16 mars 2009

Paris (2008) de Cédric Klapisch

ParisElle :
Enfin un Klapisch bien construit et équilibré qui m’a beaucoup plu et qui sort des clichés de L’Auberge Espagnole et de sa suite. Réflexion, émotions, humour sont au rendez-vous. Un cinéma chaleureux et généreux en partage avec les autres, une pléiade de bons acteurs connus ou moins connus. Voilà enfin un Romain Duris qui prend de la profondeur avec son regard touchant sur le sens de la vie qu’il risque de perdre à cause de son cœur défaillant. En introspection, Il observe Paris et ses habitants râleurs du haut de son appartement. La vision de sa ville en est toute transformée car il sait que son temps est compté ; il essaie même d’insuffler ce qui fait le sel de la vie à sa sœur désabusée. Cédric Klapisch dresse un kaléidoscope de vies éclatées habilement articulées dans le Paris des petits quartiers avec une Karine Viard en boulangère haute en couleur, le Paris des défavorisés avec Juliette Binoche en assistante sociale, le Paris des bobos avec François Cluzet en architecte, le Paris de l’enseignement avec Fabrice Luchini en professeur d’histoire hilarant, le Paris des marchés et de Rungis avec Albert Dupontel en maraîcher, le Paris des immigrés avec un clandestin du Cameroun. Ces personnages parfois brisés ou perdus se croisent seulement. Ils sont attachants et sont en passe de renaître suite à leurs questionnements. Le cœur de Paris bat fort au rythme de la belle musique de Loïc Dury.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ce Paris de Cédric Klapisch nous fait suivre plusieurs histoires. La plupart de ses personnages sont assez seuls, en quête d’une nouvelle voie. L’histoire centrale, et aussi la plus forte, est celle de ce jeune danseur atteint d’une grave maladie qui pense vivre ses dernières semaines. La mort est d’ailleurs assez présente, sous plusieurs formes, mais l’humour l’est aussi et le film est finalement assez léger. Le fond du propos de Klapisch est assez humaniste et positif, encourageant à profiter de la vie tout en sachant la vivre avec les autres. Comparé à certains de ses films précédents qui manquaient d’épaisseur, Paris apparaît plus riche et, sous son apparente légèreté, le film cache une certaine profondeur. Dans ce kaleidoscope de vies, Klapisch parvient à éviter les clichés trop marqués. Comme le veut la loi du genre, il y a là toute une pléiade d’acteurs et notamment Juliette Binoche, parfaite, Romain Duris, plus convaincant qu’à l’habitude et un Fabrice Luchini bien contenu. Paris a l’avantage d’être un film facile d’abord sans être futile, servi par une réalisation parfaitement maîtrisée.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Juliette Binoche, Romain Duris, Fabrice Luchini, Albert Dupontel, François Cluzet, Karin Viard, Mélanie Laurent, Zinedine Soualem, Julie Ferrier, Olivia Bonamy, Maurice Bénichou, Gilles Lellouche
Voir la fiche du film et la filmographie de Cédric Klapisch sur le site IMDB.

Voir les autres films de Cédric Klapisch chroniqués sur ce blog…

15 mars 2009

Le scandale (1967) de Claude Chabrol

Le ScandaleElle :
(pas vu)

Lui :
L’héritier un peu fantasque d’une grande marque de champagne est très perturbé après avoir été retrouvé sans connaissance à côté d’une femme étranglée. Sorti en 1967, Le scandale préfigure le Chabrol des années 70 car le cinéaste porte déjà son regard sur ce qui deviendra son sujet de prédilection, la haute bourgeoisie de province, pour nous en faire un portrait peu reluisant. Ici, il n’hésite pas à grossir le trait, peut-être un trop : cupides, ivrognes ou parasites, ses personnages ne sont pas présentés à leur avantage… Le film n’a pas la précision dans le déroulement du scénario qu’auront ses films suivants (à commencer par La femme infidèle ou Le boucher deux ans plus tard) mais repose déjà sur un petit nombre de personnages forts et de nombreuses fausses pistes pour nous égarer. Le final est vraiment inattendu. Un peu plus brut que les films qui suivront, Le scandale n’en reste pas moins assez prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Anthony Perkins, Maurice Ronet, Yvonne Furneaux, Stéphane Audran, Henry Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Chabrol sur le site IMDB.

Voir les autres films de Claude Chabrol chroniqués sur ce blog…

14 mars 2009

Ecrit sur du vent (1956) de Douglas Sirk

Titre original : « Written on the wind »

Ecrit sur du VentElle :
Un bon film, sans doute pas totalement marquant, construit sur un scénario assez classique et plutôt manichéiste. Un magnat du pétrole a pour malheur d’avoir des enfants oisifs et dépravés qui se détruisent mutuellement. Le fils alcoolique ne parvient pas à sortir de son mal être malgré la bonne volonté de sa charmante épouse et l’aide de son meilleur ami. La sœur déteste son frère, elle instille son fiel pour mieux le détruire. Le film vaut surtout par sa belle mise en scène hallucinée et baroque. Ambiances tumultueuses avec dérapages de voitures décapotables colorées dans le gris des champs de pétrole, des cris, le drame de la jalousie, des pleurs, une musique échevelée, des couleurs rougeoyantes dans les vêtements et les décors pour révèler le démon et la perversité qui rongent ces enfants de riche.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le fils instable d’un riche magnat du pétrole texan et son ami d’enfance tombent amoureux de la même femme. C’est le point de départ d’Ecrit sur du Vent, grand mélodrame de Douglas Sirk qui se spécialisera dans le genre au cours de la décennie des années 50. Ce milieu richissime lui permet de mettre en relief des comportements exacerbés à l’extrême par la jalousie et le sentiment d’échec ; il oppose nettement, sans doute un peu trop, l’instabilité des enfants du riche magnat au sang-froid presque placide de l’ami d’enfance, plus modeste, et de la femme aimante et bienveillante. La mise en scène est à la dimension du drame qui se joue, très bien maîtrisée par Sirk ; elle ajoute une forte intensité à l’ensemble. Ecrit sur du Vent repose aussi sur une belle prestation d’un quatuor d’acteurs. Lauren Bacall est parfaite, un peu en retrait toutefois, Rock Hudson (que l’on a l’habitude de voir « plomber » les films où il joue) est ici, pour une fois, plutôt convaincant, mais ce sont surtout les deux rôles d’êtres exacerbés (Dorothy Malone et Robert Stack) qui sont bien entendu les plus spectaculaires à l’écran. Ecrit sur du Vent a sans doute un peu vieilli comme bon nombre de ces grands mélodrames des années 50, mais son intensité lui permet de conserver une bonne partie de sa vigueur émotionnelle.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Stack, Lauren Bacall, Rock Hudson, Dorothy Malone
Voir la fiche du film et la filmographie de Douglas Sirk sur le site IMDB.

Voir les autres films de Douglas Sirk chroniqués sur ce blog…

13 mars 2009

La horde sauvage (1969) de Sam Peckinpah

Titre original : « The wild bunch »

La Horde sauvageElle :
(pas vu)

Lui :
Une petite bande de desperados décide de faire un dernier gros coup afin de pouvoir raccrocher leurs armes. Ils sont poursuivis jusqu’au Mexique alors en pleine révolution. La Horde Sauvage de l’américain Sam Peckinpah peut être vu comme la réponse d’Hollywood aux westerns italiens de Sergio Leone. Plus que tout autre, il marque la fin de la grande tradition du western. Nous sommes ici loin des idéaux à la John Ford, seule la violence est conservée, amplifiée, magnifiée. Le film débute et finit par une tuerie, le mot est faible, il serait plus juste de parler de boucherie. Peckinpah est le premier à esthétiser la violence avec une large utilisation de ralentis pour mieux voir les hommes tomber ou les jets de sangs qui jaillissent des corps. Les morts se comptent par centaines (1). Pourtant, une scène d’action se déroule (presque) sans morts : l’attaque du train est à mes yeux le meilleur moment du film (2). L’histoire met en relief la fuite des idéaux. Le propos de La Horde Sauvage est très désabusé, montrant que le bon côté de la Loi est aussi peu reluisant que le mauvais. Les amateurs du film, et ils sont très nombreux (3), parlent parfois de « western crépusculaire »… S’il met en scène la fin d’une époque, celle du grand Ouest, La Horde Sauvage marque aussi la fin d’un genre cinématographique, le western, et le début d’une certaine esthétisation de la violence qui, elle, perdure encore et toujours. 
Note : 2 étoiles

Acteurs: William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O’Brien, Warren Oates,Ben Johnson
Voir la fiche du film et la filmographie de Sam Peckinpah sur le site IMDB.
Voir les autres films de Sam Peckinpah chroniqués sur ce blog…

(1) 90 000 cartouches furent utilisées sur le tournage de La Horde Sauvage. Ce serait plus que durant *toute* la révolution mexicaine de 1914 (anecdote lue sur IMDB).
(2) La scène de l’attaque du train n’était pas dans le scénario. Elle fut improvisée.
(3) Le film fut classé parmi les 100 plus grands films de tous les temps par l’American Film Institute en 2007.

12 mars 2009

Les climats (2006) de Nuri Bilge Ceylan

Titre original : « Iklimler »

Les ClimatsElle :
Du beau cinéma brut, épuré, réaliste dans lequel la forme très originale et personnelle donne encore plus de poids et de mystère au fond. Un couple interprété par le réalisateur et sa femme. Entre eux, un mur, une incommunicabilité qui ne s’explique pas mais un fort besoin l’un de l’autre. Peu de dialogues, juste le strict nécessaire mais toujours cette impossibilité de dire, d’expliquer le mal être de chacun. Autour d’eux, le silence pesant mais pas tout à fait, on entend le bruit subtil du vent, de la mer, de la pluie, de la neige, de la tempête, les sons des différents « climats » qui font écho aux tourments intérieurs. De longs plans fixes mais pas complètement. La caméra frôle les visages et les corps immobiles; elle joue avec un flou vivant en arrière-plan. Ils sont bien là mais ne se voient pas nettement. Les cadrages et les lumières sont de toute beauté, sans artifice. Magnifiques paysages de brumes et de brouillards qui correspondent à l’état mental de ces personnages à l’histoire d’amour sans issue. J’avais déjà beaucoup aimé le précédent film de Nuri Bilge Ceylan Uzak dans lequel il avait fait déjà un gros travail sur les sons.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan filme un couple en rupture, un homme et une femme qui ne se trouvent pas. Il le fait de façon très sobre, sans excès de sentimentalisme et sans éclats, sans nous expliquer beaucoup non plus car il part d’une petite dispute bénigne. Nous suivons l’homme et sa réaction face à l’évènement (1). Filmé en numérique HD, Climats montre une très belle photographie avec un jeu assez particulièr sur la profondeur de champ. Les films de Nuri Bilge Ceylan ont une belle personnalité, son cinéma peut évoquer celui de Bergman par certains aspects. Climats est un film lent et beau.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ebru Ceylan, Nuri Bilge Ceylan, Nazan Kirilmis
Voir la fiche du film et la filmographie de Nuri Bilge Ceylan sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Nuri Bilge Ceylan chroniqués sur ce blog…

(1) En interprétant lui-même son personnage principal, Nuri Bilge Ceylan peut nous laisser supposer qu’il s’agit d’un récit autobiographique mais il a affirmé qu’il n’en était rien.

11 mars 2009

Un baiser s’il vous plaît (2007) de Emmanuel Mouret

Un baiser s'il vous plaîtElle :
Un cinéma charmant, plein de fraîcheur et de délicatesse qui n’est pas sans rappeler les films de Rohmer et dans lequel Emmanuel Mouret joue les timides avec beaucoup de drôlerie et de naturel. Les dialogues sont pétillants ; la construction du scénario est habile et enlevée puisque c’est un couple au bord du baiser qui se raconte une autre histoire d’amour qui les empêche de s’embrasser. Les morceaux du puzzle se recollent peu à peu. Les personnages ont le ton juste, au bord de la fêlure pour exprimer leur désir et leur sentiment amoureux au final. Un baiser s’il vous plaît est un marivaudage délicieux dans lequel le baiser de trop peut avoir des conséquences fâcheuses. Les amants inventent alors des stratégies loufoques pour éviter de faire du mal à l’autre. Jusqu’où le désir peut-il les mener ? On ne s’ennuie pas une seconde. Julie Gayet et Virginie Ledoyen sont formidables. La fin du film est un pur moment d’émotion.
Note : 5 étoiles

Lui :
Emmanuel Mouret nous offre à nouveau un délicieux marivaudage, cette fois sur le thème « un baiser prétendument sans conséquence peut-il s’avérer être dangereux ? ». Son cinéma s’inspire de celui de Rohmer ou de Truffaut et, s’il n’en a pas toujours la profondeur, il apporte un humour et une naïveté qui provoque l’adhésion. Emmanuel Mouret, avec son jeu d’acteur mêlé de maladresse attachante et de légère désuétude, est le premier pilier de ce climat, mais pas le seul car il a su s’entourer d’acteurs parfaitement dans le ton. La parole a une grande importance et son personnage théorise, calcule, tente d’élaborer des stratégies alambiquées pour éviter de blesser l’autre. Jamais prétentieux, le propos sait éviter tout intellectualisme. Un bel équilibre. Oui, vraiment, Un baiser s’il vous plait est très plaisant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Virginie Ledoyen, Emmanuel Mouret, Julie Gayet, Michaël Cohen, Frédérique Bel, Stefano Accorsi
Voir la fiche du film et la filmographie de Emmanuel Mouret sur le site IMDB.

Voir les autres films de Emmanuel Mouret chroniqués sur ce blog…

10 mars 2009

Into the wild (2007) de Sean Penn

Into the WildElle :
Par ces temps de consumérisme forcené, d’individualisme et de matérialisme destructeurs, cette quête initiatique est plutôt bienvenue ; elle permet de se pencher  sur ce qui fait réellement l’essence la vie. Ce jeune homme issu d’un milieu bourgeois fuit les problèmes d’entente de ses parents et le destin tout tracé qu’on lui réserve. Il se transforme en routard idéaliste qui pense trouver les réponses à son mal être par un brutal retour aux sources en pleine nature, dans les régions désolées d’Amérique et en Alaska. La première partie du film semble un peu gentillette et naïve et on craint que le film ne se noie dans ses bonnes intentions. Puis, peu à peu, cette quête se met en place par chapitres avec des allers et retours dans le temps qui montrent la transformation intérieure de cet homme en errance. Le personnage de Chris prend de la richesse et de la profondeur grâce à des rencontres humaines fortes qui le font évoluer. Les paysages sont superbes et l’ambiance hallucinée du personnage de Chris est bien restituée.
Note : 4 étoiles

Lui :
Après avoir brillamment obtenu son diplôme universitaire, le jeune Chris quitte sa famille pour vivre une exploration solitaire des régions les plus désertiques de l’Amérique. Pour Sean Penn, Into the Wild est un projet qui lui tenait particulièrement à cœur et qu’il mit plusieurs années à concrétiser. Basé sur une histoire vraie, le film montre une belle personnalité et se distingue par la richesse de son contenu : portraits assez émouvants de personnes rencontrées, une somptueuse photographie (signée par le Français Eric Gautier) mettant superbement en valeur les grands espaces, un excellente utilisation de la musique et surtout une certaine réflexion sur la quête de sagesse, réflexion d’abord simple mais qui gagne en profondeur au fur et à mesure que le film avance. Into the Wild est un film très abouti et il est réconfortant de voir qu’un tel film légèrement en marge de la production hollywoodienne classique ait remporté un franc succès auprès du public. Il le mérite car c’est un très beau film.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Emile Hirsch, Marcia Gay Harden, William Hurt, Jena Malone, Catherine Keener, Vince Vaughn
Voir la fiche du film et la filmographie de Sean Penn sur le site IMDB.

Voir les autres films de Sean Penn chroniqués sur ce blog…

8 mars 2009

La couleur de l’argent (1986) de Martin Scorsese

Titre original : « The color of money »

La Couleur de l'argentElle :
Je n’ai vraiment pas réussi à m’intéresser à cette histoire de joueur de billard. (Abandon)
Note : Pas d’étoile

Lui :
Plus qu’une suite, La Couleur de l’Argent s’inscrit dans la continuité du beau film de Rossen L’Arnaqueur. Nous retrouvons donc Paul Newman dans son personnage de joueur de billard 25 ans plus tard. Il prend un jeune joueur sous son aile pour qu’il ressemble à ce qu’il a été. Le scénario est en fait assez réduit et simple. Scorcese, comme son jeune personnage, s’intéresse plus au billard que tout autre chose et il manie la caméra avec panache et maestria. Certains plans sont époustouflants et le montage des scènes de billard est très vif, parfois étourdissant. Paul Newman traverse le film avec flegme et classe, tranchant ainsi avec les endroits un peu miteux où se déroule l’histoire. Il ne manque à La couleur de l’Argent qu’un scénario intéressant, sur ce point il pâtît plutôt de la comparaison avec son prédécesseur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Tom Cruise, Mary Elizabeth Mastrantonio
Voir la fiche du film et la filmographie de Martin Scorsese sur le site IMDB.

Voir les autres films de Martin Scorsese chroniqués sur ce blog…

8 mars 2009

Cars (2006) de John Lasseter

Cars - Quatre rouesElle :
(pas vu)

Lui :
Cars démarre plutôt mal, paraissant franchement trop enfantin, et je dois avouer avoir failli abandonner. Mais j’ai bien fait de rester car le film prend un vrai tournant quand le petit bolide arrive dans la bourgade de Radiator Springs. Globalement le fond de l’histoire est assez classique, le petit jeune plein d’arrogance qui va découvrir les vraies valeurs de la vie auprès de gens simples, mais ce qui est remarquable dans ce film d’animation, c’est toute l’humanité que ses créateurs ont réussi à mettre dans leurs personnages-automobiles. Tous les grands sentiments y passent… Bien entendu, tout ceci reste dans le sagement conventionnel, nous sommes en terrain balisé, mais c’est très bien fait et nous fait même verser une petite larme d’émotion. Excellente musique de Randy Newman.
Note : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Owen Wilson, Paul Newman, Bonnie Hunt
Voir la fiche du film et la filmographie de John Lasseter sur le site IMDB.
Voir les autres films de John Lasseter chroniqués sur ce blog…

7 mars 2009

La graine et le mulet (2007) de Abdel Kechiche

La Graine et le muletElle :
Je suis allée jusqu’au bout mais avec grande difficulté. Impossible de m’immerger dans l’univers brouillon et grouillant de Kechiche malgré l’histoire touchante de cet homme licencié. C’est un cinéma très réaliste, peut-être un peu trop, dans lequel on a l’impression d’être un peu voyeur tant nous sommes plongés physiquement au cœur de la vie de ses personnages. Et puis j’ai ressenti tout le long du film de très grandes longueurs durant lesquelles il ne se passe rien si ce n’est qu’on observe les gens vivre et parler de tout et de rien pendant très longtemps. On assiste vraiment à tout.
Note : 2 étoiles

Lui :
La Graine et le mulet est un film qui engendre des réactions assez opposées suivant les personnes. Il faut avouer que le cinéma d’Abdellatif Kechiche est, ici plus que jamais, assez difficile d’accès, à l’image du premier tiers du film (soit tout de même 50 minutes) qui paraît bien long, avec notamment une scène de repas particulièrement interminable et éprouvante. Kechiche filme de plus en plus près de ses personnages, trop près ;  les scènes se déroulent en temps réel. Plus que sur le fond de l’histoire, qui est traitée à coup d’ellipses brutales, Kechiche semble s’intéresser aux rapports entre ses personnages, entre familles, entre générations, entre communautés ou face aux administrations. Les sujets de discussions sont soit futiles soit fortement conflictuels. Le caractère « vie réelle » est tellement prononcé qu’il donne parfois une désagréable impression de voyeurisme. L’ensemble paraît fort long…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Habib Boufares, Hafsia Herzi, Bruno Lochet
Voir la fiche du film et la filmographie de Abdel Kechiche sur le site IMDB.

Voir les autres films de Abdel Kechiche chroniqués sur ce blog…