9 octobre 2008

Echec à la Gestapo (1942) de Vincent Sherman

Titre original : « All through the night »

Echec à la GestapoElle :
(pas vu)

Lui :
Comme le titre français le laisse supposer sans subtilité, Echec à la Gestapo est un de ces films dits « de propagande » sortis pendant la seconde guerre mondiale : un joueur professionnel qui n’a pas froid aux yeux démasque un dangereux réseau d’activistes nazis de la 5e Colonne agissant en plein New York. Le film est traité sous forme d’une comédie, qui donne à l’ensemble beaucoup de légèreté, avec une bonne dose de suspense. La qualité de l’interprétation donne un film assez plaisant, Humphrey Bogart semblant particulièrement à l’aise dans ce rôle où il donne parfois l’impression de se parodier lui-même. Les seconds rôles sont particulièrement bien tenus, y compris les rôles de vilains qui ont ainsi une certaine ampleur. Echec à la Gestapo fut mal reçu à sa sortie : la première eut lieu le lendemain de Pearl Harbour et, dès lors, plus aucun américain n’avait le cœur à rire ni même à sourire sur le sujet d’espions ennemis infiltrés.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Conrad Veidt, Kaaren Verne, Peter Lorre, William Demarest, Frank McHugh
Voir la fiche du film et la filmographie de Vincent Sherman sur le site IMDB.

5 octobre 2008

Le Parrain 3 (1990) de Francis Ford Coppola

Titre original : « The Godfather, part III »

Le Parrain 3Elle :
(pas vu)

Lui :
C’est contraint et forcé que Francis Ford Coppola s’attelle, 15 ans plus tard, à filmer un troisième film sur le thème du Parrain de Mario Puzo : ses difficultés financières des années 80 ne lui laissent guère d’autre choix. Sur le plan du scénario, ce 3e volet est plutôt plus intéressant que les deux précédents car il montre un homme qui cherche à échapper à son destin, qui tente par-dessus tout d’inverser le cours des choses. Hélas, pour faire bonne figure à côté des deux premiers Parrain, Coppola étire le récit au maximum et nous sommes presque pressés d’en finir alors qu’arrive la plus belle scène, la scène finale de l’opéra, réglée comme du papier à musique (!) La mise en scène est assez fastueuse sans que ce soit, cette fois, de façon trop ostensible. Le fond du propos s’ancre dans le thème de la « conspiration occulte » (des hommes puissants et invisibles tirent les ficelles), théorie qui est devenue très en vogue depuis, mais il faut reconnaître qu’elle ne l’était pas autant en 1990 ; on ne peut accuser les scénaristes d’avoir cédé à la mode. C’était certainement pour Coppola un moyen de donner à la mafia un adversaire à sa mesure et de lancer au passage des piques bien appuyées à l’Eglise. Sur le plan des acteurs, on peut noter la présence au premier plan de la sœur de Coppola, Talia Shire, et de sa fille, Sofia Coppola. Mais le rôle en or, le rôle du jeune protégé que tant d’acteurs convoitaient, c’est Andy Garcia qui le décrocha et il fait là une belle prestation, pleine de vigueur et de colère contenue. Le succès populaire du Parrain 3 fut moindre et le film n’eut donc cette fois aucun Oscar… C’est toutefois, à mes yeux du moins, le meilleur des 3 volets.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Al Pacino, Andy Garcia, Eli Wallach, Diane Keaton, Talia Shire
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La trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola :
Le Parrain (1972) avec Marlon Brando et Al Pacino
Le Parrain 2 (1974) Avec Al Pacino et Robert De Niro
Le Parrain 3 (1990) Avec Al Pacino et Andy Garcia.

4 octobre 2008

Le Parrain 2 (1974) de Francis Ford Coppola

Titre original : « The Godfather, part II »

Le Parrain 2Elle :
(pas vu)

Lui :
Si Francis Ford Coppola n’avait pas eu tous les moyens qu’il désirait pour réaliser Le Parrain, il est visible qu’il a pu se rattraper avec Le Parrain 2 : les reconstitutions sont spectaculaires avec un nombre impressionnant de figurants dans certaines scènes. Le film se déroule sur deux périodes mises en parallèle. Les scènes de la période contemporaine sont assez ennuyeuses, plombées par des sempiternelles histoires de famille pas bien passionnantes. Toutes les scènes se déroulant au début du siècle sont bien plus intéressantes, avec une belle photographie et une reconstitution réussie. Marlon Brando ayant mis dans son contrat initial une clause par laquelle il refusait toute suite, c’est De Niro qui joue le rôle du Parrain jeune et c’est amusant de le voir imiter Brando au niveau de la voix (en italien s’il vous plait). Le film est vraiment très long, plus de 3 heures ; il paraît d’autant plus long qu’il n’a pas la vivacité du premier volet dans le montage, il est beaucoup plus policé, standardisé. Le Parrain 2 fut comme son prédécesseur un gros succès commercial, un succès qu’Hollywood salua en lui accordant pas moins de six Oscars.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Al Pacino, Robert De Niro, Robert Duvall, Diane Keaton
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La trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola :
Le Parrain (1972) avec Marlon Brando et Al Pacino
Le Parrain 2 (1974) Avec Al Pacino et Robert De Niro
Le Parrain 3 (1990) Avec Al Pacino et Andy Garcia.

2 octobre 2008

L’homme qui tua Liberty Valance (1961) de John Ford

Titre original : The man who shot Liberty Valance

L’homme qui tua Liberty ValanceElle :
(pas vu)

Lui :
Avec L’homme qui tua Liberty Valance, John Ford nous plonge une fois de plus dans une période charnière de l’Histoire, le moment où la loi des armes s’efface : la naissance de la démocratie. La pensée de John Ford a trop souvent été réduite à la phrase qu’il fait prononcer à un journaliste « Quand la légende dépasse la réalité, c’est la légende que l’on publie » mais, en fait, Ford nous montre autant la réalité que la légende. L’homme qui tua Liberty ValanceL’homme qui tua Liberty Valance s’inscrit parmi les tous derniers films de John Ford et le réalisateur y montre tout son talent pour faire un récit vif, très rythmé, intense et riche. James Stewart et John Wayne livrent chacun une des interprétations les plus enthousiasmantes de toute leur carrière. Le film est en noir et blanc, tourné entièrement en studio, donc assez en dehors des normes du début des années 60. D’être confiné à quelques lieux n’enlève rien de sa force, bien au contraire et L’homme qui tua Liberty Valance est l’un des films les plus fascinant de toute l’histoire du cinéma.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Stewart, John Wayne, Vera Miles, Lee Marvin, Edmond O’Brien
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1 octobre 2008

L’object de mon affection (1998) de Nicholas Hytner

Titre original : The object of my affection

L'objet de mon affectionElle :
(En bref) Comédie sans grand intérêt et crédibilité. Le charme de Jennifer Aniston ne suffit pas…
Note : 1 étoile

Lui :
(En bref) Film plaisant avec un scénario plutôt original mais manquant un peu rythme. Le charme du film tient surtout à la présence de Jennifer Aniston (actrice de la série Friends) et surtout du séduisant Paul Rudd…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Paul Rudd, Jennifer Aniston, Kali Rocha
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27 septembre 2008

Marie Stuart (1936) de John Ford

Titre original : Mary Of Scotland

Marie StuartElle :
(En bref) Film historique sur Marie Stuart, reine d’Ecosse et cousine de la reine d’Angleterre Elizabeth 1er (XVIe siècle). Le film est intéressant même s’il semble un peu long. Les intrigues et confrontations donnent de belles scènes d’acteur avec notamment un jeu particulièrement riche de Katharine Hepburn.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Ce film historique est soutenu par une belle brochette d’acteurs qui insufflent beaucoup de force dans le film. Les manoeuvres politiques sont parfois un peu confuses et les scènes plus sentimentales paraissent maintenant un peu datées. L’ensemble paraît un peu long mais assez dense.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Katharine Hepburn, Fredric March, Florence Eldridge, Douglas Walton, John Carradine
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Autres films sur Marie Stuart :
Marie Suart (Das Herz der Königin) de l’allemand Carl Froelich (1940)
Marie Stuart, reine d’Ecosse (Mary, Queen of Scots) de Charles Jarrott (1971) avec Vanessa Redgrave
La dernière nuit de Marie Stuart de Didier Decoin (TV) (1981) avec Annie Girardot et Jean Topart

27 septembre 2008

Baraka (1992) de Ron Fricke

BarakaElle :
De bien belles images qui malheureusement ne parviennent pas à intéresser et émouvoir. Aucune information n’est donnée sur les lieux ou ethnies croisées si bien que l’on se sent en permanence frustré. Cette recherche à faire des images spectaculaires, avec une musique censée faire rêver, mais sans aucune réflection et curiosité, a tendance à m’agacer!
Note : 1 étoiles

Lui :
En fait, Baraka n’est pas vraiment un documentaire… C’est plutôt une certaine vision du monde, ordonnée autour d’une dizaine de thèmes principaux. Sans trop de recherche esthétique, ces images parfois étonnantes nous offrent un recul qui tantôt nous ravit et tantôt nous effraie. Baraka ne comporte aucun commentaire écrit ou visuel (le livret du DVD indique bien les 69 lieux de tournages mais ce n’est pas facile à lire dans le noir) mais les images se suffisent à elles-mêmes pour porter un contenu assez fort ; le sous-titre est d’ailleurs « a world beyond words », « un monde au delà des mots ». Les thèmes abordées touchent soit à la nature seule, soit le plus souvent à l’intervention de l’homme. Certains plans sont particulièrement étonnants, notamment ceux illustrant la mécanisation, les villes, la nourriture industrielle… Un superbe film sur notre planète.
Note : 5 étoiles

Acteurs:
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25 septembre 2008

Le Parrain (1972) de Francis Ford Coppola

Titre original : « The Godfather »

Le ParrainElle :
(pas revu)

Lui :
Que ce soit Mario Puzo, l’auteur du livre, ou Francis Ford Coppola, le réalisateur du film, tous deux ont fait Le Parrain pour des raisons commerciales. Fort mal en point, Coppola y voyait là un moyen de remonter dans l’estime des producteurs et d’être ensuite plus libre. Le Parrain fut un énorme succès populaire et jouit encore aujourd’hui d’un très fort capital de sympathie auprès du grand public. Ce succès est-il du à la fascination de voir fonctionner de l’intérieur la mafia avec son code d’honneur et sa brutale rigidité ? Sans doute mais l’interprétation assez forte n’y est certainement pas étrangère. Marlon Brandon semble habité par son personnage de Parrain qu’il joue de façon caricaturale. Al Pacino, quant à lui, livre une interprétation assez forte, très rentrée. Certains critiques ont vu dans Le Parrain une métaphore sur le déclin des valeurs de l’Amérique (la Mafia retourne les idéaux premiers), d’autres un Autant en emporte le vent moderne… Sans aller si loin, on peut y voir simplement un renouvellement du film de gangster des années 30. Toujours est-il que ce premier volet de la saga est marqué par un manque de moyens évident que Coppola a réussi à contourner en soignant les décors et l’atmosphère de ses scènes. En jouant sur l’ambiguïté (la fascination de trouver ces personnages sympathiques), il a en tous cas réussi l’un des plus gros cocktails commerciaux de toute l’histoire d’Hollywood.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Marlon Brando, Al Pacino, James Caan, Robert Duvall, Diane Keaton
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Anecdote : Le petit bébé que l’on voit dans la scène du baptême est Sofia Coppola, alors âgée de quelques mois.

La trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola :
Le Parrain (1972) avec Marlon Brando et Al Pacino
Le Parrain 2 (1974) Avec Al Pacino et Robert De Niro
Le Parrain 3 (1990) Avec Al Pacino et Andy Garcia.

24 septembre 2008

Le cirque infernal (1953) de Richard Brooks

Titre original : « Battle Circus »

Battle circusElle :
(pas vu)

Lui :
Le Cirque Infernal aurait pu être un film assez fort sur une unité médicale américaine pendant la Guerre de Corée, montrant les difficultés et les dangers qu’elle devait affronter. Hélas, le film est encombré d’une histoire d’amour entre le valeureux docteur Humphrey Bogart et la belle infirmière June Allyson, une amourette dont l’issue ne fait aucun doute et dont on se désintéresse rapidement. En revanche, la partie plus militaire, montrant notamment le déménagement en catastrophe de l’hôpital de fortune, est plus intéressante. Globalement, on a un peu du mal à croire que le film soit signé Richard Brooks.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, June Allyson, Keenan Wynn
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Détail amusant :
Le cirque infernal Initialement, Le cirque infernal devait s’appeler M.A.S.H., les initiales de «Mobile Army Surgical Hospital» (= antenne chirurgicale militaire mobile), mais la MGM refusa ce titre craignant que la confusion avec le mot mashed potatoes (= purée) prête à rire. Comme on le sait, MASH sera le titre d’un film et d’une série TV quelque 20 ans plus tard, sur le même sujet mais dans un registre nettement plus guilleret.

15 septembre 2008

Ziegfeld Follies (1946) de Vincente Minnelli

Ziegfeld Follies Elle :
(pas vu)

Lui :
Ziegfeld Follies est plus une succession de numéros musicaux qu’un vrai film. Vincente Minnelli en a réalisé le plus grand nombre mais cinq autres réalisateurs seraient intervenus. Les ballets sont entrecoupés de sketchs comiques. L’ensemble est franchement très inégal et semble avoir beaucoup vieilli. Le comique des sketchs est assez lourd, trop appuyé pour être vraiment amusant. Les ballets qui sortent du lot sont hélas en trop petit nombre : ce sont essentiellement ceux où Fred Astaire apparaît, auxquels j’ajouterais le joli ballet subaquatique d’Esther Williams. Le reste de Ziegfeld Follies est d’un niveau inférieur et l’ensemble paraît bien long malgré le beau Technicolor.
Note : 1 eacute;toiles

Acteurs: Fred Astaire, Lucille Ball, Lucille Bremer, Esther Williams, Judy Garland, Gene Kelly
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Ziegfeld FolliesLes meilleurs ballets :
This Heart of Mine avec Fred Astaire et Lucille Bremer, dans lequel on remarquera une belle utilisation de tapis roulants.
Limehouse Blues avec Fred Astaire et Lucille Ball dans le quartier chinois de Londres, avec un joli jeu de mains avec éventails
The Babbitt and the Bromide avec Gene Kelly et Fred Astaire apparaissant ensemble pour la première fois (la seconde et ultime fois, ce sera en 1976 dans That’s entertainment part 2 !) 
A Water Ballet avec Esther Williams, ballet classique mais toujours gracieux
A Great Lady has an Interview avec Judy Garland, jouant à la grande star avec plus ou moins de bonheur.

Tous ces segments ont été réalisés par Minnelli à l’exception de Water Ballet qui fut mis en scène par Merrill Pye. D’autres réalisateurs sont intervenus sur les autres sketchs et numéros musicaux : Lemuel Ayers (« Love« ), Roy Del Ruth (« A Sweepstakes Ticket« ), Robert Lewis (« Number Please« ), George Sidney (« Here’s to the Girls« , « Pay the Two Dollars » et « When Television Comes« ). Les chorégraphies ont été dirigées par Robert Alton.