29 février 2008

Sommaire de février 2008

La grande évasionCoeursL'honneur des PrizziLe reptileThe Last ShowCookie's fortuneThe gingerbread manLes flambeurs

La grande évasion

(1941) de Raoul Walsh

Coeurs

(2006) de Alain Resnais

L’honneur des Prizzi

(1985) de John Huston

Le reptile

(1970) de Joseph L. Mankiewicz

The Last Show

(2006) de Robert Altman

Cookie’s fortune

(1999) de Robert Altman

The gingerbread man

(1998) de Robert Altman

Les flambeurs

(1974) de Robert Altman

Les hommes sont si bêtesFemmesVoyages avec ma tanteDocteur Jerry et Mister LoveLe détonateurBabelLe Feu folletPrince Vaillant

Les hommes sont si bêtes

(1938) de Busby Berkeley

Femmes

(1939) de George Cukor

Voyages avec ma tante

(1972) de George Cukor

Docteur Jerry et Mister Love

(1963) de Jerry Lewis

Le détonateur

(1998) de Pat Profit

Babel

(2006) de Alejandro González Iñárritu

Le Feu follet

(1963) de Louis Malle

Prince Vaillant

(1954) de Henry Hathaway

Ne le dis à personneLes jeux de l'amour et de la guerreUn étrange voyageSous le masqueAzur et AsmarBlack BookLes grandes espérancesTideland

Ne le dis à personne

(2006) de Guillaume Canet

Les jeux de l’amour et de la guerre

(1963) de Arthur Hiller

Un étrange voyage

(1981) de Alain Cavalier

Sous le masque

(1936) de Malcom St. Clair

Azur et Asmar

(2006) de Michel Ocelot

Black Book

(2006) de Paul Verhoeven

Les grandes espérances

(1946) de David Lean

Tideland

(2005) de Terry Gilliam

Un éléphant ça trompe énormémentNous irons tous au paradisStar 80Les fantastiques années 20CasablancaLe héros de la familleLe Voyage d'AmélieMarock

Un éléphant ça trompe énormément

(1976) de Yves Robert

Nous irons tous au paradis

(1977) de Yves Robert

Star 80

(1983) de Bob Fosse

Les fantastiques années 20

(1939) de Raoul Walsh

Casablanca

(1942) de Michael Curtiz

Le héros de la famille

(2006) de Thierry Klifa

Le Voyage d’Amélie

(1974) de Daniel Duval

Marock

(2005) de Laïla Marrakchi

L'ensorceleuse

L’ensorceleuse

(1938) de Frank Borzage

Nombre de billets : 33

29 février 2008

La grande évasion (1941) de Raoul Walsh

Titre original : « High Sierra »

La Grande EvasionElle :
(pas (re)vu)

Lui :
La Grande Evasion de Raoul Walsh offre un premier grand rôle pour Humphrey Bogart qui cesse ainsi de jouer les petites frappes antipathiques et autres faire-valoir de second plan. Certes, son personnage est encore un repris de justice mais il s’agit ici d’un truand au grand cœur, très humain et qui attire la sympathie. Humphrey Bogart apporte une réelle dimension à ce personnage de tueur en lui donnant à la fois une férocité de psychopathe et une ingénuité désarmante. Il inaugure ainsi toute une décennie de grands rôles mythiques pour lui, une décennie qui verra aussi la fin de ces films de gangsters qui firent les beaux jours de la Warner dans les années 30 ; La Grande Evasion est l’un des tous derniers et, en même temps, préfigure ce que sera le film noir des années 40. A noter également, la très belle composition d’Ida Lupino. La scène finale, sur le Mont Whitney, est restée célèbre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ida Lupino, Humphrey Bogart, Joan Leslie
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Walsh sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Raoul Walsh chroniqués sur ce blog…

Anecdote :
George Raft avait refusé le rôle car le personnage devait mourir à la fin, Paul Muni aurait refusé parce qu’il avait été proposé à George Raft, James Cagney et Edward G. Robinson refusèrent également. Bogart accepta aussitôt. A noter que George Raft donnera un deuxième énorme coup de pouce à Humphrey Bogart en refusant quelques mois plus tard le rôle de Sam Spade dans le Faucon Maltais du « jeune » John Huston.

Remakes :
La Fille du Désert (Colorado Territory) du même Raoul Walsh (1949) avec Joel McCrea et Virginia Mayo, une transposition du même thème dans le monde du western.
La Peur au Ventre (I Died a Thousand Times) de Stuart Heisler (1955) avec Jack Palance et Shelley Winters.

Homonyme :
La grande évasion (The Great Escape) de John Sturges (1963) avec Steve McQueen.

28 février 2008

Coeurs (2006) de Alain Resnais

CoeursElle :
C’est toujours avec émotion que je retrouve les acteurs fétiches d’Alain Resnais que sont Sabine Azéma, Pierre Arditi et André Dussollier. Atmosphère théâtrale, jeux de fenêtres et de miroirs, ambiance de neige, touches atemporelles pour des personnages qui aspirent à devenir mieux que ce qu’ils sont dans leur vie quotidienne. Des personnages en recherche d’amour qui se dévoilent au-delà des apparences et laissent apparaître des tourments, des fantasmes, des névroses. La mise en scène est éblouissante tant au niveau des éclairages, des mouvements de caméra, de la musique choisie, des ambiances intimistes restituées. On passe du tragique à des situations très cocasses et pleines de fantaisie. C’est un film très abouti. Alain Resnais souffle le chaud et le froid avec bonheur du haut de ses 83 ans.
Note : 5 étoiles

Lui :
Cœurs nous plonge dans une atmosphère atemporelle à la limite de l’onirique, comme coupée du réel à l’image de ses 6 personnages principaux que la solitude semble avoir placés dans une bulle. Car c’est bien la solitude, le célibat forcé qui est au centre de Cœurs : les cœurs ne battent que pour un temps. Le film d’Alain Resnais n’est pas triste, loin de là, puisqu’il est constellé de touches d’humour, le cinéaste semble s’amuser beaucoup notamment avec le personnage joué par Sabine Azéma. Mais cet humour ne prend jamais le pas, il vient soulager la tension et la formidable intensité des personnages. La neige, omni présente, apporte une note froide de pureté et vient accentuer le sentiment de renfermement. Il y a une richesse remarquable dans Cœurs ; Alain Resnais ne nous livre pas toutes les clés, il nous laisse certaines latitudes pour remplir les trous. L’interprétation, quant à elle, est parfaite et sans faille, les acteurs fétiches du cinéaste parvenant à insuffler beaucoup d’humanité dans le récit. A 80 ans, Resnais nous livre une fois de plus un film d’une intensité remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Isabelle Carré, Laura Morante, Pierre Arditi, André Dussollier, Lambert Wilson
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Resnais sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Alain Resnais chroniqués sur ce blog…

27 février 2008

L’honneur des Prizzi (1985) de John Huston

Titre original : « Prizzi’s honor »

L’honneur des PrizziElle :
(pas vu)

Lui :
Si L’Honneur des Prizzi se présente sous les atours d’un film de mafia, le spectateur se rend rapidement compte qu’il ne se conforme pas au moule habituel. On peut même considérer qu’il s’agit d’une satire du film de mafia fait sur le modèle du Parrain ; l’humour quasiment omniprésent et les nombreux personnages caricaturaux viennent d’ailleurs appuyer cette impression. Mais c’est un peu plus que cela, car ce qui a intéressé John Huston, dans cette histoire de famille sicilienne qui règne sur la ville, c’est certainement le côté « panier de crabes », ces luttes et querelles internes, ces traîtrises tous azimuts qui occupent ce petit monde. Jack Nicholson personnifie à merveille ce truand benêt qui va se laisser mener en bateau. Huston a bien contrôlé sa tendance à surjouer son personnage. La charmante Kathleen Turner tient ici un rôle de femme à double face qui reviendra souvent dans la suite de sa carrière. L’Honneur des Prizzi est amusant et plaisant, même si l’on pouvait s’attendre à un peu plus d’un grand cinéaste comme Huston dont ce fut l’avant-dernier film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Kathleen Turner, William Hickey, Anjelica Huston
Voir la fiche du film et la filmographie de John Huston sur le site imdb.com.

Voir les autres films de John Huston chroniqués sur ce blog…

26 février 2008

Le reptile (1970) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « There was a crooked man »

Le reptileElle :
(pas vu)

Lui :
Joseph Mankiewicz n’est pas exactement un spécialiste du western… Donc, quand il décide d’en réaliser un, qui plus est en 1970 c’est à dire en pleine période où l’on tentait de définir un nouveau style dans le genre, il n’est pas étonnant que le résultat soit suffisamment déroutant pour que le film soit un échec commercial. En fait, Mankiewicz utilise le format du western pour mieux mettre en avant son thème favori de la manipulation : Le reptile dans une prison en plein désert de l’Arizona, un brigand sans foi ni loi parvient à manipuler tout le monde pour parvenir à ses fins et s’évader. Le Reptile est sans doute un peu trop subtil dans le fond par rapport à sa forme qui est toutefois très plaisante ; l’humour y est très présent et il y a bien entendu cette grande maîtrise de la mise en scène. Kirk Douglas personnifie à merveille cet « homme à l’esprit tordu » (« crooked man »). Un film assez surprenant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Henry Fonda, Hume Cronyn
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph L. Mankiewicz sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Joseph L. Mankiewicz chroniqués sur ce blog…

25 février 2008

The Last Show (2006) de Robert Altman

Titre original : « A Prairie Home Companion »

The last ShowElle :
Nostalgie d’une époque… Pour son dernier film, Robert Altman explore avec virtuosité et tendresse les coulisses d’un show radiophonique émaillé de réclames à l’ancienne, de musique country, de chanteurs sur le retour et de blagues un peu lourdes. La mort y rôde sous les traits d’une belle jeune femme. La palette des sentiments humains et de l’Amérique profonde s’y dévoile en simplicité à travers des personnages hauts en couleur et attachants. Des scènes, parfois longues, se laisse hélas échapper une impression d’ennui.
Note : 3 étoiles

Lui :
Robert Altman était un grand amateur de radio et de country music, musique qui lui avait inspiré Nashville, l’un de ses films les plus aboutis. Pour son dernier film, c’est à une plongée nostalgique dans l’univers des émissions de radio de la grande époque. Il prend comme support une véritable émission hebdomadaire de 2 heures qui existe toujours à l’heure actuelle, A Prairie Home Companion, enregistrée en public dans le Midwest et diffusée par les public radios dans tous les Etats-Unis. C’est le véritable animateur de l’émission, Garrison Keillor, qui a écrit le scénario du film ; il y joue son propre rôle. Ceci explique en partie la grande authenticité qui se dégage du film, Altman ayant su parfaitement filmer cela avec tout son professionnalisme sans en altérer la fraîcheur. L’émission de radio est un petit monde où les personnes ont tissé des liens de connivence et d’amitié. Le problème principal de The Last Show réside dans son scénario : les discussions apparaissent assez futiles et le personnage de l’Ange de la Mort est parfaitement superfétatoire. L’intérêt s’émousse trop rapidement et il ne reste que l’aspect spectacle pour nous retenir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Garrison Keillor, Meryl Streep, Lily Tomlin, Kevin Kline, Lindsay Lohan, Virginia Madsen, Woody Harrelson, Tommy Lee Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Altman sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Robert Altman chroniqués sur ce blog…

Voir le site internet de la véritable émission de radio : A Prairie Home Companion

24 février 2008

Cookie’s fortune (1999) de Robert Altman

Cookie's fortuneElle :
(En bref) Film lent et déprimant… (Abandon)
Note : 1 étoiles

Lui :
Avec Cookie’s fortune, Altman donne à nouveau dans la description minutieuse de l’Amérique moyenne. La première moitié se déroule sans but précis. L’ambiance générale n’est pas sans rappeler Short Cuts et Altman se plaît à dépeindre les personnages les plus décérébrés et crétins possible. On pourrait y voir une critique de la société américaine mais ce n’est pas ainsi que le film a été perçu. Il y a quelques moments amusants cependant et le fond de l’histoire, librement adapté d’une pièce de Tennessee Williams, est original voire plaisant. La pauvre Glenn Close est une fois de plus cantonnée à jouer un rôle d’une personne particulièrement méprisable (et idiote). L’ensemble est terrifiant.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Glenn Close, Julianne Moore, Liv Tyler, Chris O’Donnell
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Altman sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Robert Altman chroniqués sur ce blog…

23 février 2008

The gingerbread man (1998) de Robert Altman

Gingerbread manElle :
(En bref) Un soir d’orage, un jeune avocat célèbre raccompagne une serveuse chez elle. Se laissant séduire, tout va basculer pour lui. Altman tente en vain de nous maintenir sous pression tout au long du film. La musique opressante est omniprésente. On devine assez vite que l’on nous mène en bateau.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Un peu trop conventionnel. Altman force le trait pour créer le suspense ce qui a pour effet de nous faire décrocher. C’est dommage car l’intrigue repose sur une histoire assez solide (une nouvelle de John Grisham) et c’est filmé magistralement comme en témoigne le très beau plan d’ouverture.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kenneth Branagh, Embeth Davidtz, Robert Downey Jr., Daryl Hannah, Tom Berenger
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Altman sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Robert Altman chroniqués sur ce blog…

23 février 2008

Les flambeurs (1974) de Robert Altman

Titre original : California split

California splitElle :
Les intentions de faire une peinture satirique de la société californienne sont louables mais l’exercice est une peu raté à mes yeux : c’est ennuyeux à mourir et à aucun moment, Altman ne sait nous faire partager son plaisir de croquer ces trognes de gens détraqués qui crient et qui ne parviennent jamais à communiquer réellement.
Note : 1 étoiles

Lui :
Cinéma-vérité dans le monde du jeu. Malgré tout le talent de Robert Altman, on a du mal à s’intéresser aux deux joueurs de ce film. Au final, le film est plutôt fatiguant à regarder et peu captivant. Il faut toutefois replacer ce film dans le contexte de recherches pour un nouveau cinéma au début des années 70 (le film a été tourné dans la continuité, c’est à dire dans l’ordre final du montage).
Note : 1 étoiles

Acteurs: George Segal, Elliott Gould, Ann Prentiss
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Altman sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Robert Altman chroniqués sur ce blog…

22 février 2008

Les hommes sont si bêtes (1938) de Busby Berkeley

Titre original : « Men are such fools »

Les hommes sont si bêtesElle :
(pas vu)

Lui :
Ce film assez rare de Busby Berkeley est probablement une de ces commandes de la Warner que Berkeley tourna entre deux musicals. L’histoire, assez simple, met une scène une jeune femme brillante qui grimpe rapidement les échelons dans son agence de publicité. Ce genre de scénario témoigne des interrogations issues de la libéralisation de la femme aus Etats-Unis en ces années 30 : doit-on préférer la réussite sociale à la réussite de sa vie en couple ? Pour sa part, Men are such Fools aborde le problème sous le ton de la comédie. Humphrey Bogart est ici dans un second rôle, un personnage d’homme d’affaires playboy dans lequel, il faut bien le reconnaître, il n’est pas franchement remarquable. Plus intéressant est le directeur foldingue joué par un Hugh Herbert toujours égal à lui-même, avec ses fameux « woo woo » et sa manie de tout répéter. Chacune des scènes où il apparaît est un vrai plaisir. Mais la réelle vedette du film est Priscilla Lane, particulièrement sémillante ; elle donne à elle seule une grande vivacité au film. Men are such fools n’est certes pas un film très profond mais reste une amusante comédie légère.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Wayne Morris, Priscilla Lane, Humphrey Bogart, Hugh Herbert
Voir la fiche du film et la filmographie de Busby Berkeley sur le site imdb.com.

Remarque : Men are such Fools semble ne jamais avoir été édité commercialement en cassette ou DVD aux Etats-Unis et à fortiori en Europe. D’ailleurs le titre français Les Hommes sont si bêtes a beau être mentionné dans certains livres sur Humphrey Bogart, d’après IMDB, le film ne serait jamais sorti sur les écrans en France.