Bernard se fait plaquer par sa femme après cinq ans de vie commune. Médecin de nuit, il rencontre sa voisine de palier Nadine, photographe de mode, déprimée par le chaos de sa vie sentimentale. Un lien de complicité s’établit entre eux deux… Ma femme s’appelle reviens est un film français de Patrice Leconte. Le scénario est signé Joseph Morhaim, Patrice Leconte et Michel Blanc qui a écrit les dialogues. Contrairement à ce que le titre (et l’affiche) laisse à penser, il ne s’agit pas franchement d’une comédie même si l’humour est bien présent par petites touches. C’est plutôt la rencontre de deux célibataires qui vivent mal leur situation. Michel Blanc n’est pas un loser dans cette histoire, Anémone non plus d’ailleurs. Ce n’est pas un grand film mais il montre une certaine fraîcheur et se regarde avec intérêt et plaisir. Il est plutôt mal considéré, probablement parce que beaucoup attendaient une comédie à se taper sur les cuisses, ce qu’il n’est pas. Elle: Lui :
Pompiste, Guy est renvoyé de son travail après avoir escroqué des clients. Il trouve une bonne âme pour l’héberger, son copain Daniel, déménageur, qui vit chez sa copine Françoise… Viens chez moi, j’habite chez une copine est un film français réalisé par Patrice Leconte. Adaptation d’une pièce de Luis Rego, Jean-Luc Voulfow, Jean-Paul Sèvres et Didier Kaminka créée en 1975, le scénario a été co-écrit par Patrice Leconte et Michel Blanc qui signe également les dialogues. L’acteur excelle dans ce rôle de loser, coureur de jupons convulsif, enchaînant les plus mauvais plans, autant néfastes pour lui-même que pour ceux qui l’entourent. L’humour est constant, jamais sans excès ni lourdeur. Renaud a composé spécialement pour le film la chanson-titre (Viens chez moi j’habite chez une copine) ainsi que la chanson d’ouverture (P’tit déj’ blues). Elle: Lui :
Thérèse Liotard, Bernard Giraudeau et Michel Blanc dans Viens chez moi, j’habite chez une copine de Patrice Leconte.Bernard Giraudeau, Michel Blanc et Thérèse Liotard dans Viens chez moi, j’habite chez une copine de Patrice Leconte.
Dans les années 1950, le corps d’une jeune femme est retrouvé Place Vintimille dans le 9e arrondissement de Paris. La victime est vêtue d’une robe de soirée mais les enquêteurs ne retrouvent aucun papier d’identité dans son sac à main. Le commissaire Maigret et ses hommes du 36, quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne sont chargés de l’enquête… Maigret est un film franco-belge réalisé par Patrice Leconte. Il s’agit de l’adaptation du roman Maigret et la Jeune Morte de Georges Simenon, publié en 1954. Le livre avait déjà été porté plusieurs fois à l’écran en téléfilm, dont une fois en France. Patrick Leconte a simplifié l’intrigue, c’est plus un film d’atmosphère qu’un film d’enquête. Le film parait modelé pour convenir pleinement à Gérard Depardieu : le commissaire Maigret est las, sombre, usé ; il a « perdu l’envie ». Il fait avancer son enquête avec une lenteur pachydermique dans un Paris lugubre, tout en montrant sa légendaire faculté à percevoir toutes les nuances de l’âme humaine. Un film très triste et assez décevant. Malgré un accueil critique plutôt favorable, le film fut un échec commercial. Elle: – Lui :
Gérard Depardieu et Bertrand Poncet dans Maigret de Patrice Leconte.
Remarque : Le commissaire Maigret n’avait pas été incarné au cinéma depuis 1963 (par Jean Gabin).
Maigret au cinéma (France uniquement) : La Nuit du carrefour (1932), réalisé par Jean Renoir, avec Pierre Renoir Le Chien jaune (1932), réalisé par Jean Tarride, avec Abel Tarride La Tête d’un homme (1933), réalisé par Julien Duvivier, avec Harry Baur Picpus (1943), réalisé par Richard Pottier, avec Albert Préjean Cécile est morte (1944), réalisé par Maurice Tourneur, avec Albert Préjean Les Caves du Majestic (1945), réalisé par Richard Pottier, avec Albert Préjean Brelan d’as (1952), film à sketches réalisé par Henri Verneuil, avec Michel Simon Maigret dirige l’enquête (1956), réalisé par Stany Cordier, avec Maurice Manson Maigret tend un piège (1958), réalisé par Jean Delannoy, avec Jean Gabin Maigret et l’Affaire Saint-Fiacre (1959) par Jean Delannoy, avec Jean Gabin Maigret voit rouge (1963), réalisé par Gilles Grangier, avec Jean Gabin Maigret (2022), réalisé par Patrice Leconte, avec Gérard Depardieu.
Maigret à la télévision (France uniquement) : 1967-1990 : Les Enquêtes du commissaire Maigret avec Jean Richard. 1991-2005 : Maigret avec Bruno Cremer.
Monsieur Hire est un tailleur misanthrope et taciturne qui épie par la fenêtre sa jeune voisine d’en face dont il est tombé amoureux. En arrière-plan se déroule une enquête sur le meurtre non résolu d’une jeune femme. Monsieur Hire est soupçonné par l’inspecteur chargé de l’affaire… Monsieur Hire est un film français réalisé par Patrice Leconte, adaptation du roman Les Fiançailles de M. Hire de Georges Simenon. Ce même roman avait déjà été porté à l’écran par Julien Duvivier (Panique, 1947), film particulièrement puissant. Cette nouvelle adaptation est presque aussi réussie. Plus que sur l’intrigue policière, Patrice Leconte se concentre sur les relations entre son personnage et la jeune femme. Le portrait qu’il dresse de Mr Hire est riche et génère en nous des sentiments variés et contradictoires : on le trouve antipathique mais aussi touchant, il engendre l’empathie. Michel Blanc fait une prestation vraiment remarquable et (dans une moindre mesure toutefois) Sandrine Bonnaire également. La mise en scène de Patrice Leconte est précise, le déroulement nous réserve des surprises, décors et scénario sont atemporels. Une réussite. Elle: – Lui :
Antoine connaît ses premiers émois amoureux dans le fauteuil du salon de coiffure de la plantureuse madame Sheaffer. Il se promet d’épouser une coiffeuse. Plus grand, il rencontre en Mathilde la coiffeuse de ses rêves. Le coup de foudre est réciproque ; ils se marient et vivent quotidiennement un amour simple et fusionnel, charnel et spirituel… Le Mari de la coiffeuse a été écrit par Claude Klotz (Patrick Cauvin) et Patrice Leconte. L’histoire est assez réduite, c’est un film qui veut mettre en avant les sensations et la sensualité. Le début est assez amusant mais ensuite le film tourne en rond avec des scènes étirées en longueur qui paraissent aussi vides que répétitives. Le format du court-métrage aurait été mieux adapté. La sensualité promise est bien triste quand elle n’est pas ridicule. Tout cela est filmé de façon terne et, si certains éclairages sont de toute évidence travaillés, ce sont les mêmes d’un bout à l’autre. Jean Rochefort est bien trop âgé pour le rôle et malgré tout son talent ne peut racheter l’ensemble. Toutefois, le film ne manque pas d’adeptes, il bénéficie d’une excellente réputation. Elle: Lui :
Trois comédiens refusant de prendre leur retraite parviennent à se faire engager pour jouer dans une comédie de boulevard dont le producteur est au bord de la faillite. La troupe part en tournée en province… Il faut faire preuve de bonne volonté et laisser son côté « bon public » prendre le dessus pour apprécier au moins un peu Les grands ducs. Le scénario ne présentant aucune originalité, cette comédie de Patrice Leconte repose entièrement sur le trio formé par Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort qui ont tendance à jouer la surenchère et à se déchaîner en roue libre. Catherine Jacob interprète une star hystérique et charge également beaucoup la barque. Quant au personnage joué par Michel Blanc, il est préférable de ne pas en parler. Tout l’humour repose sur la démesure. Elle: – Lui :