31 janvier 2007

The Million Dollar Hotel (2000) de Wim Wenders

The million dollar hotelElle :
Très bonne surprise pour ce film où Wenders semble renouer avec l’un des thèmes de ses premiers films, les êtres paumés des grandes villes. Le choix de cet hôtel étrange peuplé de laissés pour compte et de désintégrés est très original. On reconnaît la patte de Wenders pour décrire façon Edward Hopper, ce bel univers étrange, ces trognes toutes plus loufoques les unes que les autres. Il réussit à nous les rendre attachants, drôles et finalement à les réhabiliter dans le tissu social.
Note : 4 étoiles

Lui :
Wim Wenders réussit là un film original, beau et attachant. L’histoire est plutôt inhabituelle et les acteurs sont étonnants, notamment Mel Gibson. Le côté esthétique du film, qui a rebuté certains, me semble très réussi et la musique est en parfaite osmose avec les images. Wenders a bien réussi à créer une atmosphère quasi irréelle, presqu’étrangère à ce monde.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jeremy Davies, Milla Jovovich, Mel Gibson
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30 janvier 2007

Le maître du jeu (2003) de Gary Fleder

Titre original : « Runaway jury »

Le maître du jeuElle :
(pas vu)

Lui :
Adapté d’un roman de John Grisham, ce film a pour pivot central un hypothétique procès de la veuve d’une victime d’un forcené contre un grand marchand d’armes. Ce n’est pas pour autant un film de prétoire car le propos est plus de nous montrer ce qui peut se tramer en coulisses d’un tel procès où trop d’intérêts sont en jeu. « Le maître du jeu » se présente donc comme un thriller, assez bien ficelé, qui fonctionne plutôt bien même si l’on peut regretter qu’il présente tout le maniérisme du genre (montage rapide, mouvements nerveux de caméra). Mais le film de Gary Fleder est un peu plus que cela car il attaque aussi de front la libre circulation des armes et surtout met au grand jour les limites du système du jury populaire dans le cas de procès trop importants : les scènes montrant le choix des jurés sont assez terrifiantes. Chacun des quatre acteurs principaux est dans son registre de prédilection et donc le jeu des acteurs est assez convaincant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Cusack, Gene Hackman, Dustin Hoffman, Rachel Weisz
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29 janvier 2007

Duel (TV, 1971) de Steven Spielberg

DuelElle :
(pas revu)
Lui :
Duel fait partie de ces films dont les images ont tant de force qu’elles restent gravées dans votre mémoire à tout jamais. En tournant ce film pour la télévision, le jeune Steven Spielberg réussit un coup de maître tant il montre de maestria à manier les images et les espaces. Duel Avec très peu de moyens, il parvient à faire monter graduellement la tension jusqu’à des niveaux rarement atteints, pas très loin de la tension générée par certains films d’Hitchcock par exemple ; ce qui est, au départ, un banal évènement routier devient un terrible combat de l’homme contre la machine et aussi une certaine vision d’une société américaine déshumanisée. L’idée de base, on la doit à Richard Matheson, formidable écrivain de science-fiction, qui a transformé une de ses nouvelles en un scénario dont l’efficacité est décuplée par le talent de Spielberg à créer des images fortes. 
Note : 5 étoiles

Acteurs: Dennis Weaver
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28 janvier 2007

La reine de Broadway (1944) de Charles Vidor

Titre original : « Cover girl »

La reine de Broadway Elle :
(pas vu)

Lui :
Deux ans avant de la propulser au sommet avec Gilda, Charles Vidor fit tourner Rita Hayworth dans cette comédie musicale, en tandem avec Gene Kelly. Tandem est sans doute un grand mot puisqu’ils ne font ensemble qu’un ou deux numéros musicaux. Il faut préciser qu’ils sont tous deux dans une phase similaire : déjà connus mais pas encore autant qu’ils ne le seront. Rita Hayworth deviendra un véritable symbole sexuel peu après (lors de ses tournées chez les G.I.) et ce n’est qu’en voyant ce Cover Girl que la MGM prendra la mesure du potentiel de Gene Kelly. Nous avons là donc deux acteurs à la veille de leur gloire. Le scénario n’est pas ici le point fort mais l’enchaînement des morceaux musicaux est fort bien réalisé. La reine de Broadway Le film repose beaucoup sur Rita Hayworth qui est resplendissante, dansant et chantant à merveille mais le clou du film est certainement la scène où Gene Kelly danse avec son double (sa conscience, en fait), une scène remarquablement bien faite, l’un des personnages étant légèrement transparent. Cette scène est vraiment unique en son genre.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Rita Hayworth, Gene Kelly, Phil Silvers, Otto Kruger
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27 janvier 2007

Au-delà de la gloire (1980) de Samuel Fuller

Titre original : The Big Red One

Au delà de la gloireElle :
Film de guerre psychologique. Pendant la 2ème guerre mondiale, les quatre rescapés d’une brigade américaine parcourent l’Europe pour accomplir leur mission. Ce qui compte ici, en dehors des exploits militaires, ce sont les relations psychologiques et humaines tissent entre eux et avec les autochtones et même leurs ennemis. Samuel Fuller cherche à montrer l’absurdité de la guerre, l’endurcissement des hommes et les ordres qu’ils accomplissent mécaniquement.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ce film nous narre le long et mouvementé parcours d’un sergent et de ses quatre hommes pendant la seconde guerre mondiale. Fuller a voulu nous raconter toute la guerre de 1942 à 45, ce qui engendre une certaine confusion. Je trouve aussi que l’on a un peu du mal à cerner les motivations de Samuel Fuller. Est-il fasciné par la guerre (ou plus exactement par les rapports qui s’instaurent entre les hommes en temps de guerre) ou désire t-il montrer les affres et les souffrances que la guerre engendre ? Je penche pour la première solution. Malgré certaines scènes qui semblent exagérées et donc uniquement destinées à faire des plans de cinéma, l’ensemble est bien ficelé. Il faut enfin savoir que ce film est souvent considéré comme quasiment autobiographique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lee Marvin, Mark Hamill, Robert Carradine
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27 janvier 2007

Ma sorcière bien aimée (2005) de Nora Ephron

Titre original : Bewitched

Ma sorcière bien aiméeElle :
(pas vu)

Lui :
En adaptant la célèbre série télévisée Ma sorcière bien aimée (1964-1972), le scénario de cette comédie adopte une ligne assez originale puisqu’il prend pour thème le tournage d’une adaptation télévisée de la série, un film dans le film en quelque sorte. Will Ferrell interprète un acteur épouvantablement égocentrique, il ne ménage pas ses efforts pour rendre son personnage assez détestable. Il en fait même un peu beaucoup, utilisant toute la panoplie de mimiques et autres yeux ronds dont il est capable… Le film aurait sans nul doute été plus anodin, voire dénué d’intérêt, sans la présence de Nicole Kidman qui prouve une fois de plus qu’elle peut tout interpréter. Elle illumine le film. L’ensemble est assez léger mais aussi très amusant et fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Will Ferrell, Shirley MacLaine, Michael Caine
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26 janvier 2007

Un cœur pris au piège (1941) de Preston Sturges

Titre original : « Lady Eve »

Un coeur pris au piègeElle :
(pas vu)

Lui :
Que se passe t-il quand un fils de riche famille croise sans le savoir le chemin d’une aventurière mondaine ? Sur ce thème qui peut paraître avoir été galvaudé, les scénaristes de « Lady Eve » sont parvenus à créer une histoire assez pittoresque et riche en situations amusantes. Barbara Stanwyck dans Lady EveAjoutez à cela des dialogues bien enlevés et un couple d’acteurs brillants et vous avez la comédie américaine parfaite. Henry Fonda interprète avec beaucoup de naturel  ce jeune homme emprunté face à la ravissante Barbara Stanwyck qui semble particulièrement à l’aise dans son rôle, montrant sa grande capacité d’adaptation et sa faculté à jouer plusieurs personnages. Même si la mise en scène n’a rien de vraiment remarquable, l’ensemble est un vrai régal.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Barbara Stanwyck, Henry Fonda, Charles Coburn, Eugene Pallette
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Ce film a eu un remake : « The birds and the bees » (1956) de Norman Taurog avec George Gobel et Mitzi Gaynor, remake qui est généralement considéré comme peu réussi.

23 janvier 2007

Forty shades of blue (2005) de Ira Sachs

Forty shades of blue Elle :
Un beau film émouvant, primé au festival de Sundance et porté par la fragilité, la grâce de Diana  Korzon. Elle interprète le rôle d’une jeune femme russe exilée à Memphis aux côtés d’un mari producteur irascible et vulgaire (sauf avec elle toutefois). Avec sobriété et délicatesse, le réalisateur dépeint le déracinement, la sensation de ne pas être à sa place, la dépendance à l’argent. Une musique envoûtante et éthérée enveloppe tout le film d’une atmosphère un peu suspendue comme si cette belle jeune femme n’était que de passage dans ce monde un peu fruste. Va-t-elle oser reprendre sa liberté ?
Note : 5 étoiles

Lui :
Une jeune femme d’origine russe vit avec un producteur de musique à Memphis. Elle est blonde, jolie, fragile ;  lui est deux fois plus âgé et un peu rustre… Ce qui est remarquable dans ce film d’Ira Sachs, c’est qu’il porte en lui toute cette fragilité, nous propulsant dans la peau de cette jeune femme si frêle qu’elle semble toujours être sur le point de se disloquer, autant physiquement que moralement. Il en est de même de la situation et de la nature des rapports des principaux personnages entre eux : tout semble comme en équilibre, suspendu au dessus du vide, prêt à basculer et à se briser en milles morceaux. Il est assez rare de voir un film faire ainsi un ensemble parfait avec son sujet.
Note : 5 étoiles

Acteurs:  Dina Korzun, Rip Torn, Darren E. Burrows
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21 janvier 2007

La vérité nue (2005) de Atom Egoyan

Titre original : « Where the truth lies »

La vérité nueElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Après une mise en place un peu confuse et précipitée, ce film policier d’Atom Egoyan parvient à s’imposer de plus en plus sûrement à mesure qu’avance l’enquête de la jeune journaliste. Le fait que la scène se passe dans le milieu de la télévision des années 50 n’a que peu d’importance ; il s’agit plus d’un film policier pur, où la notion de mensonge a une certaine importance et pour lequel le réalisateur a visiblement décidé de soigner l’emballage. Une fois finie l’utilisation d’un voile blanc un peu irritant au début, l’image est assez satinée et les mouvements de caméra amples et doux ce qui donne un caractère soyeux à l’ensemble. Un scénario plus solide aurait certainement propulsé le film beaucoup plus haut, car le dénouement, la « vérité nue », est un peu décevante. Après un début difficile, Alison Lohman parvient à magnifiquement imposer son personnage et devient le pivot central du film, réalisant ainsi une convaincante prestation.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Alison Lohman, Kevin Bacon, Colin Firth
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20 janvier 2007

L’ enfer du dimanche (1999) d’ Oliver Stone

Titre original : Any Given Sunday

L'enfer du dimancheElle :
Un début agressif et oppressant, des images saccadées et des footballeurs américains… (Abandon rapide)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Bruyantes, heurtées et… épuisantes à regarder, ces scènes de football américain sont à la fois confuses et pénibles. Assez bizarrement, Oliver Stone cherche à faire un spectacle de sa dénonciation du sport-spectacle. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Al Pacino, Cameron Diaz, Dennis Quaid, James Woods
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