2 février 2024

Laurel et Hardy menuisiers (1933) de Lloyd French

Titre original : « Busy Bodies »

Laurel et Hardy menuisiers (Busy Bodies)Stan et Ollie se rendent gaiement à leur travail par un matin ensoleillé. Ils sont employés dans une menuiserie…
Busy Bodies est un court-métrage burlesque américain de deux bobines réalisé par Lloyd French. Après un joyeux trajet en voiture, l’essentiel de l’histoire se déroule dans l’atelier de menuiserie où les deux compères interagissent avec les outils et les planches de bois. Il flotte une légère sensation d’improvisation mais tout est parfaitement réglé. Beaucoup de gags, assez différents les uns des autres. Le gag final est assez unique en son genre. Ce court métrage souvent classé parmi les meilleurs du duo comique.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Charlie Hall
Voir la fiche du film et la filmographie de Lloyd French sur le site IMDB.

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Stan Laurel et Oliver Hardy dans Laurel et Hardy menuisiers (Busy Bodies) de Lloyd French.

2 février 2024

Laurel et Hardy bricoleurs (1930) de James Parrott

Titre original : « Hog Wild »

Laurel et Hardy bricoleurs (Hog Wild)Mme Hardy demande à son mari Oliver d’installer une antenne radio sur le toit de la maison. Mais avec l’aide de son ami Stanley, les catastrophes s’enchaînent…
Les Bricoleurs (Hog Wild) est une comédie burlesque américaine réalisée par James Parrott. Le thème est assez classique mais les gags s’enchainent bien et ne se ressemblent pas. Après les péripéties de bricolage sur le toit, avec, comme il se doit, bon nombre de chutes, le film finit par une course automobile peu ordinaire dotée d’une une cascade peu courante. La voiture se retrouvera au final dans un état encore plus inattendu. Burlesque classique mais de bonne qualité. (Court-métrage 20 minutes).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
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Oliver Hardy et Stan Laurel dans Laurel et Hardy bricoleurs (Hog Wild) de James Parrott.

23 décembre 2023

Les Deux Vagabonds (1932) de Ray McCarey

Titre original : « Scram! »

Les deux vagabonds (Scram!)Accusés de vagabondage, Stan et Oliver comparaissent devant un juge qui leur ordonne de quitter la ville dans les 24 heures. Peu après, ils aident un fêtard mondain en état d’ébriété à retrouver sa clef de voiture. Pour les remercier, il les invite à venir dormir chez lui…
Les Deux Vagabonds (Scram! = « foutez-moi le camp! ») est un film américain réalisé par Ray McCarey, aidé de Lloyd French et Jack Lloyd (tous deux non crédités). L’histoire est de toute évidence bâtie sur l’une des scènes des Lumières de la ville de Charlie Chaplin sorti l’année précédente. Elle évolue toutefois différemment et l’enchaînement des évènements est précis et bien écrit. Les gags sont très classiques. La scène d’hilarité avec Vivien Oakland est très contagieuse. Il faut égaler signaler le jeu d’Arthur Housman, dans un rôle d’ébriété avancée qu’il maitrisait parfaitement. Richard Cramer dans le rôle du juge est effrayant. (Court métrage parlant, 2 bobines, 20 minutes env.)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Richard Cramer, Arthur Housman, Vivien Oakland
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Remarque :
Ray McCarey est le frère de Leo McCarey.

Richard Cramer, Stan Laurel, Vivien Oakland et Oliver Hardy
dans Les deux vagabonds (Scram!) de Ray McCarey.
(photo publicitaire)

26 octobre 2023

Souvent femme varie (1934) de W.S. Van Dyke

Titre original : « Forsaking All Others »

Souvent femme varie (Forsaking All Others)Jeffrey Williams (Clark Gable) rentre aux États-Unis après un long voyage d’affaires en Espagne. Il est bien décidé à demander en mariage son amie d’enfance Mary (Joan Crawford). Hélas, il arrive chez elle alors qu’elle est à la veille d’épouser leur ami commun Dillon (Robert Montgomery). Il renonce alors à déclarer son amour et accepte de l’accompagner à l’autel. Mais dans la nuit, Dillon retrouve une ancienne maitresse…
Forsaking All Others (1) est un film américain réalisé par W. S. Van Dyke. Le scénario est l’œuvre de Joseph L. Mankiewicz, qui rappelons-le a signé de nombreux scénarios dans les années trente avant de passer à la réalisation en 1946. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de Frank Cavett et Edward Barry Roberts qui fut un succès à Broadway avec Tallulah Bankhead. Le résultat est une comédie pétillante, bardée de mots d’esprit et de répliques brillantes. L’insouciance des personnages est plaisante. La MGM a réuni trois de ses plus grosses stars du moment dont l’interprétation est enlevée. Le film a eu des difficultés avec la censure. Il connut un très grand succès, le troisième grand succès de l’année pour W. S. Van Dyke, après Manhattan Melodrama et The Thin Man.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Montgomery, Joan Crawford, Clark Gable, Charles Butterworth, Billie Burke, Frances Drake, Rosalind Russell
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Remarque :
• Bien que sorti après It Happened One Night de Frank Capra, ce n’est pas une screwball comedy et le film ne tente pas de le copier.

(1) « Forsaking All Others » (= renonçant à tous les autres) est une expression bien connue aux Etats-Unis comme faisant partie des vœux du mariage religieux, l’équivalent de « je jure de rester fidèle… » Le titre français est plus… bête (je ne vois pas en quoi l’héroïne de cette histoire « varie », on pourrait même plutôt lui reprocher le contraire, celui qui « varie » est plutôt un homme).

Joan Crawford, Robert Montgomery et Frances Drake dans Souvent femme varie (Forsaking All Others) de W.S. Van Dyke.
Robert Montgomery, Joan Crawford et Clark Gable dans Souvent femme varie (Forsaking All Others) de W.S. Van Dyke (photo publicitaire).

27 septembre 2023

Crime et châtiment (1935) de Josef von Sternberg

Titre original : « Crime and Punishment »
Autre titre français : « Remords »

Crime et châtiment (Crime and Punishment)Jeune et brillant étudiant, expert en criminologie mais réduit à la pauvreté, Roderick Raskolnikov assassine et vole une vieille prêteuse sur gages, acte qui lui semblait justifié et légitime. Mais, il est rapidement rongé par le remords…
Crime et châtiment est un film américain réalisé par Josef von Sternberg d’après le roman de Fiodor Dostoïevski. Il s’agit du premier film réalisé par le réalisateur après son éloignement de son actrice fétiche Marlene Dietrich et de la Paramount. Son nouveau studio, la Columbia, lui impose à la fois le sujet et le casting comme pour lui rappeler qu’il n’est qu’un exécutant. Josef von Sternberg, connu pour son caractère ombrageux et ses méthodes dictatoriales, est tout sauf un homme qui se laisse diriger. Dans ses mémoires, il dit n’avoir fait qu’un travail de routine. Certes la présence de Peter Lorre et la qualité de la photographie évitent de rendre le résultat trop anodin mais il est indéniable que l’on est loin de ses meilleures réalisations. Le récit est centré sur un jeu du chat et de souris avec l’inspecteur de police ; l’évolution de l’état émotionnel, mental et physique du meurtrier est bien entendu beaucoup moins subtil que dans le roman. La même année est sortie la version du français Pierre Chenal qui lui est bien supérieure.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Peter Lorre, Edward Arnold, Marian Marsh
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Edward Arnold et Peter Lorre dans Crime et châtiment (Crime and Punishment) de Josef von Sternberg.

2 septembre 2023

Les Deux Cambrioleurs (1930) de James Parrott

Titre original : « Night Owls »

Les deux cambrioleurs (Night Owls)Mis en demeure par son supérieur de mettre fin à une vague de cambriolages, le policier Kennedy demande à Stan et Ollie de simuler un vol par effraction où il pourrait les arrêter en flagrant délit…
Night Owls est une comédie américaine réalisée par James Parrott. En pleine révolution du parlant, Laurel et Hardy ne mirent pas longtemps pour trouver le moyen d’exploiter les nouvelles possibilités du cinéma sonore. Dans cette histoire, il n’y a que peu de paroles mais les sons ont une grande importance : ils doivent faire quelque chose sans bruit mais, bien entendu, ce ne sera pas le cas ! Il y a de bons gags, notamment toute la scène où ils cherchent à entrer dans la maison à cambrioler : le jeu avec les portes et les fenêtres est remarquable. La chute de la version originale est amusante. (2 bobines, 20 minutes)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Edgar Kennedy, James Finlayson, Anders Randolf
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Remarques :
* Night Owls est le premier film avec en générique le célèbre thème musical du duo, « Dance of the Cuckoos ».
* Bizarrement, la version espagnole, Ladrones, dure 36 minutes. Ce sont les mêmes acteurs, les dialogues sont doublés. Comme cette technique n’existait pas encore, il est probable que cette version soit sortie simultanément. Les scènes sont un peu plus longues, quelques gags intermédiaires sont en plus mais, surtout, la fin est totalement différente (ils sont bel et bien arrêtés) et l’histoire s’arrête ensuite brutalement avec une chute qui n’en est pas une. Cela ressemble à une version avant montage définitif.
* Sont également sortis, une version italienne Ladroni et une version en espéranto Ŝtelistoj, toutes deux aujourd’hui perdues. En France, le film a été monté maladroitement avec The Hoose-gow (1929) où Laurel et Hardy sont en prison.

Oliver Hardy et Stan Laurel dans Les deux cambrioleurs (Night Owls) de James Parrott.

9 juin 2023

Amok (1934) de Fyodor Otsep

AmokDans une petite colonie néerlandaise, au cœur de la jungle malaise, le docteur Holk, grâce à son travail et à beaucoup d’alcool, arrive à survivre malgré le climat, la pestilence des marais, l’absence de compatriotes et la folie meurtrière qui frappe parfois certains indigènes. Un jour, il reçoit la visite d’une riche femme du monde, venue de la ville proche…
Amok est un film français réalisé par le russe Fyodor Otsep (francisé en Fedor Ozep). Il s’agit de l’adaptation de la nouvelle de Stefan Zweig Amok ou le Fou de Malaisie parue en 1922, portée cinq fois à l’écran entre 1927 et 1992. Ce serait une erreur de ne voir là qu’un mélodrame exotique (avec, de plus, cette vision très coloniale typique des films des années trente), le risque de le trouver mauvais et ridicule serait alors très grand ! Le film est remarquable dans sa forme, à commencer par la très belle photographie de Curt Courant. Les travelings sont de toute beauté, sinueux, étonnants même (tel l’interminable traveling arrière et aérien sur la danseuse). De plus, pour traiter cette histoire d’amour fou, Fedor Ozep fait jouer les deux personnages principaux en totale opposition : face à un Jean Yonnel exubérant, au bord de la folie, constamment à la limite du sur-jeu, il place Marcelle Chantal aux sentiments intériorisés façon-Garbo, impénétrable, presque impassible. Leurs rencontres sont imprévisibles, tout semble pouvoir arriver. Amok est un bien film très étonnant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Marcelle Chantal, Jean Yonnel, Valéry Inkijinoff, Jean Servais, Pierre Magnier
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Remarque :
• D’abord scénariste aux côtés du réalisateur Yakov Protazanov, Fyodor Otsep a réalisé ses premiers films en Russie à partir de 1925. En 1928, il a quitté l’URSS pour l’Allemagne, y a tourné un film, puis en 1933 a trouvé refuge en France où il a signé cinq films. Arrêté au début de la guerre, il est parvenu à s’échapper aux États-Unis.

• L’Amok est un comportement meurtrier, toujours individuel, observé en de nombreux endroits du monde par l’ethnographie, puis théorisé à partir de sa forme institutionnalisée en Malaisie. (extrait de Wikipédia)

AmokMarcelle Chantal et Jean Yonnel dans Amok de Fyodor Otsep.

Adaptations de la nouvelle de Stefan Zweig Amok ou le Fou de Malaisie :
1927 : Amok du russe Kote Marjanishvili
1934 : Amok de Fedor Ozep
1944 : Amok de l’espagnol Antonio Momplet avec Maria Felix
1982 : Amok du marocain Souheil Ben Barka avec Miriam Makeba
1993 : Amok du français Joël Farges avec Fanny Ardant

Nota : Plusieurs autres films sont titrés Amok mais ce ne sont pas des adaptations de la nouvelle de Stefan Zweig.

11 février 2023

Les Invités de huit heures (1933) de George Cukor

Titre original : « Dinner at Eight »

Les invités de huit heures (Dinner at Eight)Millicent Jordan met toute son énergie à organiser un dîner en l’honneur d’un couple d’aristocrates anglais sans se préoccuper des difficultés professionnelles de son mari. On suit ainsi les préparatifs épiques du dîner et la galerie pittoresque de personnages invités à la soirée…
Les Invités de huit heures (Dinner at Eight) est un film américain réalisé par George Cukor. Le scénario est signé Frances Marion (qui venait de remporter son deuxième Oscar (1)) et Herman J. Mankiewicz (le frère aîné de Joseph) d’après une pièce à succès de George S. Kaufman et Edna Ferber. En ces premières années du parlant, Broadway était un vivier de bons sujets de film. L’histoire est un prétexte pour nous gratifier d’une belle galerie de portraits de personnages bien différents. La construction en scènes centrées sur une ou deux personnes est un bon tremplin pour de belles interprétations. Ici, c’est le couple formé par Jean Harlow et Wallace Beery qui est le plus spectaculaire, leurs disputes sont hautes en couleur. Rien de très original mais néanmoins plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs : Marie Dressler, John Barrymore, Wallace Beery, Jean Harlow, Lionel BarrymoreEdmund Lowe, Billie Burke, Madge Evans, Jean Hersholt, Karen Morley, Phillips Holmes, May Robson, Grant Mitchell
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(1) Frances Marion fut la première femme à remporter l’Oscar pour la Meilleure adaptation en 1930 pour le film Big House de George W. Hill; elle reçut aussi l’Oscar de la meilleure histoire originale pour Le Champion de King Vidor en 1932. Elle fut par ailleurs  l’auteure de nombreux scénarios pour Mary Pickford.

Les invités de huit heures (Dinner at Eight)Grant Mitchell, Tenen Holtz, Louise Closser Hale, Jean Harlow, Wallace Beery, Edmund Lowe, Elizabeth Patterson et Billie Burke dans Les invités de huit heures (Dinner at Eight) de George Cukor.

Les invités de huit heures (Dinner at Eight)Wallace Beery et Jean Harlow dans Les invités de huit heures (Dinner at Eight) de George Cukor.

Les invités de huit heures (Dinner at Eight)Photo publicitaire pour Les invités de huit heures (Dinner at Eight) de George Cukor.
(debout) Edmund Lowe, George Cukor, Lionel Barrymore, Jean Harlow, Phillips Holmes
(assis) Madge Evans, Louise Closser Hale, Billie Burke, Marie Dressler, Elizabeth Patterson, Grant Mitchell

5 octobre 2022

Les hommes le dimanche (1930) de Robert Siodmak, Edgar G. Ulmer et Rochus Gliese

Titre original : « Menschen am Sonntag »

Les hommes le dimanche (Menschen am Sonntag)A Berlin, un samedi, Erwin aborde une jeune femme dans la rue et ils sympathisent. Ils se donnent rendez-vous pour aller passer le dimanche au bord du lac. Ils viennent chacun avec un(e) ami(e)…
Les hommes le dimanche est un film muet allemand réalisé par Edgar G. Ulmer et Robert Siodmak, c’est le premier long métrage de chacun des deux. Le scénario est signé par le jeune Billy Wilder (23 ans) sur une idée de départ de Curt Siodmak, frère de Robert. Le film se situe entre le documentaire et la fiction. Le générique du début indique qu’il s’agit d’un « film sans acteur » et présente le vrai métier des interprètes des cinq personnages principaux. Le film a deux aspects : d’une part, l’histoire de l’escapade dominicale de ces personnages avec une approche très cinématographique des plans et des cadrages ; d’autre part, des scènes plus générales, plus documentaires, qui nous montrent la vie de Berlin à cette époque. Le film a été tourné sous la république de Weimar (donc avant que les nazis prennent le pouvoir), à la fin d’une période plutôt faste (seconde moitié des années 20, juste avant la crise de 1929). Par ses scènes documentaires, Les hommes le dimanche s’inscrit dans le mouvement de la Nouvelle Objectivité qui délaissait l’expressionnisme pour revenir au réel et au quotidien (on peut considérer ce mouvement comme précurseur du néoréalisme italien des années 40). Le film a été récemment restauré dans un état proche de celui d’origine.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Erwin Splettstößer, Brigitte Borchert, Wolfgang von Waltershausen, Christl Ehlers
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Remarque :
Non crédité au générique, Rochus Gliese aurait tourné certaines scènes documentaires.

Les hommes le dimanche (Menschen am Sonntag)Wolfgang von Waltershausen, Christl Ehlers et Brigitte Borchert dans Les hommes le dimanche (Menschen am Sonntag) de Robert Siodmak & Edgar G. Ulmer.

17 août 2022

Les Bas-fonds (1936) de Jean Renoir

Les bas-fondsPépel est un voleur qui vit dans un refuge des bas-fonds tenu par un recéleur. Lors d’un cambriolage, Pépel est surpris par le propriétaire des lieux, un baron ruiné chez qui les huissiers doivent saisir, le lendemain, tous les meubles. Les deux hommes sympathisent et le baron vient vivre au refuge quelques jours plus tard…
Les Bas-fonds est un film français réalisé par Jean Renoir, adaptation de la pièce homonyme de Maxime Gorki. Le film est produit par Les Films Albatros, la compagnie de cinéma fondée par des émigrés russes au début des années vingt qui s’est illustrée par ses films d’avant-garde. L’adaptation a été écrite par l’écrivain Ievgueni Zamiatine assisté de Jacques Companéez, les dialogues sont signés par Charles Spaak. Sur l’insistance du producteur Alexandre Kamenka, certains éléments russes sont restés (les roubles, les noms des personnages,… ), ce qui, au lieu de donner un caractère universel au récit, paraît plutôt anachronique, au début du moins car rapidement notre attention est captée par la force d’une  belle galerie de personnages. Chacun personnifie un des travers de l’âme humaine ou, pour les deux personnages positifs, un espoir, un rêve d’idéal. Les éclairages sont travaillés et les mouvements de caméra souvent admirables, tout est parfaitement maitrisé pour doter le film d’une grande force.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Suzy Prim, Louis Jouvet, Jany Holt, Vladimir Sokoloff, Robert Le Vigan, René Génin, André Gabriello, Junie Astor
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Les bas-fondsJean Gabin et Jany Holt dans Les Bas-fonds de Jean Renoir.
Les bas-fondsLouis Jouvet et Jean Gabin dans Les Bas-fonds de Jean Renoir.
Les bas-fondsPhoto de plateau : Jean Gabin et Louis Jouvet entre deux prises
sur le tournage de Les Bas-fonds de Jean Renoir.

Remarque :
* Autre adaptation de la pièce de Gorki :
Les Bas-fonds (Donzoko, 1957), film japonais de Akira Kurosawa avec Toshiro Mifune, Kyôko Kagawa et Isuzu Yamada