21 février 2008

Femmes (1939) de George Cukor

Titre original : « The women »

FemmesElle :
(pas vu)

Lui :
Femmes est un petit tour de force de la part de George Cukor du fait du très grand nombre de personnages principaux. Ce sont toutes des femmes, il n’y a pas un seul homme visible à l’écran… et elles ont toutes des caractères extrêmement différents. Car c’est bien entendu sur le fond que la richesse du film réside. Femmes Il faut laisser passer cette impression de misogynie que l’on peut ressentir dans le premier tiers du film pour ensuite s’apercevoir à quel point Cukor montre avec une certaine clairvoyance cette indépendance que les femmes commençaient à gagner en cette fin des années trente. Avec le recul, on considère même que Cukor a même été assez visionnaire. Au-delà du film sociologique qui dresse des portraits tous très différents, Femmes est aussi une comédie, avec un rythme particulièrement rapide de dialogues et qui nous fait sourire très souvent, à commencer par le générique. C’est cet équilibre entre comédie et drame sociologique qui lui permet de traverser si facilement le temps.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Norma Shearer, Joan Crawford, Rosalind Russell, Mary Boland, Paulette Goddard, Phyllis Povah, Joan Fontaine
Voir la fiche du film et la filmographie de George Cukor sur le site imdb.com.

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Détail : La scène en couleurs de présentation de mode fut imposée par les studios à George Cukor.

20 février 2008

Voyages avec ma tante (1972) de George Cukor

Titre original : « Travels with my aunt »

Voyages avec ma tanteElle :
(pas vu)

Lui :
Malgré la signature de George Cukor, force est que constater que cette adaptation du roman de Graham Greene n’est pas des plus réussies. Voyages avec ma tante est l’un des tous derniers films du réalisateur et s’il bénéficie d’une grande précision de mise en scène, il lui manque sans doute un peu de légèreté. Pourtant, le film est parsemé d’un humour quasi constant, un humour très british qui joue beaucoup sur le décalage entre la tante et son neveu. Peut-être Maggie Smith n’était pas l’actrice idéale pour le rôle qu’elle tend à surjouer, mais nul doute qu’avec Katharine Hepburn, initialement prévue pour le rôle, le problème eut été plus criant encore. Toujours est-il que cette tante a beau être délicieusement excentrique, elle peine à attirer pleine notre sympathie. La liberté de ton du roman de Graham Greene est néanmoins particulièrement remarquable.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Maggie Smith, Alec McCowen, Louis Gossett Jr., Robert Stephens
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19 février 2008

Docteur Jerry et Mister Love (1963) de Jerry Lewis

Titre original : « The nutty professor »

Docteur Jerry et Mister Love Elle :
(pas vu)

Lui :
Même si Jerry Lewis a pu illuminer notre petite jeunesse avec son comique ébouriffant, il faut bien avouer que l’acteur avait une fâcheuse tendance à surcharger son personnage. Docteur Jerry et Mister Love est cependant à classer parmi ses meilleurs films, d’une part parce qu’il retourne de façon amusante le thème de Docteur Jekyll et Mister Hyde de Stevenson et d’autre part parce que, pour une fois, il n’en fait pas trop. Il a pourtant deux personnages très typés à interpréter : un professeur de chimie chétif, emprunté avec les filles, les dents en avant, et un m’as-tu-vu prétentieux, tombeur de ces dames. Docteur Jerry et Mister Love En voyant les allures de crooner de ce dernier, on ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser à Dean Martin avec lequel Jerry Lewis a fait tandem pendant 10 ans… Un vieux contentieux entre les deux hommes probablement. Docteur Jerry et Mister Love est réussi, bien équilibré et surtout franchement amusant. Il est vraiment dommage que Jerry Lewis ne nous ait pas fait plus de films de cette trempe.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Stella Stevens, Del Moore
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19 février 2008

Le détonateur (1998) de Pat Profit

Titre original : Wrongfully accused

Le détonateurElle :
(pas vu)

Lui :
(En bref) J’aime beaucoup cette forme d’humour absurde. Le film reprend à sa façon la trame du film Le Fugitif (d’Andrew Davis avec Harrisson Ford), la forme du pastiche n’étant pas sans rappeler Hot Shots, avec le même acteur Leslie Nielsen.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Leslie Nielsen , Richard Crenna, Kelly LeBrock, Melinda McGraw, Michael York
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17 février 2008

Babel (2006) de Alejandro González Iñárritu

BabelElle :
Dernier volet de la trilogie après Amours chiennes et 21 grammes, Babel est un très beau film, d’une grande force. Un simple coup de fusil accidentel tiré par un petit marocain tisse un lien très fort entre quatre histoires universelles, fortes de solitude et d’incommunicabilité au Mexique, aux Etats-Unis, au Maroc et à Tokyo. Le cinéma d’Iñárritu est planétaire. Il met en scène avec une grande beauté visuelle, humaine et émotionnelle des personnages au bord de la rupture tout en leur laissant une issue pour renaître et se retrouver. Le scénario est très bien équilibré et ne laisse jamais la sensation d’être manipulé par les effets faciles liés à l’émotion. On passe subtilement d’une histoire à l’autre et à aucun moment, on ne ressent l’artifice ou l’ennui. Iñárritu émaille son film de toute la palette des sentiments. On peut passer d’un seul coup de la plus grande douceur à la crudité la plus violente. Son cinéma ne peut laisser insensible ; on en ressort bouleversé. C’est en plus un incontestable maître de l’image, de la composition et de l’éclairage. Il filme les paysages et les villes avec une rare beauté qui touche profondément. Les plans d’un Tokyo uniformisé et déshumanisé sont absolument somptueux.
Note : 5 étoiles

Lui :
Babel du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu nous dévoile quatre histoires, très éloignées géographiquement puisqu’elles se déroulent sur trois continents. C’est un incident tragique qui relie ces histoires entre elles. Babel nous plonge dans des fragments de vie qui révèlent beaucoup, dressant des portraits empreints d’une profonde humanité. Mis en scène sans esbroufe, Babel est un très beau film dont le titre reflète la hauteur de l’ambition du réalisateur : mettre toute l’humanité dans un film… Certes, le but est trop élevé pour être atteint mais c’est incontestablement une réussite.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, Cate Blanchett, Adriana Barraza, Gael García Bernal, Rinko Kikuchi, Kôji Yakusho
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16 février 2008

Le Feu follet (1963) de Louis Malle

Feu folletElle :
(En bref) Très belle interprétation de Maurice Ronet dans son cheminement vers la mort. Un film remarquablement filmé par Louis Malle, bien que pas très gai mais jamais glauque toutefois.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ayant plannifié son suicide, un jeune dandy fait une introspection sur sa vie pour, en quelque sorte, justifier son acte. Si Le Feu Follet est un film profondément déprimant (en ce qui me concerne, c’est sans aucun doute l’un des films les plus déprimants que j’ai jamais vus), il est remarquable dans sa forme car Louis Malle parvient à donner une grande puissance à ses images sans utiliser aucun artifice, seulement en jouant avec les éclairages, les décors, les gros plans. A noter aussi, une merveilleuse utilisation de la musique d’Erik Satie. Film à déconseiller aux personnes dépressives…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Maurice Ronet, Jeanne Moreau, Alexandra Stewart
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16 février 2008

Prince Vaillant (1954) de Henry Hathaway

Titre original : « Prince Valiant »

Prince VaillantElle :
(pas vu)

Lui :
Prince Vaillant est au départ une bande dessinée de l’américain Hal Foster qui, depuis la parution du premier épisode en 1937 jusque les années 70, connut un large succès. Henry Hathaway l’adapte ici en un beau cinémascope riche en couleurs et en faits de chevalerie. La trame est simple mais fonctionne à merveille. Même s’il peut paraître un peu désuet aujourd’hui, ce Prince Vaillant forme un film qui ne manque de charme et reste très plaisant à regarder.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Wagner, James Mason, Janet Leigh, Debra Paget, Sterling Hayden
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Il y eut une autre adaptation de Prince Valiant en 1997 par l’anglais Anthony Hickox, film qui n’a pas la réputation d’être très réussi. Il fut aussi adapté en dessin animé.

15 février 2008

Ne le dis à personne (2006) de Guillaume Canet

Ne le dis à personneElle :
(pas vu)

Lui :
Huit ans après que sa femme ait été assassinée par un tueur en série, Alex reçoit un email anonyme accompagné d’images prétendument prises en temps réel de sa femme dans une rue. Tel est globalement le point de départ de Ne le dis à Personne, adapté d’un roman d’Harlan Coben, une histoire qui nous intrigue vraiment et qu’il est bien difficile de percer à jour. A l’instar de son personnage principal, on ne comprend absolument pas la raison des évènements auxquels on assiste et il faut attendre les dix dernières minutes pour que la vérité se dévoile à nos yeux. Sachant parfaitement profiter de la richesse du scénario, Guillaume Canet réussit à trouver le bon équilibre, nous ficelant un thriller à la française qui ne cherche pas à singer les productions américaines : son film a une personnalité certaine, y compris dans les scènes d’action, privilégiant toujours les personnages qui sont assez nombreux mais très bien cernés. Ne le dis à Personne semble avoir été globalement mal reçu par la Critique, en tout cas pas aussi bien qu’il le méritait car, bien entendu, on peut toujours reprocher ici et là quelques petites maladresses. C’est un peu dommage car il sait prolonger, voire même renouveler, la tradition du bon polar à la française. Moi, je dis : bravo !
Note : 5 étoiles

Acteurs: François Cluzet, Marie-Josée Croze, André Dussollier, Kristin Scott Thomas, François Berléand, Nathalie Baye, Jean Rochefort, Marina Hands
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14 février 2008

Les jeux de l’amour et de la guerre (1963) de Arthur Hiller

Titre original : « The americanization of Emily »

Les jeux de l’amour et de la guerre Elle :
(pas vu)

Lui :
Les Jeux de l’Amour et de la Guerre d’Arthur Hiller est un film assez surprenant. Son générique de début nous annonce que l’on va montrer le rôle importants des rabatteurs pendant la guerre, sortes d’aide de camp des généraux chargés de leur dégotter tout ce qu’ils pouvaient désirer. En fait, le film prend assez rapidement une toute autre tournure puisque le personnage principal, si efficace soit-il en tant que rabatteur, est un planqué qui a pour credo la lâcheté et le refus de s’engager. On est loin du film de guerre vantant la bravoure et le sacrifice… C’est même assez surprenant d’entendre les discours que notre gaillard tient, un discours qui flirte franchement avec l’objection de conscience. Ajoutez à cela, un amiral un peu dérangé, qui veut absolument que le premier soldat tué à Omaha Beach soit un marin (nous sommes à la veille du débarquement) et vous avez un film qui trompe joliment son monde : sous l’apparence d’un film de guerre classique, Les Jeux de l’Amour et de la Guerre est un film assez franchement antimilitariste, ce qui au début des années 60, n’était pas très courant. Dommage que l’ensemble manque un peu de rythme, ne sachant pas bien trouver son équilibre entre le drame et la comédie. Il s’agit d’un des tous premiers films du canadien Arthur Hiller dont la suite de la carrière fut (selon la formule) très inégale : on lui doit notamment le mièvre Love Story
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Garner, Julie Andrews, Melvyn Douglas, James Coburn
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13 février 2008

Un étrange voyage (1981) de Alain Cavalier

Un étrange voyageElle :
(En bref) Film qui se laisse regarder avec plaisir. Jean Rochefort recherche sa mère le long des voies de la ligne de train Paris-Troyes et, ce faisant, redécouvre sa fille qui l’aide dans sa folle entreprise. C’est original et Jean Rochefort y est assez remarquable.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) Une quête folle et insensée (fouiller les bas-côtés d’une ligne de train pour retrouver sa mère) permet à un homme de se rapprocher de sa fille, que tout semble vouloir séparer de son père. Alain Cavalier fait un parallèle intéressant entre ces deux quêtes. Un film particulièrement original.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Rochefort, Camille de Casabianca, Arlette Bonnard, Dominique Besnehard
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