20 décembre 2008

C.R.A.Z.Y. (2005) de Jean-Marc Vallée

C.R.A.Z.Y.Elle :
(pas vu)

Lui :
Le film québecois CRAZY est une chronique familiale des années 60 et 70, une famille simple avec 5 garçons tous très différents et nous suivons plus particulièrement l’un des fils. Rien d’extraordinaire dans cette famille si ce n’est qu’ils cherchent à être heureux, à vivre tout simplement. Jean-Marc Vallée est parvenu à recréer une ambiance, en utilisant largement la musique, mais surtout il a su trouver le ton juste en mêlant habilement l’humour à son récit assez émouvant par moments. Le film n’est pas sans défaut, il tend parfois à s’étaler inutilement ou à créer des effets faciles, mais l’ensemble est plutôt réussi et attachant. Les dialogues sont quelquefois difficiles à comprendre, certaines phrases étaient heureusement sous-titrées dans la version visionnée. Le titre CRAZY peut induire en erreur : personne n’est déjanté ici. En fait, ce titre fait référence à une chanson de Patsy Cline dont le père est fana ; ce sont aussi les initiales des 5 fils (Christian, Raymond, Antoine, Zachary, Yvan). CRAZY a été un véritable phénomène au Québec : 1 millions d’entrées pour 7,5 millions d’habitants et il a raflé de nombreux prix.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Michel Côté, Marc-André Grondin, Danielle Proulx, Émile Vallée,Pierre-Luc Brillant
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Marc Vallée sur le site imdb.com.

19 décembre 2008

L’insoumise (1938) de William Wyler

Titre original : « Jezebel »

L’insoumise Elle :
A la Nouvelle-Orléans dans les années 1850, une jeune femme (Bette Davis), à la fois enfant gâtée trop sûre d’elle et esprit libre, fait scandale en apparaissant dans un bal avec une robe rouge au lieu de la rituelle robe blanche. Son fiancé (Henry Fonda), jeune banquier, s’éloigne d’elle. Le film semble avoir vieilli : si l’on peut partager le désir de cette jeune femme de briser les codes et de s’affranchir des conventions de la société compassée de la très haute bourgeoisie de cette époque, les ressorts mélodramatiques rendent le film trop conventionnel.
Note : 2 étoiles

Lui :
L’insoumise Le parallèle a souvent été fait entre L’insoumise et Autant en emporte le vent : tous deux nous plongent au cœur de la société du sud des Etats-Unis juste avant la Guerre Civile et, de plus, la rumeur voudrait que la Warner ait offert ce rôle à Bette Davis en compensation de sa non-participation à la superproduction de Selznick (1). Jezebel est bel et bien un formidable écrin pour mettre en valeur Bette Davis qui domine le film avec sa forte présence. William Wyler a bien su contrôler la tendance de l’actrice à mettre parfois trop d’énergie dans son jeu et elle trouve ici le ton juste. Hélas, l’histoire en elle-même n’est pas suffisamment forte, surtout quand on voit L’insoumise avec nos yeux modernes (car il eut à l’époque un large succès populaire) : le mélodrame apparaît maintenant très convenu et finalement guère passionnant. Il nous reste néanmoins la superbe scène du bal, indéniablement le moment le plus fort du film (2). A côté de Bette Davis, les seconds rôles ne sont guère présents : le jeune Henry Fonda (ici en remplacement de dernière minute) a encore le jeu très timide qui caractérise ses premiers films.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Bette Davis, Henry Fonda, George Brent, Margaret Lindsay
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(1) La Warner aurait accepté de prêter Bette Davis à David O’Selznick (MGM) pour jouer Scarlett O’Hara qu’à la condition qu’Erroll Flynn soit également pris pour interpréter Rhett Butler. Selznick ne voulait de Flynn donc la transaction ne se fot pas. Pour se racheter, la Warner aurait monté Jezebel pour offrir un grand rôle à Bette Davis et la calmer… Cette théorie est toutefois contredite par les dates (le tournage de Jezebel était terminé que le casting d’Autant en emporte le vent n’était pas encore finalisé) mais n’est pas totalement impossible.

(2) La scène du bal aurait été inspirée à John Huston (co-scénariste du film) par une scène de la vie réelle à Hollywood : lors du Mayfair Ball de 1936 où toutes les femmes portaient une robe blanche comme exigé, Norma Shearer (actrice oscarisée et épouse d’Irving Thalberg, patron de la MGM) est apparue vêtue d’une robe rouge. Commentaires dans la salle : « Mais pour qui se prend-elle ? »…

Homonyme :
L’insoumise de Howard Hawks (1928), avec Charles Farrell et Greta Nissen

17 décembre 2008

Reine de beauté (1935) de Mervyn LeRoy

Titre original : « Page Miss Glory »

Reine de beauté Elle :
(pas vu)

Lui :
Un trio de petits escrocs mondains invente une Reine de Beauté grâce à un montage photographique. Forcés de la montrer à la presse, ils demandent à une jeune femme de chambre naïve et fraîchement arrivée de sa campagne natale d’incarner cette femme idéale. C’est un film assez peu connu de Mervyn LeRoy mais étonnamment réussi, une comédie très bien équilibrée, légère et fertile en rebondissements. La Reine de Beauté est Marion Davies mais contre toute attente ce n’est pas elle que le film met le mieux en valeur (1). Reine de BeautéReine de BeautéLe film repose beaucoup plus sur Pat O’Brien, parfait en escroc qui retombe toujours sur ses pieds, et aussi sur de très bons seconds rôles : Dick Powell, très amusant en amoureux déterminé, et Mary Astor, discrète mais efficace. Le scénario, adaptation d’une pièce bien rodée à Broadway, se déroule parfaitement. Bien que rien ne la fasse vraiment sortir du lot, Reine de Beauté fait partie de ces excellentes comédies des années trente qui sont toujours très plaisantes à regarder soixante-quinze ans plus tard.
Note : 4 eacute;toiles

Acteurs: Marion Davies, Pat O’Brien, Dick Powell, Mary Astor, Frank McHugh
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Marion Davies(1) Reine de Beauté est le premier des quatre films que Marion Davies tournera pour la Warner. Depuis longtemps la maîtresse de Randolph Hearst (qui avait créé pour elle une compagnie de production, la Cosmopolitan, et qui lui restera fidèle jusqu’à sa mort), Marion Davies passa à la Warner quand le milliardaire rompit avec la MGM. La Warner ne crut jamais en elle et ces quatre films termineront sa carrière d’actrice. Plus que dans Citizen Kane (où elle est caricaturée par Welles), le personnage de Marion Davies est mis en scène dans Citizen Welles (RKO 281, 1999) de Benjamin Ross où elle est incarnée par Melanie Griffith et dans le film de Peter Bogdanovich Un parfum de meurtre (The cat’s meow, 2005) où elle est incarnée par Kirsten Dunst. A noter aussi, le téléfilm The Hearst and Davies affair (Le scandale Hearst) de David Lowell Rich (1985) où elle est incarnée par Virginia Madsen.

16 décembre 2008

La vérité ou presque (2007) de Sam Karmann

La Vérité ou presqueElle :
Adaptation du roman de Stephen McCauley transposé dans le milieu artistique lyonnais, cette comédie douce amère se laisse regarder gentiment mais sans laisser de trace impérissable. Elle tient surtout grâce à au jeu de ses acteurs. Mélancolie et vision un peu naïve de la vie de couple dont la trajectoire est ponctuée de petits mensonges qu’il ne sert à rien de révéler car l’amour sera malgré tout toujours là. L’histoire de la chanteuse de jazz n’apporte pas grand-chose.
Note : 3 étoiles

Lui :
Alors qu’il écrit sur une chanteuse de jazz, un biographe scrupuleux rencontre une présentatrice d’émission culturelle survoltée et un peu arriviste. Adapté d’un roman de l’américain Stephen McCauley, La Vérité ou presque met en relief la différence de conception de ces deux approches sur fond de chassé-croisé amoureux. La réalisation de Sam Karmann est tout de même irréprochable car il parvient à nous captiver avec une histoire qui, finalement, n’a pas grand intérêt ! Il s’appuie aussi sur André Dussollier dont le jeu sobre convient tout particulièrement au personnage du biographe ; Karin Viard fait aussi une belle prestation même si elle a tendance à surjouer ses scènes d’énervement. François Cluzet semble avoir plus de mal à trouver le ton de son personnage. Au final, malgré un scénario assez faible, La Vérité ou presque se laisse regarder sans déplaisir mais s’oubliera certainement assez vite.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Karin Viard, André Dussollier, François Cluzet, Brigitte Catillon, Julie Delarme
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Remarque : La chanteuse de jazz Pauline Anderton n’a jamais existé. Il s’agit d’un personnage inventé.

15 décembre 2008

Le rêve de Cassandre (2007) de Woody Allen

Titre original : « Cassandra’s dream »

Le Rêve de CassandreElle :
Ce film sombre tourné en Angleterre est plutôt décevant. Avec un scénario aux accents de tragédie grecque, Woody Allen nous plonge au début du Rêve de Cassandre dans une analyse de classes sociales avec cette famille modeste qui dépend financièrement d’un oncle richissime vivant aux Etats Unis. Cette réussite humilie le père et fait rêver les fils de grandeur et de luxe. Jusque là tout va bien, on se croirait presque dans un film de Ken Loach… Les deux fils de cette famille se trouvant confrontés avec une (énorme) dette de jeu à rembourser pour l’un et une jeune actrice à éblouir pour l’autre, sont amenés par leur oncle à envisager l’inconcevable pour se sortir de cette impasse. C’est alors que tout se gâte ; le film ne fonctionne plus car on ne croit pas vraiment à cette histoire. Woody Allen choisit d’entraîner ses personnages dans des situations très exagérées pour montrer à quel point la cupidité puis la culpabilité peuvent ronger et détruire mais il en fait vraiment trop. Ce n’est plus qu’une suite de petits événements successifs qui s’enchaînent sans grande profondeur ni crédibilité.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le Rêve de Cassandre est le troisième film que Woody Allen tourne à Londres et il semble s’éloigner de plus en plus de son style new-yorkais. Le film débute par une peinture sociale au travers de deux frères qui souhaitent tous deux, mais chacun à sa manière, sortir de leur milieu qui ne les satisfait pas. Ensuite Woody Allen grossit (beaucoup trop) le trait en donnant une dimension plus dramatique et noire qui semble sortie d’un mauvais roman policier. L’ensemble n’est guère crédible, tout sonne faux et le son, qui donne souvent l’impression d’acteurs jouant sur une scène, n’arrange rien. Il reste la belle prestation d’Ewan McGregor et aussi de Colin Farrell dans un registre tourmenté qui ne lui est pas habituel. Le Rêve de Cassandre marque sa différence aussi par la musique et ce, dès le générique du début : en lieu et place du jazz habituel, nous avons cette fois une musique composée par Philip Glass… On sent le besoin chez Woody Allen de marcher sur de nouveaux sentiers. Souhaitons-lui plus de réussite la prochaine fois.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ewan McGregor, Colin Farrell, Tom Wilkinson, Hayley Atwell, Sally Hawkins
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13 décembre 2008

Bianca (1984) de Nanni Moretti

BiancaElle :
Nanni Moretti incarne un professeur de maths très cartésien qui apprécie que le bonheur de ses amis ou voisins soit au zénith. Il passe son temps à les épier, à prendre des notes sur leur vie, à leur faire la morale quitte à oublier qu’il a sa propre vie sentimentale à construire. Il ne supporte pas leurs échecs, devient jaloux du passé de son amie et finit par jouer un petit jeu bien dangereux. Derrière ce personnage à la fois sans concession et fragile, Nanni Moretti a construit un univers décalé et loufoque dans une école hors du commun avec des professeurs hauts en couleur. Il flirte avec l’intrigue policière et la parodie avec grande maîtrise et originalité.
Note : 3 étoiles

Lui :
Professeur de mathématiques au collège Marilyn Monroe (inutile de dire que ce n’est pas un collège très conventionnel), Michele cherche plus à intervenir dans la vie des autres qu’à construire la sienne. Nanni Moretti insuffle beaucoup de fraîcheur et d’humour dans Bianca, à la fois par ce collège assez extravagant et surtout par cette obstination qu’a son personnage à vouloir forcer le bonheur autour de lui. Ce professeur semble décalé, d’un entêtement qui finit par l’aveugler, mais finalement assez attachant car il porte en lui une certaine naïveté, une sorte d’idéalisme vain. Nanni Moretti ajoute à cela une dimension policière qui semble inutile : Bianca était suffisamment riche sans cela.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nanni Moretti, Laura Morante, Roberto Vezzosi
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12 décembre 2008

Sempre Vivu ! (2007) de Robin Renucci

Titre complet : « Sempre vivu ! (Qui a dit que nous étions morts ?) »

Sempre VivuElle :
(pas vu)

Lui :
Un petit village corse en folie… Le vieux maire, qui a toujours été à la lisière de l’illégalité, cherche à se racheter en lançant la construction d’un théâtre. Le matin de la venue du ministre, il a une crise fatale ; c’est le début d’une journée de folie. Robin Renucci a tourné son premier long métrage chez lui, non loin de l’endroit où il a lui-même lancé les Rencontres Internationales de Théâtre dans un petit village de la vallée de Guissani, au milieu des montagnes de Haute-Corse. Sempre Vivu (= « toujours vivants ») est une farce, reposant sur un humour absurde à un rythme ininterrompu. Les personnages sont hauts en couleur et bien entendu démonstratifs à souhait. Même les animaux apportent leur quote-part d’humour avec cette poule omniprésente qui nous suit tout au long du film. On ne peut s’empêcher de penser aux films de Kusturica car Robin Renucci est bien dans le même esprit. Le film n’est pas sans maladresse et sans défaut, les acteurs ne jouent pas toujours très bien mais ils compensent cette faiblesse par une authenticité certaine. Sempre Vivu nous fait passer un bon moment et nous dévoile, au passage, certaines réalités sur la vie des petits villages isolés de Corse.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: René Jauneau, Wladimir Yordanoff, Elise Tielrooy, Pierre Laplace
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11 décembre 2008

Quinze jours ailleurs (1962) de Vincente Minnelli

Titre original : « Two weeks in another town »

Elle :
(pas vu)

Two Weeks in Another TownLui :
Minnelli tourne Quinze jours ailleurs dix ans après Les Ensorcelés et il est difficile de ne pas faire un parallèle entre les deux films. Un acteur déchu, sortant d’une grave dépression, part retrouver à Rome un réalisateur sur le déclin pour tenter de faire repartir sa carrière. Minnelli se penche donc à nouveau sur le monde du cinéma, avec un regard certainement encore plus dur cette fois : pour tourner, le cinéaste vieillissant de son histoire est contraint d’aller à Rome et de se mettre à la merci de producteurs aux vues bassement mercantiles. Et l’on retrouve toujours ces querelles, ces haines et luttes d’influence et aussi une pléthore d’imbéciles. Le tableau que dresse Minnelli est donc assez sombre, lugubre même. Un beau sujet. Quinze jours ailleurs Mais Quinze jours ailleurs semble globalement manquer de cohérence, les personnages principaux ont des motivations pas toujours très claires, les seconds rôles sont peu précis, ils se contentent d’être odieux. Le personnage de l’ex-femme (Cyd Charisse) est étonnamment peu présent alors qu’il s’agit du troisième rôle. Le film aurait beaucoup souffert d’un montage fait à la hussarde par la MGM, ce qui expliquerait beaucoup de choses. La scène finale où Kirk Douglas et Cyd Charisse foncent en décapotable pour tenter d’aller s’écraser sur un mur est restée célèbre (elle est toutefois suivie d’une courte scène de happy-end simplet, très hollywoodien).
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Kirk Douglas, Edward G. Robinson, Cyd Charisse, George Hamilton, Daliah Lavi, Claire Trevor
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10 décembre 2008

4:30 (2005) de Royston Tan

30Elle :
Un film immensément triste et émouvant, une histoire de solitude profonde presque atemporelle qui nous plonge à mi-chemin entre réel et imaginaire. Un enfant presque abandonné est confié à un oncle dépressif et alcoolique qui l’ignore tant son chagrin d’amour est profond. Cette indifférence et incommunicabilité entre des êtres a priori proches est souvent le ressort des films asiatiques contemporains. 4:30 est un film quasiment muet qui mise sur les images dépouillées, les portraits de toute beauté, les regards et les larmes, les éclairages subtils, une musique éthérée pour faire passer les émotions et cette lente marche vers l’isolement total. Un déchirement pour cet enfant orphelin des hommes.
Note : 4 étoiles

Lui :
Un jeune garçon singapourien vit quasiment seul dans un appartement, avec un oncle coréen dépressif qui l’ignore totalement. Sa mère l’appelle tous les matins pour vérifier qu’il part à l’école. 4:30 est un film sur la solitude, la solitude de cet enfant qui cherche à parler à cet oncle qui est le seul lien familial auquel il puisse tenter de s’accrocher, et la solitude de cet oncle, qui noie le chagrin d’une séparation douloureuse dans l’alcool et les barbituriques et qui se mure dans une absence totale de communication. Tout le film est donc construit autour de ces deux personnages : il se déroule quasiment sans paroles, une façon pour le réalisateur de s’affranchir des barrières culturelles et ainsi donner une certaine universalité à cette double solitude. Sans nous donner toutes les clés pour comprendre (1), le singapourien Royston Tan filme avec une certaine lenteur qui n’est cependant jamais pesante, c’est là l’expression d’un vrai talent car il parvient à rendre cette histoire particulièrement touchante. Elle est aussi assez terrible.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Xiao Li Yuan, Kim Young-jun
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(1) Il n’est pas évident de comprendre que l’enfant et l’oncle ne parlent pas la même langue. On remarque bien, au moment où l’oncle va acheter une glace, qu’il parle au vendeur par gestes et il y a aussi la scène de l’escalier où il prononce enfin quelques mots à son neveu ; mais cela ne saute pas aux yeux. De plus, pour nous occidentaux, on ne peut voir que le petit mot laissé avec le pot de nouilles (« Je pars » ?) est écrit en autre chose que du chinois. Tout comme, nous ne pouvons reconnaître physiquement un coréen d’un singapourien (en supposant que cela soit possible, ce dont je ne suis pas certain).

9 décembre 2008

Le Caïd (1942) de Lewis Seiler

Titre original : « The Big Shot »

Le CaïdElle :
(pas vu)

Lui :
Tourné par Bogart juste avant Casablanca, Le Caïd s’inscrit pleinement dans la lignée des films de gangster de la Warner. Cette histoire d’un truand qui essaie en vain de se ranger après 3 condamnations n’est pas sans rappeler les films précédents de Bogart, notamment High Sierra (La grande évasion). Seulement voilà, Lewis Seiler n’est pas Raoul Walsh, loin de là, et l’ensemble est moins fougueux, beaucoup plus terne. Il faut aussi reconnaître que la période,Le Caïd 1942 avec l’entrée en guerre imminente des Etats-Unis, n’est plus tellement propice à ce genre d’histoires de petit caïd. Ce sera d’ailleurs quasiment le dernier rôle de truand qu’Humphrey Bogart interprétera. On retrouve le thème de la fatalité, l’homme qui ne peut échapper à son destin. La dernière partie est plus prenante avec notamment une belle poursuite finale dans la neige (que, parait-il, Truffaut aimait beaucoup…) Sans être vraiment mal fait, Le Caïd manque de flamboyance pour être vraiment notable.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Irene Manning, Richard Travis, Susan Peters
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Homonyme :
Le Caïd de Bernard Borderie (1960) avec Fernandel.