15 mars 2011

3h10 pour Yuma (2007) de James Mangold

Titre original : « 3:10 to Yuma »

3h10 pour YumaLui :
Exactement cinquante ans après sa sortie, James Mangold réalise un remake d’un western de Delmer Daves. Un fermier, acculé par la sécheresse et les dettes, accepte la mission d’escorter un bandit de grand chemin jusqu’à une ville voisine pour le placer dans un train… Le réalisateur parvient à garder toute la force de l’original, c’est-à-dire un subtil mélange de tension et d’action soutenu par un face à face psychologique assez complexe. On pouvait craindre que cette nouvelle version ne tombe dans les travers du cinéma moderne, c’est-à-dire de privilégier le spectaculaire et de simplifier les situations, mais il n’en est rien : le 3h10 pour Yuma de James Mangold reste subtil, jouant avec les incertitudes et les ambigüités. Belle prestation de Christian Bale. C’est un remake réussi, ce qui est de plus en plus rare… 
Note : 4 étoiles

Acteurs: Russell Crowe, Christian Bale, Logan Lerman, Dallas Roberts, Ben Foster, Peter Fonda
Voir la fiche du film et la filmographie de James Mangold sur le site IMDB.
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Original :
Voir la présentation de 3h10 pour Yuma de Delmer Daves (1957) avec Glenn Ford et Van Heflin

14 mars 2011

L’amour en quatrième vitesse (1964) de George Sidney

Titre original : « Viva Las Vegas »
Autre titre : « Love in Las Vegas »

L'amour en quatrième vitesseLui :
Il faut faire preuve d’une certaine indulgence en regardant Viva Las Vegas : si les films faits sur mesure pour Elvis Presley ne brillent généralement pas par la profondeur de leur scénario, celui-ci atteint le vide sidéral et le film fait preuve d’un machisme assez évident… Et pourtant, le film a tout de même un certain charme grâce à l’alchimie entre ses deux acteurs principaux qui semblent s’aimanter l’un l’autre. L'amour en quatrième vitesse Il n’est guère surprenant d’apprendre que l’aventure entre Elvis Presley et Ann-Margret s’est prolongée à la ville, au-delà de l’écran. A 23 ans, la jeune actrice d’origine suédoise était alors en train d’exploser : danseuse et chanteuse, elle déploie sa grâce féline et exhale une sensualité charmeuse. Musicalement, le morceau de choix est le C’mon Everybody de la scène de l’Université du Nevada, surtout pour sa chorégraphie pleine de punch où Ann-Margret éclipse assez nettement son partenaire. On notera aussi un très beau duo The lady loves me, plein d’humour et, bien entendu, le morceau-titre, Viva Las Vegas, malheureusement gâché par un play-back épouvantable.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Elvis Presley, Ann-Margret, Cesare Danova, William Demarest
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L'amour en quatrième vitesse L'amour en quatrième vitesse L'amour en quatrième vitesse L'amour en quatrième vitesse

Homonyme :
Viva Las Vegas de Roy Rowland (1956) avec Cyd Charisse

13 mars 2011

Les mines du roi Salomon (1950) de Compton Bennett et Andrew Marton

Titre original : « King Solomon’s mines »

Les mines du roi SalomonLui :
A la fin du XIXe siècle, en Afrique Noire, une anglaise engage le guide de chasse Allan Quatermain pour monter une expédition à la recherche de son mari disparu depuis deux ans. Celui-ci était parti vers des contrées inexplorées, à la recherche des mythiques mines du roi Salomon, des mines de diamants… Ce film a en quelque sorte  marqué un tournant dans le film d’aventures car il a été très largement tourné en décors naturels. Le producteur Sam Zimbalist (qui avait déjà produit plusieurs Tarzan) a en effet emmené réalisateurs et acteurs pour un long voyage de 40 000 kilomètres en Afrique. Les tribus présentes sont donc de vraies tribus, notamment les énigmatiques Watutsi. Même la bande son (aucune musique, seulement les tambours et chants des tribus) est authentique. Les images en Technicolor sont superbes et souvent impressionnantes, mêlant habilement l’aspect presque documentaire des nombreux plans d’animaux sauvages à l’histoire de cette expédition pleine de péripéties et de dangers. Le film ouvrit ainsi de nouveaux horizons au public et fut un très grand succès. Il n’a pas perdu de sa magie, bien que nous soyons aujourd’hui largement gavés d’images, grâce à son subtil mélange d’aventures et d’exotisme.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Deborah Kerr, Stewart Granger, Richard Carlson, Hugo Haas
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Remarques :
* Le film a été tourné au Congo, Kenya, Ouganda, Tanzanie avec quelques scènes additionnelles tournées dans des parcs nationaux américains. Les images tournées ont été réutilisées pour d’autres films, notamment pour Mogambo de John Ford.

* Notons que la MGM avait déjà tenté précédemment d’envoyer une équipe tourner en Afrique : c’était pour le film Trader Horn de W.S. Van Dyke en 1931. Le voyage avait duré une année entière, coûté une fortune et le film, sorti en pleine dépression, avait été un échec. Il aura fallu donc presque 20 ans pour que l’aventure soit enfin retentée.

* Les Mines du roi Salomon est adapté du roman homonyme de l’anglais Rider Haggard (1856-1925), auquel on doit aussi She.
Ce livre a été adapté plusieurs fois au cinéma :
Les mines du roi Salomon (King Solomon’s Mines) de l’anglais Robert Stevenson (1937)
Les mines du roi Salomon (King Solomon’s Mines) de 1950 (ce film)
Watusi (King Solomon’s Mines) de Kurt Neumann (1959)
Allan Quatermain et les mines du roi Salomon (King Solomon’s Mines) de J. Lee Thompson (1985)
+ le personnage d’Allan Quatermain a également été utilisé pour créer des pâles copies d’Indiana Jones, à la télévision et au cinéma.

12 mars 2011

Charlot marin (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « Shanghaied »

Charlot marinLui :
(Muet, 27 minutes) Un armateur demande à son capitaine de faire sauter son bateau en mer pour toucher l’assurance. Charlot se retrouve enrôlé de force à bord… Précision : le film n’a rien d’oriental (1). Charlot Marin a bien quelques longueurs mais ce onzième court métrage pour Essanay a aussi de très bonnes scènes. Les meilleures sont situées au milieu du film à partir du moment où Chaplin est assigné à la cuisine. Il doit d’abord faire la vaisselle (pendant que le cuisinier prépare la soupe, hum…) puis servir le capitaine. Le bateau se met à tanguer fortement : visiblement dans les scènes d’intérieur, Chaplin a utilisé un système de décor sur des rondins comme il le fera pour l’Emigrant afin de faire tanguer la pièce devant une camera fixe. Pour les scènes d’extérieurs, Shanghaied il fait tanguer la caméra et l’effet paraît bien moins réussi car les mouvements sont trop rapides. Ceci dit, on acquiert, nous aussi, assez rapidement le mal de mer… La scène du repas est aussi pleine de gags. Une petite idylle entre Chaplin et la fille de l’armateur est insérée, sans qu’elle soit vraiment développée mais elle permet de finir en beauté sur un baiser.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Wesley Ruggles, Bud Jamison
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(1) En anglais, le verbe « to shanghai » est un terme de marine qui signifie « enivrer ou endormir un homme pour l’embarquer sur un navire à court d’équipage ».

11 mars 2011

Clones (2009) de Jonathan Mostow

Titre original : « Surrogates »

ClonesLui :
Dans un avenir proche, les humains ne sortent plus de chez eux, ils contrôlent un clone à distance qui va travailler et vivre à leur place… Sur cette idée de base assez alléchante et prometteuse de beaux développements, Clones reste sur une histoire assez abracadabrante d’arme secrète, de gros vilains méchants et de courses-poursuites. Clones est donc un film d’action, doté d’une histoire assez simple (adaptée d’un comix), un film très formaté, qui suit une recette. Il peut donc se laisser regarder mais peine à déclencher l’intérêt. Nous sommes loin de I, Robots par exemple.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Radha Mitchell, Rosamund Pike, Boris Kodjoe, James Cromwell
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10 mars 2011

Le diable au corps (1947) de Claude Autant-Lara

Le diable au corpsLui :
Retraçant les amours d’un collégien avec une jeune fille mariée à un soldat parti au front, le roman autobiographique du très jeune Raymond Radiguet avait fait scandale dès sa sortie en 1923, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Claude Autant-Lara l’adapte au cinéma au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et le film choqua tout aussi profondément (1). Le cinéaste a rapporté que c’est le pacifisme du livre qui l’avait poussé à faire cette adaptation ; cet aspect est étonnamment assez absent du film final. Le diable au corps reste une belle ode à l’amour, celui qui est au dessus des guerres, des conventions sociales, de la raison. Gérard Philipe, ici dans son premier très grand rôle au cinéma, est parfait pour le rôle, fougueux et spontané. Micheline Presle apporte beaucoup de fraîcheur. On peut regretter la construction en flashback, qui n’apporte qu’une lourdeur inutile, et la platitude de certains dialogues qui peinent souvent à émouvoir. Pourtant certaines scènes sont très fortes comme celle, trop courte hélas, de leur second passage au restaurant parisien (Le Grand Véfour) ou très belles comme celle, également trop courte, de la promenade en barque. La mauvaise qualité (visuelle et surtout sonore) de la copie visionnée empêche quelque peu d’apprécier la qualité de la réalisation d’Autant-Lara.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Micheline Presle, Gérard Philipe, Denise Grey, Jean Debucourt
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(1) L’historien Georges Sadoul rapporte que, lors de sortie à Bordeaux, la presse locale écrivit : « Cette production ajoute le cynisme le plus révoltant à l’exaltation de l’adultère, en ridiculisant la famille, la Croix-Rouge et même l’armée. Devant le flot de boue qui monte, au nom du public, nous demandons que ce film ignoble soit retiré des écrans. » A Paris, de nombreux critiques jugèrent le sujet « répugnant ».

Remarques :
Raymond Radiguet est mort à l’âge de 20 ans en 1923 (de la fièvre typhoïde). Il a écrit deux romans : Le diable au corps et Le Bal du comte d’Orgel (qui a été adapté au cinéma par Marc Allégret en 1970).

Autres adaptations du roman :
Le diable au corps (Diavolo in corpo) de Marco Bellocchio (1986) avec Maruschka Detmers
Devil in the Flesh de l’australien Scott Murray (1989)
… toutes deux plus « racoleuses ».

9 mars 2011

No country for old men – Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme (2007) de Joel Coen et Ethan Coen

Titre original : « No country for old men »

No country for old men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil hommeLui :
Au sud du Texas, dans le désert proche de la frontière mexicaine des années 80, un chasseur tombe par hasard sur le résultat d’un sanglant règlement de compte entre trafiquants de drogue. Il s’empare d’une mallette pleine de dollars. Un tueur psychopathe se lance à ses trousses… No Country for Old Men repose donc sur le jeu du chat et de la souris, avec des passages de fortes tensions ; globalement assez angoissant, il n’est pas dénué d’humour. Le film rappelle quelque peu Fargo, tourné 10 ans plus tôt, il est toutefois beaucoup plus violent. Cette violence est justement le fond du propos puisque toute l’histoire est vue sous l’angle d’un sheriff en fin de carrière qui ne reconnaît plus le monde où il vit, effaré par cette violence toujours plus déraisonnable. On peut d’ailleurs reprocher au film des frères Coen de jouer avec la fascination de cette violence qu’ils prétendent dénoncer (c’est d’ailleurs bien souvent le cas avec ce genre de propos). Les frères Coen font preuve d’une grande maîtrise du déroulement du récit et de l’image, dosant parfaitement leurs effets, jouant avec la tension qu’ils parviennent à créer et à maintenir pendant 120 minutes.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tommy Lee Jones, Javier Bardem, Josh Brolin, Woody Harrelson, Kelly Macdonald
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Remarques :
* Le film est adapté d’un livre de Cormac McCarthy (ce qui est inhabituel pour les frères Coen qui écrivent leurs scénarios)
* La phrase No Country for Old Men est tirée d’un poème de William Butler Yeats intitulé Sailing to Byzantium, qui est en fait une réflexion sur la vieillesse et le passage à un état de conscience pure, proche de l’immortalité.
Lire le poème (en V.O.)…

8 mars 2011

Boire et déboires (1987) de Blake Edwards

Titre original : « Blind date »

Boire et déboiresLui :
Pour faire bonne figure lors d’une soirée d’affaires, Walter doit venir accompagné. Son frère le met en contact avec Nadia, une amie de sa femme. Walter ne fait pas assez attention à la seule recommandation qui lui est donnée : ne jamais la faire boire d’alcool car elle peut devenir incontrôlable… Et effectivement, comme on peut s’en douter, elle va devenir franchement incontrôlable ; telle une tornade, elle va détruire rapidement le petit monde bien réglé de cet accro du boulot. Les catastrophes s’accumulent. Avec Boire et Déboires, Blake Edwards prend plaisir à saper les fondements de l’American way of life, de la yuppie culture des années 80 et du machisme. Bien qu’un peu inégal, l’ensemble est bien rythmé et comporte de très bons gags. Assez étonnamment, Blake Edwards change de style au deux tiers du film, à partir de la scène du procès. Si le début était déjà bien mené, le derniers tiers est du grand Blake Edwards, avec un humour bien plus subtil. Toute la scène dans la maison du juge est une petite merveille avec un ballet de portes, de mouvements croisés et de belles trouvailles. Bruce Willis (qui n’avait fait précédemment que de la figuration au cinéma )(1) joue avec retenue. Le film repose aussi sur de très bons seconds rôles, en tête le formidable John Larroquette en ex-amoureux forcené. Bizarrement, Boire et Déboires n’est généralement pas très apprécié. Serait-il trop farfelu…?
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kim Basinger, Bruce Willis, John Larroquette, William Daniels, George Coe, Mark Blum, Phil Hartman
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(1) A cette époque, Bruce Willis jouait également dans une série TV, Clair de lune (Moonlighting), qui a connu une certaine notoriété entre 1985-1989.

7 mars 2011

L’affaire Farewell (2009) de Christian Carion

L'affaire FarewellLui :
S’inspirant de faits supposés réels, L’Affaire Farewell dévoile au grand jour l’une des plus grandes affaires d’espionnage de la Guerre Froide, un épisode qui aurait contribué à affaiblir l’Empire soviétique et, à long terme, contribué à provoquer sa chute. Nous sommes en 1983 à Moscou. Un colonel du KGB fournit à un petit cadre français sans histoire des informations capitales sur les agents de l’Est opérant à l’Ouest… Le rôle de ce colonel du KGB est tenu par Emir Kusturica, le réalisateur yougoslave montrant une présence étonnante à l’écran. Face à lui, Guillaume Canet est très crédible en homme dépassé par les évènements. Après une bonne mise en place, L’Affaire Farewell accuse une petite baisse de tension en milieu de film, devenant un peu répétitif, mais devient plus passionnant sur son derniers tiers, assez surprenant sur ses révélations finales. Sur le fond, il montre bien les rapports entre les services d’espionnage français et américains et la façon dont les seconds ont exploité les premiers. L’Affaire Farewell montre que le cinéma français sait aussi faire de bons films d’espionnage.
Note :  étoiles

Acteurs: Emir Kusturica, Guillaume Canet, Fred Ward, Ingeborga Dapkunaite, Philippe Magnan, Niels Arestrup
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6 mars 2011

Les sept femmes de Barbe-Rousse (1954) de Stanley Donen

Titre original : « Seven brides for seven brothers »

Les sept femmes de Barbe-RousseLui :
Quand Milly arrive à la ferme de son mari bucheron, elle découvre que celui-ci a six frères, aux manières plutôt rustres. Elle va les civiliser afin qu’ils puissent, eux aussi, trouver une femme… L’originalité de la comédie musicale Les Sept Femmes de Barbe-Rousse n’est pas à rechercher du côté de son scénario : artificiel, convenu, souvent laborieux, ce n’est pas lui qui peut déclencher l’enthousiasme, loin de là. En revanche, Stanley Donen est très novateur dans le traitement, en mettant en scène des numéros musicaux dansés très énergiques. Cette danse très acrobatique est très présente dans la scène la plus marquante du film : la construction de la grange au village. Le film vaut la peine d’être vu, ne serait-ce que pour cette longue scène hautement dynamique, chorégraphiée par Michael Kidd. Les Sept Femmes de Barbe-Rousse n’est pas une adaptation de comédie de Broadway mais a été écrit pour le cinéma (on peut toutefois le voir comme une très libre adaptation de l’enlèvement des Sabines). Les sept femmes de Barbe-Rousse Stanley Donen a du travailler avec un budget très réduit et cela se voit aux décors ; la MGM avait préféré tout misé sur Brigadoon. Le public pensa différemment : le film de Stanley Donen devint l’un des plus grands succès du studio. Il a en tous cas ouvert la voie à un autre style de comédie musicale, reposant sur des chorégraphies dynamiques et pleines d’énergie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Howard Keel, Jane Powell, Jeff Richards, Russ Tamblyn, Tommy Rall
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Remarques :
* Les Sept Femmes de Barbe-Rousse fut le premier film tourné en Cinémascope par la MGM. La compagnie craignant que tous les exploitants ne soient équipés, deux versions furent tournées : cinémascope (2.55 :1) le matin et normale (1.85 :1) l’après-midi. Stanley Donen a affirmé que la version « normale » n’a jamais été utilisée, d’autres sources disent qu’elle a servi lors de passages à la télévision.

Les sept femmes de Barbe-Rousse * Les Sept Femmes de Barbe-Rousse a été tourné en Anscocolor, procédé de pellicule couleur dérivé de l’Agfa Color et mis au point pendant la seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis (la branche américaine d’Agfa ayant alors été renommée Ansco). Ce procédé donne des couleurs assez pétantes : les affiches annoncent « in blushing colors » (couleurs éclatantes de rouge) ou encore « in gayest colors » (les couleurs les plus gaies). Seuls quelques films de la M.G.M. ont utilisé ce procédé : The Man on the Eiffel Tower (L’homme de la Tour Eiffel, 1949)(partiellement), The Wild North (Au pays de la peur) d’Andrew Marton (1951), Escape from Fort Bravo (Fort Bravo, 1953) de John Sturges, Kiss Me, Kate (Embrasse-moi, Chérie, 1953), Seven Brides for Seven Brothers (1954), Brigadoon (1954) et Lust for Life (La vie passionnée de Vincent van Gogh, 1956) plus un film d’United Artists : Stranger on horseback de Jacques Tourneur (1955).