27 décembre 2010

Charlot musicien (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « The Vagabond »

Charlot musicienLui :
(Muet, 26 mn) Charlot musicien fait partie des courts métrages les plus remarquables de Chaplin. C’est le troisième film qu’il réalise pour la Mutual et c’est son premier film vraiment sérieux (presque un an avant L’émigrant). Un musicien de rue sauve une jeune gitane d’un « protecteur » violent et s’enfuit avec elle dans sa roulotte. C’est étonnant de voir à quel point Charlot Musicien préfigure The Kid et Les Lumières de la Ville. C’est grâce à la très grande liberté que Chaplin avait obtenue de la Mutual qu’il put ainsi expérimenter des approches différentes, plus risquées ; il ressentait le besoin d’aller au-delà de l’humour pur. Ce court-métrage montre déjà ce mélange subtil d’humour et d’humanité qui fera toute la qualité de ses films ultérieurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Leo White, Lloyd Bacon, Charlotte Mineau
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Charlot musicienNe pas confondre :
Le Vagabond (The Tramp) réalisé en 1915 pour Essanay et
Charlot Musicien (The Vagabond) réalisé en 1916 pour la Mutual qui a été parfois diffusé en France sous le titre Le Vagabond (par Film Triomphe notamment)…
Ceci dit, ces deux courts-métrages ont certains points communs. Le premier film est celui dans lequel Chaplin a vraiment introduit le personnage du vagabond et son habillement. Le second s’inscrit donc dans la ligne du premier.

27 décembre 2010

Charlot pompier (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « The fireman »

Charlot pompierLui :
(Muet, 25 minutes) Charlot est pompier mais n’est pas très habile. Il est donc relégué à certaines corvées. Un notable vient demander au chef (Eric Campbell) de laisser brûler sa maison pour toucher l’assurance. The Fireman est le second court métrage tourné par Chaplin pour la Mutual. Il reste dans le pur style « slapstick » : Charlot se prend un nombre impressionnant de coups de pied aux fesses ! Il y a de bons moments mais aussi, hélas, certaines répétitions et longueurs. On remarquera une belle utilisation du « film passé à l’envers » (le procédé est loin d’être nouveau mais il est ici très bien utilisé). Les scènes en extérieurs permettent de voir les rues des environs de Los Angeles à cette époque, vision toujours étonnante où l’on mesure l’évolution en un siècle.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Eric Campbell, Edna Purviance
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

26 décembre 2010

Charlot rentre tard (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « One A.M. »

One A.M.Lui :
(Muet, 23 minutes) Un dandy rentre passablement éméché chez lui à 1 heure du matin. Il ne désire qu’une chose, aller se coucher, mais il a toutes les peines du monde à y parvenir : les objets de sa maison semblent se mettent en travers de son chemin… Charlot rentre tard est unique dans la carrière de Chaplin : c’est le seul film où il est seul face à la caméra (à part un chauffeur de taxi impassible au tout début). C’est une petite performance : tenir plus de 20 minutes seul, avec pour seuls partenaires des objets inanimés comme une table, des tapis, des peaux de bêtes (mais pas de singe empaillé comme sur l’affiche), un escalier, un lit pliant (1)… et ne jamais se répéter. Il n’y a aucune longueur ! Il fait preuve aussi de réels talents acrobatiques (même si l’escalier est visiblement en mousse, le dévaler sur le ventre, sur le dos, en roulade etc. n’est pas une chose facile). Il lui faut aussi une bonne dose d’inventivité car il n’y a que deux pièces en tout et les objets ne sont pas si nombreux (2). Charlot rentre tard est le quatrième film de la période Mutual, il avait à ce moment une liberté totale.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

(1) Il s’agit plus exactement d’un « Murphy bed », c’est-à-dire un lit qui pivote pour se ranger verticalement dans un placard. Ce style de lit, assez populaire aux Etats-Unis, était assez nouveau à cette époque.
(2) A noter que Chaplin avait déjà un numéro de mondain ivre en 1912, alors qu’il était encore en Angleterre. C’est donc un rôle qu’il connaît bien.

Remarques :
Il semble que la durée était de 34 minutes à l’origine. Les versions restaurées dans les années quatre-vingt font 22 ou 24 minutes, ce qui fait tout de même une belle différence. David Shepard a édité une version plus complète avec 7 minutes en plus en 2006 dans le coffret « Chaplin Mutual Comedies – 90th Anniversary Edition ». Ce coffret ne semble pas avoir été édité en France.

25 décembre 2010

Charlot machiniste (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « Behind the Screen »
Autre titre français : « Charlot fait du ciné »

Charlot fait du cinéLui :
(Muet, 23 mn) Charlot machiniste est le septième film de Chaplin pour la Mutual. Charlot est aide-machiniste sur un plateau de cinéma où se tournent trois films différents. Le machiniste passe son temps à dormir en douce et donc Charlot doit tout faire. L’humour est tout à fait dans le style slapstick qu’il pratiquait avec Mack Sennett deux ans plus tôt. Il joue beaucoup avec le côté factice des objets : il manie les statues d’une main, déplace les colonnes, soulève un piano avec un doigt (alors que qu’un acteur était en train de jouer dessus). Il y a de belles trouvailles comme le fait de parvenir à transporter une dizaine de chaises sur son dos, le faisant ressembler ainsi à un porc-épic géant. Plusieurs scènes hilarantes comme celle du casse-croute de midi où il est assis à côté d’un mangeur d’oignons qui a des renvois. Le film finit sur un duel de tartes à la crème sur l’un des trois plateaux qui va un peu éclabousser les voisins. A noter qu’il y simule l’invention du principe (« Que dois-je faire avec la tarte? »… « Tu la lances contre le mur »… « Ce n’est pas drôle, lance-la sur lui! »)
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Eric Campbell, Edna Purviance
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Charlot Machiniste (Behind the screen) est dans la continuité de deux de ses comédies Keystone tournés deux ans plus tôt : Charlot fait du cinéma (A film Johnny) et Charlot garçon de théâtre (The property man).

20 décembre 2010

Charlot patine (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « The rink »

Charlot patineLui :
(Muet 24 minutes) Charlot est serveur dans une gargote et ne s’entend pas très bien avec son collègue. Pendant la pause, il va patiner sur des patins à roulettes dans la patinoire voisine… Charlot patine montre une densité de gags vraiment étonnante, le rythme est très soutenu. Ce petit film, réalisé pour la Mutual, se déroule dans deux lieux principaux. La première moitié le montre dans le petit restaurant et ses bagarres avec l’autre serveur sont des sources permanentes d’humour. La scène de la préparation d’un cocktail est assez mémorable. Mais c’est dans la patinoire, en seconde partie, où éclate toute la virtuosité de Chaplin. Sur ses patins à roulettes, il fait preuve d’une agilité et même d’une élégance époustouflante (1) ; il trouve de multiples variations de gags qui s’enchainent sans discontinuer. Sur patins, le contraste avec le géant Eric Campbell est très amusant. A noter aussi que Charlot patine porte en germe quelques scènes célèbres de ses films ultérieurs (2).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Henry Bergman
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.
Voir les autres films de Charlie Chaplin chroniqués sur ce blog…

(1) Chaplin avait déjà un numéro de music-hall sur patins à roulettes à Londres en 1912/1913 ce qui explique sa grande maîtrise.
(2) Dans Les Temps Modernes, Chaplin réutilisera la situation du serveur qui utilise mal les portes IN et OUT dans les cuisines du restaurant. Dans le même film, Chaplin patine aussi avec beaucoup de grâce dans un grand magasin.

Les 12 films de Chaplin pour la Mutual (de mai 1916 à octobre 1917) :
1) The Floorwalker (Charlot chef de rayon)
2) The Fireman (Charlot pompier)
3) The Vagabond (Charlot musicien)
4) One A.M. (Charlot rentre tard)
5) The Count (Charlot et le comte)
6) The Pawnshop (Charlot brocanteur)
7) Behind the screen (Charlot machiniste)
8) The Rink (Charlot patine)
9) Easy Street (Charlot policeman)
10)The Cure (Charlot fait une cure)
11)The Immigrant (L’émigrant)
12)The Adventurer (Charlot s’évade)

20 décembre 2010

Charlot et le comte (1916) de Charles Chaplin

Titre original : « The Count »

Charlot et le comteLui :
(Muet 24 mn) Charlot travaille chez un tailleur et va être amené à prendre l’identité d’un comte dans une soirée mondaine. Ce court métrage, le cinquième de Chaplin pour la Mutual, semble moins travaillé que les autres. Il manque aussi de scènes fortes, la seule qui soit vraiment originale est la toute première, la prise des mensurations d’une jeune femme par Charlot. Le restant de Charlot et le Comte est dans le pur style « slapstick » avec moult coups de pied aux fesses. Pas de grandes subtilités donc, c’est son agilité dans les poursuites qui reste le plus remarquable. A noter que Charlot et le Comte permet à Chaplin d’aborder un thème qu’il traitera plusieurs fois : l’immersion d’un pauvre dans un monde de riches.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Eric Campbell, Edna Purviance
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

31 mai 2010

Une idylle aux champs (1919) de Charles Chaplin

Titre original : « Sunnyside »

Une idylle aux champsLui :
(Court-métrage muet de 30 minutes) Avant dernier court-métrage de Chaplin, Sunnyside semble se placer à contre-temps dans sa filmographie, rappelant par certains côtés les films qu’il faisait chez Essanay quatre ans plus tôt. Chaplin délaisse le personnage du vagabond pour mettre en scène un garçon de ferme qui travaille en outre dans l’hôtel/épicerie du village et qui trouve néanmoins le temps pour aller conter fleurette à la voisine. L’humour est plus classiquement « slapstick » Sunnyside (le nombre de coups de pied aux fesses est d’ailleurs impressionnant) ce que ne l’empêche pas d’être très réussi par moments (comme par exemple, la scène du lever matinal, le petit déjeuner où il pose directement la poule sur la poêle pour qu’elle ponde, les scènes dans le hall de hôtel où il lave par terre entre les jambes des clients, etc…). L’ensemble est plaisant mais tout de même inégal, avec d’excellents passages alors que d’autres scènes paraissent bien inutiles : la scène avec les jeunes nymphes paraît aujourd’hui particulièrement superflue, Chaplin essayant bien maladroitement d’introduire une note de poésie qui est bien trop appuyée. Chaplin a eu beaucoup de mal à monter l’ensemble et cela se sent sur le résultat qui paraît assez décousu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Tom Wilson, Henry Bergman
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Remarques :
Sunnyside serait le premier film où Charles Chaplin a composé lui-même la musique.

15 janvier 2010

Le dictateur (1940) de Charles Chaplin

Titre original : « The great dictator »

Le dictateurElle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Premier film parlant de Chaplin, Le Dictateur est un film d’engagement et de convictions, probablement le film le plus engagé de toute l’histoire du cinéma. Ecrit en 1938 et tourné en grande partie avant le début de la guerre, il a fallu beaucoup de conviction et de ténacité pour mener ce projet à terme (1). Le Dictateur est le seul film américain, avant Pearl Harbour, à mettre en relief les dangers du fascisme. Une fois de plus, Chaplin utilise l’humour pour faire passer son message. Il met en parallèle un brave bougre amnésique qui ne comprend pas la folie qui l’entoure et l’agressif dictateur. Chaplin joue les deux rôles. La façon dont il caricature Hitler est remarquable, que ce soit dans les gesticulations du discours belliqueux du début ou dans la célèbre scène onirique où il joue avec le globe terrestre comme avec un ballon. Il démystifie, sape l’image de grand conquérant ; c’est du grand art. Rarement l’humour et le drame n’ont aussi bien été mêlés. Il clôt le film avec un grand discours vibrant et humaniste, discours qu’il nous adresse directement en regardant la caméra. Le temps que le film soit achevé et monté, les troupes d’Hitler étaient déjà à Paris mais l’accueil aux Etats-Unis, majoritairement isolationniste, fut néanmoins très mitigé dans un premier temps. Ce n’est qu’après Pearl Harbour qu’il connut un grand succès. Le Dictateur fut bien entendu interdit dans la France occupée (2).
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Paulette Goddard, Jack Oakie, Reginald Gardiner, Henry Daniell, Billy Gilbert, Maurice Moscovitch
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.
Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

(1) Dès l’écriture du scénario, Charles Chaplin dut faire à face à toutes sortes de pressions et de menaces de la part de l’Ambassade d’Allemagne et des organisations américaines pronazies. Après le début de la guerre en septembre 1939, ce furent les partisans de la non-intervention qui prirent le relais en prenant appui sur ses supposées sympathies avec le communisme. Le Hays Office aurait également menacé le film de censure avant même qu’il soit fini.
(2) Il n’est sorti en France qu’en avril 1945.

Remarque:
Charles Chaplin a déclaré par la suite que s’il avait pu avoir connaissance de l’extermination des juifs, il n’aurait certainement pas fait un tel film où Hitler est avant tout un bouffon, plus ridicule que dangereux.

14 janvier 2010

Charlot policeman (1917) de Charles Chaplin

Titre original : « Easy street »

Charlot policemanLui :
(Court métrage de 20 minutes) Dans Easy Street, Charlot le vagabond endosse l’uniforme d’un policier, ce qui n’est pas courant. Il est recruté au pied levé pour aller mettre de l’ordre dans la rue la plus mal famée, Easy Street, où il va affronter un véritable colosse (Eric Campbell) qui est bien décidé à le réduire en bouillie. Comme le chétif Charlot ne peut compter sur sa force physique, il va devoir ruser et les trouvailles de Chaplin sont très amusantes. Eric Campbell livre ici une de ses prestations les plus volcaniques et les plus terrifiantes. La fin est gentiment idyllique. Au delà du burlesque, c’est le regard social que porte Chaplin qui est aussi intéressant ici car c’est l’un des premiers films où apparaît si nettement l’opposition riches et pauvres et les problèmes posés par la pauvreté extrême. Le film est assez court et donc un peu moins développé qu’il n’aurait fallu.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Les 12 films de Chaplin pour la Mutual (de mai 1916 à octobre 1917) :
1) The Floorwalker (Charlot chef de rayon)
2) The Fireman (Charlot pompier)
3) The Vagabond (Charlot musicien)
4) One A.M. (Charlot rentre tard)
5) The Count (Charlot et le comte)
6) The Pawnshop (Charlot brocanteur)
7) Behind the screen (Charlot machiniste)
8) The Rink (Charlot patine)
9) Easy Street (Charlot policeman)
10)The Cure (Charlot fait une cure)
11)The Immigrant (L’émigrant)
12)The Adventurer (Charlot s’évade)

18 décembre 2009

Les temps modernes (1936) de Charles Chaplin

Titre original : « Modern times »

Les temps modernesLui :
Plusieurs années après la généralisation du cinéma parlant, Charles Chaplin a la volonté et le courage de sortir un film muet (toutefois sonore, avec quelques voix off). Le but recherché était de faire un film universel qui soit compris par tous. Les Temps Modernes est un film très fortement ancré dans son époque, celle de la crise économique et de la mécanisation du travail à la chaîne. Sa portée aurait pu être limitée dans le temps, et pourtant il a non seulement traversé le temps mais il a pris beaucoup plus de force avec les années :  encore aujourd’hui, les images-symboles des Temps Modernes sont couramment utilisées pour illustrer des propos ou des articles sur la déshumanisation du travail et de la société. Car le fond du propos de Chaplin est bien une fois de plus sur la dignité de l’homme, l’homme qui est ici, soit broyé par des intérêts supérieurs, soit injustement condamné sur des apparences. Il mêle tout cela avec un humour omniprésent, on ne compte pas les scènes qui sont mémorables sur ce point : la machine à manger, la folie du serrage de boulons, le repas à la prison, le patin à roulettes dans le grand magasin et surtout la chanson dans le cabaret où Chaplin nous fait un numéro absolument hilarant. En fin de compte, avec Les Temps Modernes, Chaplin a bien atteint l’universalité qu’il visait.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Paulette Goddard, Henry Bergman, Allan Garcia
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.
Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

Remarques :
1) Pour la scène de l’usine, Chaplin s’est sans aucun doute inspiré d’un film de René Clair, A nous la liberté (1932), qui comportait une scène très amusante et assez similaire sur le travail à la chaîne.
2) A sa sortie, Les Temps Modernes n’eut pas le succès espéré aux Etats-Unis où Chaplin fut parfois accusé de flirter d’un peu trop près avec le communisme. Le film fut interdit en Allemagne et en Italie. Il reçut un bon accueil à Paris et à Londres. En revanche, lorsqu’il ressortît à la fin des années cinquante, il fut unanimement plébiscité.
3) Le numéro chanté dans le cabaret fut la première fois où l’on a entendu la voix de Chaplin (rappelons que la voix off sur La Ruée vers l’Or ne fut enregistrée qu’en 1942). Cette chanson était une sorte de sabir composé de plusieurs langues. C’est la raison pour laquelle on reconnaît certains mots français autant que l’on reconnaît des mots anglais et sans doute d’autres langues.