3 juillet 2017

Faces (1968) de John Cassavetes

FacesUn quinquagénaire désire quitter sa femme pour une autre femme, une escort-girl qu’il fréquente…Deuxième film de Cassavetes en indépendant, Faces n’est pas vraiment un film facile à aborder. La démarche de Cassavetes est de chercher à appréhender les rapports entre les êtres dans ce qu’ils ont de plus brut. Pour cela, il va les filmer de très près ses personnages, le plus souvent dans des états extrêmes (ébriété, hilarité excessive), dans un grand désordre apparent, accentuant ici et là le caractère imprévisible des comportements, étirant les scènes de façon inhabituelle. C’est une démarche totalement originale et théoriquement intéressante mais la forme est en pratique assez rebutante : caméra à l’épaule, mouvements incessants des personnes, image (16mm gonflée en 35) granuleuse, très mauvais son (heureusement nous avons les sous-titres). Et on peut se demander si le fait de mettre en scène les personnages dans des états assez extrêmes ne force pas à rester en surface : on ne saura finalement que peu de choses, la plupart des dialogues n’ayant aucun intérêt. De par son caractère novateur, Faces connut un succès inattendu à sa sortie et Cassavetes poussera la méthode jusqu’à la limite dans son film suivant, Husbands.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John Marley, Gena Rowlands, Seymour Cassel
Voir la fiche du film et la filmographie de John Cassavetes sur le site IMDB.

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Remarques :
* Contrairement à son film précédent Shadows, il n’y a que de très peu d’improvisation dans Faces. La méthode de Cassavetes est d’écrire les dialogues et de les affiner en faisant répéter ses acteurs.
* Cassavetes utilise plusieurs caméras simultanément pour filmer de longs plans-séquences.
* Le tournage a eu lieu début 1965.

Faces
Gena Rowlands et John Marley dans Faces de John Cassavetes.

Faces
Seymour Cassel dans Faces de John Cassavetes.

2 juillet 2017

Bande à part (1964) de Jean-Luc Godard

Bande à partOdile raconte à Franz et Arthur que, dans la maison de sa tante où elle habite, se trouve une grosse somme d’argent appartenant semble t-il à un locataire. Les deux compères veulent cambrioler la maison pour s’en emparer… Comparé au Mépris, tourné juste avant par Jean-Luc Godard, Bande à part paraît bien plus mineur. Tournée rapidement, en noir et blanc, avec un budget réduit, cette histoire est très librement basée sur un roman de la Série Noire écrit par Dolores Hitchens. Mais l’histoire n’a que peu d’importance, c’est plutôt l’impression de liberté et d’insouciance que Godard a voulu insuffler qui tient le film. Les deux scènes les plus célèbres sont à ce titre assez emblématiques du propos : l’iconoclaste visite-éclair au Louvre et la danse du Madison improvisé. Ceci mis à part, ses personnages n’ont pas de choses très intéressantes à dire, ils revendiquent plutôt le fait de ne s’intéresser à rien et donc certaines scènes paraissent bien longues (le cours d’anglais bat tous les records). Cette liberté s’applique donc autant à Godard qu’à ses personnages, il considère qu’il n’a pas obligatoirement à intéresser le spectateur. Le film fut accueilli très fraîchement à sa sortie. En revanche, aujourd’hui, il est le plus souvent tenu en haute estime.
Elle: 1 étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Anna Karina, Sami Frey, Claude Brasseur
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Remarques :
* A l’époque Jean-Luc Godard et Anna Karina sont mariés mais leur couple va mal. Anna Karina est dépressive et avec Bande à part Godard veut lui « offrir un cadeau » pour qu’elle retrouve la joie de vivre. Il lui place même une scène où elle peut chanter car elle adore cela.

* Quentin Tarantino a appelé sa maison de production A Band Apart en référence à ce film dont il est grand fan.

Bande à part
Madison : Claude Brasseur, Anna Karina et Sami Frey dans Bande à part de Jean-Luc Godard.

Bande à Part
Visiter le Louvre en moins de 45 secondes ? C’est possible. Claude Brasseur, Sami Frey et Anna Karina dans Bande à part de Jean-Luc Godard.

1 juillet 2017

Star Trek: Generations (1994) de David Carson

Star trek: Générations2293. Le capitaine en retraite James T. Kirk est invité avec des journalistes au lancement de la dernière version du vaisseau l’Enterprise. Lors du voyage inaugural, l’équipage reçoit un appel de détresse et tente de porter secours à deux transports de réfugiés pris dans un mystérieux ruban magnétique. L’opération tourne mal… Star Trek : Générations constitue une transition entre la série originale et celle de The Next Generation, dont la série TV venait de s’achever après 176 épisodes (soit plus du double de la série originale). L’histoire débute ici quelques mois après Star Trek VI, puis fait un bond en avant de 75 ans pour se retrouver avec toute l’équipe de Next Generation. C’est une histoire assez complexe mais bien tournée, avec plusieurs intrigues secondaires, donc assez travaillée sur le plan du scénario. Les effets sont en partie confiés à Industrial Light and Magic et des images de synthèse commencent à être utilisées. Le film est généralement plutôt (très) mal jugé. A mes yeux, c’est un film riche et vraiment plaisant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, Gates McFadden, Malcolm McDowell, William Shatner
Voir la fiche du film et la filmographie de David Carson sur le site IMDB.

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Remarque :
* Un site internet fut créé fin 1994 pour accompagner la sortie du film. C’est le premier du genre (site internet dédié à un film).

Star Trek Generations
Rencontre improbable (ils sont nés à 80 ans d’écart) entre les capitaines Jean-Luc Picard et James T. Kirk : Patrick Stewart et William Shatner dans Star Trek: Générations de David Carson.

Star Trek Generations
Ruban d’énergie créée par ILM dans Star Trek: Générations de David Carson.


Malcolm McDowell dans Star Trek: Générations de David Carson.

Star Trek Generations