28 février 2009

Sommaire de février 2009

L'Affaire CicéronLes carrefours de la villePingpongActricesI'm not thereCe que mes yeux ont vu - Le mystère WatteauElizabeth - L'âge d'orNew Rose Hotel

L’Affaire Cicéron

(1952) de Joseph L. Mankiewicz

Les carrefours de la ville

(1931) de Rouben Mamoulian

Pingpong

(2006) de Matthias Luthardt

Actrices

(2007) de Valeria Bruni Tedeschi

I’m not there

(2007) de Todd Haynes

Ce que mes yeux ont vu – Le mystère Watteau

(2007) de Laurent de Bartillat

Elizabeth – L’âge d’or

(2007) de Shekhar Kapur

New Rose Hotel

(1998) de Abel Ferrara

Le VeufIt's a free world...7h58, ce samedi-làLe 4e morceau de la femme coupée en troisLe cou de la girafeAstérix aux jeux olympiquesStützen der GesellschaftLa nuit nous appartient

Le Veuf

(1959) de Dino Risi

It’s a free world…

(2007) de Ken Loach

7h58, ce samedi-là

(2007) de Sidney Lumet

Le 4e morceau de la femme coupée en trois

(2007) de Laure Marsac

Le cou de la girafe

(2004) de Safy Nebbou

Astérix aux jeux olympiques

(2008) de Frédéric Forestier et Thomas Langmann

Stützen der Gesellschaft

(1935) de Douglas Sirk

La nuit nous appartient

(2007) de James Gray

Shrek le troisièmeDe l'autre côtéLe voyage de la peurCity GirlComme une épouse, comme une femmeLes médusesUn secretLe deuxième souffle

Shrek le troisième

(2007) de Chris Miller

De l’autre côté

(2007) de Fatih Akin

Le voyage de la peur

(1953) de Ida Lupino

City Girl

(1930) de F.W. Murnau

Comme une épouse, comme une femme

(1961) de Mikio Naruse

Les méduses

(2007) de Shira Geffen et Etgar Keret

Un secret

(2007) de Claude Miller

Le deuxième souffle

(2007) de Alain Corneau

Nombre de billets : 24

28 février 2009

L’Affaire Cicéron (1952) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « 5 fingers »

L'Affaire CicéronElle :
(pas vu)

Lui :
L’affaire Cicéron est basé sur des faits réels qui se sont réellement déroulés et qui n’ont jamais été entièrement élucidés. Début 1944, à Ankara, un brillant espion vend des copies de nombreux documents secrets britanniques aux allemands qui peinent à croire à leur authenticité tant ils sont importants. Mankiewicz a adapté cette histoire avec beaucoup de soin pour en faire un film particulièrement prenant, avec beaucoup de style. La peinture qu’il fait des personnages est assez étonnante : il y a d’abord cette fascination pour son personnage principal qu’il rend extrêmement civilisé, brillant, sûr de lui, juste à la limite de l’arrogance, mû par un désir de revanche sociale qui provoque en lui cet appât du gain. Ce personnage, complexe et séduisant, est magnifiquement personnifié par le jeu de James Mason dont la prestance trouve ici l’un de ses plus beaux écrins. Ensuite, on peut que remarquer que les personnages secondaires ne sont aucunement traités avec manichéisme : allemand ou anglais, personne n’est montré sous un mauvais jour, tout le monde nage en eaux troubles car la tromperie peut être partout. L’affaire Cicéron est parfaitement rythmé et Mankiewicz fait preuve d’une grande maîtrise dans le déroulement du scénario pour signer l’un des plus grands films d’espionnage.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Mason, Danielle Darrieux, Michael Rennie,  Oskar Karlweis, John Wengraf
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph L. Mankiewicz sur le site IMDB.
Voir les autres films de Joseph L. Mankiewicz chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Dans la réalité, le nom de cet espion était Elyesa Bazna ; il était bien domestique auprès de l’ambassadeur d’Angleterre à Ankara. En revanche, le personnage de la comtesse est inventé de toutes pièces. D’autre part, il semble que les plans du débarquement n’aient jamais fait partie de ces fuites, contrairement à ce qui a souvent été dit.
En 1950, l’allemand Ludwig Moyzich, l’homme qui assurait le contact avec Cicéron, a publié un livre « Who was Cicéro ? » (L’affaire Cicero). 12 ans plus tard, en 1962, Elyesa Bazna lui a en quelque sorte répondu en publiant « I was Cicero » (Signé Cicéron).

Autre remarque :
Fait suffisamment rare pour être noté, le titre français est plus juste et représentatif que le titre original, imposé par Zanuck à Mankiewicz. Dans l’esprit du producteur, les cinq doigts étaient censés symboliser la cupidité…

27 février 2009

Les carrefours de la ville (1931) de Rouben Mamoulian

Titre original : « City streets »

Les carrefours de la villeElle :
(pas vu)

Lui :
Les carrefours de la ville est le second film de Rouben Mamoulian. Le scénario est signé Dashiell Hammett, alors employé par la Paramount. Une jeune femme est impliquée par son beau-père dans la petite mafia qui contrôle le commerce de la bière ; son amoureux est réticent à s’engager dans la bande. Le film réussit un habile mélange d’une histoire de gangsters avec une intrigue amoureuse. Contrairement aux autres films du début des années 30, Les carrefours de la ville ne montre aucune fascination ni aucune attirance vers le milieu de la pègre qui est montré ici comme étant peu reluisant. Les Carrefours de la ville Le film de Mamoulian montre une certaine inventivité au niveau des angles de caméra et du son : en 1931, nous sommes encore aux tous débuts du parlant et, ainsi, Les carrefours de la Ville est le premier film où une voix-off est utilisée pour exprimer les pensées d’un personnage (dans la scène où Nan est allongée sur son lit en prison après avoir vu le Kid). Le couple formé par Sylvia Sydney et Gary Cooper dégage une grande fraîcheur et même une naïveté qui contraste fortement avec le milieu de petits malfrats dans lequel ils évoluent.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Sylvia Sidney, Paul Lukas
Voir la fiche du film et la filmographie de Rouben Mamoulian sur le site IMDB.

Voir les autres films de Rouben Mamoulian chroniqués sur ce blog…

26 février 2009

Pingpong (2006) de Matthias Luthardt

PingpongElle :
Ce jeune cinéaste allemand très inspiré par la musique classique réalise avec une maîtrise étonnante un huis clos qui enveloppe peu à peu ses personnages dans la noirceur. Le jeune Paul qui débarque sans prévenir chez son oncle Stefan, sa tante Anna et leur fils Robert jette le trouble et fait exploser sans le vouloir le calme apparent de cette famille bourgeoise faussement heureuse. Un mari absent et indifférent, une épouse délaissée et autoritaire, un fils pianiste, alcoolique et mal dans sa peau. Les frustrations de chacun éclatent peu à peu au grand jour avec toute l’ambiguïté et la tension que Matthias Luthardt sait instiller en ses personnages. Les évènements créent un flux de résonances malsaines ; l’univers devient étouffant. La présence de l’étang contaminé et de la piscine en construction exacerbent ce climat de mal être et de malaise profond.
Note : 5 étoiles

Lui :
Une maison plutôt cossue entourée d’un jardin, une piscine est en construction, une famille en apparence heureuse. Paul, le jeune neveu, arrive à l’improviste pour chercher une certaine stabilité après avoir vécu un drame dans sa famille. Pingpong est le premier long métrage de l’allemand Matthias Luthardt. Avec un lieu unique et quatre personnages (et un chien), il parvient à réaliser un film particulièrement fort qui monte très graduellement en puissance, montrant ainsi une très grande maîtrise dans le déroulement de son récit. Le climat devient de plus en plus étrange, troublant pour finir perturbant, le tout avec une simplicité et une retenue qui en accroissent d’autant l’intensité. Pingpong nous révèle un cinéaste à suivre et nous laisse espérer un renouveau du cinéma allemand.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sebastian Urzendowsky, Marion Mitterhammer, Clemens Berg, Falk Rockstroh
Voir la fiche du film et la filmographie de Matthias Luthardt sur le site imdb.com.

Autres films homonymes (mais qui n’ont rien à voir avec celui-ci) :
Ping Pong (1986) du chinois Leong Po-Chih
Ping Pong (2002) du japonais Fumihiko Sori.

25 février 2009

Actrices (2007) de Valeria Bruni Tedeschi

ActricesElle :
J’ai toujours du mal à comprendre les critiques dithyrambiques que le cinéma nombriliste de Valéria Bruni Tedeschi suscite chez les journalistes. Ce film à l’allure « intello » se révèle passablement ennuyeux. Les minauderies et tourments de son personnage d’actrice nunuche et peu crédible me laissent de marbre et me font abandonner.
Note : pas d'étoile

Lui :
Actrices nous plonge dans les insondables désarrois d’une actrice quarantenaire. Valeria Bruni Tedeschi donne toujours cette désagréable impression de minauder plutôt que de jouer, son film donne celle de se prendre très au sérieux. Le monde du théâtre décrit ici paraît ici bien caricatural, peuplé de personnes nombrilistes et imbus d’eux-mêmes.
Note : 1 étoile

Acteurs: Valeria Bruni Tedeschi, Noémie Lvovsky, Louis Garrel, Mathieu Amalric
Voir la fiche du film et la filmographie de Valeria Bruni Tedeschi sur le site IMDB.
Voir les autres films de Valeria Bruni Tedeschi chroniqués sur ce blog…

24 février 2009

I’m not there (2007) de Todd Haynes

I'm Not There.Elle :

J’aime beaucoup Dylan mais, malgré sa forme originale, je ne vois pas l’intérêt de ce film en forme de faux documentaire avec un Dylan aux multiples visages d’acteurs très différents qui m’empêche d’y croire et me fait abandonner. J’ai de très loin préféré No Direction Home de Scorcese (abandon).
Note : pas d'étoile

Lui :
I’m not there est une mise en images de la personnalité de Bob Dylan particulièrement riche et originale. Todd Haynes a en effet choisi de prendre 6 acteurs différents pour illustrer très librement 7 facettes différentes du personnage : un jeune baroudeur fan de Woody Guthrie, un chanteur de protest songs engagé, un poète amateur d’Arthur Rimbaud, un chanteur provocateur qui refuse de jouer le rôle de contestataire que l’on lui a assigné, un acteur qui a relations délicates avec sa femme, un prédicateur converti de fraîche date et un cow-boy franc-tireur et solitaire. Le plus étonnant dans le choix des comédiens, c’est que ce sont les deux choix les plus extrêmes qui sont les plus réussis : le jeune Bob Dylan est interprété par un gamin noir de 11 ans (!) vraiment convaincant et surtout Cate Blanchett est absolument stupéfiante en Bob Dylan de Blonde on Blonde (*).  Même si certaines scènes au début du film peuvent le laisser craindre (comme ces fausses interviews de Joan Baez / Julianne Moore), le propos de I’m not there n’est en aucun cas de dresser une biographie de Dylan ; il est bien d’illustrer cet aspect multi-facettes du personnage. Le récit est structuré assez librement avec une multitude de détails pour nous ravir. La musique est bien entendu omniprésente, avec beaucoup de morceaux interprétés par Dylan lui-même ; l’univers d’un  petit nombre de morceaux est même mis en scène, l’un d’entre eux est un véritable petit clip. I’m not there est absolument admirable. Todd Haynes a vraiment su trouver la bonne formule pour retracer toutes les dimensions du personnage, même si c’est là une formule qui peut dérouter. Maintenant, je ne sais pas comment pourra réagir le spectateur qui n’est pas familier de l’univers du chanteur…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Ben Whishaw, Charlotte Gainsbourg, Christian Bale, Richard Gere, Marcus Carl Franklin, Heath Ledger, Julianne Moore, Bruce Greenwood
Voir la fiche du film et la filmographie de Todd Haynes sur le site IMDB.
Voir les autres films de Todd Haynes chroniqués sur ce blog…

(*) Personnellement, comme j’avais l’avantage de n’avoir rien lu sur le film avant de le voir, je me suis vraiment laissé prendre : j’ai bien trouvé l’acteur assez androgyne et à plusieurs moments je me suis posé la question mais ce n’est qu’à la toute fin (quand il/elle nous regarde droit dans les yeux) que j’ai eu la certitude qu’il s’agissait d’une femme. La lecture du générique m’a ensuite laissé pantois.

22 février 2009

Ce que mes yeux ont vu – Le mystère Watteau (2007) de Laurent de Bartillat

Ce que mes yeux ont vu, le mystère WatteauElle :
Un film très court et pourtant… L’idée de découvrir la mystérieuse femme vue de dos dans les tableaux de Watteau est séduisante. Le choix de confier le rôle de cette chercheuse en histoire de l’art Sylvie Testud paraît judicieux. Hélas, cette courte histoire aux enchevêtrements complexes se voit affublée d’un ressort de scénario un peu indigeste, en la personne d’un jeune homme muet dont on ne comprend pas bien la présence. Il faut toutefois souligner la beauté des plans rapprochés à pleine ouverture sur le visage de Sylvie Testud. La musique onirique est vite fatigante et l’intrigue qui flirte entre policier et fantastique devient assez vite ennuyeuse.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce que mes yeux ont vu, le mystère Watteau retrace l’enquête minutieuse que mène une étudiante en Histoire de l’Art sur les tableaux de Watteau, en particulier sur une femme toujours représentée de dos. Qui est-elle et que peut-elle nous apprendre sur la vie de l’artiste ? C’est le premier long métrage de Laurent de Bartillat, lui-même ancien étudiant en Histoire de l’Art. Si le rendu de l’aspect enquête est assez bien réussi, la juxtaposition d’une histoire avec un jeune sourd et muet, sorte de pierrot moderne censé jouer le rôle de déclencheur, l’est hélas beaucoup moins. Même s’il est encombré de nombreux clichés, Ce que mes yeux ont vu, le mystère Watteau a le mérite de prendre un sujet intéressant et d’en faire un film policier original et assez prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sylvie Testud, Jean-Pierre Marielle, James Thiérrée
Voir la fiche du film et la filmographie de Laurent de Bartillat sur le site imdb.com.

21 février 2009

Elizabeth – L’âge d’or (2007) de Shekhar Kapur

Titre original : « Elizabeth: The Golden Age »

The Golden AgeElle :
(pas vu)

Lui :
Shekhar Kapur reprend l’histoire d’Elizabeth 1ère, presque 10 ans après avoir tourné Elizabeth qui retraçait son arrivée au pouvoir. Le récit d’Elizabeth, l’âge d’or se place au moment où la reine d’Angleterre doit affronter la vague destructrice du catholicisme lancée par le roi d’Espagne. Shekhar Kapur semble cette fois moins intéressé par l’Histoire que par la possibilité de créer un grand spectacle et il déploie toute la batterie de moyens à la mode hollywoodienne : grands décors, belles toilettes, et une musique grandoliquente, homologuée « grande épopée », un peu trop omni-présente. Nous avons même droit au plan du cheval qui se cabre au sommet d’une falaise face à la mer! Sur le fond, cet Age d’Or dresse un portrait extrêmement flatteur d’Elizabeth 1ère, tous ses adversaires sont fourbes, et s’attarde surtout sur son histoire d’amour contrarié avec Walter Raleigh. L’ensemble est plutôt ennuyeux, seule la perspective d’une belle bataille navale contre l’Invicible Armada espagnole m’a retenu ; hélas, celle-ci se révèla bien décevante, la camera se placant soit à 10 kilomètres soit à 1 mètre des bateaux (*). Pour ne pas être trop négatif, on peut souligner les bonnes prestations de Cate Blanchett et de Clive Owen…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Clive Owen, Geoffrey Rush, Abbie Cornish
Voir la fiche du film et la filmographie de Shekhar Kapur sur le site imdb.com.

Voir la fiche du premier volet sur le site IMDB :
Elizabeth (1998) de Shekhar Kapur avec Cate Blanchett et Joseph Fiennes

(*) Détails :
Si l’épisode des bateaux en feu fût effectivement déterminante pour l’issue de la bataille contre l’Armada espagnole, cette tactique ne fut pas vraiment l’oeuvre de Walter Raleigh (sa présence sur le champ de bataille est contestée, il était probablement en Irlande à cette époque) mais fut initiée par Charles Howard et Francis Drake, autre grand « pirate » anglais (il fut le premier anglais à faire le tour du monde), alors vice-amiral de la flotte anglaise.
Walter Raleigh épousa effectivement Elizabeth Throckmorton, dame de compagnie de la Reine, en secret mais ce fut en 1591, soit 3 ans après la défaite de l’Invicible Armada. L’intrigue amoureuse avec Elizabeth 1ère est le plus souvent considérée comme peu vraisemblable par les historiens. En 1594, il refit une expédition légendaire en Amérique du Sud, « l’El Dorado ». Il fut longuement emprisonné pour trahison sous le règne de Jacques 1er et fut décapité en 1618.
(A défaut d’être un bon film, cet Age d’Or a au moins l’utilité de pousser à se documenter!)

20 février 2009

New Rose Hotel (1998) de Abel Ferrara

New Rose HotelElle :
(pas vu)

Lui :
Basée sur une nouvelle de l’écrivain de science-fiction William Gibson (l’auteur qui révolutionna le genre avec son livre Le Neuromancien), l’histoire de New Rose Hotel nous plonge dans une affaire d’espionnage industriel, avec un chercheur brillant que l’on cherche à attirer pour le compte d’un grand groupe. Mais peu importe tout cela car visiblement ce n’est l’histoire, somme toute assez banale, qui a intéressé Abel Ferrara : il semble ne s’en servir que comme prétexte et New Rose Hotel se situe plus au niveau des sensations, de l’atmosphère, avec une certaine recherche sur le plaisir et aussi sur l’amour. L’ensemble reste hélas un peu ennuyeux, avec une verbosité un peu trop marquée et une certaine intellectualisation guère passionnante (du moins à mes yeux). La fin semble particulièrement interminable… Christopher Walker fait une belle prestation, dans un registre qui lui est toutefois assez familier.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Christopher Walken, Willem Dafoe, Asia Argento, Annabella Sciorra
Voir la fiche du film et la filmographie de Abel Ferrara sur le site IMDB.
Voir les autres films de Abel Ferrara chroniqués sur ce blog…

19 février 2009

Le Veuf (1959) de Dino Risi

Titre original : « Il Vedovo »

le VeufElle :
Ce n’est certes pas le meilleur Dino Risi mais Le Veuf reste une comédie amusante autour d’un Alberto Sordi haut en couleur dans le costume d’un industriel raté et sans scrupules. Marié à une femme riche, il dépense sans compter jusqu’au jour où celle-ci refuse de lui en prêter davantage. Dino Risi joue sur les quiproquos, le comportement hâbleur et fanfaron de son personnage principal, la stratégie loufoque mise en place pour se débarrasser de cette épouse rigide. Cette bourgeoisie coincée, uniquement appâtée par l’argent en prend plein la figure sous le regard féroce et ironique du cinéaste.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le Veuf fait partie des premiers films de celui que l’on a surnommé « le prince de la comédie italienne », Dino Risi. Comme souvent, il s’amuse de l’égoïsme et de la cupidité de ses contemporains : ici, c’est un entrepreneur médiocre, baratineur et fauché, marié à une femme tout aussi cupide mais richissime. Sans être du niveau de ses meilleures comédies, Le Veuf est assez amusant, servi par une excellente interprétation : Alberto Sordi est ici dans son registre de prédilection, il y excelle, mais il est soutenu par de bons seconds rôles. Le scénario a soigné les relations que cet entrepreneur entretient avec ses acolytes et les scènes où ils complotent sont particulièrement réussies. Cette comédie d’humour un peu noir nous fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Franca Valeri, Livio Lorenzon, Leonora Ruffo
Voir la fiche du film et la filmographie de Dino Risi sur le site IMDB.
Voir les autres films de Dino Risi chroniqués sur ce blog…