Elle :
Même 80 ans plus tard, ce film est toujours aussi fascinant. Un chef d’œuvre d’inventivité, d’imaginaire, d’animation, d’incrustations, réalisé avec des moyens finalement assez rudimentaires comparés à ceux de l’époque actuelle. Que ce soit King Kong ou les animaux préhistoriques, les animations sont toujours aussi impressionnantes face aux minuscules êtres humains qui s’agitent. Cette façon de les opposer dans de très beaux décors de jungle ou dans New York est très efficace. Le scénario est également très bien construit. Sans séquence inutile, il va à l’essentiel sans tomber dans la facilité pour donner davantage de force à l’histoire et à cette étrange relation que King Kong éprouve pour la jeune femme. Cadrages, éclairages et montage sont particulièrement travaillés pour donner du dynamisme, de l’angoisse et du suspense. Du vrai cinéma comme on n’en voit plus. Un film à voir absolument.
Note :
Lui :
Basé sur une idée de Merian C. Cooper, l’un des deux réalisateurs, le thème de King Kong fait partie des 2 ou 3 plus grands mythes que le cinéma a pu créer au cours de son histoire. Formidable adaptation du thème de la Belle et la Bête, le film porte un subtil dosage de différents ingrédients pour décupler son impact sur les spectateurs : l’aventure, l’exotisme, le rêve, l’érotisme, le fantastique… Il est assez étonnant de voir comment ces ingrédients continuent de fonctionner 75 ans après sa sortie, il suffit juste de faire abstraction de ce qui nous parait maintenant comme des imperfections mais qui, à l’époque, représentait une prouesse technique hors du commun. Le budget de King Kong fut effectivement important permettant ainsi d’utiliser l’animation image par image de modèles réduits et toutes les techniques imaginables de superposition et de transparence. Suivant les scènes, les réalisateurs utilisèrent un King Kong de différentes tailles, le plus grand mesurant soixante dix mètres. Le film fut généralement plutôt méprisé par les cinéphiles, c’est pourtant un bel exemple de cinéma populaire dans toute sa splendeur. Avec le recul et par rapport à ses homologues actuels, il apparaît surtout parfaitement dosé.
Note :
Acteurs: Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot
Voir la fiche du film et la filmographie de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack sur le site imdb.com.
Ernest B. Schoedsack tourna une suite Le fils de King Kong (The son of Kong)(1934), avec toujours de beaux effets spéciaux d’animation mais une histoire peu réussie, puis un essai plutôt raté de re-création d’un personnage similaire avec Mighty Joe Young.
John Guillermin se risqua à un remake avec King Kong (1976) avec Jessica Lange et Jeff Bridges suivi de King Kong 2 (King Kong lives) (1986), deux films que je trouve personnellement peu convaincants. Enfin, Peter Jackson réalisa un long remake King Kong en 2005.
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