1 octobre 2025

Boeing Boeing (1965) de John Rich

Boeing Boeing (Boeing, Boeing)L’américain Bernard Lawrence (Tony Curtis), correspondant de presse dans un grand magazine à Paris, a trois fiancées, une française, une anglaise et une allemande, toutes trois hôtesses de l’air dans des compagnies différentes. Leur emploi du temps fait qu’elles ne rencontrent jamais. Son ami Robert (Jerry Lewis) en est très envieux mais l’arrivée d’une nouvelle génération d’avions plus rapides vient tout bouleverser…
Boeing Boeing est un film américain réalisé par John Rich. Il s’agit de l’adaptation d’une pièce du français Marc Camoletti, une pièce à succès créée en 1960 qui détient le record de la pièce française la plus jouée dans le monde (25 000 représentations). Les origines théâtrales se ressentent dans le film : la plupart des scènes se déroulent dans l’appartement du séducteur avec, bien entendu, de nombreux chassés-croisés et de claquements de porte. L’humour est un peu daté et sans grande surprise, bien fourni en clichés. C’est l’un des premiers films où le public a pu entendre la vraie voix de Jerry Lewis : son rôle étant ici plus « sérieux », il ne la travestit pas. Le film n’eut pas le succès escompté.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tony Curtis, Jerry Lewis, Dany Saval, Christiane Schmidtmer, Suzanna Leigh, Thelma Ritter
Voir la fiche du film et la filmographie de John Rich sur le site IMDB.

Remarque :
• Tony Curtis et Jerry Lewis exigeant tous deux être en premier au générique, leurs noms furent placés en X sur l’affiche. Dans le générique de début, ils sont habilement placés en cercle.

Tony Curtis, Jerry Lewis, Suzanna Leigh et Dany Saval dans Boeing Boeing de John Rich.

24 janvier 2022

Les Parisiennes (1962) de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond et Jacques Poitrenaud

Les ParisiennesLes Parisiennes est un film à sketches français réalisé par Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond et Jacques Poitrenaud. En quatre histoires, le film nous dresse le portrait de femmes urbaines et modernes qui ont une vision assez libre de l’amour. A l’époque, le film avait de quoi choquer (il fut sévèrement critiqué par la Centrale catholique du cinéma). Il est un peu difficile de parler d’émancipation mais les héroïnes de ces histoires sont sûres d’elles-mêmes et bien décidées à prendre leur destin en main, du moins dans le domaine de l’amour. Le ton général est léger, primesautier. La réalisation est assez soignée. A noter que deux des quatre sketches, Ella et Antonia, sont éclairés par Henri Alekan. L’interprétation est également de bon niveau, tous les rôles sont très bien tenus. Le dernier sketch, Sophie, est interprété par la jeune Catherine Deneuve (l’une de ses toutes premières apparitions à l’écran) et du non moins jeune Johnny Hallyday qui interprète deux chansons dont son nouveau Retiens la nuit. Un autre sketch, Ella, montre un rock joué par Les Chaussettes noires avec Eddy Mitchell. L’ensemble est plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Françoise Arnoul, Françoise Brion, Catherine Deneuve, Dany Robin, Dany Saval, Elina Labourdette, Darry Cowl, Paul Guers, Johnny Hallyday, Christian Marquand, Jean Poiret, José Luis de Vilallonga
Voir la fiche du film sur le site IMDB.

Les ParisiennesJohnny Hallyday et Catherine Deneuve dans Les Parisiennes (sketch Sophie de de Marc Allégret).

Les quatres histoires :
1) Ella : réalisation Jacques Poitrenaud, scénario Jean-Loup Dabadie, avec Dany Saval et Darry Cowl.
2) Antonia : réalisation Michel Boisrond, avec Dany Robin, Jean Poiret et Christian Marquand
3) Françoise : réalisation Claude Barma avec Françoise Arnoul, Françoise Brion et Paul Guers.
4) Sophie : réalisation Marc Allégret, scénario Francis Cosne et Roger Vadim, avec Catherine Deneuve et Johnny Hallyday
Nota : L’ordre des sketches fut à un moment inversé pour mettre en premier celui avec Catherine Deneuve. Il a été remis dans le bon ordre lors de sa restauration récente.

17 mai 2017

Pleins feux sur l’assassin (1961) de Georges Franju

Pleins feux sur l'assassinPersonne ne sait où le comte de Kerauden, vieil original solitaire, s’est caché dans son immense château pour mourir. Ses héritiers ne peuvent espérer toucher l’héritage avant cinq ans. Pour couvrir les frais d’entretiens du domaine, ils décident d’organiser un spectacle son et lumière. Mais, dès les répétitions, commence une série de morts mystérieuses… Ce Pleins feux sur l’assassin est hélas un film plutôt mineur dans la trop courte filmographie de George Franju. Le roman de Boileau et Narcejac, dont il est l’adaptation, ne présente déjà guère d’originalité et c’est donc plutôt du côté de l’atmosphère qu’il faut chercher les quelques atouts de ce film. Franju exploite bien les lieux, le château devenant un protagoniste à part entière. Deux personnages tranchent par rapport à la froideur des autres : celui, assez ambigu, joué par le jeune Jean-Louis Trintignant et celui, plus impertinent et volage, joué par Dany Saval qui apporte une légèreté bienvenue. Pierre Brasseur n’a ici qu’un tout petit rôle.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pierre Brasseur, Pascale Audret, Marianne Koch, Jean-Louis Trintignant, Dany Saval
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Franju sur le site IMDB.

Voir les autres films de Georges Franju chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Georges Franju

Remarque :
* Si le Château de Goulaine (Loire-Atlantique, 44) sert de cadre pour la plupart des plans, les vues plus éloignées (avec l’eau qui entoure le château) ont été tournées au Château de la Bretesche à Missillac (Loire-Atlantique, 44).


Jean-Louis Trintignant et Dany Saval dans Pleins feux sur l’assassin de Georges Franju.