6 juillet 2006

M le maudit (1931) de Fritz Lang

Titre original : « M – Eine Stadt sucht einen Mörder »

M le maudit Elle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Premier film parlant de Fritz Lang, M le maudit nous apparaît toujours soixante quinze ans plus tard comme un film totalement abouti. C’est à la fois un film policier, avec ses atmosphères nocturnes, son ambiance, ses personnages hauts en couleur, mais aussi un film social ; dans cette histoire de meurtrier de petites filles, c’est l’Allemagne de ce début des années trente que Fritz Lang décrit, avec tous les éléments qui favorisent la montée du nazisme : pauvreté, crime organisé, impuissance des autorités. Ce meurtrier, c’est toute la société qu’il terrorise et met en péril. Pègre et police vont se lancer à ses trousses, non pas ensemble mais en parallèle, chacun avec ses méthodes, symbole du combat entre le gouvernement légal et le nazisme. M le maudit est un film vraiment prenant, haletant, légèrement angoissant. La mise en scène est particulièrement précise avec une étonnante maîtrise du son, déjà parfaitement utilisé. Toute la carrière de Peter Lorre fut certainement marquée par ce M qu’il personnifie si parfaitement.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Peter Lorre, Ellen Widmann
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site IMDB.
Voir les autres films de Fritz Lang chroniqués sur ce blog…
M le maudit était vu ici sur DVD avec en supplément une analyse approfondie et assez passionnante des plans de la première séquence du film.
Voir aussi quelques éléments d’analyse filmique sur le site analysefilmique.free.fr

5 juillet 2006

Le tailleur de Panama (2001) de John Boorman

Titre original : « The tailor of Panama »

Le tailleur de Panama Elle :
Je me suis à tel point ennuyée que je dois bien avouer que cette adaptation du roman de Le Carré me dissuade de lire le livre que j’ai pourtant dans ma bibliothèque. Le scénario est confus et inintéressant, l’ambiance sonore tonitruante, les personnages caricaturaux. Pierce Brosnan en agent secret antipathique est peu crédible. John Boorman a voulu en faire trop pour montrer les excès de la corruption au Panama. L’ensemble m’apparaît vraiment peu convaincant.
Note : 1 étoile

Lui :
Réalisé par John Boorman sur un roman de John Le Carré, ce film se présentait sous les meilleurs auspices. Hélas, on décroche rapidement, l’histoire est confuse et peu intéressante. Le film me paraît particulièrement raté dans la mesure où le fond de l’histoire paraît plausible, mais l’enchaînement des évènements tels qu’ils sont montrés dans le film paraît totalement invraisemblable : on n’y croit pas une seconde. Le fait que les personnages soient tous, soit antipathiques, soit insignifiants, n’arrange rien à l’affaire. Assez éloigné du style traditionnellement précis de John Le Carré, et encore plus plus éloigné du livre de Graham Greene Notre homme à La Havane qui a inspiré Le Carré, il semble qu’il faille considérer ce Tailleur de Panama plus comme une comédie pour l’apprécier.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Pierce Brosnan, Geoffrey Rush, Jamie Lee Curtis
Voir la fiche du film et la filmographie de John Boorman sur le site IMDB.

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5 juillet 2006

Dans la nuit (1929) de Charles Vanel

Dans la nuit Elle :
(pas vu)

Lui :
(Film muet) Si nous connaissons tous Charles Vanel en tant qu’acteur à la filmographie prodigieuse (70 ans de cinéma), nous connaissons bien moins Charles Vanel le réalisateur. Et pour cause : il n’a réalisé que deux films, Dans la nuit en 1929, qui vient d’être sauvé et restauré, et Affaire classée en 1932, un court métrage dont une seule copie subsiste. Tourné en muet au milieu de la tourmente générée par l’arrivée du parlant, ce premier film fut quelque peu ignoré. C’est regrettable car, s’il n’est pas exempt de défaut, notamment sur le plan du scénario, ce premier film montre que Charles Vanel avait indéniablement des talents pour la réalisation. Il y a une inventivité réelle dans les cadrages, les transitions, les intertitres. De plus Charles Vanel montre une bonne maitrise de la caméra pour un premier film : tout en montrant une certaine maturité, il semble même s’amuser à tourner. Un film intéressant à voir en tout cas.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Vanel, Sandra Milovanoff
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4 juillet 2006

Kwaidan (1964) de Masaki Kobayashi

Titre original : « Kaidan »

Kwaidan Elle :
(pas vu)

Lui :
C’est un ensemble de quatre contes japonais, à forte connotation hiératique (ou fantastique). Les thèmes traités sont en eux-mêmes plutôt simples mais en revanche l’atmosphère est très particulière, d’une lenteur toute japonaise, parfois pesante mais qui finit par être envoûtante. L’ambiance est créée aussi par la lumière extrêmement sombre. Les décors, très souvent peints, évoquent des estampes japonaises. Kwaidan est un film un peu difficile à aborder pour un occidental, mais fascinant par ses thèmes et son traitement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Rentaro Mikuni, Michiyo Aratama, Misako Watanabe
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3 juillet 2006

Les mots bleus (2005) d’ Alain Corneau

Les mots bleus Elle :
Un film sensible sur l’incommunicabilité, la difficulté à assumer son passé et à vivre et construire sa propre histoire. Une mère chaleureuse mais impénétrable à cause des traumatismes du passé, sa petite fille qui n’a jamais prononcé une parole et un instituteur dévoué qui projette également ses manques affectifs en aimant et aidant les enfants. Ce trio de personnages, se croise, se frôle, se rencontre, se sépare et se retrouve. La mise en scène est sobre. Sylvie Testud, Sergio Lopez et la petite fille sont attachants, Seule, la musique de Christophe entache le tout malheureusement.
Note : 3 étoiles

Lui :
Les mots bleus : Alain Corneau filme avec beaucoup de délicatesse cette rencontre de deux êtres assez tourmentés par leur propre histoire. Le jeu de Sergi Lopez et de Sylvie Testud, tout en petites touches, n’est pas étranger à cette tonalité générale qui nous met très près des personnages. On peut toutefois reprocher au scénario d’avoir chargé un peu trop les caractères, certaines nuances auraient certainement enrichi l’ensemble. J’ai également trouvé l’ensemble de la musique (à commencer par la chanson de Christophe qui donne son titre au film) assez dure à supporter… mais c’est bien entendu une question de goût personnel.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sylvie Testud, Sergi López, Camille Gauthier, Mar Sodupe
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2 juillet 2006

Le Trou (1960) de Jacques Becker

Le Trou Elle :
Tiré d’un roman de José Giovanni, voici un très beau film en noir et blanc sur la trahison et les liens d’amitié qui se tissent entre quatre prisonniers désireux de s’évader et un nouveau compagnon de cellule issu d’un milieu bourgeois. La mise scène sobre et minutieuse est très efficace pour dépeindre les relations psychologiques entre ces cinq personnages. Jean Becker filme le plan d’évasion méthodiquement et implique fortement le spectateur dans les joies et déboires de cette entreprise risquée. Les acteurs sont excellents de par leur sobriété et sincérité. Le Trou est un film que l’on revoit avec grand plaisir.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le huis-clos carcéral n’est pas un thème affriolant à priori… Pourtant, Le Trou est certainement l’un des films les plus prenant de l’histoire du cinéma. L’histoire est relativement simple (cinq détenus veulent s’évader), elle n’est pas particulièrement riche en soi et pourtant elle nous captive totalement et les quelques petites incohérences ne gênent en rien. Jacques Becker réussit parfaitement à faire monter le suspense, en s’appuyant sur une mise en scène assez dépouillée, très près du réel, insistant par de longs gros plans, par exemple sur les coups pour percer le sol en ciment. Sans s’attarder à dresser un portrait des cinq personnages principaux, Jacques Becker donne une énorme dimension humaine, se gardant de tout manichéisme (prisonnier / gardiens par exemple). Il est toutefois indéniable que le côté sympathique des personnages n’est pas pour rien dans l’alchimie qui fait la réussite de ce film.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Marc Michel, Jean Keraudy, Philippe Leroy, Raymond Meunier, Michel Constantin
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2 juillet 2006

La grande course autour du monde (1965) de Blake Edwards

Titre original : « The great race »

The Great RaceElle : (pas vu)

Lui :
Excellent film comique de Blake Edwards, dont les péripéties continuelles évoquent plus le dessin animé que le cinéma. Jack Lemmon, en méchant professeur Fate, est vraiment déchaîné et fait un numéro de tout premier ordre, The Great Race à ourdir des pièges et à manigancer perpétuellement des mauvais tours. Il nous gratifie même d’un sacré numéro de grande folle, héritier du trône moldave, numéro qui fait penser à Billy Wilder. Plusieurs scènes sont vraiment mémorables, par exemple cette bataille de tartes à la crème qui est restée dans les annales… On rit beaucoup et franchement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Tony Curtis, Natalie Wood, Peter Falk
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2 juillet 2006

Une hirondelle a fait le printemps (2001) de Christian Carion

Une hirondelle a fait le printemps Elle :
Face à face bien conventionnel entre une parisienne qui veut devenir agricultrice et un vieux paysan bourru interprété par Michel Serrault. Les clichés sur la vie au grand air abondent et les personnages ne sont pas très crédibles. Pour tenir 90 minutes, le réalisateur fait du remplissage en intercalant des scènes gentillettes et inutiles. Je suis également assez choquée par l’insertion de publicité clairement assumée pour Wa*adoo, Carr*four et V*lvo. Le cinéma doit-il vraiment tomber dans ces travers un peu trop mercantiles?
Note : 2 étoiles

Lui :
Une histoire assez conventionnelle, et terriblement prévisible, de retour à la nature par une parisienne. Les personnages sont fortement stéréotypés et peu crédibles.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Michel Serrault, Mathilde Seigner, Jean-Paul Roussillon
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1 juillet 2006

Million Dollar Baby (2004) de Clint Eastwood

Million Dollar Baby Elle :
Très très déçue par ce film alors que j’aime beaucoup les autres réalisations de Clint Eastwood. Certes, la mise en scène est très belle mais le scénario est très conventionnel. L’univers de la boxe m’a insufflé un profond ennui. Au bout d’une heure, j’ai fini par abandonner.
Note : pas d'étoile

Lui :
Grosse déception que la vision de ce film d’Eastwood. Il y a certes un contraste intéressant entre la brutalité du sujet et la délicatesse de la mise en scène, toute empreinte du meilleur classicisme, mais plusieurs éléments m’ont vraiment empêché de l’apprécier. D’abord, il faut vraiment aimer la boxe… car il y en a beaucoup, du moins dans la première moitié du film. Ensuite, j’ai trouvé le scénario trop porté par les clichés et il y a toujours ce manichéisme simplificateur d’Eastwood, son discours devenant même franchement ambigu sur la fin. Globalement, j’avoue m’être assez ennuyé. Belle interprétation du trio d’acteurs, même si j’ai trouvé que Morgan Freeman sur-jouait sur le plan du timbre de sa voix off, surtout au début du film, alors qu’il n’en a absolument pas besoin.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Hilary Swank, Morgan Freeman
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30 juin 2006

Sommaire de juin 2006

Loin

(2001) d’ André Téchiné

Captaine Corelli

(2001) de John Madden

Travaux, on sait quand ça commence?

(2005) de Brigitte Roüan

Je rentre à la maison

(2001) de Manoel De Oliveira

Ray

(2004) de Taylor Hackford

Dieu est grand, je suis toute petite

(2001) de Pascale Bailly

La règle du jeu

(1939) de Jean Renoir

Gare au percepteur

(1950) de Walter Lang

Landru

(1962) de Claude Chabrol

Marie-Chantal contre Docteur Kha

(1965) de Claude Chabrol

Le promeneur du Champ de Mars

(2005) de Robert Guédiguian

Steamboy

(2004) de Katsuhiro Ôtomo

Tu marcheras sur l’eau

(2004) de Eytan Fox

Reines d’un jour

(2001) de Marion Vernoux

Liebelei

(1933) de Max Ophüls

Stage beauty

(2004) de Richard Eyre

Shakespeare in love

(1998) de John Madden

Betty Fisher et autres histoires

(2001) de Claude Miller

Si j’avais un million

(1932) d’ Ernst Lubitsch, Norman Taurog…

Broken Flowers

(2005) de Jim Jarmusch

Parle avec elle

(2002) de Pedro Almodóvar

Fargo

(1996) de Joel Coen

Chocolat

(2000) de Lasse Hallström

Billy Elliot

(2000) de Stephen Daldry

Le Zèbre

(1992) de Jean Poiret

La Fille de son père

(2001) de Jacques Deschamps

Potins mondains et Amnésies partielles

(2001) de Peter Chelsom

Amour d’enfance

(2001) d’ Yves Caumon

Hanuman

(1998) de Fred Fougea

Plus fort que le silence

(1999) de Sun Zhou

Le Grand Sommeil

(1946) de Howard Hawks

Kamchatka

(2002) de Marcelo Piñeyro

Shadrach

(1998) de Susanna Styron

Le Chanteur de Jazz

(1927) d’ Alan Crosland

Mar adentro

(2004) de Alejandro Amenábar

La légende de Bagger Vance

(2000) de Robert Redford

Stalingrad

(2001) de Jean-Jacques Annaud

L’emploi du temps

(2001) de Laurent Cantet

Le Crime Farpait

(2004) d’ Álex de la Iglesia

8 femmes

(2002) de François Ozon

L’appartement

(1996) de Gilles Mimouni

Amours Chiennes

(2000) de Alejandro González Iñárritu

Vertiges de l’amour

(2001) de Laurent Chouchan

Le Talion

(1928) de Tod Browning

Nombre de billets : 44