22 août 2007

Miracles for Sale (1939) de Tod Browning

Miracles for saleElle :
(pas vu)

Lui :
Pour son dernier film, le réalisateur de L’Inconnu et de Freaks nous plonge avec Miracles for Sale dans une intrigue policière se déroulant dans le monde des mediums et des magiciens. Apparences trompeuses et fausses pistes rythment donc l’enquête de ce jeune magicien brillant qui sait déjouer tous les pièges et surtout trier entre vérité et illusion, ce que nous, spectateurs, aurions bien du mal à faire sans lui… Miracles for sale Les évènements s’enchaînent sans nous laisser de répit, nous étonnant constamment  jusqu’à la belle scène finale où l’assassin se dévoile. L’histoire est particulièrement prenante avec, en prime, ce couple charmant formé par Robert Young et Florence Rice. Miracles for Sale… voilà une belle sortie pour cet étonnant cinéaste.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Young, Florence Rice, Frank Craven, Cliff Clark
Voir la fiche du film et la filmographie de Tod Browning sur le site IMDB.

Voir les autres films de Tod Browning chroniqués sur ce blog…

20 août 2007

Femmes marquées (1937) de Lloyd Bacon

Titre original : Marked Woman

Femmes marquéesElle :
(pas vu)

Lui :
Réalisateur à tout faire de la Warner, Llyod Bacon signe là un film policier mettant en relief l’influence de la pègre : un ganster puissant qui « domine la ville » va être mis en péril par cinq hôtesses de charme qu’il emploie dans l’un de ses tripots mondains. Femmes Marquées met en présence deux grands acteurs, Bette Davis et Humphrey Bogart, mais l’un et l’autre sont à des moments bien différents de leur carrière. Femmes marquées Bette Davis a atteint le sommet de son art et montre dans Femmes Marquées une capacité à jouer avec une intensité rare et dans des registres très variés. Pour Bette Davis, cette femme téméraire et décidée est un beau rôle où elle peut vraiment exprimer son talent. De son côté, Humphrey Bogart n’en est qu’à ses débuts et ce rôle de procureur ne lui convient guère. Sa prestation est nettement plus terne et loin d’être remarquable. Un film à voir plus pour Bette Davis, donc.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Bette Davis, Humphrey Bogart, Eduardo Ciannelli, Isabel Jewell
Voir la fiche du film et la filmographie de Lloyd Bacon sur le site imdb.com.
Note : Bette Davis et Humphrey Bogart s’étaient déjà croisés l’année précédente dans La Forêt Pétrifiée (The Petrified Forest) d’Archie Mayo (1936).

Anecdote amusante : l’une des hotesses est jouée par Mayo Methot qu’Humphrey Bogart épousera un an plus tard après l’avoir revue dans une soirée. Son troisième mariage sera assez houleux (leurs bagarres furent célèbres) mais durera tout de même 7 ans.

Voir les autres films de Lloyd Bacon chroniqués sur ce blog…

18 août 2007

Ville haute, ville basse (1949) de Mervyn LeRoy

Titre original : East Side, West Side

Ville haute, Ville basse Elle :
Du beau monde dans ce drame de l’amour conjugal avec Ava Gardner, l’ensorceleuse, Barbara Stanwyck, la femme trompée, James Mason, le mari volage et sans parole et Cyd Charisse, une jeune femme éprise d’un écrivain d’âge mûr. Ce thème de l’adultère et du mariage est traité avec une certaine audace pour l’époque. Les amours se rencontrent, se croisent ou se frôlent. L’intensité dramatique croît progressivement; le scénario est bien dosé et construit. La mise en scène est somptueuse et les ambiances noir et blanc sont magiques. On passe un bon moment.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ville haute, Ville basse Sous des apparences fortement empreintes de classicisme, Ville Haute, Ville Basse est un film à plusieurs facettes. De prime abord, l’entreprise peut paraître assez périlleuse : faire vibrer et compatir au sort d’une femme assez terne de l’East Side de New York (la ville haute) qui risque de se faire voler son mari par l’ardente Ava Gardner du West Side (la ville basse, qui n’est pas si basse que cela d’ailleurs) n’est pas une tâche facile. On peut voir là l’une des raisons du peu de succès que rencontra le film. En fait, le propos est certainement tout autre : il faut plutôt y voir une attaque en règle contre le mariage tant le seul couple officiel dans tout ces chassés-croisés paraît terne et éteint. Le scénario se déroule efficacement, assez riche dans ses évènements et allant même jusqu’à se terminer en enquête policière. Sans être un grand film, Ville Haute, Ville Basse fait partie de ces productions parfaitement réalisées et réellement convaincantes.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Barbara Stanwyck, James Mason, Ava Gardner, Van Heflin, Cyd Charisse
Voir la fiche du film et la filmographie de Mervyn LeRoy sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Mervyn LeRoy chroniqués sur ce blog…

17 août 2007

Mission to Mars (2000) de Brian de Palma

Mission to MarsElle :
Au vu des mauvaises critiques, je m’attendais au pire, par exemple à un film un peu basique de science-fiction genre Armageddon ou un film avec avec combats de vaisseaux et bons gros méchants. Mission to Mars n’est heureusement rien de tout cela et j’ai vu un film plein de magie et de poésie. Cette mission d’exploration sur Mars s’est révêlée assez exaltante et pleine de péripéties. Bien sûr, Brian De Palma n’évite pas toujours les clichés un peu larmoyants mais il parvient à insuffler de l’émotion et de l’humanité au travers de ces épreuves.
Note : 5 étoiles

Lui :
Il faut vraiment se laisser bercer par les images pour apprécier Mission to Mars. La planète Mars est parfaitement recréée et la fin est joliment onirique. En revanche, le scénario est assez léger, les personnages manquent d’épaisseur et les incohérences sont nombreuses. On sent l’influence de 2001/2010 mais De Palma reste hélas très en dessous. Son film reste tout de même agréable à regarder et, en tout cas, ne mérite certainement pas l’avalanche de reproches qu’il a subi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gary Sinise, Tim Robbins, Don Cheadle, Connie Nielsen, Jerry O’Connell
Voir la fiche du film et la filmographie de Brian De Palma sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Brian De Palma chroniqués sur ce blog…

12 août 2007

La Balade Sauvage (1973) de Terrence Malick

Titre original : Badlands

Balade sauvageElle :
En bref : Très beau film aussi bien sur le plan visuel que sur le plan scénaristique. Magie onirique de la lumière et de la nature, folie des contradictions humaines. Martin Sheen et Sissy Spaceck sont luminescents.
Note : 5 étoiles

Lui :
En bref : Beau premier film, quelque peu improvisé et fait sans grands moyens. Terrence Malick parvient à nous captiver avec ce récit de la fuite en avant de deux êtres sans logique ni repère.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Martin Sheen, Sissy Spacek
Voir la fiche du film et la filmographie de Terrence Malick sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Terrence Malick chroniqués sur ce blog…

9 août 2007

Mémoires d’une geisha (2005) de Rob Marshall

Titre original : « Memoirs of a geisha »

Mémoires d'une geishaElle :
Cette adaptation du best seller d’Arthur Golden a misé sur une certaine beauté qui transparaît dans la mise scène en dépit des images faciles sur le monde des geishas et des clichés sur l’univers japonais traditionnel. Le scénario est franchement trop inégal pour maintenir notre intérêt en éveil. Il y a aussi cette désagréable sensation d’entendre parler américain ces acteurs japonais et chinois. Hollywood est passé par là! Je vois là le type même du film à oscars dont les américains raffolent. J’ai de sérieux doutes sur la véracité de cette histoire et suis persuadée qu’un réalisateur japonais aurait eu un tout autre regard, plus authentique sans aucun doute.
Note : 2 étoiles

Lui :
Long et ennuyeux. En nous apparaissant pourtant sous de jolis atours, Mémoires d’une geisha ne parvient pas à nous intéresser vraiment. Le monde japonais des geishas ressort totalement aseptisé de ce traitement très hollywoodien. Assez typique du produit taillé sur mesure pour gagner des oscars, Mémoires d’une geisha a seulement quelques beaux plans et de jolies actrices pour nous maintenir en éveil : Gong Li surjoue toutefois son personnage (*) et paraît éclipsée par le jeu plus délicat de Zhang Ziyi.
Note : 1 étoiles

(*) Il serait toutefois plus juste de dire que c’est l’actrice américaine qui double Gong Li qui surjoue puisque tous les acteurs chinois ou japonais sont doublés en anglais…  pas toujours très bien d’ailleurs.

Acteurs: Zhang Ziyi, Ohgo Suzuka, Ken Watanabe, Kôji Yakusho, Gong Li, Michelle Yeoh
Voir la fiche du film et la filmographie de Rob Marshall sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Rob Marshall chroniqués sur ce blog…

8 août 2007

Le démon s’éveille la nuit (1951) de Fritz Lang

Titre original : « Clash by night »

Clash by NightElle :
(pas vu)

Lui :
De retour dans sa ville natale, une femme tente de refaire sa vie en épousant un pêcheur, mais continue de rêver à quelque chose de plus exaltant… Fritz Lang semble s’être embourbé dans cette adaptation d’une pièce de Clifford Odets dont il a pourtant quelque peu modifié la trame. Prisonnier de ses lourdeurs mélodramatiques, Le démon s'éveille la nuit Le Démon s’éveille la Nuit n’a pas la personnalité que l’on attend de ce grand cinéaste et nous apparaît sous un jour terriblement conventionnel. Il nous reste une assez bonne prestation de Barbara Stanwyck et un petit rôle pour la jeune Marilyn Monroe qui allait exploser 2-3 ans plus tard.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Barbara Stanwyck, Paul Douglas, Robert Ryan, Marilyn Monroe
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Fritz Lang chroniqués sur ce blog…

31 juillet 2007

L’homme invisible (1933) de James Whale

Titre original : « The invisible man »

L’homme invisibleElle :
(pas vu)

Lui :
L’homme invisible est au départ un roman de H.G. Wells. Il est adapté pour la première fois à l’écran par l’anglais James Whale, le réalisateur qui avait signé deux ans plus tôt l’adaptation de Frankenstein. Un savant se retrouve pris au piège par sa propre invention, l’invisibilité, qui l’entraîne dans une folie meurtrière. Il s’agit d’un tout premier rôle pour Claude Rains (10 ans avant Casablanca…) qui fut préféré à Boris Karloff. Il n’est toutefois visible que 3 secondes à la fin du film, n’ayant donc que sa voix pour imposer son étrange personnage. Bien que la production soit américaine, le climat est 100% anglais, avec cette atmosphère nocturne de petit village perdu au bout de la lande. Les trucages et effets spéciaux, époustouflants à l’époque, paraissent bien entendu plus banals à nos yeux blasés 75 ans plus tard ; ils n’en restent pas moins très convaincants, on ne ferait pas mieux à l’heure actuelle. L’histoire est prenante et L’homme invisible reste un film très intéressant à regarder, un des meilleurs films fantastiques des années 30.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Claude Rains, Gloria Stuart, William Harrigan, Henry Travers
Voir la fiche du film et la filmographie de James Whale sur le site imdb.com.

Universal créa des suites qui ont, hélas, beaucoup moins d’intérêt :
Le retour de l’homme invisible (The Invisible Man returns) de Joe May (1940)
L’agent invisible (Invisible agent) de Edwin L. Marin (1942)
La revenge de l’homme invisible (Invisible Man’s revenge) de Ford Beebe (1944)
Deux nigauds contre l’homme invisible (Abbott and Costello meet the Invisible Man) de Charles Lamont (1954)

Autres adaptations en série :
L’homme invisible (1958) (Invisible man) série TV anglaise de 16 épisodes de 30mn qui est passée en France à partir de 1962 (toute une époque…)
L’homme invisible (1975) (The invisible man) série TV américaine
Le nouvel homme invisible (1976) (Gemini man) série TV suite du précédent
L’homme invisible (1984) (The invisible man) série TV anglaise

Beaucoup d’autres films comporte les mots « L’homme invisible » dans leur titre mais ne sont pas des adaptations même indirectes du roman de Wells.

22 juillet 2007

En toute complicité (2000) de Marek Kanievska

Titre original : Where the money is

En toute complicitéElle :
J’ai bien du mal à trouver un quelconque intérêt dans ce film.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le duo Paul Newman / Linda Fiorentino fonctionne parfaitement mais le scénario a bien du mal à tenir la route : autant l’idée de départ est bonne (un cambrioleur de banques qui joue au légume est confié aux bons soins d’une infirmière), autant le développement de l’intrigue est peu crédible et trop convenue pour soutenir notre attention. Dommage.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Linda Fiorentino, Dermot Mulroney
Voir la fiche du film et la filmographie de Marek Kanievska sur le site imdb.com.

21 juillet 2007

Collatéral (2006) de Michael Mann

Titre original : « Collateral »

CollatéralElle :
(pas vu)

Lui :
A Los Angeles, une nuit, un chauffeur de taxi se retrouve contraint de transporter un tueur à gages venu exécuter ses contrats. Michael Mann met en scène la confrontation de ces deux personnalités opposées avec un certain style. Ses changements de rythme sont étonnants, plans courts et plans longs coexistant étroitement, l’ensemble restant posé, presque triste. Hélas, l’histoire est parfaitement inintéressante et la dissémination de quelques réflexions sensées nous paraître profondes de-ci de-là ne suffit pas à étoffer suffisamment ses deux personnages. De plus, Michael Mann charge parfois un peu trop ses effets avec notamment une utilisation de la musique un peu appuyée et certaines images tellement faciles qu’elles en paraissent puériles (les loups!). Au final, je dois bien avouer que Collatéral m’a plutôt ennuyé.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Jamie Foxx, Jada Pinkett Smith, Mark Ruffalo
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Mann sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Michael Mann chroniqués sur ce blog…