19 janvier 2006

L’âge de Glace (2002) de Chris Wedge et Carlos Saldanha

Titre original : « Ice age »

L'Age de Glace Elle :
Désopilant, haletant, original, tels sont les qualificatifs que l’on peut utiliser pour décrire ce dessin animé en images de synthèse. De par ses graphismes singuliers et l’allure très amusante de ses personnages, le film se démarque nettement de Shreck et toute la panoplie Disney. Les animations, gags visuels et sonores sont hilarants. On rit franchement ce qui n’arrive plus très souvent au cinéma. Tout est bien dosé l’humour, l’émotion, l’action. Evidemment, on n’échappera pas à l’éternel happy end. Une vraie réussite.
Note : 5 étoiles

Lui :
Belle réussite que ce film d’animation, duquel se dégage une spontanéité que des films beaucoup plus léchés, comme Shrek, n’ont pas. Si les procédés pour nous émouvoir sont particulièrement conventionnels (bébé recueilli par des animaux), les personnages sont très réussis, très drôles et pleins d’humour. Le dosage est excellent et l’on passe un très bon moment avec le mammouth, le paresseux, le tigre et… l’écureuil.
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix)  Ray Romano, John Leguizamo, Denis Leary
Voir la fiche du film et la filmographie de Carlos Saldanha et de Chris Wedge sur le site imdb.com.

Voir nos commentaires sur le second volet : L’âge de glace 2 (2005)
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19 janvier 2006

Le mystère de la chambre jaune (2003) de Bruno Podalydès

Le Mystère de la chambre jaune Elle :
Film plaisant à regarder surtout dans la première et la dernière partie mais qui ne reflète pas vraiment le plaisir que j’avais eu à lire le roman de Gaston Leroux. Bruno Podalydès fait preuve de talent mais a trop tendance à mettre dans le film toutes ses passions notamment son admiration pour les burlesques (Tati, Chaplin, …), pour les personnages de bande dessinée, pour Alain Resnais auquel il rend hommage en choisissant Pierre Arditi et Sabine Azema. L’humour, la profusion d’inventions amusantes, d’objets hétéroclites participent à ce bric-à-brac et nuisent un peu au fil moteur du scénario que l’on perd un peu de vue.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette adaptation du roman de Gaston Leroux est assez différente des précédentes, faisant une grande place à un humour qui paraît un peu désuet et décalé, qui a tendance à casser le charme et l’envoûtement qui règne normalement dans cette histoire si fantastique d’apparence. Il n’en reste pas moins, qu’avec ce mystère de la chambre jaune, nous sommes en présence d’une très belle brochette d’acteurs ; c’est un délice de les voir évoluer.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Jean-Noël Brouté, Claude Rich, Sabine Azéma, Michael Lonsdale, Olivier Gourmet, Pierre Arditi, Julos Beaucarne
Voir la fiche du film et la filmographie de Bruno Podalydès sur le site IMDB.

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19 janvier 2006

L’arche russe (2002) de Aleksandr Sokurov

Titre original : « Russian Ark »

L'Arche russe Elle :
Exercice de style prodigieux puisque le film est en lui-même le plus long plan séquence de l’histoire du cinéma : il dure tout le film (1h30). Pour parvenir à ce résultat, Sokurov nous entraîne dans une longue déambulation dans le Musée de l’Hermitage à St-Pétersbourg au cours de laquelle on rencontre des personnages de l’époque du Tsar et de l’époque contemporaine. Je tiens le coup 1h puis craque. Cette promenade finit par être très ennuyeuse. Les acteurs sont doublés et le son est médiocre. Les contraintes de l’exercice prennent le pas sur le fond au détriment d’un bon scénario avec des personnages forts. Dommage car les moyens techniques utilisés ont été colossaux (2000 figurants).
Note : pas d'étoile

Lui :
L’idée était assez intéressante mais le résultat décevant : la forme si originale que le réalisateur a adoptée l’handicape énormément pour nous fournir un scénario intéressant et on regarde cela d’un oeil étranger. C’est vraiment dommage.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Sergei Dontsov, Mariya Kuznetsova, Leonid Mozgovoy
Voir la fiche du film et la filmographie de Aleksandr Sokurov sur le site IMDB.
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Lire un point de vue différent (et plus approfondi…) sur le site fluctuat.net

18 janvier 2006

Sweet Sixteen (2002) de Ken Loach

Sweet Sixteen Elle :
Une nouvelle fois, Ken Loach parvient à nous faire partager avec talent ses préoccupations sociales au travers d’un adolescent de 16 ans confronté au trafic de drogue. Sa famille est dévastée ; il a quitté l’école et s’enfonce peu à peu dans la délinquance. Son seul but est de sortir sa mère de prison et de lui offrir une vie décente. C’est la rage au ventre qu’il prend de plus en plus de risques pour survivre. Les paysages magnifiques de l’Ecosse contrastent fortement avec l’environnement glauque de ces déshérités. Patiemment et sans aucune démonstration, Ken Loach trace le portrait d’une génération perdue sur un ton authentique.
Note : 4 étoiles

Lui :
Encore beaucoup d’authenticité et de vérité dans ce film de Ken Loach, qui parvient à nous mettre très près de son personnage principal. On pourrait reprocher à Loach sa vision assez désespérée de tout cela, puisque malgré toute sa volonté et son ardeur son personnage principal s’enfonce et ne s’en sort pas. Quelques longueurs également, mais globalement c’est un film qui nous apporte un certain témoignage de situations presque sans issue.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Martin Compston, William Ruane
Voir la fiche du film et la filmographie de Ken Loach sur le site IMDB.

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18 janvier 2006

Rendez-vous (1940) d’ Ernst Lubitsch

Titre original : « The shop around the corner »

Rendez-vous Elle :
C’est un délicieux film plein de nostalgie et de remords auquel Lubitsch nous convie. On reconnaît son talent pour parler des petits employés qui se font exploiter par leur patron. James Stewart incarne un vendeur de maroquinerie à la fois drôle et émouvant. Il doit subir à la fois les humeurs de son patron et ses propres déceptions amoureuses. Bref, c’est un homme ordinaire et c’est cela qui le rend si attachant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Rendez-vous est une comédie assez brillante de Lubitsch qui parvient à bâtir un film émotionnellement fort sur une base de scénario très classique et des sentiments somme toute assez simples. Tout semble parfaitement dosé et équilibré et c’est cet équilibre qui rend le film quasiment atemporel. James Stewart est parfait dans ce rôle d’aspirant à l’amour.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Margaret Sullavan, James Stewart
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18 janvier 2006

Petite chérie (2000) de Anne Villacèque

Petite chérie Elle :
Quelques bonnes choses dans ce film assez particulier. La réalisatrice s’attache à dépeindre le désir de bonheur d’une société atone et sclérosée par son habitat de banlieue sans âme, son train de vie gris et monotone, ses citoyens sans rêve et imagination. C’est au travers d’une trentenaire célibataire coincée qui ne vit l’amour qu’au travers de romans à l’eau de rose qu’elle fait ses observations. Même sa rencontre avec l’élu de son coeur, un SDF qui escroque ses parents, ne mène au bonheur tant désiré. On peut reprocher un manque de rythme dans la construction du scénario qui nuit à l’ensemble.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si la base du scénario est intéressante, si le climat installé par la réalisatrice est assez particulier et original, il n’en reste pas moins que le film déçoit, surtout du fait de plans inutilement longs, étirés jusqu’à en devenir ennuyeux, et il est bien difficile de résister d’appuyer sur l’avance rapide. Il aurait sans doute fallu jouer un peu plus avec la mise en place des personnages (on sait tout dans les 5 premières minutes). La fin semble plaquée et n’est guère crédible.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Corinne Debonnière, Jonathan Zaccaï

17 janvier 2006

L’Homme sans passé (2002) de Aki Kaurismäki

Titre original : « Mies vailla menneisyyttä »

L'Homme sans passé Elle :
Excellent film du cinéaste finlandais qui choisit de parler de l’amnésie d’un homme qui a été frappé à mort par des malfrats. Aki Kaurismaki reste fidèle au monde des exclus, des sans-logis, des marginaux et retrace la renaissance de cet homme qui a perdu son identité et est libéré du carcan des conventions. Il nous emmène dans les terrains vagues où les containers servent d’abri et va à la rencontre de ces gens solidaires et généreux. Les visages sont bouleversants d’humanité et de sincérité. Le réalisateur manie l’humour froid avec brio. Les situations sont cocasses ; les visages sont impassibles. Ce monde en marge s’oppose au monde industriel carnassier qui laisse les gens au bord du chemin.
Note : 5 étoiles

Lui :
L’Homme sans Passé est un film très personnel et original de Kaurismaki qui nous raconte une sorte de fable mettant en scène un homme qui doit repartir de rien, sans passé, sans identité, sans argent. D’une certaine manière, il met en valeur les côtés humains, ce qui est essentiel, l’amitié, l’amour,… Et c’est surtout la forme qui est étonnante, car il crée un climat en redéfinissant les rapports aux objets, à l’environnement. Beaucoup d’humour également, mais un humour très glacé : “pince sans rire” est même un mot trop faible pour le décrire… Au final, nous avons une histoire assez forte, mais aussi très plaisante.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Markku Peltola, Kati Outinen
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17 janvier 2006

Un Homme dans la Foule (1957) de Elia Kazan

Titre original : « A Face in the Crowd »

Un Homme dans la Foule Elle :
Ce film visionnaire d’Elia Kazan est étonnant de vérité et de férocité sur le monde des média (télévision et publicité) des années 50. On fait rapidement le parallèle avec ce que l’on connaît aujourd’hui : les animateurs vedettes surpayés, les discours démagogues et mensongers, la recherche d’audience à tout prix, la collusion des publicitaires et des faiseurs de programmes télévisés. Elia Kazan dénonce avec virulence l’attrait de l’argent et du pouvoir au travers du parcours d’un chanteur de country populaire qui fait une ascension fulgurante au sein de la société grâce à son bagout mais qui, au fil du temps, devient de plus en plus réactionnaire. Malgré quelques petites longueurs, j’apprécie ce film provocateur et corrosif.
Note : 4 étoiles

Lui :
Dans le style « rentre-dedans », Un homme dans la foule est une dénonciation de l’utilisation détournée de la notoriété de gens de gens du spectacle à des fins mercantiles ou politiques. La démonstration est même assez violente dans le sens où les personnages de Kazan paraissent presque caricaturés, outranciers dans leur attitude. Il n’en reste pas moins que son propos sur le fond est assez juste, mais globalement ce type de film vieillit assez mal car Kazan semble avoir été obnubilé par sa démonstration et en a un peu oublié d’étoffer son scénario.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Andy Griffith, Patricia Neal, Anthony Franciosa, Walter Matthau
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16 janvier 2006

« Ali » (2001) de Michael Mann

Ali Elle :
Je n’étais pas très chaude pour regarder ce film sur Mohamed Ali alias Cassius Clay mais je n’ai pas regretté mon choix. Ce n’est pas un film sur la boxe mais plutôt sur le combat d’un boxeur de couleur qui devient musulman, revendique le droit des noirs et milite aux côtés de Malcom X au risque de déplaire au pouvoir américain qui fait tout pour l’anéantir. On assiste à sa chute, son refus du compromis et son choix de croire en ses idées jusqu’au bout. Will Smith est assez pathétique en incarnant Ali. On participe à ses désillusions, ses tourments et ses rebonds. D’autre part, le film restitue de façon grandiose cette atmosphère des années 60 avec la foule, les grosses voitures et la musique soul en background. Le film est rythmé par la musique, les coups de poing de Ali et son combat pour les idées.
Note : 5 étoiles

Lui :
Tourné comme un clip, avec un montage très nerveux et parfois 3 voire 4 bandes-sons superposées, le film est beaucoup trop fatiguant à regarder. La forme prend nettement le pas sur le fond et le spectateur n’a pas le droit à beaucoup d’explication. Ce n’est qu’au milieu du film que l’histoire semble reprendre un peu ses droits, mais je n’ai pu tenir jusque là…
Note : pas d'étoile

Acteurs: Will Smith, Jamie Foxx, Jon Voight
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15 janvier 2006

Lawrence d’Arabie (1962) de David Lean

Titre original : « Lawrence of Arabia »

Lawrence d'ArabieElle :
Je ne suis pas vraiment parvenue à me ré-intéresser au destin mythique de Laurence d’Arabie qui, cette fois, ne m’a paru guère sympathique. Je suis restée hermétique à ses tourments, ses exploits, ses cruautés ; David Lean m’a semblé tenir le spectateur à distance. Le point fort est le grand sens de la mise en scène de David Lean et l’aspect visuel époustouflant du film. Quel talent pour filmer l’immensité des déserts ponctués de minuscules silhouettes humaines ou encore les scènes d’action avec des milliers de figurants et d’animaux !
Note : 2 étoiles

Lui :
Dans le genre des grandes épopées, ce film n’a que peu été égalé, une réussite due autant à la réalisation de David Lean qu’à la personnalité très ambigue de Lawrence d’Arabie. La réussite est d’autant plus manifeste dans cette version intégrale, même si le son et les dialogues des scènes ré-intégrées ont été refaits et ne s’intègrent qu’imparfaitement. Les scènes ajoutées permettent cependant de mieux comprendre la situation politique de l’époque et l’attitude assez attentiste et opportuniste des anglais. Sur le plan cinéma, les scènes de désert sont parmi les plus magnifiques jamais tournées, à la fois superbes sur le plan plastique mais aussi terriblement authentiques, nous plongeant ainsi totalement dans cet univers qui nous est si étranger. Parmi les acteurs, c’est peut-être Omar Shariff qui me paraît le plus remarquable. Un film qui laisse des traces.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Peter O’Toole, Alec Guinness, Anthony Quinn, Jack Hawkins, Omar Sharif, José Ferrer, Anthony Quayle, Claude Rains
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