22 décembre 2007

L’homme aux deux cerveaux (1983) de Carl Reiner

Titre Original : The man with two brains

L'homme aux deux cerveauxElle :
 (pas vu)

Lui : J’avais gardé le souvenir d’un film absolument hilarant, à tel point que j’ai été un peu déçu par cette nouvelle vision de l’Homme aux deux cerveaux.  Ceci dit, le duo composé de Steve Martin en Docteur Hfuhruhurr et de l’explosive Kathleen Turner nous donne quelques passages inénarrables et l’on passe tout de même un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Steve Martin, Kathleen Turner, James Cromwell
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21 décembre 2007

Le Petit César (1931) de Mervyn LeRoy

Titre original : « Little Caesar »

Le Petit CésarElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Little Caesar et Public Enemy (L’Ennemi Public) de Wellman sont deux films de 1931 qui vont marquer toute la décennie des années 30 des films de gangsters (alors que la décennie 40 verra plutôt l’éclosion des films de détectives). Tous deux sont des produits de la Warner qui va dominer durablement le genre. Public Enemy s’attarde à expliquer le contexte social, à montrer pourquoi James Cagney est devenu le truand qu’il est, alors que Little Caesar est plus psychologique, plus basique mais aussi plus fort par son atmosphère noire et lourde ; c’est aussi et surtout un formidable tremplin pour Edward G. Robinson dont la carrière va être définitivement marquée par ce rôle (lui qui avait une grande aversion pour les armes à feu!) Il faut avouer qu’il personnifie magnifiquement la pugnacité, la hargne de ce petit caïd en pleine ascension dans la pègre, une histoire volontairement inspirée de celle d’Al Capone qui était lui-même en pleine ascension en cette veille de prohibition. Tourné avec très peu de moyens, Le Petit César fut un énorme succès à l’époque.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Douglas Fairbanks Jr., Glenda Farrell
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21 décembre 2007

The Secret Six (1931) de George W. Hill

The Secret SixElle :
(pas vu)

Lui :
Tourné la même année que Public Enemy et Little Caesar, The Secret Six fait partie des quelques tentatives de la MGM de se lancer dans le film de gangster face à la Warner qui en fera sa spécialité dans les années 30. Il raconte une histoire somme toute assez proche de Little Caesar, l’ascension d’un gangster, mais sans en avoir l’envergure ni la flamboyance : tout semble à une niveau inférieur, à commencer par la prestation de Wallace Beery qui ne semble pas parfaitement à l’aise dans son personnage et qui n’a pas sa présence habituelle. Dans les seconds rôles, on remarque la présence de jeunes stars montantes : Clark Gable, avec un jeu pas encore très assuré, et Jean Harlow que l’on retrouvera quelques mois plus tard dans Public Enemy, en tête d’affiche cette fois.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Wallace Beery, Lewis Stone, Jean Harlow, Marjorie Rambeau, Clark Gable
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20 décembre 2007

Les fragments d’Antonin (2006) de Gabriel Le Bomin

Les fragments d'AntoninElle :
Spécialiste des documentaires sur les traumatismes de guerre, Gabriel Le Bomin livre sa vision toute personnelle de la guerre dans ce premier film émouvant et authentique. Il préfère se pencher sur les blessures intérieures invisibles qui marquent à jamais la vie de ces soldats plutôt que sur les blessures extérieures. C’est à travers le regard d’Antonin, atteint d’un grand choc traumatique qui le secoue de tremblements, que l’on va revivre les fragments de sa vie éclatée et reconstituer son parcours. Dans une ambiance sonore un peu irréelle, le réalisateur choisit la sobriété. Pas d’effets inutiles, des décors couleur de cendre, des dialogues réduits au strict nécessaire, des scènes dans les tranchées à hauteur d’homme et des acteurs qui jouent en subtilité et retenue. Il se concentre sur les regards, les gros plans de visages, les silences, le toucher des mains pour reconstruire le terrible puzzle de ce soldat traumatisé.
Note : 4 étoiles

Lui :
Les fragments d’Antonin est le premier long métrage de Gabriel Le Bomin, auteur de plusieurs documentaires sur les traumatismes de la guerre qui lui avaient fait découvrir que « la guerre ne provoquait pas seulement des blessures corporelles, mais aussi des blessures de l’âme, qui ne se voient pas et dont on ne parle pas ». Antonin est un soldat que la fin de la guerre de 14-18 laisse profondément traumatisé. Le docteur qui le soigne cherche à lui faire revivre certains moments pour l’en libérer. Gabriel Le Bomin trouve le ton juste, un ton assez original, sobre, sans paroles inutiles, sans esbroufe, sans en faire un spectacle. Il ne porte pas d’accusations, ni de jugement ; il témoigne, ce qui est déjà beaucoup. Mais son témoignage est finalement terriblement efficace.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Grégori Derangère, Anouk Grinberg, Aurélien Recoing, Niels Arestrup
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19 décembre 2007

Dans Paris (2006) de Christophe Honoré

Dans ParisElle :
Dans Paris a pour ambition de retrouver le ton des films de la Nouvelle Vague. Je ne l’ai pas senti en ce qui me concerne, il manque le style, la fraîcheur, l’inventivité des années 60 et surtout le contenu. Pour ne rien arranger, la qualité sonore est loin d’être parfaite : dans la première partie, les dialogues sont à peine compréhensibles. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Dans Paris nous dresse le portrait d’une famille sans aucune communication et plus particulièrement celui de deux frères. L’un des deux est totalement anéanti par une histoire d’amour malheureuse (exposée dans les 20 premières minutes) pendant que l’autre entame une virée à pied dans Paris où il fera plusieurs rencontres. Dans de nombreuses scènes, Christophe Honoré s’inspire ostensiblement de la Nouvelle Vague, à commencer par Godard et Truffaut, et le ton général est assez libre presque improvisé, Dans Paris ayant visiblement été tourné assez prestement. Si la démarche de faire ainsi des films plutôt atypiques me séduit assez, le film m’a hélas assez franchement ennuyé, tout cela est assez vide, le film est à l’image du personnage interprété par Romain Duris…. A mes yeux, Dans Paris est surtout un exercice de style.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Louis Garrel, Joana Preiss, Guy Marchand, Marie-France Pisier
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18 décembre 2007

Ginger et Fred (1986) de Federico Fellini

Titre original : Ginger e Fred

Ginger et FredElle :
Dans son avant-dernier film, Fellini se livre à une satire féroce de la société de consommation des années 80 qui déverse partout son flot de publicités immondes et de programmes de télévision ineptes. Il nous introduit dans cet univers vulgaire par l’intermédiaire d’un ancien couple de danseurs de claquettes un peu déphasé et viellissant, qui doit faire un numéo en direct à la télévision. C’est le choc de ces deux mondes si opposés qui crée l’émotion mais aussi le rire. Fellini nous plonge comme toujours dans un monde cacophonique et foisonnant, peuplé de personnages si haut en couleur qu’ils déclenchent souvent l’hilarité. Giuletta Masina et Marcello Mastroianni sont très émouvants.
Note : 4 étoiles

Lui :
Avec Ginger et Fred, Frederico Fellini se livre à une franche critique de la télévision spectacle qui fleurissait en Italie dans les années 80. Force est de constater que 20 ans plus tard, son propos est toujours hélas d’actualité. Bien entendu, il fait cette diatribe dans le style qui n’appartient qu’à lui, avec une galerie de personnages vraiment hauts en couleurs rassemblés pour les besoins d’une émission en public : sosies de personnages célèbres et saugrenus (y compris le sosie de Pie XII…), travestis, nains, militaires à la retraite, et des costumes et déguisements qui valent le détour. Fellini dénonce cette télévision-poubelle qui envahit la vie de tous, évoquant son côté totalitaire par des analogies avec l’univers concentrationnaire autour de l’hôtel (pylone-mirador). La publicité n’est pas épargnée non plus, montrée soit démesurée, soit d’un niveau très bas et, là aussi, son propos est terriblement d’actualité aujourd’hui puisque la publicité n’a jamais été aussi racoleuse et envahissante. Il reste l’histoire de ce couple de danseurs, une histoire assez touchante mais guère plus optimiste, qui met cruellement en relief les occasions manquées. Ginger et Fred est l’un des tous derniers films de Fellini mais il s’inscrit dans la lignée de 8 1/2 ou de Roma, il fait partie de ses films dont la force du propos nous marque.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Giulietta Masina, Marcello Mastroianni
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18 décembre 2007

Les nuits de Cabiria (1957) de Federico Fellini

Titre original : « Le notti di Cabiria »

Les nuits de Cabiria Elle :
Beau film néoréaliste de Federico Fellini. Giulietta Masima, actrice que l’on avait déjà vue dans La Strada, interprète ici avec sensibilité le rôle d’une prostituée qui cherche à s’en sortir. Fellini dépeint avec cruauté les turpitudes dont l’homme peut être capable, mais aussi avec une certaine tendresse car il montre une certaine croyance en la nature humaine.
Note : 5 étoiles

Lui :
Les nuits de Cabiria Dernier film de l’époque réaliste de Fellini (= pré-Dolce Vita), Les nuits de Cabiria est bien plus convaincant qu’Il Bidone, ne serait-ce parce que l’histoire tragique de cette prostituée romaine est plus touchante que les minables exploits de petits escrocs sans scrupules. Guilietta Masina a obtenu un prix pour cette interprétation si authentique. Fellini se laisse aussi aller sur l’un de ses sujets favoris : la représentation d’un pèlerinage à la Vierge est une véritable galerie des horreurs!
Note : 4 étoiles

Acteurs: Giulietta Masina, François Périer, Franca Marzi, Dorian Gray
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Remarque :
Le nom Cabiria donné par Fellini à son héroïne est un hommage au film de Giovanni Pastrone Cabiria (1914), l’un des tous premiers péplums, la première superproduction de l’histoire du cinéma.

18 décembre 2007

Il bidone (1955) de Federico Fellini

Il BidoneElle :
En bref (*) : Après une première partie de film qui m’a paru un peu confuse (et assez bruyante!), Il Bidone montre la lente prise de conscience d’un petit escroc de ses malversations aux dépens de pauvres gens. Fellini montre, là encore, qu’il croit profondément en la nature humaine.
Note : 3 étoiles

Lui :
En bref (*) : Cette peinture néoréaliste d’escrocs minables et plutôt méprisables peut certainement être vue comme une profonde critique de la société italienne, mais ce ne fut hélas pas mon cas.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Broderick Crawford, Giulietta Masina, Richard Basehart
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(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tous premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

17 décembre 2007

La Californie (2006) de Jacques Fieschi

La CalifornieElle :
Adapté d’un roman de Simenon, ce film sur l’univers d’une petite bande de oisifs qui vivent aux crochets d’une femme sur la Côte d’azur est assez inégal, voire franchement ennuyeux. Certes, il y a un ton, Jacques Fieschi a d’ailleurs travaillé avec Claude Sautet, il utilise ici d’excellents acteurs à contre-emploi comme Nathalie Baye ou Roschdy Zem et mais cela ne suffit pas pour maintenir l’intérêt.
Note : 2 étoiles

Lui :
Premier film de Jacques Fieschi, scénariste entre autres de films de Sautet et de Nicole Garcia, La Californie est un film assez personnel dans lequel il parvient à parfaitement recréer le monde artificiel qu’une femme fortunée s’est bâti comme un rempart contre la vacuité de son existence (La Californie est le nom d’un quartier de Cannes). Elle s’est entourée d’un petit groupe hétéroclite et déraciné qui mène une vie frivole et inutile. Nathalie Baye interprète magnifiquement ce rôle très légèrement décalé par rapport à son image. Roschdy Zem, presque méconnaissable, montre une fois de plus son grand talent en personnifiant un serbe viril extrêmement convaincant, on a vraiment l’impression qu’il a parlé serbe toute sa vie ; il donne une très grande dimension à son personnage. La Californie tient surtout sur la performance de ces deux acteurs, il faut bien l’avouer, mais le film reste assez intéressant pour son étude de mœurs.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nathalie Baye, Roschdy Zem, Ludivine Sagnier, Mylène Demongeot, Radivoje Bukvic
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16 décembre 2007

Burt Munro (2005) de Roger Donaldson

Titre original : « The World’s Fastest Indian »

Burt MunroElle :
Bien que le film ne soit pas dépourvu de tendresse grâce à la performance d’Anthony Hopkins qui joue le rôle d’un papy rêvant de battre le record du monde en moto aux Etats-Unis, l’ensemble reste beaucoup trop gentillet et académique pour maintenir mon intérêt.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Burt Munro, c’est le nom du néo-zélandais passionné de moto qui battit le record de vitesse alors qu’il avait plus de 60 ans. Roger Donaldson utilise son côté de gentil papy original et excentrique pour former un film en forme de road-movie attendrissant. Par certains côtés, Burt Munro peut faire penser à Une histoire vraie de Lynch mais sans en avoir la richesse d’émotions ni la perfection dans la réalisation. Anthony Hopkins délaisse pour une fois les personnages de dangereux psychopathe auxquels il semble abonné à vie. L’ensemble est hélas trop convenu, extrêmement prévisible et, dès lors, l’émotion a du mal à naître.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anthony Hopkins, Graig Hall
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