10 novembre 2007

Président (2006) de Lionel Delplanque

PrésidentElle :
Pas grand-chose à dire sur ce portrait de président, à mi-chemin entre Chirac et Sarkozy. Présenté sous forme de thriller caricatural à l’intrigue inintéressante et peu crédible, on décroche assez vite.
Note : 1 étoile

Lui :
On ne croit pas beaucoup à cette histoire mettant en scène un jeune président français impliqué dans une obscure histoire de mise au point d’une nouvelle arme. Dupontel n’est guère crédible en président, pas plus que Jérémie Renier en conseiller. Le scénario est extrêmement conventionnel.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Albert Dupontel, Jérémie Renier, Claude Rich, Mélanie Doutey, Claire Nebout
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9 novembre 2007

Gladiator (2000) de Ridley Scott

GladiatorElle :
Grosse déception pour la première partie de ce film qui est, à mes yeux, ennuyeuse et remplie de poncifs hollywoodiens. J’étais même sur le point d’abandonner mais c’est alors que le brave gladiateur ébahi devant la grandeur du Colisée me fit sortir de ma torpeur. Ce n’est qu’à partir de ce moment que le film prend toute son ampleur grâce à des scènes de reconstitution de Rome de toute beauté, au combat psychologique des personnages et à la grandeur d’âme et souffrance du gladiateur. Dommage qu’il n’y ait pas eu plus d’homogénéité dans le scénario.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce n’est pas du coté du scénario que réside l’attrait de Gladiator : il est manichéen à souhait. Le méchant est puissant, lâche, fourbe et cruel. Le gentil est réduit à l’esclavage, courageux et droit… et il n’est pas manchot au combat! L’intérêt du film réside plutôt dans le spectacle offert, spectacle dont la reconstitution du Colisée est le pivot central. Egalement remarquable est la mise en image d’une bataille romains contre barbares. Les combats sont un peu longs toutefois. En revanche, les rares vues plus globales de Rome sont décevantes, moins crédibles. Au final,  Gladiator constitue un bon divertissement, du « grand spectacle », mais hérite aussi des défauts classiques des grosses productions hollywoodiennes.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Russell Crowe, Joaquin Phoenix, Connie Nielsen, Oliver Reed, Richard Harris, Derek Jacobi
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8 novembre 2007

Mauvaise passe (1999) de Michel Blanc

Mauvaise passeElle :
Film sans grand intérêt avec un sujet racoleur qui met en scène un quarantenaire à la recherche de lui-même, qui devient escort boy. On se demande ce qu’est allé faire Daniel Auteuil dans cette galère.
Note : 2 étoiles

Lui :
Si on est un peu amusé au début de Mauvaise Passe de voir Daniel Auteuil jouer les escort boys, on s’ennuie ferme par la suite. Pourtant les acteurs sont parfaits et le milieu sociologique est plutôt bien décrit. Non, c’est certainement le scénario qui pêche le plus en manquant de consistance : nous voilà avec une crise de la quarantaine de plus. Bien évidemment, il se prend pour un gamin de 20 ans et bien évidemment il fera les plus mauvais choix…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, Stuart Townsend, Liza Walker, Noah Taylor
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7 novembre 2007

Une nuit à l’opéra (1935) de Sam Wood

Titre original : A night at the Opera

Une nuit à l'OpéraElle :
(pas revu)

Lui :
La scène du restaurant, au tout début du film, entre Groucho et Margaret Dumont donne le ton général : l’humour coule non-stop et à gros flots. Cela va en effet continuer ainsi pendant les 90 minutes que dure Une Nuit à l’Opéra. Les scènes de la cabine du bateau, du petit-déjeuner, de la lecture du contrat sont mémorables… On ne s’en lasse pas. Une nuit à l'Opéra Pour la première fois, les Marx Brothers ont un réalisateur de premier plan qui sait parfaitement mettre en valeur les scènes que les frères Marx ont souvent longuement rodées dans leurs spectacles en tournée. Le film est bien mieux construit et l’humour a un effet décuplé. Une nuit à l’Opéra est sans aucun doute l’un des tous meilleurs films des Marx Brothers. Un vrai petit bijou.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Groucho Marx, Chico Marx, Harpo Marx, Kitty Carlisle, Margaret Dumont
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7 novembre 2007

Daddy Nostalgie (1990) de Bertrand Tavernier

Daddy NostalgieElle :
Film bouleversant sur une jeune femme qui redécouvre ses parents au travers de la maladie du père. Dick Bogarde et Jane Birkin sont émouvants de vérité et de sensibilité. Les tensions et l’agressivité qui surgissent dans la relation des trois personnages témoignent de leur douleur intérieure et de leur difficulté à communiquer. Tavernier manie sa caméra avec beaucoup de pudeur et délicatesse.
Note : 4 étoiles

Lui :
(pas vu)

Acteurs: Dirk Bogarde, Jane Birkin, Odette Laure, Emmanuelle Bataille
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6 novembre 2007

Phoenix Arizona (1998) de Chris Eyre

Titre original : Smoke Signals

Phoenix ArizonaElle :
Beau film au scénario original. Un jeune indien part rechercher l’urne funéraire de son père en compagnie d’un ami parfois encombrant. Il éprouve de la haine envers son père alcoolique qui a abandonné sa famille. Il fait un véritable parcours initiatique qui lui permet de retrouver une certaine sérénité et de pardonner.
Note : 5 étoiles

Lui :
On est touché par l’histoire des ces deux garçons indiens, presque frères, mais de caractères si opposés : si l’un est taciturne, réaliste, viril et réfléchi, l’autre est un moulin à paroles, mystique, efféminé et inconséquent. Mais tous deux ont une candeur d’âme, une innonence qui les rend très attachants. La force de ce film tient dans la puissance des deux personnages principaux. Les poncifs (hélas) habituels (misère, alcool et racisme) ne sont ici que sous-jacents, en toile de fond.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Adam Beach, Evan Adams
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5 novembre 2007

Selon Charlie (2006) de Nicole Garcia

Selon CharlieElle :
Abandon, je n’ai pas du tout réussi à m’immiscer dans cet univers que j’ai trouvé bien confus.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Dans Selon Charlie, Nicole Garcia nous invite à suivre plusieurs personnages sans rapport très proche entre eux mais qui se trouvent tous à un moment où leur vie peut basculer, prendre un tournant à la suite d’une décision ou de leurs actes. Ces personnages vont du petit malfrat jusqu’au maire de la ville. La mise en place se révèle laborieuse, la narration saute du coq à l’âne, mais la présence d’une brochette d’acteurs connus permet de s’y retrouver. Toutefois, le film se révèle peu convaincant. L’impression globale est que Nicole Garcia a voulu mettre trop de choses et donc tout est effleuré, survolé ; on ne se sent que peu concerné par ses tranches de vie qui se déroulent devant nous. Selon Charlie ne montre hélas aucune intensité.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Vincent Lindon, Benoît Magimel, Benoît Poelvoorde, Minna Haapkylä
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4 novembre 2007

Conversations avec une femme (2005) de Hans Canosa

Titre original : Conversations with other women

Conversation avec une femmeElle :
Un huis clos amoureux pour un couple de quarantenaires qui se retrouvent après 15 ans lors d’une soirée de mariage. Le film se laisse regarder mais l’ensemble parait un peu vain. C’est une comédie intimiste et nostalgique autour d’un amour de jeunesse dont les protagonistes cherchent à réveiller les éclats. Le réalisateur a préféré plus se concentrer sur la forme que sur le fond. Cela nuit à la richesse du scénario qui présente des phases parfois longues et ennuyeuses.
Note : 3 étoiles

Lui :
Conversations avec une femme est un film assez original dans ses apparences : de longs dialogues entre deux personnages, quasiment un huis clos à deux. Sur ce plan le film est assez intéressant en soi. Dommage que cette histoire de quarantenaires qui se retrouvent fortuitement 15 ans après avoir eu une aventure de jeunesse ne soit pas plus passionnante. Le film paraît futile dès les premières minutes et l’on attend que cette histoire s’intensifie… Mais Conversations avec une femme reste hélas futile jusqu’au bout. Le réalisateur utilise le split-screen (écran coupé en deux) sur certaines scènes, effet qui n’apporte absolument rien si ce n’est une (petite) touche d’humour dans la toute scène finale.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Aaron Eckhart, Helena Bonham Carter
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3 novembre 2007

Tina (1993) de Brian Gibson

Titre original : What’s love got to do with it

TinaElle :
Film musical touchant sur la vie tumultueuse et tragique de Tina Turner qui fit carrière en tandem avec le talentueux mais brutal Ike Turner. Il lui en a fait baver à la pauvre Tina. Ce n’est qu’au bout de 18 ans qu’elle parvient à échapper à ses griffes de cocaïnomane violent et possessif. Quelle énergie et charisme elle dégageait sur scène! Les acteurs qui interprètent le couple Turner sont très crédibles et parviennent à nous insufler l’ambiance soul de l’époque.
Note : 5 étoiles

Lui :
Tina est un film vraiment très bien fait. Bien sûr, une grande partie de son attrait réside dans la mise en scène des prestations d’Ike & Tina Turner (toute une époque, snif…), mais en plus on est happé par l’histoire, le trajet mouvementé et tragique de Tina Turner. C’est sa version des faits, certes, mais une version que personne n’a contredite. Le couple Fishburne/Bassett est merveilleux, cette dernière parvenant parfaitement à transcrire la prodigieuse énergie de la chanteuse. A noter que les morceaux (même les plus anciens) sont chantés par Tina Turner, ceux originellement avec Ike ayant été ré-enregistrés.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Angela Bassett, Laurence Fishburne, Khandi Alexander
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2 novembre 2007

Les quatre cavaliers de l’apocalypse (1962) de Vincente Minnelli

Titre original : « The Four Horsemen of the Apocalypse »

Les quatre cavaliers de l’apocalypse Elle :
(pas vu)

Lui :
40 ans après la version de Rex Ingram avec le beau Rudolph Valentino, Minnelli signe une nouvelle adaptation du roman de Vicente Blasco Ibáñez en transposant l’action au cours de la seconde guerre mondiale. Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse met toujours en scène une riche famille qui va se déchirer entre sa branche allemande et sa branche franco-argentine. La mise en scène de Minnelli est d’un très beau classicisme, en cinémascope mais sans esbroufe dans un Paris occupé en très beau technicolor, assez épuré.

Les quatre cavaliers de l’apocalypse Hélas, si Minnelli parvient parfaitement à créer une tension au tout début du film (très belle scène du dîner) et également à la fin, il faut bien avouer que Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse manque souvent d’intensité. Très sobre comme toujours dans son jeu, Glenn Ford signe une belle performance, même si on peut le juger un peu trop âgé pour ce rôle de jeune séducteur (dans son autobiographie, Minnelli raconte qu’il avait rencontré le jeune Alain Delon mais la MGM refusa un débutant). Face à lui, Ingrid Thulin est hélas doublée (sauf, bizarrement, dans quelques scènes m’a-t-il semblé), les producteurs n’ayant pas voulu prendre de risque à cause de son accent suédois et ce doublage contribue à donner cette impression de manque d’intensité.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Glenn Ford, Ingrid Thulin, Charles Boyer, Paul Henreid
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Autre version :
Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse de Rex Ingram (1921) avec Rudolph Valentino est l’un des énormes succès de l’époque du muet. L’histoire est très proche mais se tient cette fois au cours de la première guerre mondiale. C’est le film qui fit naître la popularité de Valentino dont la célébrité explosera ensuite avec The Sheik.