28 octobre 2007

Buena Vista Social Club (1999) de Wim Wenders

Buena Vista Social ClubElle :
Pour apprécier ce film, il faut (beaucoup) aimer la musique cubaine ce qui n’est pas exactement mon cas, je le crains. Ce que filme Wenders à la Havane, c’est le délabrement d’une ville dont la seule joie de vivre est de faire de la musique. Ces grands-pères oubliés sont émouvants et le mérite de Ry Cooder est de les avoir fait découvrir hors de Cuba.
Note : 2 étoiles

Lui :
Wenders aurait pu nous raconter le chemin suivi par Ry Cooder pour retrouver ces musiciens, comment il les a convaincus, etc… Non, il a choisi de mettre bout à bout des mini-interviews pas très intéressantes, des scènes de concert où le son est d’une qualité déplorable et des scènes d’enregistrement. Ajoutez une bonne dose de caméra à l’épaule, des images surexposées ou floues et vous avez un film assez complaisant, plutôt indigne de Wenders.
Note : 1 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Wim Wenders sur le site imdb.com.

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27 octobre 2007

La lumière verte (1937) de Frank Borzage

Titre original : « Green light »

La lumière verteElle :
(pas vu)

Lui :
Un jeune chirurgien se laisse accuser du décès de l’un de ses patients afin d’éviter la disgrâce et la ruine à un autre chirurgien plus âgé. Tel est le point de départ de La Lumière Verte qui va permettre à Frank Borzage d’aborder plusieurs grandes questions sur notre rôle sur terre, l’éthique, le sacrifice. Ce dernier thème est appuyé par la présence du personnage du Révérend, avec un parallèle entre médecine et religion, le corps et l’âme… Errol Flynn incarne à merveille ce chirurgien chevaleresque, alliant le charme à une forte détermination morale. Finalement, La Lumière Verte est certainement un film moins anodin qu’il ne paraît au premier abord.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Errol Flynn, Anita Louise, Margaret Lindsay, Cedric Hardwicke
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27 octobre 2007

Le cargo maudit (1940) de Frank Borzage

Titre original : « Strange cargo »

Strange CargoElle :
(pas vu)

Lui :
Après La Lumière Verte, Frank Borzage centre une nouvelle fois un film, non pas sur l’amour et ses pouvoirs, mais sur une forte notion plus spirituelle. Il va cette fois beaucoup plus loin. Le Cargo Maudit suit le périple d’un petit groupe de bagnards qui tentent de s’échapper d’une île-prison en Guyane. L’un d’entre eux, que l’on pourrait appeler un ange pour simplifier (mais dans la scène finale, Cargo maudit Borzage laisse supposer qu’il est même bien plus que cela), va peu à peu les transformer : en chaque homme, le « bon » sommeille et ne demande qu’à être révélé. Clark Gable est bien entendu parfait dans le rôle de mauvais garçon endurci et indomptable ; il partage ici pour la huitième fois l’affiche avec Joan Crawford. Leur talent empreint de connivence n’est toutefois pas suffisant pour rendre le film vraiment convaincant ; peut-être, le sujet était-il un peu trop ambitieux. Le Cargo Maudit reste toutefois un film surprenant et donc intéressant.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Joan Crawford, Clark Gable, Ian Hunter, Peter Lorre
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23 octobre 2007

Ripley’s game (2002) de Liliana Cavani

Ripley’s gameElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation du livre du même nom signé Patricia Highsmith, Ripley’s Game ne doit pas être confondu avec Le Talentueux Monsieur Ripley qui a déjà été brillamment adapté par René Clément (Plein Soleil en 1960 avec Alain Delon et Maurice Ronet) et par Anthony Minghella (Le Talentueux Monsieur Ripley en 1999). Ce roman reprend le personnage de Ripley quelque 20 ans après son premier forfait, tout comme Wim Wenders l’avait déjà fait avec L’Ami américain en 1977 dans son style très personnel, en laissant un peu de côté le côté policier de cette histoire. Cette version en revanche lui donne toute sa place et nous découvrons qu’elle se révèle hélas bien peu intéressante. Le film ne tient que par la présence de John Malkovitch qui excelle dans son rôle de truand classieux, parfaitement amoral mais plein de charme. Ce rôle lui va comme un gant et c’est un vrai plaisir de le voir évoluer pendant la première moitié du film. Hélas, dès qu’il apparaît un peu moins, nous retrouvons une histoire de faible intérêt et mise en scène de façon assez terne.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: John Malkovich, Dougray Scott, Ray Winstone, Lena Headey
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20 octobre 2007

Miami Vice, deux flics à Miami (2006) de Michael Mann

Titre original : « Miami Vice »

Miami ViceElle :
(pas vu)

Lui :
Je n’ai pas réussi à trouver un intérêt à cette histoire d’infiltration d’un réseau de grands trafiquants par deux policiers hors-normes. Est-ce parce que je ne connais qu’extrêmement peu la série télévisée dont ce film est l’adaptation ? Michael Mann parvient à créer un climat et il utilise à bon escient la caméra numérique pour créer cette atmosphère ; sur ce plan, le film a une personnalité, c’est certain. Non, c’est l’histoire en elle-même qui ne m’a guère passionné. C’est effectivement le genre d’histoire que l’on attend plus d’une série télévisée que d’un film.
Note : 1 eacute;toile

Acteurs: Colin Farrell, Jamie Foxx, Gong Li
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19 octobre 2007

Jules César (1953) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : Julius Caesar

Jules CésarElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Belle interprétation de la pièce de Shakespeare. Cassius et Brutus préparent l’assassinat de César et devront quitter Rome chassés par Marc-Antoine. James Mason est particulièrement remarquable dans le rôle de Brutus et Marlon Brando superbe lors du discours de Marc-Antoine au peuple romain, quasiment sa seule scène d’ailleurs, une scène vraiment mémorable qui est restée célèbre. La fin, après la mort de César, peut paraître un peu longue toutefois. La densité du texte rend le film un peu difficile d’abord mais l’adaptation de Mankiewicz est proche du texte de Shakespeare. Il a même gardé les anachronismes du texte original (présence d’un livre par exemple).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marlon Brando, James Mason, John Gielgud, Louis Calhern, Deborah Kerr
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Pour bien fixer les idées : dans sa forme, ce Julius Caesar n’a rien à voir avec Cléopâtre que le même Mankiewicz tournera 10 ans plus tard.

Cette pièce de Shakespeare a été plusieurs fois adaptée sur grand écran :
Julius Caesar de David Bradley (1950) avec Charlton Heston et David Bardley,
Julius Caesar de Stuart Burge (1970) avec Charlton Heston (!) et Jason Robards et John Gielgud
… et de très nombreuses fois à la télévision.

18 octobre 2007

Intérieurs (1978) de Woody Allen

Titre original : Interiors

IntérieursElle :
Woody Allen surprend avec ce film aux forts accents bergmaniens qui tranche avec son cinéma comique et romantique de l’époque. Il se lance avec gravité dans l’analyse des rapports familiaux qui font suite à l’abandon d’une femme et de ses trois filles par son mari. Ce départ suscite interrogations, espérance et introspection. C’est presque une leçon de psychanalyse. C’est avec délicatesse et finesse que le réalisateur met peu à peu à jour les fêlures, les blessures, les manques affectifs, les erreurs, les regrets et la profonde culpabilité qui ronge les personnages. Cette confrontation de personnalités fragiles est émouvante, sobre et intéressante. Elle interroge sur le sens et la valeur de la vie.
Note : 5 étoiles

Lui :
En tournant un drame bergmanien juste après Annie Hall, Woody Allen prit tout le monde à contre-pied. Les critiques furent globalement mauvaises et il en fut assez mortifié. Avec Intérieurs, il avait voulu à la fois explorer de nouvelles voies, mettre l’humour de côté et rendre hommage à son réalisateur préféré. Certains parlèrent même de mimétisme tant les éclairages, l’utilisation du décor et bien entendu le propos du film évoquent Ingmar Bergman. Cette vision est assez injuste car Intérieurs a d’indéniables qualités propres et s’inscrit parmi les films les plus profonds de Woody Allen. Ce drame familial se transmet au spectateur avec une force certaine et pour un premier film dramatique, c’est un coup de maître. Le film n’est toutefois pas exempt d’imperfections techniques et on peut juger l’interprétation un peu inégale.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Diane Keaton, Geraldine Page, Mary Beth Hurt, Kristin Griffith, E.G. Marshall, Maureen Stapleton
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17 octobre 2007

Le mystère Von Bulow (1990) de Barbet Schroeder

Titre original : « Reversal of Fortune »

Le mystère von BülowElle :
Barbet Shroeder nous plonge avec élégance et froideur dans les envers du décor de la détérioration d’un couple richissime interprété par Jeremy Irons et Glenn Close. Claus von Bulow est un mari volage, glacial et cynique ; il est condamné à 30 ans de prison pour tentative d’assassinat sur sa femme qui tombe dans un coma profond. L’enquête vue sous plusieurs angles pénètre dans l’intimité des personnages et laisse à penser que Sunny von Bulow est une femme excessive, en proie à des névroses violentes. Où est la vérité ? Faut-il se fier aux apparences ? Le réalisateur a choisi de ne pas prendre partie ; il maintient constamment l’ambiguïté sur les motivations des personnages et la vérité sur le coma de Sunny. J’ai pris moins de plaisir à revoir ce film sinistre et étouffant. L’enquête fuse dans tous les sens et prend beaucoup de place par rapport à la terrible relation qui existe dans ce couple.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un dandy est accusé d’avoir tué sa richissime femme et condamné. Il engage un avocat pour prouver son innocence et casser ce jugement. Le Mystère Von Bulow fait partie de ces films judiciaires qui détaille précisément le travail des avocats pour défendre une affaire qui semble perdue d’avance. Il s’inscrit ainsi dans une longue tradition du cinéma américain. Barbet Schroeder joue sur les contrastes : d’un côté, nous avons l’équipe des avocats, jeunes, plutôt épanouis et libérés ; en face, nous avons le couple formé par un Jeremy Irons, strict et digne, très retenu et même austère, et une Glenn Close désillusionnée qui n’attend plus rien de la vie. Si l’histoire en elle-même n’est pas des plus passionnante, Le Mystère von Bulow reste intéressant à regarder pour sa mise en scène très précise, son climat et la belle prestation de Jeremy Irons.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jeremy Irons, Ron Silver, Glenn Close, Annabella Sciorra, Felicity Huffman
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Le Mystère Von Bulow est inspiré d’une affaire réelle qui défraya la chronique aux Etats-Unis entre 1982 et 1985. Aujourd’hui, Sunny von Bülow serait toujours dans le coma dans un hôpital de New-York. Claus von Bülow a abandonné toute prétention sur la fortune de sa femme en échange de la garantie que leur fille Cosima ne serait pas déshéritée par sa grand-mère pour avoir témoigné en sa faveur au procès. Il vit à Londres et écrit des critiques d’art. Il a en outre pris l’engagement de ne jamais reparler de l’affaire : Barbet Schroeder n’a donc pu le rencontrer lors de la préparation du tournage.

Dernière minute :
Martha von Bülow est décédée le 7 décembre 2008 à New-York d’un arrêt cardio-pulmonaire. Elle était dans le coma depuis le 21 décembre 1980, c’est à dire depuis 28 années à quelques jours près.

17 octobre 2007

Mannequin (1937) de Frank Borzage

Titre original : « Mannequin »

Mannequin Elle :
(pas vu)

Lui :
Tout en étant assez modeste, Mannequin apparaît comme un film bien équilibré avec quelques thèmes forts introduits par Borzage. L’histoire met en scène une jeune femme (Joan Crawford) transportée par les sentiments qu’elle porte envers un beau gosse pauvre comme elle et un peu truand. Survient Spencer Tracy, self-made man qui a réussi et profondément touché par la sincérité de ses sentiments. Mannequin Borzage traite une nouvelle fois du thème de l’amour qui se place au dessus de tout : plus fort que la misère, plus fort que l’argent. Il faut se battre pour le trouver et le garder, c’est une œuvre de tous les jours. Il y a aussi beaucoup d’humanité dans son propos et dans ses personnages. Un film simple mais assez touchant, avec une belle interprétation, entière et inspirée, de Joan Crawford.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Joan Crawford, Spencer Tracy, Alan Curtis
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16 octobre 2007

Da Vinci Code (2006) de Ron Howard

Da Vinci CodeElle :
(Abandon rapide)
Note : pas d'eacute;toiles

Lui :
Sans être aussi catastrophique que la critique unanime l’a déclaré, cette adaptation du roman de Dan Brown est assez mal réalisée, Ron Howard semblant s’être livré à un travail de tâcheron sans aucun éclat. Le côté le plus intéressant de Da Vinci Code est l’aspect enquête / jeu de piste ; il est très mal mis en valeur dans le film du fait d’une mise en place confuse et d’un rythme plutôt poussif. De ce fait, l’invraisemblance du scénario n’en devient que plus criante alors que Dan Brown avait suffisamment de talent d’écrivain pour faire avaler ce salmigondis de théories fumeuses…
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Tom Hanks , Audrey Tautou, Ian McKellen, Jean Reno, Paul Bettany, Alfred Molina
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