3 mars 2006

Être et avoir (2002) de Nicolas Philibert

Être et   avoir Elle :
Film documentaire plein de tendresse et de complicité entre un maître de classe unique et ses élèves. Au fin fond d’un village du puits de Dôme, un instituteur dévoué à sa tâche dans une classe idéale d’une quinzaine d’élèves. C’est avec discrétion et sobriété que Nicola Philibert réussit à se fondre dans ce décor qui fleure bon notre enfance. Sérénité, travail, respect et épanouissement sont les valeurs que l’instituteur parvient à transmettre dans ce lieu paisible loin de tous les problèmes de violence. On peut peut-être reprocher d’avoir choisi cet exemple unique idéalisé mais cela fait chaud au coeur de se remémorer des souvenirs d’enfance enfouis.
Note : 5 étoiles

Lui :
On peut reprocher un peu à ce film de donner une vision un peu idyllique d’une classe unique en milieu rural mais il n’empêche qu’il se dégage une sincérité, une authenticité et aussi beaucoup de chaleur de ce film. Une chaleur auquel il est difficile de rester insensible.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Georges Lopez
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3 mars 2006

Pearl Harbor (2001) de Michael Bay

Pearl   Harbor Elle :
Michael Bay nous livre un film long (3 heures) et très conventionnel, tout à la gloire de l’héroïsme américain. On devine à l’avance le déroulement de l’histoire tant les poncifs abondent. Les paysages ressemblent à des cartes postales, tout est lisse et trop beau pour être vrai. Sur fond d’histoire d’amour absolument lénifiante (une jolie infirmière tombe amoureuse de deux beaux soldats), on assiste à un très long spectacle visuel bourré d’effets spéciaux. Le contexte historique est minimaliste de peur de fatiguer les neurones. Aucune émotion ne me traverse en dépit de l’énorme budget qu’a nécessité le film.
Note : pas d'étoile

Lui :
Spectacle et pathos : images de cartes postales, intrigue mélodramatique très conventionnelle, reconstitution-spectacle de l’attaque de Pearl Harbour, finalement tout est prévisible et ennuyeux et l’on regarde cela de façon très détachée. En prime, une superbe collection de tous les clichés patriotiques que peut trimballer Hollywood.
Note : 1 étoile

Acteurs: Ben Affleck, Josh Hartnett, Kate Beckinsale, Alec Baldwin
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3 mars 2006

La repentie (2002) de Laetitia Masson

La Repentie Elle :
Le come-back d’Isabelle Adjani ressemble à un naufrage. On a droit aux minauderies de Dame Isabelle, à ses ennuyeux trajets déambulatoires et même à une danse interminable sur la promenade des Anglais. Samy Frey n’est pas vu ici sous son meilleur jour non plus. La mise en scène est artificielle et sonne faux. Il semble qu’Adjani se livre à une introspection autobiographique ; ce n’est pas en forçant ainsi son personnage de femme fatale éplorée qu’elle parviendra à nous émouvoir.
Note : 1 étoile

Lui :
Un film étonnamment vide, visiblement tourné uniquement pour mettre en valeur Isabelle Adjani que l’on voit déambuler pendant 2 heures avec son visage de gamine. Les scènes ne semblent être faites que pour elle et cela paraît souvent grotesque. Le scénario est quasi-inexistant. C’est dans ces moments-là que l’on a envie d’embrasser l’inventeur de l’avance rapide…
Note : 1 étoile

Acteurs: Isabelle Adjani, Sami Frey, Samy Naceri, Aurore Clément
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2 mars 2006

Ghost World (2001) de Terry Zwigoff

Ghost World Elle :
Regard pessimiste et sans illusion sur les adolescents américains et la société de consommation. Thora Birch (que l’on a vue dans American Beauty) interprète le rôle d’une petite peste paumée qui est confrontée à la solitude, l’indifférence des autres. Malgré sa créativité, elle ne parvient pas à s’épanouir ni à donner un sens à sa vie. Son amie de lycée est au contraire conformiste et ne rêve que de fonder un foyer. Seul personnage sympathique (Steve Busceni), un vieux garçon collectionneur de disques qui vit dans le passé au mileu de vieux objets et ne parvient pas non plus à trouver sa place. Le film a un peu de mal à décoller et les deux gamines deviennent agaçantes. Le huis-clos finit par devenir étouffant et s’enlise un peu vers la fin.
Note : 2 étoiles

Lui :
Si à priori on pourrait penser qu’il s’agit là d’un énième « collège movie », en pratique il n’en est rien, ce film en serait même, sous certains aspects, l’antithèse. Cette adolescente qui est surtout négative ou railleuse, de façon justifiée ou non, ne trouvera son alter ego que chez un collectionneur de 78 tours (formidablement interprété par Steve Buscemi). Le réalisateur parvient à bien nous faire sentir ses difficultés à ne savoir ce qu’elle voudrait être, sans tomber dans les excès ou les facilités. Par contre, l’ensemble du film est assez désillusionné.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Thora Birch, Scarlett Johansson, Steve Buscemi, Brad Renfro, Illeana Douglas
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Pour en savoir plus sur  la bande dessinée de Dan Clowes dont est tiré le film.

1 mars 2006

La vie promise (2002) d’ Olivier Dahan

La Vie   promise Elle :
Une prostituée amnésique en fuite après que sa fille ait tué un de ses proxénètes. le sujet pourrait être assez banal sauf qu’Olivier Dahan réussit magistralement bien à suivre le parcours initiatique de cette femme paumée et prend le parti de mettre davantage en avant le traitement pictural et musical que les dialogues afin de créer une atmosphère propice à la beauté des sens et à l’émotion. Les personnages s’expriment assez peu. Isabelle Huppert illumine l’espace avec sa blondeur et ses vêtements colorés ; elle est émouvante et fragile. Pascal Gregorry joue tout en retenue. La musique est assez éclectique mais souligne parfaitement les instants importants. Les fondus, flous, couleurs saturées, les grands espaces filmés à l’américaine s’insèrent tout au long de ce voyage de la reconstruction d’une identité.
Note : 5 étoiles

Lui :
La Vie Promise est un très beau film à la fois sur plan du scénario, assez simple en soi mais qui réussit à être touchant avec des personnages assez forts, et sur le plan de la forme, particulièrement esthétique, sans jamais tomber dans un académisme froid. Il y a beaucoup d’inventivité, d’originalité, dans la manière de filmer d’Olivier Dahan et sa recherche de l’esthétisme est particulièrement réussie. La beauté de certaines images ou de certains mouvements est un enchantement et il parvient à créer une harmonie rare entre les images et la musique qu’il a su parfaitement choisir. A noter également la fantastique interprétation d’isabelle Huppert.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Pascal Greggory, Maud Forget
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1 mars 2006

Swing (2002) de Tony Gatlif

Swing Elle :
Tony Gatlif s’intéresse ici au jazz manouche et tente de nous faire découvrir cette minorité au travers de sa musique et de son mode de vie. La première demi-heure est assez réussie avec ce gamin qui veut apprendre la guitare manouche auprès d’un virtuose gitan. On se retrouve au milieu de gigantesques boeufs et c’est bien sympathique. Dommage pour la suite du film car l’histoire s’enlise avec une idylle inintéressante qui se crée avec Swing, une jeune manouche. On s’ennuie ferme et tout ce monde musical chaleureux s’évanouit.
Note : 1 étoile

Lui :
Au départ, le film semble bien parti pour mettre en scène la musique manouche et lui réserver une place de choix. Hélas, le scénario s’étale ensuite sur l’amourette des deux gamins et on a bien du mal à s’y intéresser.
Note : 1 étoile

Acteurs: Oscar Copp, Lou Rech
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1 mars 2006

America, America (1963) d’ Elia Kazan

America,   America Elle :
Elia Kazan projette sa propre histoire dans l’itinéraire de ce jeune émigrant grec vers l’Amérique, terre de toutes les promesses. Son écriture cinématographique est épurée et authentique, débarrassée totalement des clichés hollywoodiens sur le monde oriental. En toile de fond de ce voyage semé d’embûches vers un el dorado improbable, il met en scène les discriminations raciales que firent subir les turcs aux arméniens et grecs. Sa vision de la société orientale est sans fard : les visages sont marqués par la souffrance et le malheur, les femmes ne jouent pas les femmes fatales, la vie familiale est chaleureuse. Malgré quelques petites longueurs, on est saisi par le réalisme et la liberté de ton de ce film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Il se dégage une forte authenticité de ce parcours d’un jeune grec-turc qui désire aller aux Etats-Unis. Que ce récit soit partiellement autobiographique est visible. En revanche, le film souffre de la longueur de certaines scènes qui manquent un peu d’intensité. L’acteur principal a pourtant une bonne présence (ténébreux, on le sent inspiré par les films de James Dean…) et d’autres personnages sont assez forts, tels le père de sa « fiancée ».
Note : 3 étoiles

Acteurs: Stathis Giallelis, Frank Wolff, Lou Antonio
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1 mars 2006

The Last Waltz (1978) de Martin Scorsese

The Last   Waltz Elle :
Concert d’adieu du groupe The Band avec une pléiade de musiciens prestigieux (Neil Young, Clapton, Dylan, Joni Mitchell, Van Morrison, etc…). A peine trentenaires, les membres du groupe décident d’en finir avec la vie de tournée et son rythme d’enfer. Ce film de Scorsese est difficile à noter en tant que film classique. C’est plus un témoignage musical émouvant d’une époque créatrice. Bien évidemment , tout ce petit monde que l’on écoutait à l’époque sur des vinyles nous rappelle bien des souvenirs.
Note : 4 étoiles

Lui :
Film musical sur le dernier concert du Band au milieu des années 70. Filmé sans bavure par Scorcese, il nous permet de revoir à la fois un groupe qui a eu beaucoup d’influence, de par la cohésion de leur son, et une belle brochette de musiciens depuis Neil Young jusqu’à Bob Dylan en passant pas Muddy Waters.
Note : 5 étoiles

Musiciens : Rick Danko, Levon Helm, Garth Hudson, Richard Manuel, Robbie Robertson
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28 février 2006

Sommaire de février 2006

Laura

(1944) d’ Otto Preminger

Vera Drake

(2004) de Mike Leigh

Samsara

(2001) de Nalin Pan

Un Homme d’exception

(2001) de Ron Howard

Chungking Express

(1994) de Wong Kar-wai

Les Heures

(2002) de Stephen Daldry

Le Mystificateur

(2003) de Billy Ray

Ma caméra et moi

(2002) de Christophe Loizillon

Elling

(2001) de Petter Næss

Lagaan

(2001) de Ashutosh Gowariker

Tu vas rire mais je te quitte

(2005) de Philippe Harel

Intervention divine

(2002) de Elia Suleiman

L’Adversaire

(2002) de Nicole Garcia

The Navigators

(2001) de Ken Loach

Bandits – Gentlemen braqueurs

(2001) de Barry Levinson

Holy Lola

(2004) de Bertrand Tavernier

Filles perdues, cheveux gras

(2002) de Claude Duty

X-Men 2

(2003) de Bryan Singer

Il était une fois en Chine

(1991) de Hark Tsui

Time and Tide

(2000) de Hark Tsui

L’Auberge espagnole

(2002) de Cédric Klapisch

Spider-Man 2

(2004) de Sam Raimi

Les Autres

(2001) de Alejandro Amenábar

Nettoyage à sec

(1997) de Anne Fontaine

La Couleur du Paradis

(1999) de Majid Majidi

Un long dimanche de fiançailles

(2004) de Jean-Pierre Jeunet

Ascenseur pour l’échafaud

(1958) de Louis Malle

La Chute du Faucon noir

(2001) de Ridley Scott

All Tomorrow’s Parties

(2003) de Yu Lik-wai

Lantana

(2001) de Ray Lawrence

Enfants de salaud

(1996) de Tonie Marshall

Ivanhoe

(1952) de Richard Thorpe

Rush Hour 2

(2001) de Brett Ratner

Corto Maltese: La cour secrète des Arcanes

(2002) de Pascal Morelli

L’Année Juliette

(1995) de Philippe Le Guay

Le Mystère d’Oberwald

(1980) de Michelangelo Antonioni

Modigliani

(2004) de Mick Davis

Terminus paradis

(1998) de Lucian Pintilie

Bowling for Columbine

(2002) de Michael Moore

L’un reste, l’autre part

(2005) de Claude Berri

Vie privée

(1961) de Louis Malle

Head-on

(2004) de Fatih Akin

Monsieur

(1964) de Jean-Paul Le Chanois

La Dolce Vita

(1960) de Federico Fellini

Adolphe

(2002) de Benoît Jacquot

1900

(1976) de Bernardo Bertolucci

Le Rebelle

(1949) de King Vidor

Et l’homme créa la femme

(2004) de Frank Oz

Nói albínói

(2003) de Dagur Kári

Nationale 7

(2000) de Jean-Pierre Sinapi

La Fidélité

(2000) de Andrzej Zulawski

Nombre de billets : 51

28 février 2006

Laura (1944) d’ Otto Preminger

Laura Elle :
Un grand classique en noir et blanc que nous avons déjà vu de nombreuses fois mais que je revois toujours avec grand plaisir. Une belle mise en scène, un bon scénario et des acteurs vraiment remarquables, dont la sublime Gene Tierney.
Note : 5 étoiles

Lui :
Parmi les films noirs américains des années 40 et 50, Laura est certainement l’un des plus beaux, ne serait-ce que sur le plan de sa construction :  alors que l’histoire débute sur une situation simple (un meurtre à élucider), le spectateur découvre petit à petit que ses certitudes sont bien fragiles et que rien ne correspond à ce qu’il a pu croire. Otto Preminger réussit à rendre ses personnages très proches de nous, presque intimes.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price, Judith Anderson
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Laura
Gene Tierney et Dana Andrews dans Laura d’Otto Preminger.

Laura
Gene Tierney et Vincent Price dans Laura d’Otto Preminger.

Laura
Vincent Price, Gene Tierney, Clifton Webb et Dana Andrews dans Laura d’Otto Preminger.