(Court métrage)
Elle :
Note : 
Lui :
Alain Resnais a réalisé de nombreux courts métrages dans les années 40 et 50 avant d’opter pour le format du long métrage. A côté de Nuit et brouillard, le plus connu d’entre eux, il y a plusieurs travaux de commandes comme Toute la mémoire du Monde sur la Bibliothèque Nationale ou ce Chant du Styrène, son dernier court-métrage, tourné juste avant Hiroshima, mon amour. C’est une commande de Péchiney : un film à la gloire de l’industrie du plastique… Ce qui est remarquable, c’est la façon dont Alain Resnais parvient à rendre un tel sujet, pas très affriolant à priori, à la fois captivant et un régal pour les yeux. Tourné en cinémascope, sur un texte de Raymond Queneau tout en alexandrins (parsemé de petites touches d’humour dont il a le secret), Le Chant du Styrène nous fait remonter tout le processus de fabrication en 19 minutes.
Les images industrielles de tuyaux et de machines sont étonnamment belles, Resnais nous les présentant sous un jour esthétique peu courant. De plus, en introduction, il parvient à animer des objets en plastique de façon extraordinaire (très belle scène des louches en plastique). La musique est signée Pierre Barbaud, l’inventeur de la musique algorithmique.
Note : 
Acteurs: (voix) Pierre Dux
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Resnais sur le site imdb.com.
Voir les autres films de Alain Resnais chroniqués sur ce blog…
Pour lire le texte intégral de Raymond Queneau, voir le site de l’ACRIF :
« Ô temps, suspends ton bol, ô matière plastique
D’où viens-tu ? Qui es-tu ? Et qu’est-ce qui explique
(…) »