24 février 2008

Cookie’s fortune (1999) de Robert Altman

Cookie's fortuneElle :
(En bref) Film lent et déprimant… (Abandon)
Note : 1 étoiles

Lui :
Avec Cookie’s fortune, Altman donne à nouveau dans la description minutieuse de l’Amérique moyenne. La première moitié se déroule sans but précis. L’ambiance générale n’est pas sans rappeler Short Cuts et Altman se plaît à dépeindre les personnages les plus décérébrés et crétins possible. On pourrait y voir une critique de la société américaine mais ce n’est pas ainsi que le film a été perçu. Il y a quelques moments amusants cependant et le fond de l’histoire, librement adapté d’une pièce de Tennessee Williams, est original voire plaisant. La pauvre Glenn Close est une fois de plus cantonnée à jouer un rôle d’une personne particulièrement méprisable (et idiote). L’ensemble est terrifiant.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Glenn Close, Julianne Moore, Liv Tyler, Chris O’Donnell
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23 février 2008

The gingerbread man (1998) de Robert Altman

Gingerbread manElle :
(En bref) Un soir d’orage, un jeune avocat célèbre raccompagne une serveuse chez elle. Se laissant séduire, tout va basculer pour lui. Altman tente en vain de nous maintenir sous pression tout au long du film. La musique opressante est omniprésente. On devine assez vite que l’on nous mène en bateau.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Un peu trop conventionnel. Altman force le trait pour créer le suspense ce qui a pour effet de nous faire décrocher. C’est dommage car l’intrigue repose sur une histoire assez solide (une nouvelle de John Grisham) et c’est filmé magistralement comme en témoigne le très beau plan d’ouverture.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kenneth Branagh, Embeth Davidtz, Robert Downey Jr., Daryl Hannah, Tom Berenger
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23 février 2008

Les flambeurs (1974) de Robert Altman

Titre original : California split

California splitElle :
Les intentions de faire une peinture satirique de la société californienne sont louables mais l’exercice est une peu raté à mes yeux : c’est ennuyeux à mourir et à aucun moment, Altman ne sait nous faire partager son plaisir de croquer ces trognes de gens détraqués qui crient et qui ne parviennent jamais à communiquer réellement.
Note : 1 étoiles

Lui :
Cinéma-vérité dans le monde du jeu. Malgré tout le talent de Robert Altman, on a du mal à s’intéresser aux deux joueurs de ce film. Au final, le film est plutôt fatiguant à regarder et peu captivant. Il faut toutefois replacer ce film dans le contexte de recherches pour un nouveau cinéma au début des années 70 (le film a été tourné dans la continuité, c’est à dire dans l’ordre final du montage).
Note : 1 étoiles

Acteurs: George Segal, Elliott Gould, Ann Prentiss
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22 février 2008

Les hommes sont si bêtes (1938) de Busby Berkeley

Titre original : « Men are such fools »

Les hommes sont si bêtesElle :
(pas vu)

Lui :
Ce film assez rare de Busby Berkeley est probablement une de ces commandes de la Warner que Berkeley tourna entre deux musicals. L’histoire, assez simple, met une scène une jeune femme brillante qui grimpe rapidement les échelons dans son agence de publicité. Ce genre de scénario témoigne des interrogations issues de la libéralisation de la femme aus Etats-Unis en ces années 30 : doit-on préférer la réussite sociale à la réussite de sa vie en couple ? Pour sa part, Men are such Fools aborde le problème sous le ton de la comédie. Humphrey Bogart est ici dans un second rôle, un personnage d’homme d’affaires playboy dans lequel, il faut bien le reconnaître, il n’est pas franchement remarquable. Plus intéressant est le directeur foldingue joué par un Hugh Herbert toujours égal à lui-même, avec ses fameux « woo woo » et sa manie de tout répéter. Chacune des scènes où il apparaît est un vrai plaisir. Mais la réelle vedette du film est Priscilla Lane, particulièrement sémillante ; elle donne à elle seule une grande vivacité au film. Men are such fools n’est certes pas un film très profond mais reste une amusante comédie légère.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Wayne Morris, Priscilla Lane, Humphrey Bogart, Hugh Herbert
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Remarque : Men are such Fools semble ne jamais avoir été édité commercialement en cassette ou DVD aux Etats-Unis et à fortiori en Europe. D’ailleurs le titre français Les Hommes sont si bêtes a beau être mentionné dans certains livres sur Humphrey Bogart, d’après IMDB, le film ne serait jamais sorti sur les écrans en France.

21 février 2008

Femmes (1939) de George Cukor

Titre original : « The women »

FemmesElle :
(pas vu)

Lui :
Femmes est un petit tour de force de la part de George Cukor du fait du très grand nombre de personnages principaux. Ce sont toutes des femmes, il n’y a pas un seul homme visible à l’écran… et elles ont toutes des caractères extrêmement différents. Car c’est bien entendu sur le fond que la richesse du film réside. Femmes Il faut laisser passer cette impression de misogynie que l’on peut ressentir dans le premier tiers du film pour ensuite s’apercevoir à quel point Cukor montre avec une certaine clairvoyance cette indépendance que les femmes commençaient à gagner en cette fin des années trente. Avec le recul, on considère même que Cukor a même été assez visionnaire. Au-delà du film sociologique qui dresse des portraits tous très différents, Femmes est aussi une comédie, avec un rythme particulièrement rapide de dialogues et qui nous fait sourire très souvent, à commencer par le générique. C’est cet équilibre entre comédie et drame sociologique qui lui permet de traverser si facilement le temps.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Norma Shearer, Joan Crawford, Rosalind Russell, Mary Boland, Paulette Goddard, Phyllis Povah, Joan Fontaine
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Détail : La scène en couleurs de présentation de mode fut imposée par les studios à George Cukor.

20 février 2008

Voyages avec ma tante (1972) de George Cukor

Titre original : « Travels with my aunt »

Voyages avec ma tanteElle :
(pas vu)

Lui :
Malgré la signature de George Cukor, force est que constater que cette adaptation du roman de Graham Greene n’est pas des plus réussies. Voyages avec ma tante est l’un des tous derniers films du réalisateur et s’il bénéficie d’une grande précision de mise en scène, il lui manque sans doute un peu de légèreté. Pourtant, le film est parsemé d’un humour quasi constant, un humour très british qui joue beaucoup sur le décalage entre la tante et son neveu. Peut-être Maggie Smith n’était pas l’actrice idéale pour le rôle qu’elle tend à surjouer, mais nul doute qu’avec Katharine Hepburn, initialement prévue pour le rôle, le problème eut été plus criant encore. Toujours est-il que cette tante a beau être délicieusement excentrique, elle peine à attirer pleine notre sympathie. La liberté de ton du roman de Graham Greene est néanmoins particulièrement remarquable.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Maggie Smith, Alec McCowen, Louis Gossett Jr., Robert Stephens
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19 février 2008

Docteur Jerry et Mister Love (1963) de Jerry Lewis

Titre original : « The nutty professor »

Docteur Jerry et Mister Love Elle :
(pas vu)

Lui :
Même si Jerry Lewis a pu illuminer notre petite jeunesse avec son comique ébouriffant, il faut bien avouer que l’acteur avait une fâcheuse tendance à surcharger son personnage. Docteur Jerry et Mister Love est cependant à classer parmi ses meilleurs films, d’une part parce qu’il retourne de façon amusante le thème de Docteur Jekyll et Mister Hyde de Stevenson et d’autre part parce que, pour une fois, il n’en fait pas trop. Il a pourtant deux personnages très typés à interpréter : un professeur de chimie chétif, emprunté avec les filles, les dents en avant, et un m’as-tu-vu prétentieux, tombeur de ces dames. Docteur Jerry et Mister Love En voyant les allures de crooner de ce dernier, on ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser à Dean Martin avec lequel Jerry Lewis a fait tandem pendant 10 ans… Un vieux contentieux entre les deux hommes probablement. Docteur Jerry et Mister Love est réussi, bien équilibré et surtout franchement amusant. Il est vraiment dommage que Jerry Lewis ne nous ait pas fait plus de films de cette trempe.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Stella Stevens, Del Moore
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19 février 2008

Le détonateur (1998) de Pat Profit

Titre original : Wrongfully accused

Le détonateurElle :
(pas vu)

Lui :
(En bref) J’aime beaucoup cette forme d’humour absurde. Le film reprend à sa façon la trame du film Le Fugitif (d’Andrew Davis avec Harrisson Ford), la forme du pastiche n’étant pas sans rappeler Hot Shots, avec le même acteur Leslie Nielsen.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Leslie Nielsen , Richard Crenna, Kelly LeBrock, Melinda McGraw, Michael York
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17 février 2008

Babel (2006) de Alejandro González Iñárritu

BabelElle :
Dernier volet de la trilogie après Amours chiennes et 21 grammes, Babel est un très beau film, d’une grande force. Un simple coup de fusil accidentel tiré par un petit marocain tisse un lien très fort entre quatre histoires universelles, fortes de solitude et d’incommunicabilité au Mexique, aux Etats-Unis, au Maroc et à Tokyo. Le cinéma d’Iñárritu est planétaire. Il met en scène avec une grande beauté visuelle, humaine et émotionnelle des personnages au bord de la rupture tout en leur laissant une issue pour renaître et se retrouver. Le scénario est très bien équilibré et ne laisse jamais la sensation d’être manipulé par les effets faciles liés à l’émotion. On passe subtilement d’une histoire à l’autre et à aucun moment, on ne ressent l’artifice ou l’ennui. Iñárritu émaille son film de toute la palette des sentiments. On peut passer d’un seul coup de la plus grande douceur à la crudité la plus violente. Son cinéma ne peut laisser insensible ; on en ressort bouleversé. C’est en plus un incontestable maître de l’image, de la composition et de l’éclairage. Il filme les paysages et les villes avec une rare beauté qui touche profondément. Les plans d’un Tokyo uniformisé et déshumanisé sont absolument somptueux.
Note : 5 étoiles

Lui :
Babel du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu nous dévoile quatre histoires, très éloignées géographiquement puisqu’elles se déroulent sur trois continents. C’est un incident tragique qui relie ces histoires entre elles. Babel nous plonge dans des fragments de vie qui révèlent beaucoup, dressant des portraits empreints d’une profonde humanité. Mis en scène sans esbroufe, Babel est un très beau film dont le titre reflète la hauteur de l’ambition du réalisateur : mettre toute l’humanité dans un film… Certes, le but est trop élevé pour être atteint mais c’est incontestablement une réussite.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Brad Pitt, Cate Blanchett, Adriana Barraza, Gael García Bernal, Rinko Kikuchi, Kôji Yakusho
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16 février 2008

Le Feu follet (1963) de Louis Malle

Feu folletElle :
(En bref) Très belle interprétation de Maurice Ronet dans son cheminement vers la mort. Un film remarquablement filmé par Louis Malle, bien que pas très gai mais jamais glauque toutefois.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ayant plannifié son suicide, un jeune dandy fait une introspection sur sa vie pour, en quelque sorte, justifier son acte. Si Le Feu Follet est un film profondément déprimant (en ce qui me concerne, c’est sans aucun doute l’un des films les plus déprimants que j’ai jamais vus), il est remarquable dans sa forme car Louis Malle parvient à donner une grande puissance à ses images sans utiliser aucun artifice, seulement en jouant avec les éclairages, les décors, les gros plans. A noter aussi, une merveilleuse utilisation de la musique d’Erik Satie. Film à déconseiller aux personnes dépressives…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Maurice Ronet, Jeanne Moreau, Alexandra Stewart
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