31 décembre 2007

Sommaire de décembre 2007

Anna et le roiMon nom est TsotsiJe pense à vousJeux dangereuxDétective privéLa toile d'araignéeLa mégère apprivoiséeManderlay

Anna et le roi

(1999) de Andy Tennant

Mon nom est Tsotsi

(2005) de Gavin Hood

Je pense à vous

(2006) de Pascal Bonitzer

Jeux dangereux

(1942) de Ernst Lubitsch

Détective privé

(1966) de Jack Smight

La toile d’araignée

(1975) de Stuart Rosenberg

La mégère apprivoisée

(1967) de Franco Zeffirelli

Manderlay

(2005) de Lars von Trier

ScoopL'homme aux deux cerveauxLe Petit CésarThe Secret SixLes fragments d'AntoninDans ParisGinger et FredLes nuits de Cabiria

Scoop

(2006) de Woody Allen

L’homme aux deux cerveaux

(1983) de Carl Reiner

Le Petit César

(1931) de Mervyn LeRoy

The Secret Six

(1931) de George W. Hill

Les fragments d’Antonin

(2006) de Gabriel Le Bomin

Dans Paris

(2006) de Christophe Honoré

Ginger et Fred

(1986) de Federico Fellini

Les nuits de Cabiria

(1957) de Federico Fellini

Il bidoneLa CalifornieBurt MunroLa Chatte des MontagnesLa main au colletLe pressentimentLe fils préféréDe l'or en barres

Il bidone

(1955) de Federico Fellini

La Californie

(2006) de Jacques Fieschi

Burt Munro

(2005) de Roger Donaldson

La Chatte des Montagnes

(1921) de Ernst Lubitsch

La main au collet

(1955) de Alfred Hitchcock

Le pressentiment

(2006) de Jean-Pierre Darroussin

Le fils préféré

(1994) de Nicole Garcia

De l’or en barres

(1951) de Charles Crichton

La Dame de ShanghaiLa grande villeLes amitiés maléfiquesDocteur Jekyll et Mr. HydePlumes de chevalViva VillaMéloLe testament du Docteur Cordelier

La Dame de Shanghai

(1947) de Orson Welles

La grande ville

(1937) de Frank Borzage

Les amitiés maléfiques

(2006) de Emmanuel Bourdieu

Docteur Jekyll et Mr. Hyde

(1931) de Rouben Mamoulian

Plumes de cheval

(1932) de Norman McLeod

Viva Villa

(1934) de Howard Hawks et Jack Conway

Mélo

(1986) d’ Alain Resnais

Le testament du Docteur Cordelier

(1959) de Jean Renoir

Le nom de la roseLa princesse aux huîtresLa dernière séanceEnnemi d'état

Le nom de la rose

(1986) de Jean-Jacques Annaud

La princesse aux huîtres

(1919) de Ernst Lubitsch

La dernière séance

(1971) de Peter Bogdanovich

Ennemi d’état

(1998) de Tony Scott

Nombre de billets : 36

31 décembre 2007

Anna et le roi (1999) de Andy Tennant

Titre original : Anna and the King

Anna et le roiElle :
Se laisser submerger par cette épopée visuelle et sonore est un véritable enchantement. Le dépaysement total est assuré. Les décors, costumes et paysages du Siam sont somptueux. Le scénario est assez cohérent même s’il pêche un peu par ses côtés trop hollywoodiens. Bref un excellent moment à passer.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ce film est avant tout un grand spectacle, pour les yeux car les décors, qu’ils soient créés ou naturels, sont exotiques et somptueux, une explosion de couleurs et de matières, et pour les oreilles car l’univers sonore est lui aussi puissant. Bien-sûr, les esprits chagrins pourraient se gausser de certaines conventions bien hollywoodiennes et pointer les inévitables libertés historiques. Mais ne boudons pas notre plaisir : Anna et le roi est de l’Hollywood-spectacle de la meilleure veine.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jodie Foster, Chow Yun-Fat, Bai Ling, Tom Felton
Voir la fiche du film et la filmographie de Andy Tennant sur le site imdb.com.

Note : Ce film fut d’une manière globale copieusement raillé par la critique. Un chroniqueur de Télérama a notamment écrit qu’Anna et le roi « devrait émerveiller les petites filles romantiques et les garçonnets qui rêvent d’aventures »… Je suis heureux que nous ayions su garder nos âmes d’enfants. En tout cas, voilà un beau film de reveillon.

30 décembre 2007

Mon nom est Tsotsi (2005) de Gavin Hood

Titre original : Tsotsi

Mon nom est TsotsiElle :
Les bidonvilles surpeuplés de Johannesburg, la misère, la délinquance pour survivre… Gavin Hood nous immerge brutalement dans le milieu des petits gangsters violents qui tuent pour quelques billets. L’itinéraire du chef de bande au regard dur va basculer suite au vol d’une voiture contenant un bébé. Celui-ci se retrouve projeté dans son enfance difficile en manque d’amour au contact du bébé et d’une femme qui le nourrit. Peu à peu, son regard sur le monde va s’adoucir, s’humaniser. Il va connaître de fortes émotions intérieures et briser sa carapace. Cette quête initiatique va le mener sur les chemins d’une renaissance très poignante. Le réalisateur ne joue pas sur les émotions inutiles ; il filme avec sobriété et recul cette rédemption bouleversante.
Note : 4 étoiles

Lui :
Tsotsi est un jeune de 19 ans qui vit dans un immense bidonville près de Johannesburg ; violent, il n’hésite pas à tuer pour voler. Un soir, il vole une voiture avec un bébé sur le siège arrière. Ce petit être sans défense va faire remonter sa propre enfance. Filmé assez simplement de façon très neutre, Mon nom est Tsotsi est un film qui a des côtés « documentaire », nous permettant d’imaginer quelle peut être la vie dans ce bidonville-ghetto mais il est plus que cela car le portrait qu’il nous dresse sait générer une émotion certaine en montrant les questionnements de ce gamin, une sorte de résurgence d’humanité dont il ne sait pas très bien que faire.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Presley Chweneyagae, Terry Pheto, Mothusi Magano
Voir la fiche du film et la filmographie de Gavin Hood sur le site imdb.com.

29 décembre 2007

Je pense à vous (2006) de Pascal Bonitzer

Je pense à vousElle :
Cette comédie qui oscille entre le vaudeville, l’étude de moeurs et même le thriller met en scène principalement deux couples dans le milieu littéraire parisien. Une simple photo compromettante est le déclic qui enchaîne des chassés-croisés amoureux ou ravive des désirs de vengeance. Le scénario est original et bien construit. Sans être un grand film, on se laisse prendre au jeu des quiproquos.
Note : 3 étoiles

Lui :
Je pense à vous peut bien entendu n’être vu que comme un marivaudage très parisien et un peu vain, mais ce qui est intéressant (et aussi très amusant), c’est la façon dont Pascal Bonitzer joue avec les canons de ce type d’histoire, les chamboule, les retourne et fait rebondir sa trame qui semble partir dans tous les sens, comme un vaisseau sans contrôle. Je pense à vous tourne autour de cinq personnages qui sont parvenus à tisser des relations entre eux tellement complexes qu’un grain de sable (une simple photo) va avoir des conséquences démesurées. La jalousie est omniprésente et Bonitzer y saupoudre même une petite pincée névrotique pour pimenter le tout, flirtant avec les ambiances noires. Les situations se retournent en permanence et il est bien difficile de prévoir l’issue de chaque scène. Bonne prestation du quintet d’acteurs. L’ensemble donne une comédie très amusante où Pascal Bonitzer se moque assez copieusement de ses personnages.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Edouard Baer, Géraldine Pailhas, Marina de Van, Charles Berling, Hippolyte Girardot
Voir la fiche du film et la filmographie de Pascal Bonitzer sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Pascal Bonitzer chroniqués sur ce blog…

28 décembre 2007

Jeux dangereux (1942) d’ Ernst Lubitsch

Titre original : To be or not to be

Jeux dangereuxLui :
Comment un maître de la comédie peut-il traiter d’un sujet aussi grave que la guerre, une guerre dans laquelle le monde est plongé ? Ernst Lubitsch donne une réponse magistrale avec Jeux Dangereux, à la fois une comédie très drôle, un film au suspense quasiment insoutenable et un pamphlet contre la tyrannie et pour la liberté. To be or not to be, être ou ne pas être, nul titre ne serait plus approprié à ce film où l’on cherche à passer pour un autre mais c’est un jeu dangereux quand il s’agit de prendre la place d’un membre de la Gestapo dans le Varsovie occupé. Il y a de nombreux moments de pure comédie entremêlés dans une intrigue assez angoissante, où l’on frémit d’appréhension ; l’ensemble est dopé par un rythme qui ne laisse aucun répit, aucun temps mort pour souffler. C’est cet équilibre qui rend Jeux Dangereux vraiment remarquable et absolument unique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Carole Lombard, Jack Benny, Robert Stack
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site IMDB.
Voir les autres films de Ernst Lubitsch chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Jeux dangereux* Si Jeux Dangereux est aujourd’hui reconnu comme un film assez marquant et l’un des meilleurs de Lubitsch, il fut plutôt mal compris à sa sortie, Lubitsch se voyant accusé de se moquer du sort terrible de la Pologne et de Varsovie.

* To be or not to be est le dernier film de la belle Carole Lombard. Celle qui fut l’épouse de William Powell puis de Clark Gable périra quelques mois plus tard, avant même la sortie du film, dans un accident d’avion lors d’une tournée pour vendre des War Bonds. La phrase « What can happen on a plane ? » (Que peut-il arriver dans un avion ?) qu’elle prononce au début du film fut supprimée au montage final. Elle figure toutefois dans les versions actuelles.

* Clin d’œil (à l’intention de ceux qui ont suivi avec ferveur une certaine série télévisée dans leur enfance) : To be or not to be est l’un des tous premiers rôles de Robert Stack, alias Eliot Ness.

Remake :
To be or not to be d’Alan Johnson (1983) avec Mel Brooks et sa femme, Anne Bancroft, remake plutôt réussi.

To be or not to be

27 décembre 2007

Détective privé (1966) de Jack Smight

Titre original : Harper

Détective privéElle :
Détective Privé n’est certes pas un film vraiment marquant mais cette enquête policière se laisse regarder sans déplaisir. Paul Newman joue les gros durs dans un ambiance gentiment marquée années 60. Un film sans surprise toutefois.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le scénario est très classique, assez inspiré de Chandler ou d’Hammett : une intrigue tortueuse se déroulant dans un univers de gens aisés, dont la façade irréprochable cache les pires subversions (drogue, trafics, crime). Film noir donc. La particularité du film, le mot « originalité » serait trop fort, réside dans la personnalité du héros, un détective privé désabusé, qui pose des questions et regarde ailleurs pendant les réponses, et qui mâchouille de façon quasi-obsessionnelle son chewing-gum pendant tout le film. Je comprends bien que l’intention était d’apporter par là un nouveau souffle au genre du film noir en changeant l’image du détective, mais il me semble que le réalisateur a trop forcé le trait et Paul Newman apparaît plus bovin que fascinant et énigmatique.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Lauren Bacall, Julie Harris, Janet Leigh, Robert Wagner
Voir la fiche du film et la filmographie de Jack Smight sur le site imdb.com.
Voir le commentaire sur le second film : La Toile d’Araignée

26 décembre 2007

La toile d’araignée (1975) de Stuart Rosenberg

Titre original : The Drowning Pool

La toile d'araignéeElle :
La toile d’araignée est un film qui se laisse regarder mais il manque d’intensité dans le suspense et des personnages forts. On reste assez extérieur à l’enquête. Le seul moment fort est la scène où Paul Newman se retrouve prisonnier dans une salle remplie d’eau.
Note : 3 étoiles

Lui :
Quelque dix ans après le premier film, le détective Harper reprend du service. Le scénario de La toile d’araignée est strictement dans la même veine que celui de Harper et, lui aussi, sans grande surprise (à noter que la gamine nymphomane n’est pas sans faire penser à celle du Grand Sommeil de Hawks). En revanche, le personnage du détective privé est décliné dans un tout autre registre, plus classique certes, mais bien plus crédible et Paul Newman dégage un magnétisme puissant. Hélas, les autres personnages sont bien fades, inexistants, sans consistance.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Joanne Woodward, Anthony Franciosa, Melanie Griffith
Voir la fiche du film et la filmographie de Stuart Rosenberg sur le site imdb.com.
Voir les commentaires sur le premier film : Détective Privé

Ne pas confondre ce film avec le beau film de Vincente Minnelli La Toile de l’araignée (The Cobweb) de 1955 avec Richard Widmark et Lauren Bacall.

25 décembre 2007

La mégère apprivoisée (1967) de Franco Zeffirelli

Titre original : « The taming of the shrew »

La mégère apprivoiséeElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Cette comédie légère de Shakespeare trouve ici le couple d’acteur idéal pour transposer à l’écran toute la rage nécessaire aux scènes de conflit : Elizabeth Taylor et Richard Burton étaient alors en éternelle dispute et cela se sent. La Mégère Apprivoisée, surtout dans sa première moitié, déborde de cette hargne dans la querelle, nos deux tourtereaux s’y donnent vraiment et se jettent tout le mobilier à la figure avec un entrain qui fait plaisir à voir. Le côté spectacle est appuyé par une formidable utilisation du Technicolor qui ajoute un faste certain à toutes ces scènes. Le rythme tombe un peu dans la seconde moitié : dès que le calme revient, on perçoit à quel point cette version repose sur l’opposition de ses deux acteurs. La Mégère Apprivoisée reste vraiment plaisant à regarder et n’a guère vieilli.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Elizabeth Taylor, Richard Burton, Cyril Cusack, Michael Hordern
Voir la fiche du film et la filmographie de Franco Zeffirelli sur le site imdb.com.

Quelques autres adaptations de cette pièce de Shakespeare :
La mégère apprivoisée (The taming of the shrew) de Sam Taylor (1929) avec Mary Pickford et Douglas Fairbanks
Embrasse-moi, Chérie (Kiss me Kate) de George Sidney (1953) avec Kathryn Grayson et Howard Keel : en fait l’histoire de deux acteurs qui, en jouant La mégère apprivoisée adaptée en comédie musicale, transposent leur personnage dans la vie réelle.
10 bonnes raisons de te larguer (10 things I hate about you) de Gil Junger (1999), une version de type « college movie »…
… et de (très) nombreuses adaptations à la télévision.

24 décembre 2007

Manderlay (2005) de Lars von Trier

ManderlayElle :
(pas vu)

Lui :
Deuxième volet de la trilogie que Lars von Trier consacre à l’Amérique « Land of opportunity » (le premier étant Dogville et le troisième sera prochainement Wasington), Manderlay reprend le même principe totalement dénudé de mise en scène que Dogville : un sol peint avec l’emplacement des bâtiments et autres lieux de décors, le tout agrémenté de seulement quelques éléments de mobilier. Cette fois, Lars von Trier traite du pouvoir, de l’exploitation et de l’esclavage. Son héroïne Grace est une jeune oie blanche, assise sur ses certitudes issues du politiquement correct, qui désire instaurer de force un système basé sur la démocratie et la liberté au sein d’un petit domaine rural dans l’Alabama des années 30 (on peut faire aussi le parallèle avec l’Irak puisque la jeune Grace a quelques sbires armés à sa disposition pour imposer ses vues). Manderlay m’a paru beaucoup moins convaincant que Dogville, l’ensemble étant plus confus à mes yeux, avec une caméra à l’épaule plus pénible à supporter et surtout un contenu uniquement centré sur le discours un peu simplet de la jeune femme dont les certitudes ne seront sérieusement bousculées (dans un registre un peu surprenant d’ailleurs) que dans les 15 dernières minutes. Manderlay a beau soulever des problèmes tout aussi intéressants (sinon plus), il n’a pas, hélas, la richesse de développement de Dogville.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Bryce Dallas Howard, Isaach De Bankolé, Danny Glover, Willem Dafoe, Lauren Bacall
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Borzage sur le site imdb.com.

Voir les autres films de Lars von Trier chroniqués sur ce blog…

23 décembre 2007

Scoop (2006) de Woody Allen

ScoopElle :
Ce nouveau volet londonien certes parfaitement mis en scène n’a hélas pas la saveur et la richesse de Match Point sur le plan du scénario. Aux côtés de l’étourdissante Scarlett Johansson, Woody Allen signe son retour à l’écran dans cette comédie policière légère. Il a tendance à faire de la surenchère dans son jeu ; cela en devient agaçant. Je le préfère derrière la caméra maintenant.
Note : 2 étoiles

Lui :
Scoop permet à Woody Allen de revenir sur le terrain de la comédie avec cette enquête d’une jeune journaliste sur un beau et jeune Lord qu’elle soupçonne d’être un tueur en série. La mise en place est particulièrement réussie, sur une idée vraiment amusante (la barque de la mort, le numéro du magicien, etc…) et l’on se réjouit d’avance de la suite. Hélas, celle-ci se révèle un peu moins relevée qu’attendu. Il n’en reste pas moins que Woody Allen a un bon sens du rythme et qu’il peut nous gratifier de quelques répliques dont il a le secret ; il charge parfois un peu trop son personnage comme trop souvent dans ses films récents. A l’instar de son personnage dans le film, Woody donne l’impression de vouloir prendre sous son aile Scarlett Johansson qui, il faut bien le reconnaître, n’a pas ici une présence folle. Scoop est un film mineur, certes, mais cela reste un Woody Allen et donc vaut la peine d’être vu…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Scarlett Johansson, Hugh Jackman, Woody Allen, Ian McShane
Voir la fiche du film et la filmographie de Woody Allen sur le site imdb.com.

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