9 août 2010

La grande horloge (1948) de John Farrow

Titre original : « The Big Clock »

La grande horlogeLui :
Le rédacteur en chef d’un journal d’enquêtes policières se retrouve recherché pour un méfait qu’il n’a pas commis. Son journal ayant pour habitude de tout faire pour trouver les coupables avant la police, il se retrouve ainsi à mener une chasse à l’homme contre lui-même… tout en s’efforçant de confondre le vrai coupable. Le spectateur de La Grande Horloge sait, dès les premières minutes, que le héros va se retrouver injustement traqué, donc le suspense n’est pas là. La plus grande partie du film est un flashback : au départ, on se demande donc de quoi il va être accusé et ensuite on voit l’étau se refermer inexorablement sur lui. Solidement construit, le film voit son rythme s’accélérer sans cesse. La mise en scène est techniquement parfaite : une grande partie se déroule au sein d’un grand building de bureaux et de nombreux travelings sont de véritables prouesses techniques (1). Le film est aussi servi par l’excellente interprétation de Charles Laughton et de Ray Milland, tout comme par de très bons seconds rôles (2). On notera une certaine critique sous-jacente du monde du travail dont le symbole de la déshumanisation est cette grande horloge mécanique qui semble tout régir et ce magnat de presse qui vire les gens pour la moindre peccadille. Mais, avant tout,  La Grande Horloge est un très bon film noir, un suspense psychologique qui sait nous tenir en haleine.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ray Milland, Charles Laughton, Maureen O’Sullivan, George Macready, Rita Johnson, Elsa Lanchester
Voir la fiche du film et la filmographie de John Farrow sur le site IMDB.

Remarques :
(1) Le tout premier plan de La Grande Horloge est époustouflant : nous sommes face à un très grand building, la caméra se rapproche pour faire un panoramique de haut en bas puis pénètre par une des fenêtres pour enchaîner avec un plan de Ray Milland qui se déplace furtivement dans un couloir. Tout cela en un seul mouvement ininterrompu et aucun raccord visible !
Autre plan étonnant, toujours au tout début du film : la caméra est placée au fond de la cabine d’un ascenseur et nous voyons les portes s’ouvrir 4 ou 5 fois, chaque « étage » ayant un décor totalement différent des autres et tout cela sans aucun raccord !
(2) Le film est en partie, une affaire de famille : Maureen O’Sullivan est la femme de John Farrow et Elsa Lanchester (l’artiste excentrique dans le film) est la femme de Charles Laughton.
A noter au passage que John Farrow est le père de Mia Farrow.

Remake :
Sens Unique (No way out) de Roger Donaldson (1987), avec Kevin Costner et Gene Hackman, dont l’intrigue s’est déplacée dans le monde de la politique.

8 août 2010

Le bon Dieu sans confession (1953) de Claude Autant-Lara

Le bon Dieu sans confessionLui :
Monsieur Dupont est mort (1). Dans le cortège funéraire, plusieurs de ses proches se remémorent l’homme qu’il était : son concierge, sa femme, sa maîtresse, ses enfants… Le bon Dieu sans confession a ainsi une construction originale, basée sur une série de flashbacks qui ne suivent pas toujours l’ordre chronologique (2). Peu à peu, nous cernons ainsi le caractère de ce Monsieur Dupont qui se dévoile à nous. Cette construction élaborée fonctionne à merveille. Le roman a été largement aménagé pour donner une très large place à Danielle Darrieux qui interprète ici une femme manipulatrice et machiavélique. Elle y est très convaincante mais c’est Henri Vilbert qui se fera surtout remarquer avec ce film : lui, qui est plus habitué aux rôles comiques avec son léger accent méridional, donne ici une vraie dimension dramatique complexe à son personnage (3). Le bon Dieu sans confession est un film bien fait qui se regarde encore aujourd’hui avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Henri Vilbert, Ivan Desny, Grégoire Aslan, Julien Carette, Claude Laydu, Claude Berri
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(1) Monsieur Dupont est mort est d’ailleurs le titre du roman de Paul Vialar qui a servi de base pour le scénario.
(2) Cette structure narrative fait inévitablement penser à La Comtesse aux pieds nus que Joseph Mankiewicz tournera un an plus tard. Mankiewicz aurait-il vu le film d’Autant-Lara ?
(3) Henri Vilbert eut le prix d’interprétation à Venise pour son rôle dans Le bon Dieu sans confession. A noter également, la toute première apparition au cinéma du jeune Claude Berri (que l’on a un peu de mal à reconnaître d’ailleurs, c’est le jeune homme amoureux de Denise Dupont, la fille). Le futur réalisateur avait alors 18 ans.

7 août 2010

Walkyrie (2008) de Bryan Singer

Titre original : « Valkyrie »

WalkyrieLui :
Walkyrie met en scène l’ultime attentat contre Adolf Hitler, celui qui a été le plus proche de la réussite, le Complot des Généraux de juillet 1944. Grosse production hollywoodienne, le film de Bryan Singer s’attache à en faire une reconstitution minutieuse et assez fidèle, s’efforçant à restituer les moindres détails visibles mais restant en surface du sujet. En faisant l’impasse sur les motivations profondes des participants au complot, le film se révèle en conséquence assez confus dans sa mise en place. Il s’attarde ensuite longuement sur le déroulement des opérations ce qui lui permet de se présenter comme un film de divertissement/action.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Kenneth Branagh, Bill Nighy, Tom Wilkinson, Carice van Houten, Terence Stamp
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Remarques :
Le choix de Tom Cruise pour interpréter le héros de ce film, le Colonel von Stauffenberg, a suscité une importante polémique en Allemagne et ailleurs : l’acteur est en effet connu pour son appartenance à l’Eglise de Scientologie, officiellement considérée comme une secte en Allemagne (ce qui n’est, rappelons-le, pas le cas en France). Le propre fils du Colonel a déclaré : « Il m’est désagréable qu’un scientologue notoire joue le rôle de mon père ». Tom Cruise est également producteur du film.

6 août 2010

Le cuirassé Potemkine (1925) de Sergueï Eisenstein

Titre original : « Bronenosetz Potyomkin »

Le cuirassé PotemkineLui :
Le Cuirassé Potemkine est souvent cité pour être le plus grand film de tous les temps. La seule scène de l’escalier d’Odessa est certainement la plus célèbre de toute l’histoire du cinéma. Le film fut conçu comme un film de propagande, une commande du gouvernement soviétique pour commémorer le vingtième anniversaire de la Révolution de 1905. A la suite d’un simple incident de viande avariée, l’équipage du Potemkine se mutine. Il est soutenu par la population d’Odessa. Ce soulèvement, qui sera réprimé de façon sanglante, annonce la Révolution de 1917.

Le cuirassé Potemkine Pour le jeune Eisenstein (il n’a alors que 26 ans et n’a réalisé qu’un seul film), la gageure est de trouver une façon de montrer la foule,  d’exprimer le caractère collectif de la colère. Il le fait, non pas en reculant la caméra comme le faisait par exemple Griffith, mais au contraire en se rapprochant pour mieux filmer les visages. Et aux plans de foule, il mêle des très gros plans de plusieurs personnages qu’il enchaîne en série rapide. Il n’y a pas de héros de premier plan, très peu de personnages sont individualisés. Eisenstein a aussi le génie pour créer des images fortes : dans la célébrissime scène de l’escalier, il n’y a pratiquement que des images fortes, souvent sur des détails ou des gros plans. Le cuirassé Potemkine Quelle force et quel impact! Et tout cela, uniquement avec des images car le scénario, de son côté, reste très simple, découpé à la serpe en cinq tableaux qui s’enchaînent implacablement. On comprend aisément que ce film ait tant fasciné toutes les générations de réalisateurs qui ont suivi. Il faut aussi noter la tension, toujours très forte ; seule la troisième partie offre une petite respiration.

Le Cuirassé Potemkine apporta instantanément une grande notoriété à Eisenstein. Le film eut aussi beaucoup de succès en dehors de l’URSS, notamment en Allemagne et même aux Etats-Unis. En France, l’interdiction dont il fut frappé ne fut levée qu’en… 1952 et il fallut attendre 1984 pour que le film soit diffusé sur une chaîne de télévision.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Aleksandr Antonov, Vladimir Barsky, Grigori Aleksandrov
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Remarques :
L'escalier d'Odessa en 19001) Ce serait le chef opérateur d’Eisenstein, Edouard Tissé, qui aurait eu l’idée de placer la caméra sur un chariot mobile le long de l’escalier monumental d’Odessa, créant ainsi l’ancêtre de la dolly (caméra sur roue).
2) La première projection eut lieu au Bolchoï devant tout un parterre de personnalités politiques. Les délais furent si courts qu’Eisenstein n’avait toujours pas fini de monter la fin que la projection avait déjà commencé. L’entracte avant la dernière bobine dura donc un peu plus longtemps que prévu… Il l’apporta en courant dans la nuit glaciale.
3) L’historien du cinéma Jacques Lourcelles souligne que l’interdiction dont Le Cuirassé Potemkine fut frappé si longuement (en France et dans quelques autres pays européens) a certainement encore augmenté son aura auprès des cinéphiles et professionnels du cinéma.

5 août 2010

Kill, la forteresse des samouraïs (1968) de Kihachi Okamoto

Titre original : « Kiru »

KiruLui :
Dans le Japon du XIXe siècle, un jeune paysan arrive à bout de force dans un village pour se faire embaucher comme élève-samouraï. Il fait la rencontre d’un vagabond. Tous deux vont se trouver rapidement mêlé dans les complots et intrigues des seigneurs du village. Dans le genre des films de samouraï (genre aussi appelé « chambara » par les amateurs), Kill – La forteresse des samouraïs est assez méconnu ce qui semble assez injuste, au vu de sa qualité. Le film de Kihachi Okamoto est assez remarquable par le subtil équilibre entre dramatique et comique, s’appuyant sur ses deux personnages de premier plan, aux caractères et tempéraments franchement opposés. L’histoire est assez prenante. Il faut ajouter à cela une très belle photographie en noir et blanc et une mise en scène parfaitement maitrisée. De façon un peu surprenante, certains plans et effets, ou encore la musique, peuvent évoquer les westerns italiens de la même époque.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tatsuya Nakadai, Etsushi Takahashi, Yuriko Hoshi, Naoko Kubo, Tadao Nakamaru
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Remarques :
Kill la forteresse des samouraïs est adapté d’un livre de Shûgorô Yamamoto que Kurosawa avait déjà porté à l’écran avec son Sanjuro (1962).

4 août 2010

La belle et la bête (1946) de Jean Cocteau

La belle et la bêteElle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Pour son premier long métrage, Jean Cocteau choisit d’adapter un conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1711-1780), un conte de fées dont il donne une interprétation poétique et fantastique. La Belle et la Bête fait partie de ces films qui semblent former une classe à eux seuls tant ils se situent à part du restant de la production. La réussite du film est du en grande partie à l’atmosphère du film : Cocteau a su préserver toute l’innocence des contes de fées et générer l’émerveillement. Tout en semblant se placer hors du temps, il met en images deux mondes très différents : le village de La Belle qui évoque les peintures de Vermeer et le château de La Bête inspiré des gravures de Gustave Doré. Entouré d’une équipe soudée et de grand talent (1), Cocteau peut donner libre cours à sa vision, il n’a aucune crainte de briser les conventions (2). L’inventivité dont il fait preuve pour le monde de La Bête est remarquable : trucages et effets ingénieux contribuent à envelopper le spectateur d’un subtil mélange de féerie et d’étrangeté. La barrière entre l’animé et l’inanimé n’existe plus. Le maquillage de La Bête est d’une perfection absolue (3). Jamais égalé, La Belle et la Bête mêle l’étrange et la beauté avec une puissance peu commune, il fait partie de ces films qui restent gravés dans les mémoires. Tourné juste après la Libération, le film ne fut pas tout de suite un grand succès mais avec le temps, il a rapidement acquis son statut et sa notoriété : c’est un film unique en son genre.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jean Marais, Josette Day, Marcel André, Mila Parély, Nane Germon, Michel Auclair
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Remarques :
Jean Cocteau a écrit un livre basé sur le journal qu’il tenait pendant le tournage : « La Belle et la Bête, journal d’un film » (Ed. du Palimugre, 1946)

Notes:
(1) L’assistant-réalisateur est René Clément, le directeur de la photographie Henri Alekan, les décors sont de Christian Bérard. Cocteau raconte comment il a pris plaisir à travailler en équipe.
(2) Il était d’usage à l’époque de traiter poésie et féérie avec un léger flou sur l’image. Cocteau, au contraire, tenait à avoir une image très nette. Ce fut un objet de discorde avec les studios.
(3) Les poils étaient collés un à un sur le visage et sur les mains de Jean Marais, soit quatre heures de maquillage chaque jour et plus d’une heure pour tout enlever (ce qui était loin d’être indolore).

Autres versions :
La Belle et la Bête d’Albert Capellani (1905) film de 11″ dans l’esprit de Méliès
Beauty and the beast de Edward L. Cahn (1962)
Panna a netvor du tchécoslovaque Juraj Herz (1978)
La Belle et la Bête d’Eugene Marner (1987) avec John Savage et Rebecca de Mornay
La Belle et la Bête (1991) des Studios Walt Disney
+ plusieurs adaptations TV
En 1994, Philip Glass a composé un opéra sur les images du film de Cocteau.

3 août 2010

Home (2008) de Ursula Meier

HomeElle :
Une écriture personnelle et un scénario original autour d’une autoroute qui vient briser la vie d’une famille unie et heureuse. Après dix ans d’une interminable construction, les véhicules viennent encombrer et polluer l’espace de cette famille. Ce sont deux mondes qui s’affrontent sans communication entre les deux. Malgré le bruit et les dangers, cette famille choisit de résister. La réalisatrice a choisi d’exagérer le trait par des situations tantôt cocasses tantôt dramatiques pour mettre à jour les excès de notre société de consommation. Petit regret : on devine un peu trop ce qui va se passer et dès lors le film perd de sa vivacité.
Note : 3 étoiles

Lui :
Une famille vit depuis 10 ans dans une maison totalement isolée, au bord d’une autoroute qui n’a jamais été ouverte. Mais l’évènement redouté finit par arriver… Pour son premier long métrage, la réalisatrice franco-suisse Ursula Meier nous livre un film assez original où elle force le trait, allant parfois au-delà de toute vraisemblance pour mieux mettre en évidence cette parabole moderne. Cette famille qui paraît tout d’abord se situer hors du monde (et presque hors du temps) voit cette civilisation arriver dans ce qu’elle a de plus inhumain et agressif. Elle tente tout d’abord de résister à ce monde étranger, de garder intacte la vie qu’elle a bâtie mais finit par se replier sur elle-même pour se préserver. Une fois passées les premières scènes assez pénibles en caméra à l’épaule, la mise en scène d’Ursula Meier fait montre de retenue et de maitrise. Home est un premier film assez réussi.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Olivier Gourmet, Adélaïde Leroux, Madeleine Budd, Kacey Mottet Klein
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Homonyme :
Home de Yann Arthus-Bertrand (2009)

1 août 2010

La captive aux yeux clairs (1952) de Howard Hawks

Titre original : « The big sky »
Autre titre français : « Les hommes de l’Ouest »

La captive aux yeux clairsLui :
En 1832, un groupe de trappeurs et de commerçants remonte le fleuve Missouri. Ils veulent aller plus loin, là où personne n’est encore allé, jusqu’à un village indien où ils pensent être bien accueillis : ils ont avec eux la fille du chef indien qui désire rentrer dans son village…
La Captive aux yeux clairs est le deuxième des trois grands westerns tournés par Howard Hawks, réalisateur de génie touche-à-tout. Comme pour le précédent, La Rivière Rouge, il s’agit d’une histoire de pionniers mais aussi (et surtout) une histoire d’amitié forte de deux hommes, amitié ébranlée par l’amour de la même femme. Filmé très sobrement dans des décors naturels, le film est très riche ; le scénario se déroule parfaitement, sans aucun temps mort, nous captivant avec ce subtil mélange de tension et d’humour, d’aventures et de romance. Tout semble à sa place, parfaitement dosé pour créer une atmosphère naturellement forte. Production assez couteuse, La Captive aux yeux clairs ne fut pas vraiment un succès commercial à son époque. Vu aujourd’hui, il apparaît comme l’un de ces films très complets sur lesquels le temps n’a pas de prise.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Dewey Martin, Elizabeth Threatt, Arthur Hunnicutt, Buddy Baer, Steven Geray
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Remarques :
1) A sa sortie, le film durait 140 minutes. Quelques jours plus tard, RKO pratiquait des coupes pour ramener la durée à 122 minutes, c’est cette version qui a été exploitée. D’après Hawks, le public appréciait beaucoup plus la version longue. Les éditions DVD à 2 disques comportent les deux versions.
2) La belle « captive » est interprétée par Elizabeth Threatt, jeune mannequin de père anglais et de mère Cherokee. Malgré sa belle prestation, ce sera son unique film.
3) Bizarrement, Howard Hawks n’appréciait guère ce film. Il en parlait peu et a juste fait part de ses regrets d’avoir choisi Kirk Douglas qui, selon lui, n’est pas parvenu à exprimer les sentiments de forte amitié qu’il souhaitait. Son premier choix était un duo composé de Marlon Brando et Robert Mitchum.
4) Ayant souvent affirmé que tout sujet, toute scène peut être tournée en comédie, Howard Hawks en fait ici la démonstration : il réussit à traiter en comédie la scène d’amputation d’un doigt ! (A noter que cette scène était prévue au départ pour La Rivière Rouge mais John Wayne aurait refusé de la tourner).