11 janvier 2010

Stalag 17 (1953) de Billy Wilder

Stalag 17Lui :
Dans un camp allemand de la Seconde Guerre mondiale, les prisonniers américains d’un baraquement découvrent qu’il y a un informateur parmi eux. Ils suspectent tous l’un d’entre eux, un homme assez cynique et opportuniste qui fait du marché noir avec les gardes. Stalag 17 est l’adaptation d’une pièce de théâtre à succès écrite par Donald Bevan en se basant sur sa propre expérience de prisonnier. Faire une comédie à partir de la vie des prisonniers de guerre était à la fois inhabituel et délicat. C’est pourtant une réussite, due à un dosage parfait entre le tragique et l’humour. Mais Stalag 17 est aussi bien plus qu’une comédie, c’est aussi une condamnation de l’arbitraire et de la justice sommaire : quand les prisonniers cherchent un coupable, ils se tournent naturellement vers celui qui est différent d’eux, pratiquant ainsi une justice tout aussi sommaire que celle de leurs geôliers. Tout comme pour son film précédent Le Gouffre aux Chimères, Billy Wilder met en personnage central un homme qui est loin d’être parfait (1) ; il crée ainsi une certaine distance avec les personnages qui nous permet de mieux nous concentrer sur la situation. Le film est soutenu par d’excellents seconds rôles parmi lesquels il faut noter la présence du réalisateur Otto Preminger, en responsable du camp. Stalag 17 eut beaucoup de succès.
Note : 4 étoiles

Acteurs: William Holden, Don Taylor, Otto Preminger, Peter Graves, Sig Ruman
Voir la fiche du film et la filmographie de Billy Wilder sur le site IMDB.

Voir les autres films de Billy Wilder chroniqués sur ce blog…

(1) William Holden a tenté de faire modifier le personnage pour qu’il soit plus sympathique. Il a même voulu refuser le rôle mais fut forcé par les Studios Paramount à l’accepter.

Une réflexion sur « Stalag 17 (1953) de Billy Wilder »

  1. je pense que c’est le meilleur rôle de Holden, avec le méconnu Breezy d’Eastwood. Acteur assez limité, mais Wilder au fil de leurs collaborations sut très bien l’utiliser.. A noter aussi la composition savoureuse de Preminger en nazi.

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