7 octobre 2005

La femme en bleu (1973) de Michel Deville

La femme en bleuElle :
Le prétexte de cette fantaisie déambulatoire dans le Paris de 1973 est la quête d’une femme en bleu rêvée par un compositeur interprété par Michel Piccoli. Celui-ci nous entraîne au hasard des rues dans une promenade avec sa compagne (Léa Massari) qui elle aussi s’est mis à la recherche de cette créature. Michelle Deville parsème ce cheminement de détails amusants tels le panier à salade du car de police ou l’accident de landaus et veut nous dire que le rêve n’égale pas la réalité. La pauvre Léa Massari qui pourtant est la femme parfaite est assez malmenée par Piccoli qui reste obsédé par son apparition. La deuxième partie du film qui se passe à la campagne est bien moins intéressante. Les hésitations perpétuelles de Piccoli finissent par être lassantes. Il aurait fallu d’autres ressorts au scénario pour relancer l’intérêt.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si La femme en bleu démarre assez joliment et parvient à nous plonger dans cette ambiance parisienne des années 70, il s’essouffle ensuite assez nettement, principalement du fait d’un scénario réduit à une réflexion pseudo philosophique qui, avec le recul, paraît assez dérisoire et maladroite. Michel Deville s’amuse avec les à-côtés, beaucoup de petits clins d’oeil amusants, des petits saynètes à côté des personnages, ou même avec le film lui-même comme cet emboîtage de six ou sept flashbacks l’un dans l’autre. On s’ennuie beaucoup dans la seconde partie.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Michel Piccoli, Lea Massari, Michel Aumont
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Deville sur le site IMDB.

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6 octobre 2005

Sushi Sushi (1991) de Laurent Perrin

Sushi sushiElle :
Sushi sushi conte l’aventure humaine d’un soixante-huitard (Alain Dussolier) qui monte une petite entreprise de sushis avec une bande copains. Mais l’aventure tourne vite au cauchemar lorsque cette même entreprise grandit à la vitesse grand V. Le début du film est amusant. Les dialogues sont assez croustillants et les personnages sont plein d’humour. Mais malheureusement, le film finit par faire du sur place. Les clichés sur les vilains entrepreneurs sont assez plaqués et ne sont pas suffisants pour alimenter vraiment le scénario. On a hâte d’en finir.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est une comédie qui se donne un peu des allures d’étude sociale. Si l’idée de base pouvait être intéressante (un intellectuel tente de devenir chef d’entreprise), la mise en oeuvre ne se révèle pas à la hauteur, essentiellement du fait d’un scénario réduit à un étalage de clichés divers. Les acteurs ne semblent d’ailleurs pas trop croire à leurs personnages. Quelques (trop rares) bons moments cependant.
Note : 2 étoiles

Acteurs: André Dussollier, Jean-François Stévenin, Sandrine Dumas, Michel Aumont
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5 octobre 2005

Je suis un assassin (2004) de Thomas Vincent

Je suis un assassinLui :
Comme le laisse supposer le titre, ne n’est pas l’énigme qui tient le rôle central de ce film policier de Thomas Vincent, mais bien les acteurs et instigateurs de ce crime. Il se crée très rapidement un climat très étrange, qui nous met un peu mal à l’aise, ne sachant pas trop quoi penser des trois personnages principaux, ne sachant pas cerner une fascination pour quelque chose que l’on présume assez morbide. Le film repose beaucoup sur le jeu de ses acteurs, Giraudeau jouant peut-être un peu trop son personnage multi facettes, Karin Viard a un peu de mal avec le sien mais Cluzet est étonnamment crédible, résolumment placide. Même s’il ne convainc pas entièrement, Je suis un assassin montre une personnalité certaine.
Note : 3 étoiles

Acteurs: François Cluzet, Bernard Giraudeau, Karin Viard, Anne Brochet
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4 octobre 2005

Le journal d’une fille perdue (1929) de Georg Wilhelm Pabst

Titre original : « Das Tagebuch einer Verlorenen »
Autre titre : « Trois pages d’un journal »

Le journal d'une fille perdue Le journal d'une fille perdue Lui :
(Film muet) Cette « fille perdue » est une jeune fille reniée par sa famille après avoir été abusée par un homme travaillant avec son père. C’est une bourgeoisie hypocrite et haïssable que nous montre Pabst, une bourgeoisie rigide et froide, incapable du moindre sentiment. Le film laissant supposer qu’il y a plus de sentiment et d’amour au bordel que dans la société, le film fut bien entendu assassiné par la censure.

Le journal d'une fille perdueDe nombreuses scènes sont de pures petites merveilles de cinéma, comme cette scène presque surréaliste du réfectoire, la scène où la jeune fille revoit son père, et bien entendu celles où elle s’abandonne dans les bras de son partenaire. Car bien sûr, il y a Louise Brooks, terriblement photogénique, qui irradie le film de son extraordinaire aura. Avec Loulou (également de G.W. Pabst), Le journal d’une fille perdue est certainement le film qui sut vraiment mettre Louise Brooks en valeur, au cours d’une carrière incroyablement gâchée et beaucoup trop courte.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Louise Brooks, Josef Rovensky, Fritz Rasp
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3 octobre 2005

Femme Fatale (2002) de Brian De Palma

Titre original : « Femme Fatale »

Femme fataleElle :
Brian de Palma ne fait pas dans la dentelle et use d’artifices et d’effets pour tenter de créer une atmosphère oppressante. L’ambiance sonore est tonitruante. Le scénario est en revanche assez faible. Certes, il y a de jolies créatures féminines mais cela ne suffit pas. On s’ennuie plutôt.
Note : 2 étoiles

Lui :
De Palma reprend une construction qu’il affectionne: une première scène très longue, où il fait monter la tension, pour attraper le spectateur et ne plus le relâcher. Seulement, là, il dose plus mal ses ingrédients et l’environnement devenant insupportable, on décroche. Le reste du film est à l’avenant: un thriller assez racoleur qui semble trop se focaliser sur ses atouts et ses jolis atours. La mayonnaise prend toutefois assez mal.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Rebecca Romijn-Stamos, Antonio Banderas
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2 octobre 2005

Avril brisé (2001) de Walter Salles

Titre original : « Abril Despedaçado »

Avril briséElle :
Adaptation du roman de l’écrivain albanais Ismail Kadare. Une histoire de haine ancestrale entre deux familles perdues au fond du désert brésilien où tour à tour il faut venger la mort d’un fils. Les pères sont tyranniques et font en sorte que la tradition perdure. Le réalisateur de Central do Brasil rend compte de la rudesse de la vie et la pauvreté des âmes. Les enfants subissent le destin que leurs parents ont forgé pour eux. Les deux fils sont attachants de par leur méconnaissance des autres et du monde. Ils ne demandent qu’à s’ouvrir vers l’extérieur et apprendre. Les images sont magnifiques.
Note : 4 étoiles

Lui :
Avril brisé est surtout un film assez esthétique, basé sur une histoire assez improbable de vendetta meurtrière entre deux familles voisines. Les images sont plutôt belles, le héros (et l’héroïne) sont beaux mais en final on reste sur une impression de légère inutilité.
Note : 3 étoiles

Acteurs: José Dumont, Rodrigo Santoro, Rita Assemany, Ravi Ramos Lacerda
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2 octobre 2005

The life and death of Colonel Blimp (1943) de Michael Powell et Emeric Pressburger

Titre français : « Le Colonel Blimp »

Colonel BlimpElle :
(commentaire supprimé)

Lui :
(commentaire supprimé)
Une (première) vision incomplète du film avait faussé notre jugement.

Cliquer ci-dessous pour lire le commentaire sur une seconde vision.
>>> Colonel Blimp.

Vous pouvez aussi lire ci-dessous le très bon commentaire d’un lecteur de ce blog.

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1 octobre 2005

Mensonges et trahisons et plus si affinités… (2004) de Laurent Tirard

Mensonges et trahisons et plus si affinitésLui :
Je dois bien avouer que j’avais quelques craintes en abordant ce film, mais j’ai été agréablement surpris. C’est une bonne comédie française, sans lourdeur de scénario et surtout des dialogues bien enlevés. Ces dialogues permettent un bon jeu d’acteur de la part d’Edouard Baer (qui, il faut bien l’avouer, n’a pas tourné que des petites merveilles…) et d’un excellent Clovis Cornillac en joueur de foot amateur de Baudelaire. Tout n’est pas parfait, il y a quelques scènes ratées mais l’ensemble est plaisant, bien équilibré, on rit souvent et franchement. Sans se prendre au sérieux, le film nous fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Edouard Baer, Clovis Cornillac, Alice Taglioni, Marie-Josée Croze
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30 septembre 2005

Sommaire de septembre 2005

L’importance d’être constant

(2002) de Oliver Parker

Le Chemin de la liberté

(2002) de Phillip Noyce

Loin de la foule déchaînée

(1967) de John Schlesinger

Ils se marièrent
et eurent beaucoup d’enfants

(2004) d’Yvan Attal

La Panthère rose

(1963) de Blake Edwards

Quand l’inspecteur s’emmêle

(1964) de Blake Edwards

Retour de la Panthère Rose

(1975) de Blake Edwards

Quand la Panthère Rose s’en mêle

(1976) de Blake Edwards

Les Roseaux sauvages

(1994) d’ André Téchiné

Dogville

(2003) de Lars von Trier

Gangs of New York

(2002) de Martin Scorsese

Le Roi du tabac

(1950) de Michael Curtiz

Le Maître du Logis

(1925) de Carl Theodor Dreyer

À la petite semaine

(2003) de Sam Karmann

Clean

(2004) d’ Olivier Assayas

J’me sens pas belle

(2004) de Bernard Jeanjean

Le Facteur

(1994) de Michael Radford

Dina

(2002) de Ole Bornedal

L’Effet papillon

(2004) de Eric Bress et J. M. Gruber

La lumière des étoiles mortes

(1994) de Charles Matton

Exils

(2004) de Tony Gatlif

Le Seigneur des Anneaux: le Retour du Roi

(2003) de Peter Jackson

Down by Law

(1986) de Jim Jarmusch

La Fille de d’Artagnan

(1994) de Bertrand Tavernier

La Saison des Hommes

(2000) de Moufida Tlatli

L’Impasse

(1993) de Brian De Palma

Ce jour-là

(2003) de Raoul Ruiz

Picnic at Hanging Rock

(1975) de Peter Weir

La Malle de Singapour

(1935) de Tay Garnett

Full Frontal

(2002) de Steven Soderbergh

In America

(2002) de Jim Sheridan

Mariées mais pas trop

(2003) de Catherine Corsini

Point Limite Zéro

(1971) de Richard C. Sarafian

Le Démon des femmes

(1968) de Robert Aldrich

Nombre de billets : 34

30 septembre 2005

L’importance d’être constant (2002) de Oliver Parker

Titre original : « The importance of being earnest »

L'importance d'être constant Elle :
Comédie adaptée de la pièce de théâtre d’Oscar Wilde. John s’invente un personnage Constant pour pouvoir faire la fête à Londres librement et Algy choisit le nom de Burbury pour pouvoir fuir les mondanités londoniennes. Ces deux inventions donnent lieux à toutes sortes de quiproquos et notamment avec deux jeunes femmes qui s’éprennent d’eux. Tout ceci se passe dans le milieu très sélect de la grande bourgeoisie anglaise. Les dialogues sont enlevés et l’humour anglais est de rigueur. Ces coups de griffe contre les rigidités de cette caste sont assez jouissifs. Toutefois, j’ai l’impression que le film n’est pas fidèle à la pièce originale et que le cinéma a pris des libertés un peu excessives et ridicules.
Note : 3 étoiles

Lui :
Voilà une vision assez mordante, et surtout pleine d’humour, de l’aristocratie anglaise et de ses codes de conduite qui, avec le recul du temps, nous paraissent si désuets et parfois charmants. L’importance d’être constant est particulièrement réussi car il a su trouver le ton juste, son scénario étant mis en valeur par un humour tout en délicatesse. Les dialogues sont particulièrement brillants et les acteurs tout à fait dans leur rôle. L’ensemble nous fait passer un moment délicieux…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Rupert Everett, Colin Firth, Frances O’Connor, Reese Witherspoon, Judi Dench
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Précédente adaptation :
Il importe d’être constant (1952) de Anthony Asquith avec Michael Redgrave.