Titre original : « L’empreinte de l’ange »
Lui :
A la fin de L’Empreinte, on se dit qu’une telle histoire est vraiment improbable et c’est à ce moment précis qu’un carton précise qu’elle est inspirée d’un fait réel (survenu aux Etats-Unis). En allant chercher son fils dans un anniversaire, une mère de famille aperçoit une fillette et paraît profondément troublée. Elle se met à l’espionner pour trouver où elle habite sans que l’on comprenne tout d’abord ses motivations. Comme souvent, il est préférable d’en savoir un minimum avant de voir ce film car tout l’art de Safy Nebbou est de ne dévoiler que lentement les motivations de son héroïne. Nous la voyons se mettre en chasse, patiente et obstinée. Le réalisateur parvient à créer une tension qui, si elle est légère, se maintient tout au long du film et nous ne savons plus qui ou quoi croire. Très belle interprétation, riche et complexe, de Catherine Frot (que le grand public connaît surtout par ses rôles comiques alors qu’elle a déjà prouvé maintes fois qu’elle avait un registre plus large). Malgré la présence de Sandrine Bonnaire, Catherine Frot domine le film, elle en est le pivot central. Toute cette histoire est d’ailleurs vécue par les yeux de son personnage. Au final, L’Empreinte est un très bon suspense psychologique français.
Note :
Acteurs: Catherine Frot, Sandrine Bonnaire, Wladimir Yordanoff, Antoine Chappey, Michel Aumont
Voir la fiche du film et la filmographie de Safy Nebbou sur le site IMDB.
Voir les autres films de Safy Nebbou chroniqués sur ce blog…
Remarques :
* Par décision de justice du début 2010, le film doit dorénavant porter le titre L’empreinte. Le titre initial L’empreinte de l’ange est en effet celui d’un livre de Nancy Houston.
* L’ « empreinte de l’ange » désigne la partie creuse située entre la bouche et le nez, plus ou moins marquée selon les personnes. D’après une légende, juste avant la naissance, un ange viendrait poser son doigt sur notre bouche, comme pour faire silence, afin que nous puissions oublier le paradis dont on vient et accepter de naître.
Homonyme :
L’empreinte de David Mathieu-Mahias (2004), moyen-métrage avec Michael Lonsdale