Lui :
Dans un appartement, une mère possessive vit recluse avec son mari, son jeune fils de 22 ans et sa sœur qui était autrefois éprise du mari. Le fils annonce à ses parents qu’il est amoureux d’une jeune fille qui était jusque là entretenue par un vieux protecteur qu’elle a décidé de quitter. Jean Cocteau a écrit Les Parents Terribles pour le théâtre où il rencontra un certain succès dès 1938. Pour le porter à l’écran dix ans plus tard, il choisit un format très proche du théâtre, ne modifiant qu’assez peu le texte et confinant l’ensemble à deux appartements. Le sentiment de huis clos étouffant est ainsi très fort, une atmosphère lourde qui n’est pas sans évoquer certaines adaptations de Tennessee Williams. Le décor, volontairement chargé et vieillot, donne l’impression de se resserrer sur les personnages, de former une sorte de carcan. Le drame qui s’est noué est extrêmement puissant, digne d’une tragédie grecque, avec une interprétation très forte d’Yvonne de Bray, grande actrice de théâtre et inspiratrice de la pièce originale. Vu aujourd’hui, le film pourra toutefois paraître à certains assez daté, sentiment accentué par le fait que tous les acteurs ont 15 à 20 ans de plus que leurs personnages.
Note :
Acteurs: Jean Marais, Josette Day, Yvonne de Bray, Marcel André, Gabrielle Dorziat
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Cocteau sur le site IMDB.
Voir les autres films de Jean Cocteau chroniqués sur ce blog…
Remake :
Les Parents Terribles (Intimate relations) de l’anglais Charles Franck (1953)