16 avril 2008

Et plus si affinités (1998) de Brad Anderson

Titre original : Next stop Wonderland

Et plus si affinitésElle :
(En bref) De bonnes choses dans ce film, notamment les vies parallèles de deux futurs amants qui sont attachants. Néanmmoins, la longueur et confusion de certaines scènes (ainsi que l’utilisation exagérée de la caméra à l’épaule) en font un film qui manque de brillance.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Une gentille histoire d’amour entre un bénévole à l’Aquarium de Boston et une infirmière dont la mère rédige une petite annonce… Et plus si affinités est un film sympathique et plaisant. Le début du film est perturbant du fait de scènes en caméra « façon Parkinson » mais cela se calme ensuite.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hope Davis, Philip Seymour Hoffman, Callie Thorne, Ken Cheeseman
Voir la fiche du film et la filmographie de Brad Anderson sur le site imdb.com.

15 avril 2008

3h10 pour Yuma (1957) de Delmer Daves

Titre original : « 3:10 to Yuma »

3h10 pour Yuma Elle :
(pas vu)

Lui :
Un fermier aide à l’arrestation d’un chef de gang, pilleur de diligences, et va le conduire à la ville voisine pour prendre le train de 3h10 pour Yuma où il sera emprisonné. Tourné en Cinémascope, mais en noir et blanc pour accentuer l’impression de sécheresse de ces terres arides d’Arizona, ce western est un très beau face à face entre deux hommes, 3h10 pour Yuma un brigand notoire et narquois joué avec beaucoup de subtilité par un Glenn Ford très humain et un fermier ordinaire, peu préparé à jouer les héros, que Van Heflin rend très authentique. Cette confrontation, qui renvoie à des questions sur la responsabilité du simple citoyen, est rendue encore plus intense par cet environnement aride et omniprésent. La tension d’ailleurs ne faiblit à aucun moment. Sans en avoir l’air, 3h10 pour Yuma est un western multi facettes et, somme toute, assez complexe.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Glenn Ford, Van Heflin, Felicia Farr, Leora Dana, Henry Jones , Robert Emhardt
Voir la fiche du film et la filmographie de Delmer Daves sur le site imdb.com.

Remake :
3h10 pour Yuma (3:10 to Yuma) par James Mangold (2007) avec Rusell Crowe reprenant le rôle de Glenn Ford et Christian Bale celui de Van Heflin.

14 avril 2008

Le chant du styrène (1958) de Alain Resnais

(Court métrage)

Le chant du styrèneElle :
Note : 3 étoiles

Lui :
Alain Resnais a réalisé de nombreux courts métrages dans les années 40 et 50 avant d’opter pour le format du long métrage. A côté de Nuit et brouillard, le plus connu d’entre eux, il y a plusieurs travaux de commandes comme Toute la mémoire du Monde sur la Bibliothèque Nationale ou ce Chant du Styrène, son dernier court-métrage, tourné juste avant Hiroshima, mon amour. C’est une commande de Péchiney : un film à la gloire de l’industrie du plastique… Ce qui est remarquable, c’est la façon dont Alain Resnais parvient à rendre un tel sujet, pas très affriolant à priori, à la fois captivant et un régal pour les yeux. Tourné en cinémascope, sur un texte de Raymond Queneau tout en alexandrins (parsemé de petites touches d’humour dont il a le secret), Le Chant du Styrène nous fait remonter tout le processus de fabrication en 19 minutes. In a lonely place Les images industrielles de tuyaux et de machines sont étonnamment belles, Resnais nous les présentant sous un jour esthétique peu courant. De plus, en introduction, il parvient à animer des objets en plastique de façon extraordinaire (très belle scène des louches en plastique). La musique est signée Pierre Barbaud, l’inventeur de la musique algorithmique.
Note : 4 étoiles

Acteurs: (voix) Pierre Dux
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Pour lire le texte intégral de Raymond Queneau, voir le site de l’ACRIF :
« Ô temps, suspends ton bol, ô matière plastique
D’où viens-tu ? Qui es-tu ? Et qu’est-ce qui explique
(…) »

13 avril 2008

Je crois que je l’aime (2007) de Pierre Jolivet

Je crois que je l'aimeElle :
Une petite comédie romantique servie par de bons acteurs mais qui ronronne gentiment. Le coup du riche PDG solitaire qui s’amourache d’une artiste n’est pas très original ; on nous l’a fait mille fois. Rive gauche, rive droite, les clichés et les exagérations abondent ; il faut bien alimenter le scénario comme on peut.
Note : 2 étoiles

Lui :
Sur le fond, on ne peut pas dire que Je crois que je l’aime brille par son originalité : une histoire d’amour entre deux personnes que tout oppose. Sur la forme non plus d’ailleurs, le scénario se déroulant selon les codes et usages du genre. Son atout principal réside dans un second rôle : un chef de la sécurité roi de l’espionnage, maniaque des micros et caméras cachés, placidement interprété par François Berland. En revanche, le film est plombé par ses clichés et des effets scénaristiques assez voyants mais sans intérêt. Au final, Je crois que je l’aime est un film sans grande surprise et qui est tout juste plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Vincent Lindon, Sandrine Bonnaire, François Berléand, Liane Foly
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12 avril 2008

Poussière d’Ange (1987) de Edouard Niermans

Poussière d'angeElle :
(En bref) Polar original, esthétique et captivant. Edouard Niermans nous manipule et nous entraîne sur un réseau de pistes diverses. C’est à nous de démêler cet écheveau. Bernard Giraudeau en policier alcoolique est formidable de vérité.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Bon film policier psychologique. Le personnage joué par Giraudeau est d’abord repoussant puis sympatique. La première vision de ce film ne m’avait toutefois pas laissé grand souvenir mais je l’ai revu sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bernard Giraudeau, Fanny Bastien, Fanny Cottençon, Michel Aumont
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11 avril 2008

Le Monocle Noir (1961) de Georges Lautner

Le Monocle NoirElle :
(pas vu)

Lui :
Très librement inspirée des mémoires de l’authentique Colonel Rémy, la série du Monocle débute par Le Monocle Noir dans lequel Georges Lautner se livre à une amusante parodie des films d’espionnage. Il préfigure le genre qui aura de beaux jours durant la décennie 60 et dont le fleuron le plus connu reste Les Tontons Flingueurs. Paul Meurisse interprète avec beaucoup de flegme et de distinction un commandant des Services Secrets sur la piste d’un ancien responsable nazi. Tout le film se déroule dans un vieux château rempli de passages secrets, lieu de rencontre de nostalgiques du IIIe Reich… et d’agents secrets. Après un début un peu long à se mettre en place, l’humour prend tous ses droits, essentiellement dans les dialogues, jouant beaucoup sur le décalage et le saugrenu. A côté du merveilleux Paul Meurisse, les seconds rôles sont particulièrement réussis.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Paul Meurisse, Jacques Marin, Elga Andersen, Bernard Blier, Pierre Blanchar, Jacques Dufilho
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La série du Monocle (tous réalisés par Georges Lautner) :
Le Monocle Noir (1961)
L’oeil du Monocle (1962)
Le Monocle rit jaune (1964)

11 avril 2008

L’œil du Monocle (1962) de Georges Lautner

L’oeil du MonocleElle :
(pas vu)

Lui :
Un ancien SS, seul rescapé d’un commando qui cacha un trésor et des documents en mer près de Bonifaccio en 1943, revient sur les lieux 20 ans plus tard pour récupérer le butin. Plusieurs groupes d’agents secrets de divers pays sont là pour mettre la main sur lui. On retrouve donc dans L’Oeil du Monocle ce principe de la guerre des agents secrets, principe plus poussé et mieux exploité que dans le premier volet Le Monocle Noir. L’histoire est plutôt plus riche avec de nombreux rebondissements et de chausse-trappes dont Paul Meurisse se tire toujours avec flegme et distinction : il tient toujours son pistolet comme pour assister à une soirée mondaine et c’est un plaisir de le voir évoluer ainsi en environnement hostile. Ce délicieux décalage est accentué par beaucoup de bons mots. L’œil du Monocle est vraiment une amusante parodie de films d’espionnage qui nous fait passer un réel bon moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Paul Meurisse, Robert Dalban, Maurice Biraud, Elga Andersen, Charles Millot
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La série du Monocle (tous réalisés par Georges Lautner) :
Le Monocle Noir (1961)
L’oeil du Monocle (1962)
Le Monocle rit jaune (1964)

11 avril 2008

Le Monocle rit jaune (1964) de Georges Lautner

Le Monocle rit jauneElle :
(pas vu)

Lui :
Dans la série des Monocle, Le Monocle rit jaune est le troisième et dernier ; c’est aussi le moins réussi malgré son côté totalement excentrique et parfaitement farfelu. Rien n’est sérieux dans cette histoire où le Monocle part à Hong Kong chercher l’instigateur d’attentats contre des centrales nucléaires de par le Monde. On aurait pu attendre un peu plus du fait de cet environnement oriental surpeuplé et d’ailleurs les scènes les plus réussies sont celles où nos héros font face à toute une vague de sbires à la mine patibulaire (telle la scène dans la ruelle ou Le Monocle fait un carnage contre toute vraisemblance). Ces scènes sont hélas trop rares, le film manquant réellement de ressort. Paul Meurisse a tendance à un peu surjouer son personnage cette fois-ci : son petit dodelinement après avoir tiré avec son pistolet le petit doigt en l’air se transforme en sautillement un peu forcé mais il nous gratifie toujours heureusement de quelques bonnes répliques comme celle-ci, après que son acolyte en colère ait fracassé une table du tranchant de la main : « Mon ami, voilà une superfluité dont vous auriez pu vous passer »…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Paul Meurisse, Marcel Dalio, Robert Dalban, Olivier Despax, Edward Meeks
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La série du Monocle (tous réalisés par Georges Lautner) :
Le Monocle Noir (1961)
L’oeil du Monocle (1962)
Le Monocle rit jaune (1964)

10 avril 2008

12h08 à l’est de Bucarest (2006) de Corneliu Porumboiu

Titre original : « A fost sau n-a fost? »

12h08 à l’est de BucarestElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Dans une ville de province à l’est de Bucarest, le patron d’une (très) petite chaîne de télévision locale organise un débat : « La révolution a t-elle eu lieu aussi dans notre ville ? » La révolution dont il est question ici est bien entendu l’éviction de Ceaucescu (qui fut évacué par hélicoptère le 22 décembre 1989 à 12h08). N’ayant pu faire venir les invités de marque prévus, le présentateur doit se rabattre sur un veuf solitaire plutôt taciturne et un professeur d’histoire qui a la fâcheuse habitude de se cuiter tous les soirs et de se couvrir de dettes. La première moitié du film nous montre la vie de ces trois personnages en les suivant depuis le matin jusqu’au moment de l’émission. Cette partie peut sembler un peu longue mais nous dresse un portrait de chacun. Le morceau de choix de 12h08 à l’est de Bucarest réside dans le débat qui occupe toute la seconde moitié du film, débat assez pittoresque qui ne déroule pas aussi bien que prévu. Le propos de Corneliu Porumboiu est sans aucun doute de montrer comment chacun modifie la réalité avec le temps, ce qui aboutit 16 ans plus tard à des versions totalement contradictoires de l’Histoire qui se charge ainsi de connotations parfaitement subjectives. Il relative aussi et désacralise un évènement historique majeur en montrant la diversité des motivations de chacun à manifester à l’époque des faits et en introduisant une bonne dose d’humour, par les coups de téléphone notamment et par le cadre rudimentaire de l’émission. Un film iconoclaste en quelque sorte.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Mircea Andreescu, Teodor Corban, Ion Sapdaru
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9 avril 2008

Le violent (1950) de Nicholas Ray

Titre original : « In a Lonely Place »

Le violentElle :
(pas vu)

Lui :
Un scénariste connu de cinéma, en panne d’écriture et au tempérament violent, se retrouve suspecté d’un meurtre. Il est disculpé par sa belle voisine avec laquelle il va nouer une relation et se remettre à l’écriture. Tel est le point de départ de ce film de Nicholas Ray, Le Violent, film qui se présente sous certains aspects comme un film noir mais qui est bien plus que cela : le sujet central n’est pas vraiment l’enquête mais plutôt une étude de caractère et l’observation de cette relation fragile : peut-on vivre avec un artiste, forcément instable ? In a lonely place Certains observateurs ont même vu là un film autobiographique, impression accentuée par le fait que Gloria Grahame était alors la femme de Nicholas Ray et que le couple était sur le point de se séparer. Humphrey Bogart livre là l’un de ses plus belles interprétations, un homme complexe et irascible mais terriblement humain et attachant. Face à lui, Gloria Grahame est tout aussi remarquable et parvient à donner beaucoup de richesse à son rôle. A noter les petites piques en direction d’Hollywood, plutôt amusantes que méchantes, ceci dit. Le Violent (In a lonely place) est à ranger parmi les tous meilleurs films de Nicholas Ray, réalisateur qui n’est pas hélas toujours estimé à sa juste valeur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Gloria Grahame, Frank Lovejoy, Carl Benton Reid, Jeff Donnell
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