À Paris, en 1649, la Fronde gronde contre le Cardinal Mazarin, premier ministre de la régente Anne d’Autriche. Mazarin demande à D’Artagnan de rallier à sa cause les trois mousquetaires Athos, Porthos et Aramis… Le Retour des Mousquetaires est un film anglais réalisé par Richard Lester, adapté du roman Vingt ans après d’Alexandre Dumas. Le film fait suite à Les Trois Mousquetaires (1973) et On l’appelait Milady (1974) du même réalisateur. Écrite une fois encore par le britannique George MacDonald Fraser, l’adaptation est assez libre : le fils de Milady est devenu une fille qui est au centre de cette histoire. Tout aussi séduisante que sa mère, elle est encore plus redoutable dans sa soif de vengeance car elle excelle dans l’art de l’épée (alors que nos vaillants mousquetaires sont un peu rouillés). Le scénariste étant inchangé, l’esprit reste le même : tout est prétexte à bouffonneries, rien n’est sérieux. Certains gags sont de belles trouvailles comme cette maison truffée de mécanismes actionnés de façon amusante. Beaucoup des acteurs des deux précédents volets ont répondu présent avec quelques nouveaux venus tel Philippe Noiret (hélas affublé en anglais d’une voix de freluquet). Divertissant. Elle: – Lui :
Voir les autres films de Richard Lester chroniqués sur ce blog…
Remarque : • Le tournage a été endeuillé par la mort de Roy Kinnear qui joue Planchet. L’acteur s’était plaint à de nombreuses reprises de son inaptitude à monter à cheval et réclamé une doublure qui ne lui fut pas accordée. Il fit une chute de cheval, se cassa le bassin et décéda le lendemain à l’hôpital.
Après l’affaire des Ferrets de la reine, Milady de Winter est décidée à prendre sa revanche en faisant enlever Constance Bonacieux dont D’Artagnan est amoureux. Soutenue par le comte de Rochefort, qui part porter secours aux assiégés de La Rochelle, elle s’engage à participer à l’assassinat du duc de Buckingham… On l’appelait Milady est un film américain réalisé par Richard Lester, suite directe du film Les Trois Mousquetaires du même réalisateur sorti l’année précédente. Les deux parties ont été tournées simultanément puisque l’idée de départ était de ne faire qu’un seul film. L’esprit reste donc le même : le ton est à la comédie et au burlesque. Le prestigieux casting est bien entendu aussi le même, avec une mise en valeur de Faye Dunaway dans le rôle de Milady, aussi charmante qu’impitoyable. Le fait que le tournage se soit déroulé en Espagne est plus visible car les scènes d’extérieur sont plus nombreuses et cela ne ressemble en rien à la France. Rien n’est très crédible mais l’ensemble est divertissant. Elle: – Lui :
Arrivant à Paris de sa Gascogne natale, le jeune d’Artagnan parvient à entrer dans le fameux régiment des Mousquetaires du roi Louis XIII. Il se lie d’amitié avec trois d’entre eux : Athos, Porthos et Aramis et deviendront inséparables. Sa logeuse, Constance Bonacieux, dont il est tombé amoureux, est aussi la confidente de la reine Anne d’Autriche… Les Trois Mousquetaires est un film américain réalisé par Richard Lester. C’est l’une des adaptations les plus connues du roman d’Alexandre Dumas père. L’accent a été mis sur l’humour et la comédie, voire la bouffonnerie, sans que le film ne soit une satire toutefois. Lester ne rechigne pas à certains anachronismes pour nous distraire. Les combats sont patauds et tournent invariablement à la farce. Le budget fut important et le casting impressionnant. L’ensemble manque de panache mais reste divertissant. Un temps prévue pour être intégrée dans un unique film de plus de trois heures, la suite, On l’appelait Milady, fut tournée dans la foulée (1). Elle: – Lui :
Voir les autres films de Richard Lester chroniqués sur ce blog…
Remarque : • Le projet avait un temps (à la fin des années soixante) été pensé pour être un film avec les Beatles, que Richard Lester avait déjà dirigé dans deux films. Ce projet n’a pas abouti mais Richard Lester est resté.
(1) S’estimant lésés d’avoir été payés pour un film et non pour deux films, les acteurs et l’équipe de tournage attaquèrent la production en justice. Peu après, la Screen Actors Guild a inclus dans les contrats des acteurs la clause « Salkind » (nom du producteur de Superman / Superman 2 qui fut un cas similaire) qui stipule qu’une production ne peut être scindée en deux sans accord contractuel préalable.
b) Versions du parlant : 1932: Les Trois Mousquetaires de Henri Diamant-Berger (France, 246 mn) avec Aimé Simon-Girard 1935: The Three Musketeers de Rowland V. Lee (USA) avec Walter Abel 1939: The Three Musketeers de Allan Dwan (USA) avec Don Ameche (comédie) 1942: Los Tres Mosqueteros de Miguel M. Delgado (Mexique) (parodie) 1948: The Three Musketeers de George Sidney (USA) avec Lana Turner et Gene Kelly 1953: Les Trois Mousquetaires de André Hunebelle (France) avec Georges Marchal et Bourvil 1954: I Cavalieri della regina de Mauro Bolognini (Italie) 1957: Les Trois Mousquetaires et demi de Gilberto Martínez Solares (Mexique)(parodie) 1961: Les Trois Mousquetaires de Bernard Borderie (France en 2 parties) avec Gérard Barray et Mylène Demongeot 1973: The Three Musketeers de Richard Lester (USA) avec Michael York et Raquel Welch 1974: The Four Musketeers de Richard Lester (USA) avec Michael York et Raquel Welch 1974: Les Quatre Charlots mousquetaires de André Hunebelle (France) (parodie) 1993: The Three Musketeers de Stephen Herek (USA) avec Charlie Sheen et Chris O’Donnell 2001: The Musketeer de Peter Hyams (UK) avec Justin Chambers et Catherine Deneuve 2005: Les Trois Mousquetaires de Pierre Aknine (France) avec Vincent Elbaz et Emmanuelle Béart 2011: The Three Musketeers de Paul W.S. Anderson (USA) avec Logan Lerman, Juno Temple, Orlando Bloom et Milla Jovovich 2023: Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan de Martin Bourboulon avec François Civil et d’innombrables versions TV… … et beaucoup d’autres films d’un univers proche (suites, filiations, etc.)
A Vérone, les Montaigu et les Capulet se vouent une haine féroce de longue date. Les provocations qui dégénèrent en batailles dans les rues sont fréquentes malgré l’interdiction du Prince. Pourtant, lorsque que le jeune fils Montaigu, Roméo, rencontre Juliette Capulet, un amour très fort nait instantanément…
Après sa brillante adaptation de La Mégère apprivoisée (1967), Franco Zeffirelli s’attaque à une autre pièce célèbre de William Shakespeare, Roméo et Juliette. Ce n’est pas la première adaptation de cette pièce, mais cette version passe pour être la meilleure de toutes. Elle a tout d’abord l’avantage d’avoir deux acteurs qui ont l’âge de leurs personnages : Leonard Whiting a alors 17 ans et Olivia Hussey 16 ans. Ensuite, le soin porté aux décors et aux costumes lui donne un certain faste, mais on peut justement lui reprocher que tout y soit trop beau. De plus, il y règne une atmosphère d’agitation qui paraît un peu artificielle. Le film fit scandale à cause d’une scène de nudité des deux acteurs principaux (qui étaient mineurs au moment du tournage). Le succès en salles fut au rendez-vous. La musique de Nino Rota est restée célèbre. Roméo et Juliette est un film charmant mais il ne faut pas lui en demander plus. Elle: – Lui :
Remarques :
* Production italo-britannique.
* Sir Laurence Olivier est le narrateur (non crédité au générique). Il a aussi doublé Antonio Pierfederici, acteur italien qui interprète Lord Montaigu ainsi que des personnages mineurs.
Olivia Hussey et Leonard Whiting dans Roméo & Juliette (Romeo and Juliet) de Franco Zeffirelli.
Les principales adaptations de la pièce de Shakespeare : Romeo and Juliet de J. Gordon Edwards (1916) avec Theda Bara Romeo und Julia im Schnee d’Ernst Lubitsch (1920) (parodie) Roméo et Juliette (Romeo and Juliet) de George Cukor (1936)
… avec Norma Shearer et Leslie Howard Les Amants de Vérone d’André Cayatte (1949)
… avec Anouk Aimée et Serge Reggiani Roméo et Juliette (Romeo and Juliet) de Renato Castellani (1954)
… avec Laurence Harvey et Susan Shentall Roméo et Juliette (Guiletta e Romeo) de Riccardo Freda (1964) Roméo et Juliette (Romeo and Juliet) de Franco Zeffirelli (1968)
… avec Leonard Whiting et Olivia Hussey Roméo + Juliette (Romeo + Juliet) de Baz Luhrmann (1996)
… avec Leonardo DiCaprio et Claire Danes Tromeo and Juliet de Lloyd Kaufman (1996) avec Jane Jensen et Will Keenan Romeo and Juliet de Carlo Carlei (2013) avec Douglas Booth et Hailee Steinfeld
Ce film du polonais Lech Majewski nous permet de plonger littéralement dans l’univers d’un tableau peint par Bruegel en 1564. Il s’agit du tableau Le Portement de la croix, un tableau qui, avec ses quelque 500 personnages, reste difficile à interpréter sur le plan du symbolisme. Adapté d’un livre du critique d’art Michael Francis Gibson, le film Bruegel, le moulin et la croix met en scène une journée d’une douzaine de personnages du tableau en utilisant habilement différentes techniques : images réelles, images de synthèse, personnages filmés sur fond vert puis incrustés. Le travail sur les costumes est remarquable. Le film comporte très peu de paroles, les personnages agissant généralement dans un mutisme plutôt grave. Le résultat est réussi, l’ensemble est très beau, prolongement de l’esthétisme du tableau. C’est une façon séduisante d’étudier un tableau, de nous faire pénétrer son univers étonnant et d’essayer de mieux le comprendre. Elle: – Lui :
Remarque :
* Bruegel n’avait que 35 ans au moment où il a peint ce tableau. L’acteur Rutger Hauer, qui en a presque le double, est donc très âgé pour le rôle.