20 avril 2012

Somewhere (2010) de Sofia Coppola

SomewhereJohnny Marco, acteur célèbre, réside à l’hôtel Château Marmont à Hollywood. Seulement tenu à faire quelques rares apparitions pour la promotion de son dernier film, il ne sait pas quoi faire de ses journées. Son ex-femme lui demande de s’occuper de sa fille de 11 ans pendant quelques jours… Somewhere est presque une expérience cinématographique : pour nous faire toucher du doigt, le vide profond de la vie cet acteur, Sofia Coppola dépouille son film de tout récit et allonge des scènes où il ne se passe rien. On a l’impression d’atteindre un point ultime : nous sommes au-delà du minimalisme, on ne pourra sans doute pas aller plus loin dans la création du vide. Son personnage est plutôt un peu dépressif mais sans l’être vraiment : non, il n’est tout simplement rien, une simple marionnette que l’on utilise. Comme on le sait, Sofia Coppola s’inspire de sa propre enfance, de son propre ressenti mais cela ne rend pas le film plus intéressant pour cela, mais nombriliste, certainement… Du côté de la photographie, rien de remarquable non plus, du moins pour nous sauver de l’ennui.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Stephen Dorff, Elle Fanning
Voir la fiche du film et la filmographie de Sofia Coppola sur le site IMDB.
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25 mars 2012

Frankenstein (1931) de James Whale

FrankensteinHenry Frankenstein, fils du baron Frankenstein, a quitté l’université pour se retirer dans une grande bâtisse lugubre et isolée afin de poursuivre ses recherches : créer de toutes pièces un être humain et lui insuffler la vie… C’est le succès de Dracula, quelques mois auparavant, qui a poussé Universal à poursuivre dans la voie du film d’horreur : ils choisissent d’adapter Frankenstein, le roman de Mary Shelley datant de plus d’un siècle. La trouvaille par rapport au roman est l’utilisation d’un cerveau de criminel, ce qui décuple l’appréhension. Le succès du film repose essentiellement sur trois personnes : James Whale qui crée une ambiance très lourde et noire avec une caméra fluide et des décors très bien utilisés, Boris Karloff qui parvient à générer des sentiments contradictoires chez le spectateur, un subtil mélange de répulsion et de compassion, et enfin Jack Pierce qui a créé le maquillage du « monstre », ce visage qui deviendra inséparable de la créature de Frankenstein (qui, en réalité, n’a pas de nom puisque Frankenstein est le nom de son créateur). Comme on le sait, le film eut un succès immense et son impact sur les esprits fut puissant, devenant le symbole des dangers de la science mal maitrisée.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Boris Karloff, Colin Clive, Mae Clarke, John Boles
Voir la fiche du film et la filmographie de James Whale sur le site IMDB.
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Remarque :
Avant cette version, le roman de Mary Shelley avait déjà été adapté 3 fois
Frankenstein de James Searle Dawley (1910) pour Edison
Life Without Soul de Joseph W. Smiley (1915) (film perdu)
Il mostro di Frankenstein de Eugenio Testa (1921) (film perdu)