10 mars 2010

Celui par qui le scandale arrive (1960) de Vincente Minnelli

Titre original : « Home from the Hill »

Celui par qui le scandale arriveLui :
Un propriétaire terrien texan décide de reprendre en main l’éducation de son fils de dix-sept ans jusque là élevé par sa femme. Les rapports au sein de la famille sont marqués par l’absence de rapports entre le père et la mère. Adaptée d’un roman William Humphrey, cette histoire permet à Vincente Minnelli de mettre en place un grand mélodrame où il transcrit l’espace étouffant d’une cellule familiale reposant sur le ressentiment. Les relations complexes entre les quatre personnages principaux tissent un écheveau serré, rendu indémêlable par le désir de respect des conventions et apparences. Minnelli parvient à rendre ces quatre personnages sympathiques, ce qui est assez étonnant vu la situation. Mitchum se donne particulièrement dans ce rôle qui lui sied à merveille ; George Hamilton et George Peppard livrent face à lui une belle performance. Celui par qui le scandale arrive est un film dont la tension monte lentement mais sûrement, avec quelques poussées d’intensité dans certaines scènes fortes. Minnelli fait également une très belle utilisation de la couleur (système Metrocolor) et des décors dans ce grand mélodrame familial et social.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Eleanor Parker, George Peppard, George Hamilton, Luana Patten
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22 février 2010

Un, deux, trois (1961) de Billy Wilder

Titre original : « One, Two, Three »

Un, deux, troisLui :
Le directeur de la branche berlinoise de Coca-Cola voit sa carrière mise en péril par les frasques de la fille de son patron. Il va tout mettre en œuvre pour réparer les dégâts et sauver la face…
La malchance a voulu que Un, Deux, Trois sorte en salles peu après l’édification du mur de Berlin. Le film connut un bide retentissant car plus personne n’avait envie de rire de la coexistence Est-Ouest. Le film fut ensuite boudé pendant de longues années, accusé d’anti-communisme primaire. Il fallu attendre sa ressortie dans les années quatre-vingts pour qu’il soit considéré à sa juste valeur, c’est à dire comme une comédie totalement débridée, dotée d’un comique dévastateur enlevé à un rythme d’enfer. La satire est très appuyée, tout est caricaturé à l’extrême, les communistes sont dans le dénuement le plus total et bavent devant l’Occident, les allemands sont disciplinés, se mettent tout le temps au garde à vous et claquent des talons (et il n’en faut pas beaucoup pour que le salut hitlérien ressorte) et les américains sont arrivistes ou parfaitement idiots. Les gags se succèdent sans aucun temps mort, c’est très rapide (1) et le rythme accélère encore vers la fin du film, franchement trépidante. James Cagney, ici dans son dernier grand rôle (2) est d’une vitalité étonnante. Même s’il est habitué aux débits rapides, sa performance force l’admiration. Les nombreux seconds rôles apportent une bonne dose d’humour, la palme revenant à mes yeux à Schlemmer (Hanns Lothar) l’homme à tout faire allemand, incorrigible claqueur de talons… Sachant ne jamais tomber l’excès, Un Deux Trois est une petite merveille d’humour et de caricature.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Cagney, Horst Buchholz, Pamela Tiffin, Hanns Lothar, Leon Askin, Karl Lieffen
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Un deux troisJames Cagney et Pamela Tiffin dans Un, deux, trois (One Two Three) de Billy Wilder

(1) James Cagney raconte dans son autobiographie que lorsqu’il a reçu le scénario il était précédé d’une note de Billy Wilder qui disait : « Ce projet va nous demander d’être à 100 à l’heure dans les virages et à 160 dans les lignes droites ».
(2) James Cagney dit n’avoir jamais vu le film fini. Après Un Deux Trois, il ne fera qu’une apparition dans un seul film, bien plus tard, Ragtime de Milos Forman (1981).
A noter, les clins d’œil à sa longue carrière :
a) il menace le jeune Otto avec un pamplemousse, allusion à la scène la plus célèbre de  Public Enemy, son premier grand film, trente ans plus tôt…
b) quand le chef des MP lui répond, il le fait en imitant ses tics et sa voix dans ses films de gangster des années trente…
c) Après la visite du médecin, il dit la phrase « Is this the end of Rico? », c’est la célèbre dernière phrase d’Edward G. Robinson dans Little Caesar, film concurrent de Public Enemy, tous deux de 1931…
d) plus difficile à repérer : l’horloge est un coucou qui chante Yankee Doodle Dandy, titre d’un film très connu de Michael Curtiz (1942) dans lequel joue James Cagney.

Anecdote :
L’équipe de production du film se laissa surprendre par la construction (soudaine) du mur :  les scènes se déroulant à la Porte de Brandebourg n’avaient pas toutes été tournées. Il fallut donc en construire une réplique en studio.

Un deux troisPamela Tiffin, Horst Buchholz et James Cagney dans Un, deux, trois (One Two Three) de Billy Wilder

8 février 2010

Le fleuve sauvage (1960) de Elia Kazan

Titre original : « Wild River »

Le fleuve sauvageElle :
(pas vu)

Lui :
Dans les années trente, au moment de la construction de grands barrages sur le fleuve Tennessee surnommé « le fleuve sauvage » à cause de ses crues fréquentes et meurtrières, un jeune ingénieur est chargé par l’Administration d’aller convaincre une vieille femme qui refuse de vendre sa terre. Il s’agit en réalité d’une petite île sur laquelle elle vit avec sa famille et de nombreux ouvriers agricoles noirs. Dans cet affrontement entre l’intérêt collectif et l’individualisme, le plus étonnant est qu’Elia Kazan ne prend pas partie. Il ne prend, en tout cas, certainement pas le chemin que l’on pensait le voir prendre (il a souvent mis en avant des personnages forts et un certain individualisme). Le Fleuve Sauvage est ainsi un film complexe. Il est avant tout profondément humaniste. Le personnage principal, brillamment interprété par Montgomery Clift, peut paraître fade au tout premier abord mais révèle ensuite une profondeur étonnante. Très belle interprétation également de Lee Remick qui montre beaucoup de présence à l’écran tout en ayant un jeu assez retenu. Il y a aussi dans Le Fleuve Sauvage un lyrisme peu coutumier au réalisateur, lyrisme inspiré par cette nature sauvage qui semble l’inspirer. Le film déconcerta le public à sa sortie. Il reste aujourd’hui encore mal connu, assez injustement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Montgomery Clift, Lee Remick, Jo Van Fleet, Albert Salmi, Frank Overton
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3 février 2010

Tirez sur le pianiste (1960) de François Truffaut

Tirez sur le pianisteElle :
(pas vu)

Lui :
Pour son deuxième long métrage, François Truffaut choisit un univers qu’il a souvent défendu en tant que critique, le film noir américain. Il adapte un roman de Davis Goodis mettant en scène un pianiste de café dont le frère est poursuivi par deux truands. Il va ainsi se retrouver impliqué de force dans une histoire qui ne semble pas être sienne. Truffaut restitue avant tout l’atmosphère des films policiers, avec beaucoup de scènes de nuit, très contrastées. Il amplifie les ruptures de tons du roman, passant ainsi très rapidement d’une forte tension dramatique au burlesque le plus farfelu, souvent au moment où l’on s’y attend le moins. Il ajoute aussi ces discussions sur la vie et surtout sur les femmes, mélange de fascination, d’attirance et de méfiance. Tirez sur le pianiste se situe ainsi tout à fait dans l’esprit de la Nouvelle Vague. Tous ces aspects sont habilement mêlés : ainsi, entre les scènes d’action, les deux truands ne semblent qu’intéressés par de longues discussions sur la vie et les femmes (Tarantino n’a rien inventé…) Charles Aznavour est assez étonnant, il parvient à donner une réelle épaisseur à son personnage timide, fragile, effacé, qui semble subir la vie. On notera aussi la présence d’une rare prestation scénique de Boby Lapointe dans une chanson intégralement montrée (avec sous-titres, s’il vous plait, afin que l’on puisse en saisir au vol tous les jeux de mots).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Aznavour, Marie Dubois, Nicole Berger, Michèle Mercier, Serge Davri, Claude Mansard
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Remarque :
On peut rapprocher Tirez sur le pianiste du dernier film de François Truffaut, Vivement Dimanche. La démarche est en effet pratiquement la même, le résultat étant bien entendu différent.

30 janvier 2010

Le sport favori de l’homme (1964) de Howard Hawks

Titre original : « Man’s favorite sport? »

Le sport favori de l'hommeElle :
(pas vu)

Lui :
Sur une trame très similaire à celle de son Impossible Monsieur Bébé, Howard Hawks nous a concocté une comédie dans la droite ligne des « screwballs » (comédies américaines des années trente). Le sport favori en question est la pêche à la ligne mais ce sont aussi les filles comme nous le précise la chanson du générique de début (on notera d’ailleurs la présence d’un point d’interrogation dans le titre original, subtilité qui a disparu à la traduction). Un vendeur, expert reconnu en pêche à la ligne, est en réalité totalement néophyte en la matière ; il se retrouve forcé de participer à un concours à la suite de l’intervention d’une jeune femme auprès de son patron. Le thème global repose donc bien comme dans les screwballs sur l’opposition des sexes, on retrouve ici le face à face de l’Impossible Monsieur Bébé entre un homme simple, innocent et gauche, et une jeune femme futée qui a tendance à provoquer des catastrophes dans la vie du premier. Sans être parfait, le film comporte de très bons moments, surtout dans ses deux derniers tiers. C’est aussi un film qui gagne à être revu. Une fois de plus, Rock Hudson tire vers le bas, inexpressif, pataud, encore plus balourd que le rôle ne l’exige. Nous sommes hélas très loin d’un Cary Grant. En revanche, face à lui, la jeune Paula Prentiss est pétulante, avec un jeu extrêmement varié ; elle donne au film toute sa vitalité. Les seconds rôles sont plus effacés mais on appréciera un amusant faux indien interprété par Norman Alden. Finalement, avec Le Sport favori de l’homme, Howard Hawks parvient à un ensemble très relevé et surtout amusant, où l’on retrouve à la fois son style et ses thèmes favoris.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Rock Hudson, Paula Prentiss, Maria Perschy, John McGiver, Roscoe Karns, Norman Alden
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Remarque :
Parmi les points communs avec l’Impossible Monsieur Bébé, ou les clins d’oeil, on remarquera entre autres une scène d’accrochage automobile au début (ici l’accrochage est verbal ceci dit) et la scène de la robe déchirée dans le dos à l’entrée d’un restaurant.

21 janvier 2010

Un soir, un train (1968) de André Delvaux

Un soir, un trainLui :
Mathias, professeur de linguistique en Belgique flamande, vit avec Anna, créatrice de costumes pour une petite troupe de théâtre, qui se sent perdue dans ce pays qui n’est pas le sien. Alors que Mathias doit partir pour une conférence, ils se disputent et se séparent. Plus tard, il a la surprise de la retrouver dans le train. Un soir un train a pour thème central l’incommunicabilité, qu’elle ait pour cause la différence de langue ou l’indifférence et l’égoïsme. Mathias va le comprendre après un parcours initiatique ou plutôt un passage dans un certain au-delà mais ce sera hélas trop tard. André Delvaux crée une atmosphère fantomatique, éthérée, à la fois réelle et irréelle, sorte de reflet exacerbé de notre monde où tout est amplifié. Belle interprétation d’Yves Montand et d’Anouk Aimée.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Yves Montand, Anouk Aimée, Adriana Bogdan, Hector Camerlynck, François Beukelaers
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19 janvier 2010

They’re a weird mob (1966) de Michael Powell

Titre français (vidéo) : « Drôles de zèbres »

They're a Weird MobLui :
Adapté d’un roman australien à succès, They’re a weird mob raconte l’arrivée d’un italien à Sydney et la façon dont il trouve un travail et des amis. Filmé de façon réaliste, le film revêt maintenant un indéniable caractère historique, un témoignage de la société australienne dans les années soixante. A cette époque, il y régnait un fort sentiment d’égalitarisme et il était facile à un immigrant de s’insérer, le pays offrant de multiples opportunités. Si le film est assez amusant, il comporte néanmoins certaines longueurs. They’re a weird mob n’est pas vraiment un grand film, on n’y retrouve pas l’habituelle inventivité de Michael Powell mais il n’est pas non plus sans intérêt, loin de là.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Walter Chiari, Claire Dunne, Chips Rafferty, Ed Devereaux
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12 janvier 2010

L’enclos (1961) de Armand Gatti

L'enclosLui :
Dans un camp de concentration de la Seconde Guerre mondiale, un officier nazi jette un prisonnier politique allemand et un juif français dans un enclos. Par jeu pervers, il promet la vie sauve à celui qui aura tué l’autre avant le lendemain. Pendant ce temps, d’autres prisonniers veulent tenter de le faire sortir. Armand Gatti ayant lui-même été prisonnier en Allemagne, l’univers terrible qu’il nous décrit est certainement celui qui qu’il a vécu. Son film est indéniablement l’un des témoignages les plus forts sur ces camps de concentration où des hommes sont détenus parfois depuis plusieurs années dans des conditions épouvantables. Ce face à face en huis clos nous permet de mieux comprendre leur état psychologique, comment ils conservaient leur humanité, refusant la poussée d’une certaine animalité. Armand Gatti filme assez près de ses personnages, souvent avec une certaine pénombre, réduisant l’univers au cadre de l’image, se concentrant sur les hommes. L’Enclos reçut le Prix de la Critique à Cannes en 1961 puis sombra dans un oubli presque total. Il est à nouveau disponible aujourd’hui et ce n’est que justice car l’Enclos est un film fort et puissant qui mérite d’être vu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Herbert Wochinz, Jean Négroni, Hans Christian Blech, Jean-Marie Serreau
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Remarque :
Avec l’échec total de son second film, El Otro Cristobal (1962), Armand Gatti s’est plutôt écarté du cinéma. Il est plus connu par ses écrits, notamment pour le théâtre.

8 janvier 2010

Charade (1963) de Stanley Donen

CharadeLui :
Une jeune américaine vivant à Paris découvre à son retour de vacances que son mari a été assassiné. Les services secrets américains la contactent et lui parlent d’une grosse somme d’argent à retrouver. D’autres hommes sont aussi sur ses traces.
Avec Charade, Stanley Donen a voulu réaliser un suspense à la Hitchcock qui soit aussi une comédie légère. Sur le premier point, on ne peut pas dire que la réussite soit totale car il est difficile de croire à cette histoire qui manque d’intensité et paraît bien artificielle : elle ne nous fait vraiment frémir à aucun moment. Charade Seul, un personnage est suffisamment bien typé (l’homme au crochet) pour apporter un minimum de substance. Stanley Donen réussit plus sur le plan de la comédie légère et du divertissement en jouant la carte du charme avec le couple Audrey Hepburn / Cary Grant, couple que la différence d’âge rend toutefois assez improbable… L’ensemble est filmé pour être plaisant et effectivement Charade se regarde sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Audrey Hepburn, Walter Matthau, James Coburn, George Kennedy, Ned Glass, Jacques Marin
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Homonyme :
Charade de l’anglais Roy Kellino (1953) avec James Mason

31 décembre 2009

La conquête de l’Ouest (1962) de Henry Hathaway, John Ford et George Marshall

Titre original : « How the West was won »

La conquête de l'OuestLui :
Film à grand spectacle avec une pléiade d’acteurs connus (24, annonce fièrement l’affiche ci-contre), La conquête de l’Ouest était surtout conçu pour promouvoir le procédé Cinerama, système qui utilise trois caméras et trois projecteurs pour produire une image géante et panoramique. L’histoire est une sorte de saga familiale en cinq grands épisodes de la conquête de l’Ouest : le voyage par bateau et radeau d’une famille, les grands convois de caravanes, la Guerre de Sécession, l’installation du chemin de fer, les hors-la-loi. Comme on peut s’y attendre, le film exalte les grandes valeurs américaines. Etonnamment, c’est l’épisode dirigé par John Ford qui est le plus faible : mal construit et confus, il semble bâclé, plutôt indigne de ce réalisateur. Hathaway, en revanche, signe trois épisodes efficaces et solides. Les personnages sont assez forts et l’histoire est prenante. L’épisode sur les trains, signé George Marshall, réalisateur habituellement assez inégal, est assez remarquable avec plusieurs scènes spectaculaires. Ce grand spectacle reste efficace sur écran classique : visuellement, la mise à plat de l’image Cinérama donne une impression de très grand angle (presque un effet de ‘fisheye’) et les jointures entre les trois parties d’écran sont souvent visibles, sans que ces défauts soient trop gênants. Cela donne juste une certaine étrangeté à l’ensemble.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Stewart, Carroll Baker, Gregory Peck, Henry Fonda, Debbie Reynolds, Richard Widmark, George Peppard, Karl Malden, Robert Preston, Thelma Ritter
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Les cinq segments :
1. The Rivers (Les rivières) par Henry Hathaway
2. The Plains (Les plaines) par Henry Hathaway
3. The Civil War (La guerre civile) par John Ford
4. The Railroad (Le chemin de fer) par George Marshall
5. The Outlaws (Les hors-la-loi) par Henry Hathaway

Les 24 acteurs de premier plan :
Carroll Baker, Lee J. Cobb, Henry Fonda, Carolyn Jones, Karl Malden, Gregory Peck, George Peppard, Robert Preston, Debbie Reynolds, James Stewart, Eli Wallach, John Wayne, Richard Widmark, Brigid Bazlen, Walter Brennan, David Brian, Andy Devine, Raymond Massey, Agnes Moorehead, Harry Morgan, Thelma Ritter, Mickey Shaughnessy, Russ Tamblyn, Spencer Tracy.
(Certains comme John Wayne, Eli Wallach ou Raymond Massey ont un rôle extrêmement réduit et Spencer Tracy est le narrateur).

Remarque :
CineramaLe procédé Cinerama a commencé à être exploité en 1952. Il consistait à utiliser une triple caméra avec  trois objectifs divergents et de projeter ces trois images sur un écran géant arrondi. Le champ de vision était de l’ordre de 146° (soit l’équivalent d’un objectif de 5mm environ). Le son utilisait six canaux.
(Cliquer sur l’image ci-contre)
Les deux principaux problèmes étaient :
– les jointures entre les images qui restaient visibles et que, bien souvent, on tentait de masquer en plaçant un objet comme un arbre, un coin de bâtiment, à cet endroit. Un personnage ne pouvait donc rester sur une jointure
– les problèmes de parallaxe : un personnage, regardant un endroit situé dans une autre image, donnait l’impression de regarder un peu au-dessus. Donc en pratique, pour le tournage de ce film, les acteurs devaient regarder un tiers en avant de leur interlocuteur et légèrement vers la caméra pour que le résultat soit satisfaisant!

Trop contraignant, le procédé ne perdura pas. Seuls dix films ont été tournés avec ce système, huit sont des documentaires destinés à promouvoir le procédé. Les deux seuls films tournés en Cinerama, tous deux de 1962, sont La conquête de l’Ouest et Les Amours Enchantées (The Wonderful World of the Brothers Grimm) de Henry Levin et Georges Pal.