27 août 2006

« Planète rouge » (2000) d’ Antony Hoffman

Titre original : « Red planet »

Planète RougeElle :
(pas vu)

Lui :
Ce film, qualifié de "série B", se révèle être un assez bon film de science-fiction, tout en étant un peu atypique dans le sens où il n’offre pas le cocktail habituel de scènes d’actions et d’effets spéciaux. Bien entendu, on pourra lui reprocher les côtés assez conventionnels de son scénario, certains éléments s’avérant terriblement prévisibles, mais globalement le film est réussi. Une histoire relativement sobre, qui ne cherche pas à en faire trop, avec des moyens mis en oeuvre peut-être simples mais bien utilisés. On y croit et le film est vraiment agréable (et dépaysant…) à regarder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Val Kilmer, Carrie-Anne Moss, Benjamin Bratt, Tom Sizemore, Terence Stamp
Voir la fiche du film et la filmographie de Antony Hoffman sur le site imdb.com.

26 août 2006

En quatrième vitesse (1955) de Robert Aldrich

Titre original : « Kiss me deadly »

En quatrième vitesse Elle :
Cette adaptation d’un roman de Mickey Spillane introduit une touche de nouveauté dans la forme du film noir. Dans un climat de guerre froide, En Quatrième Vitesse évoque la menace nucléaire. Le détective tombeur de femmes, Mike Hammer, mène l’enquête sur la mort d’une jeune femme qui le conduit sur des chemins qui dépassent son imagination. Il n’hésite pas à cogner et à faire souffrir les gens pour obtenir des révélations. Je pense à la scène où il coince cruellement les doigts d’un employé de la morgue dans un tiroir. Un brin de sadisme, de folie et de violence anime son comportement et traverse le film. On est bien loin de la froide placidité d’un Bogart. Les personnages ont le regard un peu hagard et sont mus par une force intérieure qui les dépasse. La forme novatrice du film a tendance à prendre un peu le dessus sur le fond si bien que par moment, on trouve le temps un peu long. Il n’en reste pas moins que la mise scène est superbe, et que l’atmosphère angoissante est très bien recréée. Une prouesse quand on pense que le scénario a été écrit en trois semaines et que le film a été tourné en très peu de temps aussi. Un classique du genre.
Note : 3 étoiles

Lui :
Très libre adaptation d’un roman de Mickey Spillane, En Quatrième Vitesse est un film noir complètement hors normes. Il casse les lois du genre. Tout d’abord, le héros, Mike Hammer, est assez éloigné du personnage classique du détective privé : il cogne, n’hésite pas à employer les mêmes méthodes que ses adversaires ; « un fasciste » aurait dit de lui Robert Aldrich à l’époque. Ensuite, le scénario dépasse par sa portée les histoires de trafics ou de crime organisé puisque, sans en avoir l’air, il traite d’un sujet on ne peut plus risqué en plein maccarthysme. Aldrich fut toutefois suffisamment habile pour ne pas être inquiété. Plus tard, il présentera même son film comme un pamphlet dénonçant plus le maccarthysme que la bombe atomique. Le film dans son déroulement est assez rapide, enchaînant les unes après les autres des situations de guet-apens, de traîtrises diverses et variées. Le film soufre un peu de la précipitation du tournage (21 jours), il est assez brut, sans fioritures. On pourrait presque y voir là la signification du titre français qui n’a autrement pas grand-chose à voir avec le film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ralph Meeker, Wesley Addy, Cloris Leachman
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25 août 2006

« Electroménager » (2001) de Sylvain Monod

ElectroménagerElle :
Cette comédie sans prétention sur un homme dépressif qui retrouve goût à la vie grâce à un four micro-ondes est amusante. Certes, il y a des maladresses et des acteurs pas toujours à la hauteur mais le réalisateur a su rendre touchant cet homme qui au départ était détestable en l’immergeant dans des situations assez inattendues.
Note : 3 étoiles

Lui :
Dans les premières minutes, on pense avoir affaire à un film un peu dépressif mais très rapidement le ton change, ou plutôt s’enrichit car le réalisateur arrive à mêler une bonne dose d’humour à un fond de questionnement existentialiste passablement avancé… Le cocktail est assez réussi, et les péripéties s’enchaînent sans jamais donner dans l’excès : L’humour sait rester subtil malgré l’énormité de certaines situations.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Eric Elmosnino, Muriel Solvay, Camille Japy
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24 août 2006

L’interprète (2005) de Sydney Pollack

Titre original : « The interpreter »

L'interprète Elle :
(pas vu)

Lui :
Comme il nous l’a déjà prouvé, Sydney Pollack sait entremêler intrigue politique forte et romanesque. Il parvient une fois de plus ici avec cette histoire se déroulant en grande partie au siège des Nations Unies à New York où l’assassinat d’un homme politique africain, un tyran sanguinaire, semble se préparer. Très carré dans les scènes d’action, Pollack sait introduire plus de douceur et de délicatesse quand il montre la relation ambiguë qui se tisse entre les deux protagonistes principaux. Le tandem Sean Penn / Nicole Kidman fonctionne à merveille et les deux acteurs, par leur formidable présence, donnent au film toute sa dimension. Bien qu’elle ne soit pas à priori la première actrice à laquelle on penserait pour ce rôle, Nicole Kidman fait une nouvelle fois preuve de son talent en étant particulièrement convaincante ; tout comme Sean Penn, elle parvient à dégager ce mélange de force et de fragilité qui rend ces deux personnages si attachants.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Sean Penn, Catherine Keener, Yvan Attal
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23 août 2006

« Le couperet » (2005) de Costa-Gavras

CouperetElle :
Je n’ai pas du tout accroché à cette adaptation du livre de Donald Westlake que j’ai trouvée assez ennuyeuse, à la limite du remplissage. A mi-chemin entre le thriller et le cinéma social, cette histoire de cadre au chômage qui supprime ses concurrents à l’emploi ne m’a pas convaincue ni touchée. Les prestations de José Garcia et de Karine Viard ne sont pas très probantes et le scénario nage dans les excès. Quant à la fin, elle est des plus nébuleuses. Costa-Gavras nous a habitué à mieux.
Note : 2 étoiles

Lui :
Désirant certainement dénoncer la déshumanisation du monde du travail et les relocalisations, Costa-Gavras charge un peu trop sa barque avec une histoire peu crédible d’un homme prêt à tout pour ne pas perdre son statut social. Le film est entre deux chaises, voire trois, policier, social et psychologique, sans qu’aucun de ces aspects ne soit vraiment réussi. Le fond du propos reste trop simple et assez convenu. Le jeu des acteurs n’est pas vraiment convaincant et le film paraît beaucoup trop long.
Note : 2 étoiles

Acteurs: José Garcia, Karin Viard, Olivier Gourmet
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22 août 2006

« Familia » (1996) de Fernando León de Aranoa

FamiliaElle :
Cette comédie assez légère met en scène un cinquantenaire qui décide de s’offrir pour son anniversaire une famille qui lui convienne. Pour ce faire, il fait appel à une troupe d’acteurs qui jouent le rôle de sa mère, sa femme, ses enfants et son frère. On découvre au fur et mesure la vérité et cela donne lieu à de délicieux moments de confusion, des quiproquos, à des acteurs qui s’emmêlent les pinceaux et confondent leur propre vie avec celle jouée avec cet homme. Tout ceci est mené sans forcer le trait et par petites touches. On passe un très bon moment.
Note : 5 étoiles

Lui :
L’idée de base du scénario est vraiment très originale… mais aussi très risquée : un homme engage des acteurs pour jouer sa famille qui l’entoure pendant une journée. Fernando Leon de Aranoa parvient parfaitement à la mettre en images, cependant, grâce à un dosage très subtil des relations entre les personnages et bien entendu en jouant avec intelligence sur la dualité réel / fiction. Au final, cela donne une comédie très amusante, sans aucune lourdeur et qui n’est pas dénuée de profondeur. Un premier long métrage plutôt brillant pour ce jeune réalisateur espagnol.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Juan Luis Galiardo, Amparo Muñoz, Ágata Lys, Chete Lera
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21 août 2006

« Liberty Heights » (1999) de Barry Levinson

Liberty heightsElle :
Des choses intéressantes dans ce film sur les années 50 : ségrégation avec les noirs et les juifs mis au même rang que les chiens, naissance du rock avec James Brown. Une famille juive avec deux enfants dont l’un est interprété par Adrien Brody est le pivot du film. Le père trempe dans des affaires louches ; les fils vivent leurs premiers amours. Ce film met en lumière les différences et le racisme quotidien des blancs vis-à-vis des juifs et des noirs. On peut cependant reprocher au film d’être un peu décousu et distant dans la première partie. La caméra est trop observatrice.
Note : 4 étoiles

Lui :
C’est une comédie assez plaisante qui peut faire penser un peu à "Radio Days" (enfance d’un adolescent juif) mais sans en avoir la flamboyance. La construction est un peu confuse, entremêlant un grand nombre de scènes remplies de babillages qui laissent, au final, une légère impression de vide. La très bonne interprétation nous fait pardonner la minceur du scénario et l’on passe tout de même un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Adrien Brody, Ben Foster, Orlando Jones, Bebe Neuwirth
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21 août 2006

Capitaine Blood (1935) de Michael Curtiz

Titre original : « Captain Blood »

Capitaine Blood Elle :
(pas revu)

Lui :
Ce film voit le premier grand rôle d’Errol Flynn; c’est celui qui va le lancer(*). Ce n’est guère étonnant car on trouve dans cette histoire de pirate au grand cœur tous les éléments qui feront sa grande popularité, notamment sa formidable présence à l’écran et son grand côté chevaleresque. Avec Olivia de Havilland, encore inconnue à l’époque, ils forment un de ces couples qui nous font vibrer d’émotion. Capitaine Blood La richesse du scénario, et la mise en scène précise de Michael Curtiz, contribuent également à rendre ce film toujours aussi agréable à regarder quelque 70 ans plus tard. Il fait partie de ces films dont on semble ne jamais se lasser…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Errol Flynn, Olivia de Havilland, Basil Rathbone
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Détail : Certaines scènes de bataille ont été reprises d’une version de 1924 tournée par un certain David Smith (Vitagraph).

(*) Avant « Captain Blood », Errol Flynn n’apparait qu’un total de 7 minutes dans des films à petit budget.  Il est engagé à la suite du refus de l’acteur initialement pressenti pour le rôle, Robert Donat (que l’on verra plus tard dans les « 39 marches » d’Hitchcok). Selon la légende, ce serait la femme de Jack Warner qui aurait recommandé Flynn en le décrivant comme le plus bel homme qu’elle ait jamais vu…

20 août 2006

« Le grand passage » (1940) de King Vidor

Titre original : « Northwest passage »

'Northwest Passage' Elle :
(pas vu)

Lui :
King Vidor raconte dans son autobiographie les nombreuses difficultés qu’il dut surmonter pour tourner Northwest passage, un projet qu’il prit en cours de route, attiré par le fait de tourner en couleurs (Technicolor). Ce fut d’ailleurs le premier film tourné en couleurs par la MGM. L’écriture du scénario fut aussi difficile que le tournage et, détail amusant, le titre du film s’applique en fait à une seconde partie initialement prévue qui ne vit jamais le jour. Située en Nouvelle-Angleterre à l’époque des guerres franco-anglaises (1759), l’histoire relate 'Northwest Passage' l’expédition punitive d’une escouade de rangers sur un village indien situé loin dans le camp ennemi. King Vidor établit les lois du genre dans le sens où sont présents tous les ingrédients que l’on retrouvera ensuite dans nombre de films américains basés sur la glorification de l’héroïsme de gens ordinaires. Le personnage du chef, notamment, est remarquable, très abouti dans sa mise en scène, galvanisant ses troupes par ses discours, parvenant à les retourner quand tout semble perdu. Spencer Tracy est absolument merveilleux, il semble habité par son personnage tant il est crédible.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Robert Young, Walter Brennan
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20 août 2006

« Le Pacte des loups » (2001) de Christophe Gans

Le Pacte des loupsElle :
Abandon au bout de 20 minutes lorsque j’ai compris que l’objet du film sera plus basé sur les effets spéciaux factices et la violence gratuite que sur le scénario. Cette histoire de bête du Gévaudan relookée à la sauce du 21ème siècle me fait fuir.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Dès le départ, la pléthore d’effets spéciaux utilisés à tort et à travers donne le ton: on ne va pas faire dans la dentelle… Hélas, la suite s’avère pire que prévu ; la mise en scène est tellement racoleuse qu’elle en devient ridicule (les ralentis sont un peu grotesques). Mais le plus étonnant à mes yeux reste le jeu des acteurs et je me demande comment expliquer qu’ils jouent si… mal. (Abandon après 40 mn)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Samuel Le Bihan,Vincent Cassel,Émilie Dequenne,Monica Bellucci,Jérémie Renier
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