3 juillet 2009

L’odyssée du docteur Wassell (1944) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The story of Dr. Wassell »

L'odyssée du docteur WassellElle :
(pas vu)

Lui :
L’odyssée du Docteur Wassell est basé sur des faits réels qui se sont déroulés en 1942. Alors que les japonais sont sur le point d’envahir l’île de Java, l’armée américaine ne peut évacuer que les personnes valides. Le Docteur Wassell choisit de rester sur place avec une douzaine de grands blessés, bien décidé à les sortir de ce guêpier. Cecil B. DeMille tourne ce film alors que la guerre bat son plein (le film sortira au moment du débarquement en Normandie) ; L'odyssée du docteur Wassell son film exalte donc le courage et met en relief les grandes valeurs humaines, mais il le fait de façon remarquable. Le déroulement du récit montre une perfection assez rare, jusque dans les moindres détails, l’histoire fourmillant de facettes, de personnages au caractère bien dessiné pour se révéler au final très prenante, sans aucun temps mort. Gary Cooper porte admirablement son personnage, probablement l’un de ses meilleurs rôles au cinéma. La force épique de L’odyssée du Docteur Wassell montre encore aujourd’hui toute sa vigueur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Laraine Day, Signe Hasso, Dennis O’Keefe, Carol Thurston
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Remarque :
L’épisode où le Président Roosevelt raconte l’épopée du docteur à la radio est bien réel : c’est en l’entendant que Cecil B. DeMille eut l’idée d’en faire un film.

21 juin 2009

La femme au gardénia (1953) de Fritz Lang

Titre original : « The Blue Gardenia »

La femme au gardéniaElle :
(pas vu)

Lui :
La femme au gardénia passe pour être un film mineur dans la filmographie de Fritz Lang, à juste titre car il est vrai que, si le film ne montre aucun défaut particulier, nous sommes très loin de la perfection de Règlements de comptes que Lang tournera juste après. Le réalisateur a lui-même exprimé qu’il le tenait en petite estime et qu’il avait été obligé de le tourner très rapidement. La femme au gardéniaIl s’agit d’un film noir, assez original car il est centré sur trois jeunes femmes standardistes habitant le même appartement et aussi parce que l’intrigue policière ne débute qu’après trente minutes. Sans montrer beaucoup de force, La femme au gardénia n’en est pas moins plaisant, on ne s’ennuie à aucun moment. Ann Baxter est parfaitement à son aise dans ce rôle de charmante ingénue qui s’est mise dans un drôle de pétrin. On peut aussi y voir une critique de la presse à scandale. La femme au gardénia a beau être un film mineur de Fritz Lang, il n’en pas moins très bien fait.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Anne Baxter, Richard Conte, Ann Sothern, Raymond Burr, Jeff Donnell
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La femme au gardénia

18 juin 2009

Vacances (1938) de George Cukor

Titre original : « Holiday »

VacancesElle :
(pas vu)

Lui :
Un trentenaire, plein de charme et de vie, rencontre une jeune femme en vacances. Quand il va la retrouver chez elle à son retour, il découvre qu’elle est la fille d’un banquier richissime et qu’elle a une jolie sœur, très libre d’esprit. Comment peut-il prendre place dans cette famille sachant qu’il nourrit le projet secret de s’éloigner de la carrière qui s’ouvre devant lui ? Il s’agit de l’adaptation d’une pièce de Philip Barry des années 20 (qui avait déjà été portée à l’écran en 1930). Cary Grant réussit parfaitement à donner vie à ce personnage multi facettes : alliant assurance et maladresse avec un charme déconcertant, il apporte une véritable bouffée d’air frais dans cette maison « aussi grande qu’un musée ». Katharine Hepburn saisit la balle au bond et les meilleures scènes sont celles où ils sont tous deux présents, les dialogues sont d’une grande authenticité et d’une belle richesse. Le fond du propos est de critiquer la lourdeur des conventions et le culte de l’argent, il souligne aussi la difficulté des grands choix de vie des trentenaires. En ce sens, le film est toujours aussi actuel 70 ans après sa sortie, si ce n’est que les conventions ont un peu changé de style… Assez curieusement, Vacances est parfois considéré comme un film assez mineur de Cukor. Bien entendu, nous sommes un cran en dessous de la pétulance de Philadelphia Story où le cinéaste portera le couple Hepburn/Grant à son sommet, mais Vacances reste une comédie à la fois légère et profonde, pleine de vie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Katharine Hepburn, Cary Grant, Doris Nolan, Lew Ayres, Edward Everett Horton, Henry Kolker
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Version antérieure :
Holiday (1930) de Edward H. Griffith avec Ann Harding, Mary Astor et Robert Ames. Détail amusant : Edward Everett Horton interprète le même rôle (le professeur ami de Case) dans les deux versions.

16 juin 2009

Sur les quais (1954) de Elia Kazan

Titre original : On the Waterfront

On the WaterfrontElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Même aujourd’hui, 50 ans après, il est difficile voire impossible de regarder Sur les quais en le sortant entièrement de son contexte : quelques mois avant de tourner ce film, Elia Kazan avait spontanément donné un certain nombre de noms à la commission dirigée par Joe McCarthy. Sur les quais est incontestablement une tentative de justification de son geste puisqu’il montre un jeune docker qui, ayant pris part malgré lui à un meurtre organisé par son syndicat aux pratiques mafieuses, va aller en dénoncer les pratiques devant une commission. Tout en gardant cela à l’esprit, il faut reconnaître que Sur les quais est un film d’une puissance peu commune, porté par un Marlon Brando, remarquable en bagarreur torturé par sa conscience ; les scènes avec Eva Marie Saint ou encore sur les toits où il élève ses pigeons restent dans les esprits. La belle photographie en noir et blanc ajoute au côté social et à l’apparence authentique du film. Il est difficile d’imaginer le même impact si le film avait été en couleurs. L’intensité culmine dans la scène finale, où Marlon Brando presque christique symbolise le refus de l’injustice et de porter le joug. Malgré ses origines troubles, Sur les quais reste un film d’une force rare.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marlon Brando, Eva Marie Saint, Karl Malden, Lee J. Cobb, Rod Steiger
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Remarques et anecdotes :
L’idée de départ est basée sur une série d’articles écrits par un reporter new-yorkais sur la corruption dans le monde des dockers après qu’un meurtre ait eu lieu en 1948.

Marlon Brando était réticent à tourner avec Kazan ; Frank Sinatra avait accepté avec enthousiasme le rôle. Mais le producteur, Sam Spiegel, voulait Brando. Dans sa biographie sur Kazan, Richard Schickel raconte l’astuce qu’employa le réalisateur : il fit tourner une scène avec un petit jeune de l’Actors Studio pour faire croire à Brando qu’il allait se faire souffler le rôle par un petit nouveau… Piqué au vif, Brando signa peu après. (Le petit jeune en question s’appelait Paul Newman.)

Arthur Miller, qui était au départ du projet mais s’en éloigna ensuite, écrivit une pièce « A view from the bridge » en 1955 qui est une réponse ou un contrepoint au film de Kazan. Jouée à Broadway, cette pièce a été ensuite adaptée au grand écran par Sidney Lumet en 1962 : Vu du pont. Arthur Miller fut lui-même inquiété par la maccarthisme et accusé de sympathies communistes en 1956. Il fit appel et sa condamnation fut annulée l’année suivante.

15 juin 2009

La chevauchée de la vengeance (1959) de Budd Boetticher

Titre original : « Ride Lonesome »

La chevauchée de la vengeanceElle :
(pas vu)

Lui :
Avec un tel titre, on peut éprouver quelque crainte de voir un film insignifiant mais il n’en est rien : La chevauchée de la vengeance est un très beau western, nerveux et dépouillé, qui repose sur un petit nombre de personnages forts. Un ex-sheriff capture un jeune hors-la-loi qu’il doit escorter jusqu’à la ville. Son chemin croise celui de deux ex-brigands qui vont l’aider à convoyer ce condamné en puissance afin de bénéficier eux-même d’une amnistie. La chevauchée de la vengeance Le film est entièrement tourné en extérieurs avec visiblement peu de moyens, ce qui n’empêche pas les scènes d’action d’être franchement convaincantes. Le nombre de personnages est certes réduit mais les caractères se complètent parfaitement pour former un ensemble solide avec un scénario qui déroule impeccablement. Le film repose aussi sur son duo d’acteurs principaux : Randolph Scott est remarquable dans ce personnage droit, obstiné et taciturne, face à lui Pernell Roberts fait indéniablement preuve de charme. La chevauchée de la vengeance se situe à la fin d’un genre cinématographique, les westerns de série B ; c’est un des meilleurs du genre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Karen Steele, Pernell Roberts, James Best, Lee Van Cleef, James Coburn
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11 juin 2009

L’invraisemblable vérité (1956) de Fritz Lang

Titre original : « Beyond a reasonable doubt »

L'invraisemblable véritéElle :
(pas vu)

Lui :
Un directeur de journal opposé à la peine de mort, aidé d’un écrivain, son futur gendre, met sur pied un plan pour faire avancer ses idées : l’écrivain va se laisser accuser d’un meurtre non élucidé. Ils fabriquent ainsi des fausses coïncidences dans le but de prouver que n’importe qui peut se retrouver accusé à tort. Face à eux, le procureur va sauter sur cette occasion en or de faire avancer sa carrière, bien décidé à mener ce « coupable » à la chaise électrique. L’invraisemblable vérité est le dernier film américain de Fritz Lang (ses disputes avec son producteur sur ce film le pousseront à quitter Hollywood définitivement) mais ce n’est certainement pas l’un des moindres. Si Fritz Lang filme de façon très épurée, sans aucune débauche et sans grand numéro d’acteur, c’est pour mieux se concentrer sur l’essentiel, utilisant une construction et un déroulement du récit d’une efficacité implacable. On retrouve ici cette sensation déjà éprouvée à la vision de certains de ses autres films d’être face à un concentré de cinéma pur, loin de tout racolage. De plus Fritz Lang réussit le tour de force de doubler son propos : L’invraisemblable vérité est bien plus qu’un réquisitoire contre la peine de mort, le film nous questionne directement : c’est notre propre regard qui est mis en cause. (Arrêtez ici la lecture de ce commentaire si vous avez l’intention de voir prochainement le film) Avec ce dénouement si particulier, Fritz Lang nous met dans le même panier que ce procureur arriviste qui avait toute notre réprobation. Notre aveuglement vaut le sien. Nous pensions pourtant être à l’abri, être beyond a reasonable doubt... Sous ses airs simples, L’invraisemblable vérité est un film très fort et particulièrement implacable dans sa démonstration.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Dana Andrews, Joan Fontaine, Sidney Blackmer, Arthur Franz, Philip Bourneuf
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Remarque :
Le scénario est très proche de celui de The man who dared (1946) de John Sturges. Film assez rare, il s’agit de sa première réalisation et n’a pas la réputation d’être parmi ses meilleures.

Remake :
Un remake de L’invraisemblable vérité est sorti en 2009 : Beyond a Reasonable Doubt de Peter Hyams avec Michael Douglas et Jesse Metcalfe.

7 juin 2009

Waitress (2007) de Adrienne Shelly

WaitressElle :
(Abandon rapide)
Note : 0 étoiles

Lui :
Serveuse dans un bar où elle fait merveille avec ses tartes, Jenna est une jeune femme charmante qui possède toutes les qualités mais qui a le malheur d’être mariée à un mufle. Elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte et va devoir faire le point sur sa vie. Waitress est la troisième réalisation de l’actrice Adrienne Shelly, morte tragiquement peu avant la sortie de ce film. J’aurais aimé pouvoir en dire du bien, mais hélas les personnages paraissent tellement typés dès le début de l’histoire que j’avoue avoir cru un instant à une satire. L’ensemble du film est une comédie sucrée, un peu à l’image des tartes de Jenna, une histoire gentille et sans prétention sur la difficulté des grands choix de vie. Keri Russell fait toutefois une belle interprétation de l’héroïne, avec une générosité à fleur de peau qui constitue l’un des atouts du film. Adrienne Shelley joue le rôle d’une de ses amies serveuses (celle qui se marie). Waitress a été tourné en 3 semaines avec très peu de moyens, assez nature donc. Il a fait partie de la sélection de Sundance.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Keri Russell, Nathan Fillion, Cheryl Hines, Jeremy Sisto, Andy Griffith
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2 juin 2009

La Dame du vendredi (1940) de Howard Hawks

Titre original : « His Girl Friday »

La dame du vendrediLui :
La Dame du Vendredi est la seconde adaptation au grand écran d’une pièce de Ben Hecht, The Front Page, à ceci près qu’Howard Hawks a pris le parti de féminiser le personnage principal (la suite de sa filmographie prouve d’ailleurs que le réalisateur affectionne les inversions de sexes pour relancer une intrigue). Ce changement lui permet de déplacer en partie le point central vers les relations homme-femme tout en conservant son aspect critique de la presse à sensation : dans les deux cas, c’est l’art de la manipulation qui attire Howard Hawks. Une journaliste (Rosalind Russell), jadis brillante, vient annoncer son remariage imminent à son ex-patron et ex-mari (Cary Grant). Ce dernier est bien décidé à la récupérer par n’importe quel moyen. Comme beaucoup des comédies de cette époque, La Dame du Vendredi repose beaucoup ses dialogues qui atteignent une densité peu courante. Presque tout le film se déroule dans deux lieux, en réalité deux pièces : le bureau du rédacteur en chef et la salle de presse d’un établissement pénitentiaire (avec un bref passage dans un restaurant pour une scène mémorable). Donc, aucun effet de décors, théâtre oblige, mais en revanche les dialogues fusent, brillants, riches et très enlevés. Ils ne sont nullement datés et paraissent aujourd’hui aussi actuels qu’il y a 70 ans. Le déroulement du scénario est aussi vif que les dialogues. Tout concourre à faire de La Dame du Vendredi un film extrêmement plaisant, à l’équilibre parfait. Une belle réussite.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Rosalind Russell, Ralph Bellamy, Gene Lockhart, Porter Hall
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Remarque :
La traduction en français du titre est plus digne d’un cancre que d’un distributeur : elle ne veut rien dire. En fait, Man Friday, en anglais, désigne un homme à tout faire, l’homme de toutes les situations (l’expression vient de Robinson Crusoë). His Girl Friday joue la carte de l’inversion de sexe et souligne une certaine ambiguité : Cary Grant cherche à recupérer à la fois sa femme et son meilleur journaliste, « sa femme à tout faire » en quelque sorte.

Autres adaptations de la pièce de Ben Hecht :
The Front Page de Lewis Milestone (1931) avec Pat O’Brien dans le rôle du journaliste et Adolphe Menjou dans le rôle du patron de journal.
The Front Page (Spéciale première) de Billy Wilder (1974) avec Jack Lemmon (le journaliste) et Walter Matthau (le patron).
Switching Channels (Scoop) de Ted Kotcheff (1988) avec Kathleen Turner (la journaliste) et Burt Reynolds (le patron)

27 mai 2009

Correspondant 17 (1940) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Foreign correspondent »

Correspondant 17Elle :
(pas revu)

Lui :
Si Correspondant 17 est le deuxième film américain d’Alfred Hitchcock, c’est en réalité sa première production entièrement hollywoodienne dans l’esprit et dans les moyens. Après Rebecca, le réalisateur eut en effet un budget conséquent à sa disposition qui permit la construction de décors importants : que ce soit les scènes situées à Londres, Amsterdam ou en pleine mer, tout est fait en studio. En revanche, Hitchcock n’a pu avoir les acteurs qu’il désirait : le film policier était à l’époque un genre mineur à Hollywood, juste bon pour les films de série B, et donc Gary Cooper refusa le rôle principal. Le sujet était pourtant assez riche : un jeune reporter, spécialiste des chats écrasés, est envoyé en Europe par son patron qui espère ainsi avoir de vrais nouvelles basées sur des faits et non sur des communiqués d’ambassade. Sans le vouloir, il va se retrouver aux premières loges pour débusquer une sombre conspiration d’espionnage nazi. Correspondant 17 est donc basé sur le thème de l’innocent qui se trouve mêlé à des aventures qui le dépassent, un thème cher à Hitchcock et que l’on retrouve dans plusieurs de ses films. Foreign correspondent Ici, malgré une certaine mollesse de Joel McCrea dans le rôle principal, il parvient à livrer un film qui comporte des scènes absolument remarquables : la scène des parapluies (un assassin qui s’enfuit au milieu d’une foule filmée de haut sous la pluie), les scènes à l’extérieur et à l’intérieur du moulin à vent, le crash de l’avion en pleine mer sont des scènes inoubliables. La photographie est superbe, les éclairages sont très travaillés, l’intérieur du moulin par exemple montre une véritable perfection dans l’utilisation de la lumière. Le déroulement du scénario est ponctué de moments assez trépidants espacés par des scènes un peu plus traînantes, surtout celles avec Laraine Day où l’absence d’acteurs de premier plan se fait quelque peu sentir. Malgré l’intensité des enjeux, l’humour n’est pas absent, loin de là, notamment avec le personnage du journaliste anglais, dans lequel George Sanders excelle. Au délà de l’histoire d’espionnage, Correspondant 17 comporte un message fort, militant pour une implication des Etats-Unis dans la guerre qui venait d’éclater. La scène finale en est la preuve.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Joel McCrea, Laraine Day, Herbert Marshall, George Sanders, Albert Bassermann
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26 mai 2009

L’agent n° 13 (1934) de Richard Boleslawski

Titre original : « Operator 13 »

L'agent N° 13Lui :
Comme son titre nous le laisse supposer, L’agent n°13 est un film d’espionnage mais il est original dans le sens où il se passe pendant la Guerre de Sécession : la belle Gail Loveless (son nom est déjà tout un programme…) est envoyée dans la bonne société sudiste pour connaître à l’avance les plans militaires des Confédérés. Cette Mata-Hari yankee va trouver face à elle un beau capitaine soupçonneux… Mais ce n’est pas vraiment Gary Cooper qui est remarquable dans L’agent n°13 : il est en effet plutôt effacé, avec un jeu tout en retenue qui a ici du mal à s’épanouir. C’est Marion Davies qui crève l’écran, multiplie les numéros de charme et se démène pendant le premier tiers du film à passer pour une lingère noire, toute grimée, avec un accent du Sud à couper au couteau. L'agent N° 13 Même si le résultat est peu crédible, elle nous fait là un beau numéro. Marion Davies est une actrice pas toujours très estimée par les cinéphiles car elle a été longtemps la maîtresse de Randolph Hearst (mais cette liaison a, par certains aspects, plus desservi que servi sa carrière). Elle montre ici son talent. En prime, elle nous chante une chanson très amusante au début du film (1). Musicalement, l’Agent n°13 nous offre l’apparition en plein milieu du film des Mills Brothers dans un minstrel show avec deux morceaux absolument enchanteurs (2). Au final, L’agent n°13 se révèle être assez prenant, sans temps mort grâce à un scénario riche. On se demande pourquoi le film n’a pas bien marché à l’époque. Peu connu, il mérite d’être découvert.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marion Davies, Gary Cooper, Jean Parker, Katharine Alexander
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(1) Marion Davies chante The Colonel, the Major and the Captain où elle fait un numéro vraiment amusant avec ses chapeaux.
(2) Les Mills Brothers est un quatuor vocal noir que l’on peut définir comme étant à cheval entre le jazz et la musique populaire. Dans le film, ils sont présents tous les quatre ; l’un d’entre eux décèdera quelques mois plus tard. Ils interprètent deux morceaux : Sleepy Head et Jungle Fever.