13 octobre 2007

Comment épouser un millionnaire (1953) de Jean Negulesco

Titre original : « How to marry a millionaire »

Comment épouser un millionnaireElle :
(pas vu)

Lui :
Epouser un millionnaire, c’est l’idée fixe que trois jeunes femmes opportunistes et obnubilées par l’argent se sont mis en tête. Ce film de Jean Negulesco est resté assez connu grâce à la présence de Marilyn Monroe, qui commençait tout juste, en 1954, à être célèbre (elle venait seulement de tourner Gentlemen prefer blondes). Son numéro de gaffeuse myope comme une taupe est, il est vrai, tout à fait charmant. Mais c’est Lauren Bacall qui a le meilleur rôle dans cette comédie, elle y est à la fois séduisante, intelligente et distinguée. Tout le film semble être fait pour la mettre en valeur. A côté de Lauren et Marilyn, Betty Grable (la pinup la plus punaisée par les G.I. durant la seconde guerre mondiale) a bien du mal à rester au même niveau et fait un peu pâle figure. Sans être vraiment mémorable et malgré sa misogynie légère, Comment épouser un millionnaire est une comédie plaisante.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Lauren Bacall, Marilyn Monroe, Betty Grable, Cameron Mitchell
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A noter un prologue étonnant montrant pendant 5 minutes le grand orchestre de la Fox dirigé par Alfred Newman et interprétant « Street scenes« . Un « cadeau » de la Fox aux amateurs de musiques de films et surtout une démonstation du CinemaScope puisque l’orchestre s’étale sur toute la largeur de l’image : le spectacle est effectivement imposant sur grand écran. Comment épouser un millionnaire est d’ailleurs le premier film tourné en CinemaScope (tourné peu avant La Tunique, le peplum d’Henry Koster qui fut toutefois le premier a être distribué).

6 octobre 2007

Autant en emporte le vent (1939) de Victor Fleming

Titre original : Gone with the Wind

Autant en emporte le ventElle :
Grande fresque classique sur l’écroulement de la vie fastueuse du Sud des Etats-Unis. Grands sentiments, beaux paysages, acteurs talentueux sont là pour nous faire partager le destin tragique de l’impétueuse et fière Scarlett. La bonne société sudiste est éreintée au profit de la générosité et humanité de la fille de joie et du charmeur Rhett Butler. Le film n’a pas pris une ride malgré quelques rares passages qui pourront paraître un peu mièvres à nos yeux modernes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Autant en emporte le vent Cette grande fresque sudiste reste toujours aussi passionnante à voir et à revoir et les quelque 3 heures 45 de projection passent bien rapidement. Autant en emporte le vent est probablement le film le plus célèbre de toute l’histoire du cinéma, il symbolise à lui seul la splendeur d’Hollywood : on reste ébloui par le grand spectacle qu’il nous offre et on se laisse volontiers porter par son souffle épique. Le couple formé par Vivien Leigh et Clark Gable reste toujours aussi électrique et fascinant. Trois années de préparation et un budget colossal furent nécessaires pour arriver à un résultat si techniquement parfait. Le tournage fut long (88 heures furent tournées) et mouvementé. On peut considérer qu’Autant en emporte le vent est plus un film du producteur David O’Selznick que de Victor Fleming. D’ailleurs ce fut Georges Cukor qui commença le tournage avec la scène magistrale de l’incendie et c’est Sam Wood qui finit le film après que Fleming eut démissionné.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Vivien Leigh, Hattie McDaniel, Leslie Howard, Olivia de Havilland, Thomas Mitchell
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Le tournage d’Autant en emporte le vent fit l’objet de nombreux livres et documentaires. Le plus remarquable est probablement le film de plus de 2h réalisé par David Hinton pour la télévision The Making of a Legend: Gone with the Wind (1988) qui est présent sur certaines éditions en DVD.

1 octobre 2007

Braqueurs amateurs (2005) de Dean Parisot

Titre original : « Fun with Dick and Jane »

Braqueurs amateursElle :
(pas vu)

Lui :
Un jeune cadre supérieur dont la société a sombré en vient à commettre des braquages avec sa charmante femme afin de maintenir son train de vie. L’histoire de Braqueurs Amateurs n’est pas spécialement crédible mais son rôle essentiel est de fournir un cadre pour que Jim Carrey nous fasse rire avec ses pitreries toujours plus extravagantes. Il y parvient par moments (comme par exemple lors du braquage où il utilise un appareil pour déformer la voix) mais ces moments sont hélas trop rares ; la plupart du temps, on le regarde déployer une énergie incroyable pour des gags qui parviennent tout juste à nous faire esquisser un sourire. Et dans les passages un peu plus sérieux, le film traîne en longueur.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Jim Carrey, Téa Leoni, Alec Baldwin, Richard Jenkins
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30 septembre 2007

Accords et désaccords (1999) de Woody Allen

Titre original : Sweet & Lowdown

Accords et désaccordsElle :
Portrait fictif d’un talentueux guitariste de jazz qui admire Django Reinhart. Woody Allen dépeint ses faiblesses (alcool, prostitution entre autres) avec justesse et tendresse. Ce n’est sans doute pas l’un des films les plus notables de Woody Allen mais on se laisse volontiers entraîner dans l’univers enfumé des joint-houses.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le portrait de ce guitariste assez égocentrique et imbu de lui-même, mais néanmoins attachant, se revèle particulièrement réussi. Sean Penn incarne à merveille ce musicien qui souffre de ne pouvoir atteindre le niveau qu’il souhaiterait. L’histoire est inspirée de la vie de d’Emmet Ray, le « deuxième meilleur guitariste de jazz des années 30 ». Woody Allen montre avec Accords et Désaccords qu’il sait mieux que quiconque raconter une histoire, il le fait de façon simple et bien entendu avec beaucoup d’humour. Excellente musique, ce qui n’est pas étonnant de la part de Woody Allen quand on connait son amour du jazz.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sean Penn, Samantha Morton, Uma Thurman, Brian Markinson
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29 septembre 2007

Celebrity (1998) de Woody Allen

CelebrityElle :
Woody Allen  nous livre une satire acerbe du milieu artificiel du monde du cinéma et des stars en général. C’est assez cocasse et révélateur de ce mileu hypnotisé par l’argent et la célébrité mais qui n’y trouve finalement pas son bonheur. Il y a néanmoins beaucoup d’humour dans Celebrity et certaines scènes sont vraiment hilarantes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Woody Allen nous dépeint le milieu du cinéma, vu de l’intérieur et sans complaisances, un monde où tout est plus ou moins faux, où l’authentique n’est plus crédible. Il est même assez dur avec lui-même puisqu’on le reconnaît dans le personnage joué par Kenneth Branagh, un écrivain raté qui « foire » sa vie amoureuse. Tourné tout en noir et blanc, Celebrity se laisse regarder avec grand plaisir.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Melanie Griffith, Kenneth Branagh, Winona Ryder, Leonardo DiCaprio
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28 septembre 2007

Stardust Memories (1980) de Woody Allen

Stardust MemoriesElle :
Dans Stardust Memories, Woody Allen semble aller un peu trop loin dans cette variation sur le statut de cinéaste mondialement connu. Woody Allen a certes déclaré que ce personnage de cinéaste si méprisant et imbu de sa personne n’était pas lui-même mais un personnage inventé… les similitudes sont toutefois un peu trop nombreuses et l’on ne voit pas quel serait l’intérêt pour lui de faire un tel film. En tous les cas, c’est à mes yeux l’un des moins bons et des plus ennuyeux films Woody Allen.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce film, qui semble un peu trop narcissique, comporte néanmoins quelques dialogues savoureux et quelques réflexions intéressantes, souvent assez mordantes. Certaines séquences évoquent Fellini, à commencer par la fameuse scène du train. J’avais un assez mauvais souvenir de ce film; il m’a paru un peu meilleur cette fois-ci. Après avoir été éreinté par la critique, Woody Allen a toujours affirmé que Stardust Memories n’est pas autobiographique…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Charlotte Rampling, Jessica Harper, Marie-Christine Barrault, Tony Roberts
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25 septembre 2007

Manhattan (1979) de Woody Allen

ManhattanElle :
Revoir ce film tant d’années après sa sortie m’a procuré un grand plaisir mêlé de nostalgie. Il y a beaucoup de fraîcheur et de légèreté dans les dialogues bien que les sujets abordés soient graves. Woody Allen et Diane Keaton forment un formidable duo à l’écran.
Note : 5 étoiles

Lui :
Manhattan est souvent cité comme l’un des films les plus importants de Woody Allen, à juste titre tant il semble plus abouti qu’Annie Hall qu’il avait tourné deux ans auparavant (entre les deux, il a tourné Intérieurs, un très beau film empreint de tristesse qui prit hélas tout le monde à contre-pied). Manhattan est avant tout une ode à la ville fétiche de Woody Allen et il suffit de regarder les premières minutes pour s’en rendre compte. L’image est d’un superbe noir et blanc signée Gordon Willis ; tourner en noir et blanc un film intimiste était d’ailleurs un pari assez osé. A cela s’ajoute cette magnifique utilisation de la musique de Gerschwin qui magnifie et rend ces images encore plus majestueuses. Mais Manhattan c’est aussi cette vision sur le microcosme intellectuel new-yorkais avec ces longues discussions dont on ne lasse jamais. Il présente aussi beaucoup plus de profondeur qu’Annie Hall : sous ses faux airs de comédie et de légèreté, Manhattan est film assez tragique. Et c’est cet équilibre qui fait de Manhattan un film vraiment superbe.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Diane Keaton, Michael Murphy, Mariel Hemingway, Meryl Streep
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24 septembre 2007

Annie Hall (1977) de Woody Allen

Annie HallElle :
Film culte et couple mythique. Annie Hall marque un tournant dans la filmographie de Woody Allen car c’est le premier de ses films où il développe ses thèmes favoris qui feront le Woody Allen que l’on connaît maintenant. Les relations amoureuses sont complexes, les psy sont là mais n’y peuvent pas grand chose. Woody Allen et Diane Keaton incarnent parfaitement deux New-Yorkais intellectuels absorbés par mille problèmes insignifiants. Un vrai délice d’humour qui n’est pas sans provoquer une certaine nostalgie (quand on a suivi depuis tous les films de Woody Allen).
Note : 5 étoiles

Lui :
Après Guerre et Amour, Woody Allen a eu envie de passer à un autre niveau et de réaliser des films plus profonds, plus réalistes également. Il délaisse donc le comique pur à la Marx Brothers ou Bob Hope pour montrer plus profondément des personnages en proie à des problèmes sentimentaux et métaphysiques, parfois futiles. Il garde tout de même ce côté dérision qui constitue la base de son comique existentialiste. Ce milieu intellectuel new-yorkais, il le décrit parfaitement car c’est le sien, il en fait partie ; il y a d’ailleurs une part d’autobiographie dans Annie Hall, notamment au niveau de l’enfance de son personnage principal. Dès ce film, Woody Allen parvient à une osmose parfaite entre un humour omniprésent et une profondeur des dialogues qui sont abondants sans jamais lasser le spectateur. Le psy, les juifs, la mort, tous les thèmes chers à Woody Allen sont déjà là, et il ajoute même une pique (assez savoureuse) à la vie californienne. Le couple Allen/Keaton est fabuleux (à noter que le vrai nom de Diane Keaton est Diane Hall). Annie Hall marque aussi un pas en avant sur le plan technique et artistique. C’est le premier film où Gordon Willis intervient pour apporter une image superbe.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts, Carol Kane, Paul Simon
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Anecdote : Deux acteurs qui deviendront très célèbres ensuite font une courte figuration dans Annie Hall : Sigourney Weaver (la nouvelle fiancée d’Alvy à la fin, devant un cinéma) et Jeff Goldblum (dans la « petite » soirée californienne). Cette anecdote fait penser à cette courte figuration de Sylvester Stallone dans Bananas (un voyou dans le métro), sa première apparition au cinéma…

23 septembre 2007

Guerre et Amour (1975) de Woody Allen

Titre original : Love and Death

Guerre et amourElle :
Cette parodie de Guerre et Paix de Tolstoï devient entre les mains de Woody Allen un film aux dialogues hilarants et décalés. Une fois de plus, le tandem formé par Diane Keaton et Woody Allen est particulièrement efficace. On rit souvent et franchement.
Note : 5 étoiles

Lui :
Parmi les films de la première période de Woody Allen (sa période comique),  Guerre et Amour est, à mon avis, le plus drôle et le plus abouti. Ce n’est pas, en tout cas, une construction plus marquée qui donne cette impression car le film est en fait une avalanche de gags très courts et de répliques hilarantes un peu à la manière des Marx Brothers. Non, c’est plutôt que Guerre et Amour semble synthétiser tout l’humour de Woody Allen. Parvenant parfaitement à manier l’absurde, il aborde tous les sujets (même politiques) et son humour existentiel est de plus en plus présent. En plus du roman de Tolstoï, il parodie allègrement des cinéastes comme Bergman ou Eisenstein.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Diane Keaton
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22 septembre 2007

Woody et les robots (1973) de Woody Allen

Titre original : Sleeper

Woody et les robotsElle :
Une agréable surprise pour cette nouvelle vision de Woody et les robots. J’en avais gardé le souvenir d’un film un peu ennuyeux et cette fois-ci j’ai trouvé cette comédie futuriste réjouissante, inventive et pleine de fraîcheur. Woody Allen et Diane Keaton sont tout jeunes et très drôles.
Note : 5 étoiles

Lui :
Cryogénisé, un commerçant américain se réveille 200 ans plus tard, se retrouvant ainsi projeté dans le futur. Cette farce futuriste permet à Woody Allen d’affiner son humour : d’une part on sent de plus en plus l’importance du « comique existentialiste » qui deviendra sa marque de fabrique et le type de scénario lui permet de glisser une bonne dose de dérision politique : les coups de griffes sont nombreux. Woody et les Robots, le quatrième film de Woody Allen, fut un échec commercial et c’est dommage car la construction du scénario et la mise en scène en font à mon avis un film plus abouti que Bananas. Par la suite, il fut aussi victime d’une tendance à dédaigner les premiers films de Woody Allen, films de comique pur qui ne sont pas sans évoquer l’humour des Marx Brothers ou de Charlie Chaplin. Comme cela a souvent été mentionné, Woody et les Robots fait d’ailleurs penser aux Temps Modernes de Chaplin transposé dans le futur. On notera aussi que c’est le premier film où Woody Allen fait tourner Diane Keaton qu’il connaît depuis le tournage de Play it again Sam deux ans plus tôt.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Diane Keaton
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