12 janvier 2010

L’enclos (1961) de Armand Gatti

L'enclosLui :
Dans un camp de concentration de la Seconde Guerre mondiale, un officier nazi jette un prisonnier politique allemand et un juif français dans un enclos. Par jeu pervers, il promet la vie sauve à celui qui aura tué l’autre avant le lendemain. Pendant ce temps, d’autres prisonniers veulent tenter de le faire sortir. Armand Gatti ayant lui-même été prisonnier en Allemagne, l’univers terrible qu’il nous décrit est certainement celui qui qu’il a vécu. Son film est indéniablement l’un des témoignages les plus forts sur ces camps de concentration où des hommes sont détenus parfois depuis plusieurs années dans des conditions épouvantables. Ce face à face en huis clos nous permet de mieux comprendre leur état psychologique, comment ils conservaient leur humanité, refusant la poussée d’une certaine animalité. Armand Gatti filme assez près de ses personnages, souvent avec une certaine pénombre, réduisant l’univers au cadre de l’image, se concentrant sur les hommes. L’Enclos reçut le Prix de la Critique à Cannes en 1961 puis sombra dans un oubli presque total. Il est à nouveau disponible aujourd’hui et ce n’est que justice car l’Enclos est un film fort et puissant qui mérite d’être vu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Herbert Wochinz, Jean Négroni, Hans Christian Blech, Jean-Marie Serreau
Voir la fiche du film et la filmographie de Armand Gatti sur le site imdb.com.

Remarque :
Avec l’échec total de son second film, El Otro Cristobal (1962), Armand Gatti s’est plutôt écarté du cinéma. Il est plus connu par ses écrits, notamment pour le théâtre.

11 janvier 2010

Stalag 17 (1953) de Billy Wilder

Stalag 17Lui :
Dans un camp allemand de la Seconde Guerre mondiale, les prisonniers américains d’un baraquement découvrent qu’il y a un informateur parmi eux. Ils suspectent tous l’un d’entre eux, un homme assez cynique et opportuniste qui fait du marché noir avec les gardes. Stalag 17 est l’adaptation d’une pièce de théâtre à succès écrite par Donald Bevan en se basant sur sa propre expérience de prisonnier. Faire une comédie à partir de la vie des prisonniers de guerre était à la fois inhabituel et délicat. C’est pourtant une réussite, due à un dosage parfait entre le tragique et l’humour. Mais Stalag 17 est aussi bien plus qu’une comédie, c’est aussi une condamnation de l’arbitraire et de la justice sommaire : quand les prisonniers cherchent un coupable, ils se tournent naturellement vers celui qui est différent d’eux, pratiquant ainsi une justice tout aussi sommaire que celle de leurs geôliers. Tout comme pour son film précédent Le Gouffre aux Chimères, Billy Wilder met en personnage central un homme qui est loin d’être parfait (1) ; il crée ainsi une certaine distance avec les personnages qui nous permet de mieux nous concentrer sur la situation. Le film est soutenu par d’excellents seconds rôles parmi lesquels il faut noter la présence du réalisateur Otto Preminger, en responsable du camp. Stalag 17 eut beaucoup de succès.
Note : 4 étoiles

Acteurs: William Holden, Don Taylor, Otto Preminger, Peter Graves, Sig Ruman
Voir la fiche du film et la filmographie de Billy Wilder sur le site IMDB.

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(1) William Holden a tenté de faire modifier le personnage pour qu’il soit plus sympathique. Il a même voulu refuser le rôle mais fut forcé par les Studios Paramount à l’accepter.

10 janvier 2010

Arsenic et vieilles dentelles (1944) de Frank Capra

Titre original : « Arsenic and old lace »

Arsenic et vieilles dentellesElle :
C’est toujours un grand plaisir de revoir ce film de Frank Capra, une petite merveille d’humour souvent délirant où Cary Grant fait tout un jeu de mimiques pour notre plus grand plaisir.
Note : 5 étoiles

Lui :
Rendant visite à ses vieilles tantes pour leur annoncer son mariage, un célèbre critique new-yorkais découvre un cadavre dans un meuble du salon. Ce n’est pourtant que la première surprise de la journée qui va être passablement mouvementée… Arsenic et vieilles dentelles est une comédie d’humour noir adaptée d’une pièce de Joseph Kesselring jouée à Broadway. La pièce et le film eurent tous deux un énorme succès populaire ; il est assez étonnant qu’une telle comédie assez macabre eut un tel succès en pleine période de guerre car on y rit de la mort et des cadavres. L’histoire est complètement farfelue et joue la carte de la surenchère. Cary Grant surjoue à l’extrême, avec moult mimiques et regards écarquillés (1). Les personnages sont très typés et l’enchaînement des évènements tourne presque au délire. Cette exagération peut gêner (2) mais il suffit de se laisser aller. Tous les seconds rôles sont excellents (3). Arsenic et vieilles dentelles est un petit bijou d’humour noir.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Priscilla Lane, Raymond Massey, Peter Lorre, Josephine Hull, Jean Adair, Jack Carson, John Alexander, Edward Everett Horton
Voir la fiche du film et la filmographie de Frank Capra sur le site IMDB.

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(1) C’est dans Arsenic et Vieilles Dentelles que Cary Grant joue le plus avec ses étonnements aux yeux ronds et la technique de l’étonnement en deux temps, dite du « double take » : Cary Grant ouvre négligemment un coffre en bois, le referme et tout à coup réalise ce qu’il vient de voir. Il écarquille les yeux et ré-ouvre la coffre pour mieux regarder et là manifeste un étonnement encore plus fort.
(2) Le film est souvent méprisé ou, dans le meilleur des cas, ignoré par les cinéphiles. Certes il est assez différent des autres films de Capra, il a été tourné assez vite (en 1941) et ce n’est pas un film qui a marqué le cinéma… mais ce n’est pas une raison pour bouder notre plaisir!
(3) A noter que c’est Raymond Massey qui interprète le frère qui ressemble à Boris Karloff. Dans la pièce, Boris Karloff tenait lui-même le rôle. Josephine Hull et Jean Adair jouaient déjà les deux tantes dans la pièce.

9 janvier 2010

Les parents terribles (1948) de Jean Cocteau

Les parents terriblesLui :
Dans un appartement, une mère possessive vit recluse avec son mari, son jeune fils de 22 ans et sa sœur qui était autrefois éprise du mari. Le fils annonce à ses parents qu’il est amoureux d’une jeune fille qui était jusque là entretenue par un vieux protecteur qu’elle a décidé de quitter. Jean Cocteau a écrit Les Parents Terribles pour le théâtre où il rencontra un certain succès dès 1938. Pour le porter à l’écran dix ans plus tard, il choisit un format très proche du théâtre, ne modifiant qu’assez peu le texte et confinant l’ensemble à deux appartements. Le sentiment de huis clos étouffant est ainsi très fort, une atmosphère lourde qui n’est pas sans évoquer certaines adaptations de Tennessee Williams. Le décor, volontairement chargé et vieillot, donne l’impression de se resserrer sur les personnages, de former une sorte de carcan. Le drame qui s’est noué est extrêmement puissant, digne d’une tragédie grecque, avec une interprétation très forte d’Yvonne de Bray, grande actrice de théâtre et inspiratrice de la pièce originale. Vu aujourd’hui, le film pourra toutefois paraître à certains assez daté, sentiment accentué par le fait que tous les acteurs ont 15 à 20 ans de plus que leurs personnages.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean Marais, Josette Day, Yvonne de Bray, Marcel André, Gabrielle Dorziat
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Remake :
Les Parents Terribles (Intimate relations) de l’anglais Charles Franck (1953)

8 janvier 2010

Charade (1963) de Stanley Donen

CharadeLui :
Une jeune américaine vivant à Paris découvre à son retour de vacances que son mari a été assassiné. Les services secrets américains la contactent et lui parlent d’une grosse somme d’argent à retrouver. D’autres hommes sont aussi sur ses traces.
Avec Charade, Stanley Donen a voulu réaliser un suspense à la Hitchcock qui soit aussi une comédie légère. Sur le premier point, on ne peut pas dire que la réussite soit totale car il est difficile de croire à cette histoire qui manque d’intensité et paraît bien artificielle : elle ne nous fait vraiment frémir à aucun moment. Charade Seul, un personnage est suffisamment bien typé (l’homme au crochet) pour apporter un minimum de substance. Stanley Donen réussit plus sur le plan de la comédie légère et du divertissement en jouant la carte du charme avec le couple Audrey Hepburn / Cary Grant, couple que la différence d’âge rend toutefois assez improbable… L’ensemble est filmé pour être plaisant et effectivement Charade se regarde sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Audrey Hepburn, Walter Matthau, James Coburn, George Kennedy, Ned Glass, Jacques Marin
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Homonyme :
Charade de l’anglais Roy Kellino (1953) avec James Mason

7 janvier 2010

Le temps d’aimer et le temps de mourir (1958) de Douglas Sirk

Titre original : « A time to love and a time to die »

Le temps d'aimer et le temps de mourirLui :
Adaptation d’un roman de Erich Maria Remarque, Le temps d’aimer et le temps de mourir porte un sujet plus grave que les autres mélodrames de Douglas Sirk. En 1944, un soldat allemand, qui vit l’enfer sur le front russe, revient chez lui le temps d’une permission. Il trouve sa ville à moitié détruite par les bombardements, sa famille est introuvable. Il rencontre une amie d’enfance et tous deux vont vivre une courte idylle. Le titre (c’était également celui du roman) est implacable : nous savons qu’il n’y aura pas de happy end et cela rend cette histoire encore plus forte. Dans cette société où les idéaux, les espoirs n’existent plus, ces deux jeunes êtres se raccrochent à leur amour comme des naufragés de la vie, une vie qu’ils veulent retrouver, faire repartir. Douglas Sirk parvient à utiliser la couleur pour renforcer l’intensité dramatique et maintient une tension permanente, un sentiment de déséquilibre constant : pour ses deux personnages, rien n’est durable, tout ce qu’ils tentent d’attraper est éphémère. La fin est à la fois terrible et très belle dans ses toutes dernières images. Le temps d’aimer et le temps de mourir reçut un accueil mitigé à l’époque, la critique reprochant notamment le fait que tous ces personnages allemands parlent anglais et ressemblent trop à des américains. Qu’il présente le côté allemand de la guerre a du probablement peser aussi dans la balance car c’était assez rare dans les années cinquante. C’est pourtant l’un des plus beaux films de Douglas Sirk.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Gavin, Liselotte Pulver, Jock Mahoney, Don DeFore, Keenan Wynn
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Remarque :
Fait extrêmement rare : l’auteur du roman, Erich Maria Remarque, joue dans le film. Il s’agit du professeur qui se cache dans l’ancien musée.
A noter également, la présence de Klaus Kinski dans un petit rôle (l’officier de la gestapo qui remet les cendres).

6 janvier 2010

Le passeport jaune (1931) de Raoul Walsh

Titre original : « The yellow ticket »

Le passeport jauneLui :
Dans la Russie tsariste de 1913, une jeune juive tente de rendre visite à son père emprisonné. Elle obtient le passeport jaune des prostituées afin de pouvoir circuler librement. Dans un train, elle rencontre un jeune journaliste anglais… Le passeport jaune est un film assez étonnant car, consciemment ou pas, Raoul Walsh justifie la révolution bolchevique en montrant l’arbitraire de la police des tsars, magnifiquement personnifiée par Lionel Barrymore en commandant fourbe et impitoyable. Le film repose beaucoup sur le charme d’Elissa Landi, actrice italienne qui fit une courte carrière à Hollywood. Laurence Olivier est ici dans un des ses tous premiers rôles au cinéma, en jeune premier un peu fade. Le passeport jaune repose sur une bonne intrigue que Raoul Walsh filme fort joliment avec des mouvements de caméra assez amples. Sans égaler les meilleurs du réalisateur, le film se regarde sans déplaisir. Il possède en outre ce petit charme des films d’avant l’instauration du Code Hays (code moral hollywoodien).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Elissa Landi, Lionel Barrymore, Laurence Olivier
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Précédentes adaptations de la pièce de l’anglais Michael Morton :
The yellow passport de Edwin August (1916), film rare (longueur inconnue)
Zemlya v plenu du russe Fyodor Otsep (1928)

Remarque :
Raoul Walsh a réutilisé certains plans de son film muet The Red Dance de 1928.

5 janvier 2010

Le signe de Zorro (1940) de Rouben Mamoulian

Titre original : « The mark of Zorro »

Le signe de ZorroLui :
Dans la Californie espagnole de 1820, le jeune Diego veut forcer le gouverneur tyrannique de la bourgade de Los Angeles à quitter le pays. Masqué et tout habillé de noir, il terrorise le gouverneur et défie sa garde. Le Signe de Zorro de Robert Mamoulian n’est pas la première adaptation à l’écran de ce héros légendaire créé par Johnston Mc Culley. La version muette avec Douglas Fairbanks (1920) mettait surtout en avant les prouesses acrobatiques du personnage. Mamoulian s’applique plus à créer une atmosphère. L’ensemble ne manque pas de charme grâce à Tyrone Power qui a un adversaire à sa hauteur en la personne de Basil Rathbone. Le film est bien enlevé, très stylé. Le duel final, très intense, est l’un des plus beaux du cinéma. Excellent escrimeur, Basil Rathbone n’y est pas doublé. Le Signe de Zorro de Mamoulian est certainement la meilleure adaptation au grand écran de ce personnage mythique (admiré, un peu plus tard, par toute une génération de jeunes téléspectateurs).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tyrone Power, Linda Darnell, Basil Rathbone, Gale Sondergaard, Eugene Pallette, J. Edward Bromberg
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Autres adaptations :
Le signe de Zorro (The Mark of Zorro) de Fred Niblo (1920) avec Douglas Fairbanks
Don Q son of Zorro de Donald Crisp (1925) avec Douglas Fairbanks et Mary Astor
Zorro (TV) série télévisée des studios Walt Disney (1957 et suiv.), diffusée en France à partir de 1965 : 82 épisodes. Aujourd’hui colorisée, elle est toujours diffusée (actuellement sur France 3).
Zorro de Duccio Tessari (1975) avec Alain Delon
Zorro, the Gay Blade de Peter Medak (1981) avec George Hamilton
Le masque de Zorro (The mask of Zorro) de Martin Campbell (1998) avec Antonio Banderas et Catherine Zeta-Jones
La légende de Zorro (The legend of Zorro) du même Martin Campbell (2005) toujours avec le couple Banderas/Zeta-Jones.

4 janvier 2010

Bons baisers de Bruges (2008) de Martin McDonagh

Titre original : « In Bruges »

Bons baisers de BrugesLui :
Après un contrat qui a mal tourné, deux tueurs à gages londoniens sont envoyés par leur « patron » à Bruges pour se faire oublier. Le plus âgé des deux (Brendan Gleeson) profite de la ville et la visite largement, alors que le plus jeune, nerveux et rétif, refuse de regarder quoi que ce soit et semble rongé par la culpabilité. Bons Baisers de Bruges est le premier long métrage de Martin McDonagh qui parvient à trouver ici un parfait équilibre, mêlant un humour omniprésent à une certaine intensité dramatique. Si les dialogues entre ses deux tueurs évoquent parfois Tarantino, le réalisateur anglais montre une indéniable personnalité, utilisant très peu la violence mais cherchant plutôt à créer un climat ; la ville médiévale de la « Venise du Nord » est ainsi parfaitement utilisée. Colin Farrell fait une très belle composition dans un style infantile et fragile, parvenant peu à peu à rendre son personnage attachant. Avec Brendan Gleeson, ils forment un remarquable duo. Pour un premier film, Bons Baisers de Bruges est une belle réussite.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Brendan Gleeson, Ralph Fiennes, Clémence Poésy, Jérémie Renier
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3 janvier 2010

Le meilleur des mondes possible (1973) de Lindsay Anderson

Titre original : « O Lucky Man! »

Le meilleur des mondes possibleLui :
Le meilleur des mondes possible peut être vu comme une suite au très remarqué If… : après avoir traité du monde des collèges, Lindsay Anderson aborde cette fois l’étape suivante puisque son personnage principal, toujours interprété par Malcolm McDowell (1), est maintenant un jeune homme plein d’entrain et d’ambition qui se lance dans la vie active. C’est un peu une version moderne du Candide (le titre français reprend d’ailleurs une phrase de ce conte philosophique de Voltaire) car le jeune Mike va se heurter aux dessous du commerce, au nucléaire, au contre-espionnage, à la recherche médicale, à l’armée, au capitalisme international, à la justice, à l’Eglise, à la pauvreté, etc… Le film est ainsi une sorte d’épopée, O Lucky Man! un parcours semé d’obstacles que notre Candide va surmonter avec un optimisme inébranlable qui lui donne un certain détachement ; il est pourtant très malmené et ne s’en sort pas toujours sans dommage, loin de là. Le meilleur des mondes possible met en relief les dessous et travers de notre société, dans lesquels brutalité et corruption reviennent souvent comme une constante. L’humour est aussi très présent. Certaines scènes sont assez surréalistes et peuvent évoquer l’approche d’un Luis Bunuel. Le film est original sous bien d’autres aspects : il est ponctué de morceaux chanté par Alan Price (ex-Animals), certains acteurs jouent plusieurs rôles successifs. Lindsay Anderson termine son film par une pirouette, un peu énigmatique (2). Durant presque trois heures, le film ne montre aucune longueur. Le Meilleur de mondes possible est un film vraiment remarquable, pas vraiment daté car son propos reste, somme toute, assez actuel.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Malcolm McDowell, Ralph Richardson, Rachel Roberts, Arthur Lowe, Helen Mirren
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Remarque :
* L’adjectif possible est bien au singulier dans le titre français, ce qui laisse supposer qu’il s’applique à « meilleur ». La formulation n’est pas très heureuse.

(1) Entre If… et Le meilleur des mondes possible, Malcolm McDowell a joué dans Orange Mécanique, rôle qui lui a certes donné une notoriété mondiale mais qui le cantonnera, pour de nombreuses années, dans les rôles de psychopathe.
Le meilleur des mondes possible est en partie basé sur une histoire autobiographique écrite par McDowell : avant de devenir acteur, Malcolm McDowell fut effectivement vendeur de café.
(2) (Ne lisez pas cette petite note si vous avez l’intention de voir prochainement le film) C’est une fin que l’on peut interpréter de plusieurs façons : cherchant à se faire accepter lors d’un casting, le jeune Mike refuse de sourire et reçoit un coup de script sur la tête par le metteur en scène (joué par Lindsay Anderson lui-même) : il regarde ensuite la caméra comme s’il venait de s’éveiller à la conscience…