30 mars 2008

Razzia sur la chnouf (1955) de Henri Decoin

Razzia sur la chnoufElle :
(En bref) Bon polar des années 50 avec un scénario plutôt original sur une histoire de trafic de drogue. Les cadrages, la lumière et le noir et blanc sont de toute beauté. On retrouve Jean Gabin et Lino Ventura avec plaisir.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref)  Le polar français des années 50 dans toute sa splendeur. Gabin y est magnifique, avec une présence magistrale. C’était avant qu’il ne se mette à faire l’acteur…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Lino Ventura, Albert Rémy, Marcel Dalio, Magali Noël
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29 mars 2008

Pars vite et reviens tard (2007) de Régis Wargnier

Pars vite et reviens tardElle :
(Abandon)
Note : pas d’étoiles

Lui :
Adapté du roman de Fred Vargas Pars vite et reviens tard, le film de Régis Wargnier bénéficie de la richesse de son scénario, une histoire un peu alambiquée dont il est quasiment impossible de deviner à l’avance l’évolution. Aucun problème de ce côté donc, le mystère reste épais une bonne partie du film et nous tient bien accroché. Hélas, cet atout est totalement annihilé par une interprétation assez désastreuse qui a une fâcheuse tendance à agir comme un repoussoir. L’ensemble sonne vraiment faux et tout le travail que Régis Wargnier a pu faire sur l’atmosphère tombe de ce fait à l’eau. Pars vite et reviens tard apparaît comme une adaptation franchement ratée et c’est dommage.
Note : 2 étoiles

Acteurs: José Garcia, Lucas Belvaux, Michel Serrault, Olivier Gourmet, Marie Gillain
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28 mars 2008

La vie des autres (2006) de Florian Henckel von Donnersmarck

Titre original : « Das Leben der Anderen »

La Vie des AutresElle :
Imprégné de la peur qui l’oppressait enfant lorsqu’il passait d’est en ouest avec ses parents, ce jeune réalisateur signe un premier film plein de force qui dénonce tous les totalitarismes. Le message a le mérite de rappeler les terribles méthodes de fichage de la Stasi contre les opposants au régime. Dénonciations, cachettes, réunions clandestines, écriture sous le manteau pour informer les pays occidentaux, écoutes, arrestations, torture faisaient alors partie du quotidien en RDA puisqu’un énorme service d’informateurs opèrait au service de l’état. Le scénario, bien construit, fait monter l’intensité de l’émotion progressivement ; la mise en scène est sobre et efficace. Une partie de bras de fer s’engage entre un couple d’intellectuels qui se retrouve mis sous écoute par un membre de la police politique. Peu à peu, cet homme glacial et solitaire se laisse gagner par la beauté de l’amour, de la poésie et transgresse les règles établies. La vie des Autres est un film émouvant qui invite à ne pas oublier cette sombre période de l’histoire.
Note : 5 étoiles

Lui :
Dans La vie des Autres, Florian Henckel traite de façon assez puissante de la surveillance de la police politique en RDA. Il parvient à faire un film à la fois émotionnellement fort et donnant une idée terriblement précise de ce que pouvaient être les pratiques de la Stasi. Tout en évitant le manichéisme simplificateur, il met en avant un certain humanisme en le montrant niché là où on l’attend le moins. Cet équilibre habile entre suspense, documentaire et fiction n’est certainement pas étranger au succès que le film a rencontré. Pour un premier long métrage, c’est assez remarquable.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ulrich Mühe, Sebastian Koch, Martina Gedeck, Ulrich Tukur, Thomas Thieme
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27 mars 2008

Congorama (2006) de Philippe Falardeau

CongoramaElle :
(Abandon).
Note : pas d'étoile

Lui :
Un inventeur, pas vraiment brillant et vivant en Belgique, part à la recherche de ses vraies origines au Canada. Telle est la trame globale de Congorama. Ce pourrait donc être la quête d’identité d’un homme mais en pratique l’histoire est tellement improbable que l’ensemble apparaît anecdotique. Le québécois Philippe Falardeau a pourtant judicieusement choisi de dévoiler les éléments de son puzzle petit à petit ; la construction est plutôt réussie avec une cassure au tiers du film qui relance nettement l’intérêt. Tout le début du film est hélas accaparé par Olivier Gourmet qui nous fait du Gourmet : instable, grognon et coléreux… comme d’habitude. La seconde partie avec Paul Ahmarani est plus convaincante. La forme, quant à elle, est très brute : caméra à l’épaule et une bande sonore de très mauvaise qualité avec un fond sonore très présent. Au final, malgré certaines qualités, Congorama peine à retenir l’intérêt.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Olivier Gourmet, Paul Ahmarani, Jean-Pierre Cassel
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26 mars 2008

La nuit de l’iguane (1964) de John Huston

Titre original : « The night of the iguana »

La nuit de l’iguane Elle :
(pas vu)

Lui :
La pièce de Tennessee Williams La Nuit de l’Iguane avait tout pour intéresser John Huston car elle est centrée sur trois personnages comme il les aime, en lutte pour retrouver leur dignité et, par la même, leur humanité. Ils sont tous trois dans une position délicate et échouent dans un hôtel surplombant le paysage idyllique d’une baie mexicaine. John Huston s’est approprié la pièce pour la modeler selon son désir, Tennessee Williams désapprouva notamment la fin bien plus heureuse que dans sa pièce, assez noire. Huston est servi par trois acteurs qui donnent une réelle dimension à leur personnage : Ava Gardner, Deborah Kerr et Richard Burton dont on connaît le talent sur les planches. La nuit de l’iguane Trois personnages forts dans une quête similaire sous une apparence différente, comme le démontre si bien le dialogue entre Hannah/Deborah Kerr et Lawrence/Richard Burton dans le hamac, probablement la scène la plus forte du film. La multiplicité des questions soulevées par La Nuit de l’Iguane en fait un film dont la portée est sans aucune mesure avec les autres films ; malgré cela, John Huston parvient à placer ici et là quelques petites touches d’humour qui viennent relâcher la tension qui reste par ailleurs très forte.
Note : 5 eacute;toiles

Acteurs: Richard Burton, Ava Gardner, Deborah Kerr, Sue Lyon
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25 mars 2008

Le ciel peut attendre (1943) de Ernst Lubitsch

Titre original : Heaven can wait

Le ciel peut attendreElle :
(En bref) Un bon vivant coureur de jupons se présente à la porte de l’enfer et doit retracer sa vie au Diable pour qu’il statue sur son sort. Le film me semble avoir vieilli : j’ai un peu de mal avec l’humour à la Lubitsch, l’ensemble me semblant un peu trop lourd dans le jeu. Quelques bons passages avec la belle Gene Tierney.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Le Ciel peut attendre fait incontestablement partie des petits chefs-d’oeuvre de Lubitsch. Cette comédie hédoniste se révèle fraîche, pétillante, pleine d’humour et d’un cynisme bienveillant. On ne s’ennuie pas une seconde. On en redemande, mais ils ont perdu le moule…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gene Tierney, Don Ameche, Charles Coburn
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Homonyme :
Le Ciel peut attendre (Heaven can wait) de Warren Beatty et Buck Henry (1978) avec Warren Beatty et Julie Christie (ce n’est pas un remake, il n’y a aucun lien entre les deux films).

24 mars 2008

Les enfants du siècle (1999) de Diane Kurys

Les enfants du siècleElle :
(En bref) Film intéressant sur la relation amoureuse de Musset et George Sand. Diane Kurys n’a pas voulu faire une biographie rigoureuse mais juste traiter du thème de la passion, une passion qui ne dura que deux ans entre ces deux écrivains. Musset est en plein spleen romantique, donc dépressif à souhait et opiomane, tandis que Georges Sand, tout en revendiquant le statut de femme libre, s’emprisonne totalement dans cette relation tumultueuse.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) L’intérêt du film me paraît avant tout historique. L’accent est mis sur le caractère tumultueux et instable d’Alfred de Musset.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Juliette Binoche, Benoît Magimel, Robin Renucci, Karin Viard , Isabelle Carré, Patrick Chesnais
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24 mars 2008

Sexe, mensonges et vidéo (1989) de Steven Soderbergh

Titre original : Sex, lies, and videotape

Sexe mensonges et vidéoElle :
(En bref) Scénario original et intéressant qui aborde les problèmes de couple au travers de son manque de communication. Il fallait oser aborder le thème du sexe sous cet angle-là. Andie MacDowell incarne particulièrement cette femme coincée.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) L’excitation qui avait suivi sa Palme d’Or étant maintenant bien retombée, on a un peu envie de s’interroger sur le propos réel du film : est-ce l’incommunicabilité ? La fable est certes plaisante mais, vu avec du recul, les personnages me semblent maintenant trop typés, presque caricaturaux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Spader, Andie MacDowell, Peter Gallagher, Laura San Giacomo
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23 mars 2008

Le pays du Dauphin Vert (1947) de Victor Saville

Titre original : « Green Dolphin street »

 Le pays du Dauphin VertElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation d’un roman d’Elizabeth Goudge, Le pays du Dauphin Vert est un film assez riche qui comporte à la fois romance, aventure, exotisme et catastrophes. Sur une île anglaise (dont le monastère ressemble fortement au Mont Saint-Michel), au début de l’ère victorienne, deux jeunes filles de bonne famille s’éprennent du fils de leur nouveau voisin. Une suite d’évènements les entraînera en Nouvelle Zélande où se déroule la plus grande partie de l’histoire qui comporte suffisamment de rebondissements et de complications pour tenir le spectateur en haleine pendant 140 minutes.  Le pays du Dauphin Vert Sans être spectaculaire, l’interprétation est intense et juste, notamment celle du trio d’acteurs principaux : Lana Turner, Van Heflin et Richard Hart dont c’est ici le premier rôle, acteur avec un réel potentiel dont la carrière fut très courte, interrompue par une mort prématurée. Les scènes du tremblement de terre et des inondations sont vraiment impressionnantes (elles firent gagner au film un oscar pour les effets spéciaux et un oscar pour les effets sonores). Le message sous-jacent, très classique et vaguement moralisateur, n’est pas du plus grand intérêt mais cela n’empêche pas Le Pays du Dauphin Vert de rester assez passionnant à regarder encore aujourd’hui.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Lana Turner, Van Heflin, Richard Hart, Donna Reed
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22 mars 2008

La seconde Mme Carroll (1947) de Peter Godfrey

Titre original : « The two Mrs. Carrolls »

La seconde Madame CarrollElle :
(pas vu)

Lui :
Sally (Barbara Stanwyck) découvre que l’homme dont elle est amoureuse, Geoffrey Carroll (Humphrey Bogart), est déjà marié. Peu après, sa femme décède et elle l’épouse. La Seconde Madame Carroll n’est pas sans rappeler certains films d’Hitchcock (d’ailleurs Bogart apportant un verre de lait à sa femme souffrante fait penser à Soupçons d’Hitchcock) mais il n’en a hélas ni la puissance ni la profondeur. La seconde Madame Carroll Le scénario ne développe pas beaucoup les différents caractères et manque d’ampleur. L’interprétation n’est pas vraiment convaincante non plus, Bogart ne parvenant pas à donner une épaisseur suffisante à son personnage. La meilleure performance serait à mettre au crédit d’Ann Carter qui interprète la fille de 10 ans (pour l’anecdote : la ressemblance de cette toute jeune actrice avec Veronika Lake est absolument stupéfiante).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Barbara Stanwyck, Alexis Smith, Ann Carter
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Note :
Le type d’histoire est assez proche de La mort n’était pas au rendez-vous de Curtis Bernhardt sorti deux ans auparavant où Humphrey Bogart jouait déjà un mari meurtrier qui avait une aventure avec Alexis Smith, film globalement plus réussi.