27 novembre 2006

Harrison’s flowers (les fleurs d’Harrison) (2000) d’ Elie Chouraqui

Titre original : Harrison’s flowers

Harrison's flowersElle :
Après une première partie un peu longue à se mettre en place, Elie Chouraqui nous emmène à Vukovar, ville croate assiégée par les Serbes. Certes, le contexte historique est là mais le film aurait très bien pu se passer dans un autre conflit. Le réalisateur veut mettre en avant la folie meurtrière des hommes. Andie Mac Dowell incarne de façon convaincante une femme à la recherche de son mari grand reporter de guerre. Elle est accompagnée par d’autres reporters envahis par la peur et la folie. Tout est ceci est filmé de façon si réaliste qu’on se croirait au coeur des combats. Ce ne sont pas ces images de reportage que l’on voit à la télévision mais des scènes accompagnées de cris, de bruits terrifiants d’explosion. C’est très impressionnant et terrifiant. La reconstitution des lieux et attaques semble également véridique. Un film marquant et bouleversant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le film démarre très mal, assez ennuyeux et convenu, et au bout de 45 mn c’est d’un oeil déjà mi-clos que l’on voit la femme du photographe arriver en Croatie. Et là, c’est le choc : le film bascule totalement, on se retrouve au beau milieu de cette guerre d’extermination, où la vie n’a qu’une valeur bien faible, où aucune espèce de logique n’a cours. Le film parvient parfaitement à recréer cette angoisse que l’on doit ressentir face à cette folie, ce déluge d’horreurs. Le parcours de cette femme est tout aussi peu logique, partir à la recherche de son mari sur la foi d’indices inexistants, et pourtant ceci est basé sur une histoire vraie. C’est un film qui marque le spectateur, sans qu’il n’y ait de complaisance à montrer des scènes pénibles ou horribles.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Andie MacDowell, Elias Koteas, Brendan Gleeson, Adrien Brody
Voir la fiche du film et la filmographie de Elie Chouraqui sur le site imdb.com.

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25 novembre 2006

Casino Royale (1967) de Val Guest, John Huston, Robert Parrish, Ken Hughes, Joseph McGrath

Casino Royale Elle :
(pas vu)

Lui :
Avant la version de 2006, Casino Royale a été adapté en 1967 sur le mode parodique. Cinq réalisateurs, une multitude de scénaristes (parmi lesquels se trouveraient Billy Wilder et Woody Allen), c’est le type-même de ce qu’on appelle un « film de producteur » (en l’occurrence Charles K. Feldman). Côté acteurs, c’est également un festival avec un nombre impressionnant de grands noms dans des petits rôles ou faisant de simples apparitions. Le résultat est assez inégal, la partie tournée par John Houston (la scène en Ecosse) n’étant d’ailleurs pas la plus réussie… Tous les ingrédients des James Bond classiques sont fortement parodiés, avec une profusion de « Bond girls » (on voit où Mike Myers a puisé son inspiration) mais quelques éléments, les gadgets par exemple, semblent mal ou pas assez exploités. Certaines scènes sont des petites perles du comique par l’absurde. Peter Sellers fait un joli numéro mais il faut attendre les vingt dernières minutes pour que tout le monde se lâche vraiment et la scène finale est un joli délire… En plus de la parodie, les clins d’oeils à d’autres films sont innombrables, depuis Le cabinet du Docteur Cagliari ou Dr Mabuse  jusqu’à The house that Jack built de la série TV The Avengers.
Note : 3 étoiles

Acteurs: David Niven, Ursula Andress, Peter Sellers, Woody Allen, Orson Welles, Deborah Kerr, Joanna Pettet, William Holden
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24 novembre 2006

Un de trop (1999) de Damon Santostefano

Titre original : Three to Tango

Three to Tango Elle :
Les comédies américaines gentillettes construites autour d’un acteur connu de série télé sont rarement intéressantes. Ici, il s’agit de Matthew Perry, star incontournable de Friends, qui aurait mieux de rester là où il excellait. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce n’est pas un film très profond mais c’est une comédie assez amusante. Matthew Perry est excellent, même s’il reste toujours prisonnier de son image de garçon gauche mais sincère. C’est gentil et charmant, mais aussi très classique et conventionnel.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Matthew Perry, Neve Campbell, Dylan McDermott, Oliver Platt
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23 novembre 2006

Walk the Line (2005) de James Mangold

Walk the lineElle :
Une très bonne surprise avec ce film sur la première partie de la vie de Johnny Cash. James Mangold filme avec sobriété le parcours de ce musicien dépendant des drogues et amoureux fou de June Carter. Il sort un peu de sentiers battus de la biographie musicale traditionnelle en se penchant davantage sur le portrait psychologique fouillé de ces deux personnages blessés par les aléas de la vie et cette passion éperdue qui les lie à jamais dans leur carrière musicale. Joaquin Phoenix et Reese Witherspoon jouent avec beaucoup d’émotion leur relation magnétique. Ils utilisent formidablement bien leur propre voix pour interpréter les chansons. Il en ressort une grande authenticité dans toutes les scènes de concert. C’est un vrai bon moment de cinéma.
Note : 5 étoiles

Lui :
Si « Walk the line » se conforme aux lois du genre biographie romancée d’artiste tourmenté, il n’en reste pas moins absolument remarquable grâce à l’interprétation de ses deux acteurs principaux. Reese Witherspoon et Joaquim Phoenix semblent en effet avoir effectué une symbiose complète avec leur personnage. Ils insufflent au film une intensité rare et l’interprétation des morceaux musicaux est particulièrement crédible. Le maniérisme est plus perceptible au niveau du scénario qui n’est pas sans rappeler celui de « Ray » : épisode tragique et traumatisant dans l’enfance, tournées interminables avec addiction à la drogue, divorces, etc… Et comme pour « Ray », la biographie s’arrête juste avant les énormes succès commerciaux (que Cash connaîtra après son mariage avec June Carter). Par ces aspects, « Walk the line » est certes un pur produit hollywoodien, mais quand c’est fait avec talent et intensité, il ne faut pas bouder son plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Joaquin Phoenix, Reese Witherspoon, Ginnifer Goodwin, Robert Patrick, Dallas Roberts
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21 novembre 2006

Match point (2005) de Woody Allen

Match Point Elle :
Voilà un Woody Allen très bon cru. Il retrouve la verve de ses meilleurs films avec cette histoire qui se déroule à Londres. Il porte un regard à la fois acerbe et tendre sur ce jeune homme sans le sou qui désire réussir à tout prix son ascension sociale dans le milieu de la haute bourgeoisie. Le scénario est riche et bien construit, la mise en scène est parfaitement maîtrisée et les acteurs sont très convaincants. Un virage est pris dans le parcours cinématographique de Woody Allen avec ce film d’un nouveau genre. On ne s’ennuie pas une seconde. C’est un régal.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un plaisir de voir Woody Allen quitter son terrain habituel, sur lequel il pouvait parfois donner l’impression de tourner un peu rond récemment, pour aller jouer sur un registre différent. Différent mais pas tout à fait nouveau puisque Match point peut faire penser à Crimes et délits (1989) mais, dans ce dernier, le registre comique était très présent alors qu’il a totalement disparu ici. Le lieu est différent, le milieu social est différent et si le fond du scénario, un homme entre deux femmes, n’est pas nouveau chez lui, son développement l’est. La mise en place des personnages est irréprochable avec un Jonathan Rhys Meyers étonnant qui, malgré son personnage un peu froid et impénétrable, tend à éclipser les autres acteurs y compris Scarlett Johansson. La mise en scène est très fluide, Woody Allen montrant beaucoup de grâce dans ses mouvements de caméra, une mise en scène polie sans aspérités, comme le milieu social dans lequel il nous plonge. Et il y a ce thème principal, assez inhabituel pour lui : le hasard, ou plus exactement la chance, intervient pour une grande part dans la réussite. Un thème qui trouve son apothéose avec la formidable pirouette finale qui nous prend totalement à contre-pied. Un point gagnant… en quelque sorte.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jonathan Rhys Meyers, Scarlett Johansson, Emily Mortimer, Matthew Goode, Brian Cox
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19 novembre 2006

Little man, what now ? (1934) de Frank Borzage

Titre français (rarement utilisé) : « Et demain ? »

Et demain?Elle :
(pas vu)

Lui :
Dans l’Allemagne économiquement déprimée de l’entre-deux-guerres, un jeune couple tente de survivre et de s’établir. Frank Borzage réussit parfaitement à faire un film à deux faces, tout en contraste : d’un côté, l’homme qui cherche à trouver un emploi stable, ne parvenant que difficilement à contrôler une rage envers lui-même et la société ; de l’autre, sa femme aimante qui, par sa charmante pétulance et l’enfant qu’elle porte, parvient à maintenir la foi en l’avenir et donner un sens à leur couple. C’est le dosage et l’entremêlement de ces deux facettes qui fait la réussite du film et lui donne toute sa profondeur : si Borzage nous montre ce qui a fait le terreau de la montée du nazisme, misère, bourgeoise dépravée, c’est un monde où l’amour a toujours sa place, où il reste le plus fort. Margaret Sullavan est lumineuse, un véritable rayon de soleil dans ce monde rude et difficile.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Margaret Sullavan, Douglass Montgomery
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16 novembre 2006

Le Mystérieux docteur Korvo (1949) d’ Otto Preminger

Titre original : Whirlpool

Le mystérieux docteur KorvoElle :
Bon film noir avec en vedette la superbe Gene Tierney en épouse névrosée et José Ferrer qui incarne le manipulateur Docteur Korvo. Un scénario bien enlevé qui monte en puissance, un bel éclairage noir et blanc.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ce film n’est en général pas très bien considéré, peut-être parce que Preminger ne voulait jamais en parler, estimant que le studio ne lui avait pas laissé de liberté suffisante. C’est pourtant un très beau film, tout à fait dans la lignée de « Laura », avec une très grande force dans le scénario. Interprétation parfaite (Gene Tierney bien-sûr, mais aussi le troublant José Ferrer), mise en scène précise, c’est une perle du cinéma noir de la fin des années 40.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gene Tierney, Richard Conte, José Ferrer
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16 novembre 2006

Serenity, l’ultime rébellion (2005) de Joss Whedon

Titre original : « Serenity »

Serenity, l'ultime rébellionElle :
(pas vu)

Lui :
Adapté de la série télévisée « Firefly » (série que, personnellement, je ne connais absolument pas, même de nom), ce « Serenity » est une bonne surprise car il est bien plus réussi que l’affiche ne le laisserait supposer… Bien-sûr, le personnage du mercenaire au grand cœur mis dans un environnement de type « space-opéra » a déjà été largement repris depuis Star Wars et Whedon ne cache pas ses inspirations ; il n’invente rien d’ailleurs et le fond du scénario reste simple voire simplet. Mais c’est sur le plan visuel que le film réussit le mieux à nous ravir, ce qui est remarquable si l’on tient compte qu’il n’a pas bénéficié d’énormes moyens ; en fait, le réalisateur réussit grâce à un excellent dosage à rendre le spectacle magique et vraiment plaisant. Le derniers tiers du film est hélas particulièrement conventionnel, plus axé sur une bataille rangée contre une horde de va-nu-pieds sans foi ni loi (et qui mangent les petits n’enfants…) avec l’inévitable bataille au sommet en prime. J’ai toutefois pris un réel plaisir à en regarder les deux premiers tiers.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nathan Fillion, Gina Torres, Summer Glau, Chiwetel Ejiofor
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12 novembre 2006

Rebecca (1940) d’ Alfred Hitchcock

RebeccaElle :
Un beau film : cette adaptation du roman de Daphné du Maurier est magistrale. Un solide scénario qui rebondit au bon moment, une photographie noir et blanc splendide, des décors somptueux et un beau duo d’acteurs en compagnie de Laurence Olivier et Joan Fontaine.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est le premier film américain d’Alfred Hitchcock mais il reste très anglais, que ce soit dans le scénario ou le choix des acteurs. Personnellement, je le trouve moins réussi que d’autres de ses films : la mise en situation des personnages est interminable et le film ne démarre vraiment qu’au bout d’une heure et demie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Laurence Olivier, Joan Fontaine, George Sanders, Judith Anderson
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11 novembre 2006

La ligne verte (1999) de Frank Darabont

Titre original : The green mile

The Green MileElle :
Abandon au bout d’une heure lorsque je me rends compte que le film vire au fantastique avec un prisonnier dans sa cellule qui crache une substance mystérieuse. Jusque là, tout allait pas mal avec Tom Hanks en gardien chef dans les couloirs de la mort en proie aux soucis quotidiens et une image bien léchée aux apparences trompeuses. La routine quoi, sauf qu’il s’agit en fait d’une adaptation d’un roman en six volumes de Stephen King et que je ne suis pas du tout fana de ce genre.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Il est vraiment dommage que le film soit si long. L’histoire est pourtant assez intéressante, captivante même, et Frank Darabont l’a filmée de façon très intimiste. Quasiment tous les personnages sont attachants, le formidable Tom Hanks n’y étant pas pour rien mais il est aussi soutenu par d’excellents seconds rôles. Malgré cela, les 3 heures de film sont bien longues, certaines scènes semblant inutiles, d’autres interminables. De nombreux aspects du scénario semblent un peu trop prévisibles.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, David Morse, Bonnie Hunt, James Cromwell
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