18 avril 2007

Night watch (2004) de Timur Bekmambetov

Titre original : Nochnoy dozor

Night watchElle :
(pas vu)

Lui :
J’ai trouvé ce film fantastique russe assez intéressant à regarder même si je ne peux pas dire que j’y ai pris un énorme plaisir car ce n’est pas exactement mon genre préféré… L’histoire est noueuse et alambiquée à souhait ; elle présente suffisamment de développements et de rebondissements pour devenir intéressante alors que la trame globale est ultra simple (lutte du Bien et du Mal). Mais c’est la forme qui est très originale : les scènes, assez souvent confuses, s’enchaînent assez rapidement et créent une sorte de fatras solidement organisé. Ce qui est remarquable, c’est l’énergie et l’inventivité qui se dégage de l’ensemble, une énergie plutôt rare dans le cinéma occidental. La réalisation est étonnante, bien maîtrisée, avec beaucoup d’effets visuels mais jamais de lourdeur ou d’insistance. Premier d’une trilogie, le film a rencontré un énorme succès en Russie, ce qui n’est guère étonnant car il montre qu’il peut se battre contre les productions hollywoodiennes du même genre.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Konstantin Khabensky, Mariya Poroshina
Voir la fiche du film et la filmographie de Timur Bekmambetov sur le site imdb.com.

18 avril 2007

Le bossu (1997) de Philippe De Broca

Le bossuElle :
Quelle bonne surprise. Tous les ingrédients d’un bon film de cape et d’épée sont là : personnages forts fort bien interprétés, rebondissements, scènes époustouflantes d’escrime, un scénario haletant… Bref beaucoup de plaisir visuel et sonore. Le Bossu est une belle réussite.
Note : 5 étoiles

Lui :
S’inscrivant dans la lignée des grands films historiques dits de cape et d’épée, Philippe De Broca réussit avec Le Bossu à nous captiver sans utiliser à outrance les ficelles classiques du genre. Le film est particulièrement bien rythmé et la réalisation sans failles. La reconstitution de la vie du quartier Quincampoix est très réussie. Auteuil est magnifique, omniprésent, à l’aise comme un poisson dans l’eau, alors que Lucchini semble bien embarrassé avec son personnage vil et manipulateur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, Fabrice Luchini, Vincent Perez, Marie Gillain, Jean-François Stévenin, Claire Nebout, Philippe Noiret
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17 avril 2007

Les Vampires (1915) de Louis Feuillade

Les VampiresLui :
Les Vampires est le nom d’une bande de malfaiteurs imaginée par Louis Feuillade pour cette série de 10 épisodes. Le jeune journaliste Philippe Guérande va mener l’enquête et les pourchasser avec son acolyte Mazamette. Il n’est donc pas question de vampire suceur de sang, le thème serait plutôt proche de Fantômas tourné par Louis Feuillade un an plus tôt. En fait, cette série était la réponse de Gaumont à Pathé qui venait de sortir Les mystères de New-York, le premier film à épisodes de l’histoire du cinéma (avec une sortie simultanée des épisodes sur grand écran et dans la presse). Le succès fut immense.

Affiche Les VampiresSi Les Vampires est devenu mythique, c’est en grande partie du fait de son personnage féminin Irma Vep qui, bien qu’elle fasse partie de la bande des malfrats, est en fait le personnage central et l’héroine de la série. Le journaliste n’est en effet pas toujours présent et globalement un peu fade alors qu’Irma Vep accomplit des prouesses pour réaliser ses forfaits pour le compte de ses machiavéliques patrons. Ses (rares) apparitions en collant noir ont fortement marqué les esprits, valant à l’actrice Musidora une notoriété instantanée. Aragon l’a surnommée « la dixième muse »… Irma Vep en collant noir passant furtivement par les toits pour venir se glisser dans les appartements, voilà une image qui a été maintes fois copiée au cinéma et dans la littérature populaire.

Louis Feuillade a tourné ces épisodes en pleine guerre de 14-18 avec peu de moyens. Certains acteurs étant appelés au front, le scénario devait donc tuer leur personnage assez rapidement, à commencer par le chef des Vampires qui, de ce fait, change plusieurs fois! Jugeant la police trop absente de ces aventures, le préfet de Police fit interdire la série pendant 2 mois… Résultat : dans le dernier épisode, la police a un rôle actif dans l’épilogue de la série.

MusidoraMalgré son âge, Les Vampires se regarde encore avec grand plaisir et intérêt. Les différentes histoires sont assez variées, on est toujours curieux de connaître la suite. C’est assez fabuleux de voir la richesse et la force du cinéma populaire de cette époque, un cinéma qui était alors à ses tous débuts. L’imaginaire y est très fort, presque poétique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Musidora, Édouard Mathé, Marcel Lévesque, Jean Aymé, Fernand Herrmann
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Note: Les Vampires a été l’un des tous premiers films sauvés par Henri Langlois quand il a fondé la Cinémathèque Française. Il faudra toutefois attendre 1986 pour qu’une copie complète soit restaurée par le petit fils de Louis Feuillade avec notamment le rétablissement des intertitres dont l’absence rendait l’histoire assez obscure (ce qui a  certainement dû accroître le mythe…)

Les 10 épisodes :
Les Vampires édition papier1. La tête coupée (40’)
2. La bague qui tue (20’)
3. Le cryptogramme rouge (48’)
4. Le spectre (38’)
5. L’évasion du mort (47’)
6. Les yeux qui fascinent (70’)
7. Satanas (63’)
8. Le maître de la foudre (52’)
9. L’homme des poisons (59’)
10. Les noces sanglantes (67’)

Fasciné par la série, Olivier Assayas a réalisé un film autour du mythe créé par Musidora : Irma Vep (1996) avec Maggie Cheung et jean-Pierre Léaud. Le film raconte un hypothétique remake des Vampires. Lire nos commentaires

On peut se demander si le mot « vamp » (qui est une abbréviation de « vampire ») n’a pas été créé à ce moment pour Musidora.
Non, en fait, c’est Théda Bara qui fut la première vamp « officielle », le service commercial de la Fox ayant créé pour elle ce mot de toutes pièces en 1913. Musidora a certainement contribué à répandre l’usage du mot.

16 avril 2007

Coup de torchon (1981) de Bertrand Tavernier

Coup de torchonElle :
Ce film fait un portrait au vitriol de nos représentants français au Sénégal. La crudité des propos, la noirceur des sentiments, l’humour noir, le racisme qui émanent des personnages témoignent des dégâts de la colonisation française dans les pays africains. Philippe Noiret incarne à la fois le brave français conscient de la misère des africains mais aussi l’ordre institutionnel qui se doit de mater ces « nègres » malgré sa répugnance à le faire. Ces deux contradictions le hantent et le poussent au pire. Les acteurs sont excellents, le propos est juste et percutant.
Note : 5 étoiles

Lui :
Noiret est particulièrement admirable dans l’incarnation de ce policier lâche et faible qui se croit soudain investi d’une mission meurtrière purificatrice qu’il va accomplir le plus sereinement du monde. Le lieu choisi, l’Afrique, contribue à créer ce sentiment de société sans repères, comme livrée à elle-même, où tout peut arriver de la façon la plus naturelle qui soit. Tavernier filme cette intrigue avec une certaine distance, presque comme un documentaire, tout en sachant rester très près de ses personnages. Isabelle Huppert et Stéphane Audran sont elles aussi remarquables.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Eddy Mitchell, Guy Marchand
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Remarque :
* Les décors sont l’oeuvre du grand chef-décorateur français Alexandre Trauner.

15 avril 2007

L’ombre d’un soupçon (1999) de Sydney Pollack

Titre original : Random hearts

Random heartsElle :
La mort de deux amants dans un crash d’avion et la rencontre de leurs époux respectifs qui découvrent peu à peu leur liaison est un bon ressort de scénario. Harrison Ford et Kristin Scott Thomas sont assez émouvants. Toutefois, le film finit par traîner en longueur et ne plus apporter grand chose dans la dernière partie. Sidney Pollack aurait pu se contenter de la première moitié de ces 130 minutes de film.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un homme et une femme, dont les époux respectifs avaient une liaison et se sont tués dans un accident, se retrouvent et tentent de comprendre. Cette étude psychologique est filmée avec grande efficacité par Sydney Pollack. Si la première moitié de l’Ombre d’un soupçon s’avère assez prenante, il n’en est pas de même de la seconde qui se noie un peu. L’idée était certes originale, mais le fait d’avoir pris un personnage principal policier et le choix d’Harrison Ford comme acteur principal égare le film ; ces choix donnent l’impression de vouloir en faire un film policier, ce qu’il n’est manifestement pas.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Harrison Ford, Kristin Scott Thomas, Charles S. Dutton, Bonnie Hunt
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15 avril 2007

Les coulisses du pouvoir (1986) de Sidney Lumet

Titre original : Power

Les coulisses du pouvoir (Power)Elle :
Sydney Lumet ne parvient pas à capter notre intérêt. Le scénario est confus et peu intéressant. Richard Gere en conseiller en communication d’hommes politiques m’agace quelque peu. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
L’intrigue est très confuse, le rythme se force à être trépidant. Pour dépeindre le milieu des conseillers en communication des hommes politiques, le film utilise des ficelles grossières, manichéennes. On décroche par manque d’intérêt.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Richard Gere, Julie Christie, Gene Hackman, Kate Capshaw, Denzel Washington
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15 avril 2007

Les Maîtres du Temps (1982) de René Laloux

Les Maîtres du TempsElle :
(pas vu)

Lui :
Ce dessin animé de science-fiction souffre surtout d’un scénario très simpliste, un film pour enfants en quelque sorte. Il faut mieux le regarder comme une ballade poétique et dans ce cas on peut admirer les graphismes de Moebius. Néanmoins, on a du mal à tenir les 75mn du film. Techniquement parlant, l’image est très saccadée.
Note : 2 étoiles

Lui :

Acteurs:
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14 avril 2007

À la verticale de l’été (2000) de Tran Anh Hung

Titre original : Mua he chieu thang dung

A la verticale de l'étéElle :
Très esthétisant et photographique, ce film est très dépaysant et zen. Ambiance d’oiseaux et d’eau, végétation luxuriante, grande qualité des éclairages, cadrages originaux, sérénité des personnages et des lieux. Tout est fait pour y trouver la paix sauf qu’au bout d’une heure, le temps semble long. On regarde évoluer ces trois soeurs dans la monotonie de leur vie quotidienne. Le scénario manque d’épaisseur et de richesse pour captiver notre attention pendant deux heures.
Note : 2 étoiles

Lui :
Film très esthétique, à l’ambiance reposante, gentiment dépaysant. Il est cependant dur de rester éveillé après une heure, car on se contente de regarder vivre ces trois soeurs vietnamiennes.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nguyen Nhu Quynh, Le Khanh, Tran Manh Cuong
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14 avril 2007

Vieilles canailles (1998) de Kirk Jones

Titre original : Waking Ned Devine

Waking Ned DevineElle :
En bref (*) : Film qui m’a semblé plutôt moyen et pas très plausible par moment. Humour noir de mauvais goût au sujet de la mort.
Note : 3 étoiles

Lui :
En bref (*) : Que veut nous montrer le réalisateur? Qu’une grosse somme d’argent peut transformer en excités toute la population d’une paisible bourgade irlandaise? Globalement, l’humour est assez inégal.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ian Bannen, David Kelly, Fionnula Flanagan
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(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tout premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

13 avril 2007

Les glaneurs et la glaneuse (2000) de Agnès Varda

Les glaneurs et la glaneuseElle :
Film documentaire original sur l’art et la manière de glaner. A partir du tableau de Millet, Agnès Varda nous emmène dans les campagnes, sur les marchés, sur les trottoirs rencontrer des déshérités, des personnes qui se passionnent pour les rebuts et rejets de notre société de consommation. Un périple surprenant et touchant qui remet les pieds sur terre.
Note : 4 étoiles

Lui :
Un film personnel d’Agnès Varda, sur ceux et celles qui vivent de la récupération de nos débris. Malgré certaines longueurs, notamment quand elle joue comme un enfant avec sa petite caméra numérique, on ne peut qu’apprécier son approche originale et sensible.
Note : 3 étoiles

Acteurs:
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