5 février 2008

Le héros de la famille (2006) de Thierry Klifa

Le Héros de la familleElle :
Une comédie familiale bien conventionnelle et sans grande surprise qui ne laissera pas de traces malgré une belle pléiade d’acteurs. Une histoire d’héritage autour d’un vieux cabaret attribué aux enfants plutôt qu’aux parents donne lieu à quantité de trahisons, rébellions, règlements de compte. Cependant, le scénario reste bien téléphoné et inintéressant malgré le désir du réalisateur de nous attendrir sur une certaine époque.
Note : 2 étoiles

Lui :
Malgré la présence de plusieurs acteurs de premier plan, Le Héros de la Famille ne parvient pas vraiment à nous intéresser. Comme c’est souvent le cas, l’effet est même plutôt inverse : un trop grand nombre d’acteurs connus dans un film donne une impression d’irréalité et on s’intéresse plus aux acteurs qu’aux personnages eux-mêmes. Pour ne rien arranger, l’histoire n’est guère palpitante et, assez rapidement, on se surprend à avoir de petits moments d’absence. Le Héros de la Famille est un film qui mise tout sur l’apparence, un peu racoleur donc, et qui ne nous apporte rien de bien nouveau… Ah si : Géraldine Pailhas chante très bien, une voix très pure.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gérard Lanvin, Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart, Miou-Miou, Michaël Cohen, Géraldine Pailhas, Claude Brasseur, Valérie Lemercier
Voir la fiche du film et la filmographie de Thierry Klifa sur le site imdb.com.

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4 février 2008

Le Voyage d’Amélie (1974) de Daniel Duval

Le Voyage d'AmélieElle :
Un film sans prétention qui fleure bon les années 70 lorsque les cinéastes n’avaient pas les yeux rivés sur la rentabilité de leur film et pouvaient encore se faire plaisir. Le voyage de cette vielle dame, qui se fait accompagner en camionnette par cinq jeunes gens rêveurs et vagabonds dans le village natal de son mari pour l’enterrer, est semé d’embûches et de quelques jolis moments de poésie et de fraîcheur. On s’enfonce dans la province pour y découvrir la vraie vie rurale. Le Voyage d’Amelie est le premier film de Daniel Duval qui interprète l’un des rôles principaux.
Note : 3 étoiles

Lui :
Revoir Le Voyage d’Amélie après plus de 30 ans est amusant surtout lorsque l’on se souvient de sa perception ancienne de ce film. Tourné en 16mm avec très peu de moyens, cette histoire nous montre cinq grands gamins un peu zonards embarqués dans une virée peu commune. Il y a beaucoup de fraîcheur, d’authenticité dans ce premier long métrage de Daniel Duval. L’ensemble est assez brut mais plutôt attachant par une certaine naïveté dont on peut être nostalgique…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Louise Chevalier, Daniel Duval, Stéphane Bouy, Miriam Boyer
Voir la fiche du film et la filmographie de Daniel Duval sur le site imdb.com.

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3 février 2008

Marock (2005) de Laïla Marrakchi

MarockElle :
Malgré un essoufflement dans le scénario, le premier film de cette jeune réalisatrice marocaine a le mérite de porter un regard inattendu sur le Maroc. Loin des bidonvilles, elle nous plonge de manière assez crue au cœur de la jeunesse dorée de Casablanca qui rêve de plaisirs immédiats (argent, sexe, drogue, musique, vitesse). Ces jeunes de 20 ans ne se posent pas trop de questions sur leur avenir. En parallèle, face à cette grande libéralisation des mœurs, on voit monter l’intégrisme religieux au sein d’une de ces familles bourgeoises. On sent également la grande fracture qui existe en juifs et musulmans. Le Maroc traditionnel des gens défavorisés n’est perçu qu’au travers des domestiques, chauffeurs et jardiniers.
Note : 3 étoiles

Lui :
Marock est un premier film qui a le mérite d’être très original et de nous présenter un visage peu habituel du Maroc. Laïla Marrakchi a choisi de nous montrer l’univers d’une certaine jeunesse dorée de Casablanca dont les principales préoccupations sont les soirées autour de la piscine de papa, les beuveries, les courses de voiture, le flirt avec le voisin ou la voisine, le tout dans un esprit de liberté de mœurs assez prononcé. Maintenant, on peut considérer cette vision soit comme une manifestation de l’émancipation réelle du Maroc, soit comme une preuve d’éloignement de la bourgeoisie aisée de la réalité… Toujours est-il que Marock est franchement inhabituel pour un film marocain et c’est plutôt une bonne chose. Il est dommage que l’ensemble apparaisse si superficiel : l’histoire en elle-même est à l’image de ces jeunes gens… guère passionnante.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Morjana Alaoui, Matthieu Boujenah, Razika Simozrag, Assaad Bouab
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2 février 2008

L’ensorceleuse (1938) de Frank Borzage

Titre original : « The shining hour »

L’ensorceleuseElle :
(pas vu)

Lui :
Un homme d’une riche famille de propriétaires terriens épouse une danseuse de cabaret mondain. De retour dans la maison familiale, ils éprouveront bien du mal à s’intégrer du fait de l’hostilité de la sœur aînée et des avances du frère à la jeune mariée. L’ensorceleuse brode donc sur le thème de l’intrus qui va venir bouleverser les codes bien établis d’une famille de la haute société. L’intrigue est hélas on ne peut plus conventionnelle et a bien du mal à éveiller notre intérêt. Les personnages sont assez peu développés et le film semble assez uniforme, déclinant toujours la même situation sans y apporter de variantes. Malgré un excellent quarteron d’acteurs, L’ensorceleuse se révèle donc un peu ennuyeux.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Joan Crawford, Robert Young, Melvyn Douglas, Margaret Sullavan
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