13 mai 2018

De l’or en barres (1951) de Charles Crichton

Titre original : « The Lavender Hill Mob »

De l'or en barresA Rio de Janeiro, Mister Holland mène grand train, distribuant des liasses de billets avec largesse. Il raconte à son voisin de table comment il en est arrivé là en une année. A Londres, il n’était qu’un modeste employé de banque sans envergure…
The Lavender Hill Mob fait partie de la grande période des studios anglais Ealing. L’idée de base du scénario de T.E.B. Clarke est de faire faire le holdup le plus audacieux qui soit par des individus très ordinaires. L’humour repose  sur le décalage entre l’apparente bonne tenue des personnages et leurs « petits dérapages ». Le film se déroule sans offrir vraiment de surprise, c’est un peu son défaut, mais il comporte de belles trouvailles comme cette course-poursuite dans le musée de la police ou encore les voitures-radios. Il y a ainsi plusieurs séquences qui sont des petites merveilles. Et nous avons une belle surprise à la toute fin. Bien que ce ne soit pas vraiment la meilleure comédie sortie des studios Ealing, The Lavender Hill Mob est l’une des plus populaires.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Stanley Holloway, Sidney James, Alfie Bass
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Crichton sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Crichton chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Ealing Studios

Remarques :
* T.E.B. Clarke a été oscarisé pour son scénario.
* Lavender Hill est un quartier de Battersea à Londres (traduction littérale du titre : La Populace de Lavender Hill)

Lavender Hill Mob
Stanley Holloway et Alec Guinness dans De l’or en barres de Charles Crichton.

Lavender Hill Mob
Stanley Holloway et Alec Guinness dans De l’or en barres de Charles Crichton.

Lavender Hill Mob
Alec Guinness et Audrey Hepburn dans De l’or en barres de Charles Crichton. Alec Guinness aurait aimé qu’Audrey Hepburn ait un grand rôle dans The Lavender Hill Mob mais la jeune actrice était indisponible. Il s’est arrangé pour qu’elle puisse y faire tout de même une très courte apparition en début de film.

17 octobre 2015

Paris qui dort (1924) de René Clair

Paris qui dort(Film muet, 35 mn) Un matin, le gardien de la Tour Eiffel se réveille en haut de sa tour et réalise qu’il n’y a aucun mouvement dans la ville. Il est rejoint par un petit groupe de personnes qui descendent d’un avion. Ils constatent que les personnes sont figées sur place, comme si le temps s’était soudainement arrêté… Paris qui dort est le premier film de René Clair alors âgé de 26 ans, une courte fable de science-fiction où il joue avec les possibilités offertes par la caméra : arrêts sur image, ralentis, accélérés. Il les met au service d’un fantastique poétique que l’on retrouvera dans plusieurs de ses films futurs. Il réalise de très belles images en hauteur sur la Tour Eiffel où il joue avec la structure métallique qui, sous l’oeil de sa caméra, devient presque abstraite. Cette abstraction est encore plus présente dans le laboratoire du savant fou, épuré au maximum. A noter également, une courte séquence d’animation explicative. Paris qui dort est une jolie fable surréaliste, très créative, un court film qui se situe à la naissance du courant avant-gardiste du milieu des années vingt, courant que l’on désigne par le terme « Avant-garde » (française principalement).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Henri Rollan, Albert Préjean
Voir la fiche du film et la filmographie de René Clair sur le site IMDB.

Voir les autres films de René Clair chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur René Clair

Remarque :
* L’idée de base du scénario n’est pas loin de l’esprit des films à épisodes de Feuillade du milieu des années dix. René Clair a d’ailleurs fait un peu de figuration dans quelques films de Feuillade (un peu plus tard toutefois, en 1921).
* Tourné en 1923, le film n’est sorti qu’en décembre 1924.
* Le titre « Le Rayon de la mort » semble avoir été parfois utilisé (ne pas confondre avec le film homonyme de Lev Koulechov sorti en 1925).

Paris qui dort
Albert Préjean et Henri Rollan dans Paris qui dort de René Clair.