8 septembre 2008

Ridicule (1996) de Patrice Leconte

RidiculeElle :
(En bref) Film un peu décevant : cette dénonciation du pédantisme n’est guère palpitante et, contrairement à ce qui a souvent été dit, la prestation des acteurs ne me paraît pas vraiment remarquable, bien au contraire.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Le film vaut surtout pour sa re-création du monde de la cour de Louis XVI, où « avoir de l’esprit » était l’arme principale des courtisans. Le scénario manque d’un petit quelque chose…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Berling, Jean Rochefort, Fanny Ardant, Judith Godrèche, Bernard Giraudeau
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8 septembre 2008

Un poisson nommé Wanda (1988) de Charles Crichton

Titre original : « A fish called Wanda »

Un poisson nommé WandaElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Bien qu’il soit signé de Charles Crichton (réalisateur anglais de films populaires des années 50 et 60), Un Poisson Nommé Wanda est surtout un film de John Cleese qui en a écrit le scénario. Cet ancien des Monty Python nous a concocté ici un petit bijou d’humour anglais autour d’un scénario de braquage de banque, enchaînant à un rythme soutenu situations ubuesques et jeux de mots incessants. L’écriture du scénario semble faite au cordeau, avec beaucoup de précision, un exemple quasi parfait de la comédie avec un grand C. Les situations s’enchaînent sans qu’il n’y ait à aucun moment une baisse de rythme. Le personnage de l’américain, magistralement interprété par un Kevin Kline déchaîné, permet de caricaturer les images d’Epinal sur le décalage des civilisations. Un Poisson nommé Wanda nous prouve que John Cleese est vraiment un génie de l’humour et de la comédie ; c’est le genre de film que l’on peut voir et revoir sans jamais se lasser. Le film fut un énorme succès. Au Danemark, un spectateur pris d’un fou rire est mort d’une crise cardiaque… (vous êtes prévenus!)
Note : 5 étoiles

Acteurs: John Cleese, Jamie Lee Curtis, Kevin Kline, Michael Palin
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Le film eut une sorte de suite, reprenant certaines bases de situations et surtout la même équipe d’acteurs:
Créatures féroces (Fierce creatures, 1997) de Robert Young et Fred Schepisi.

7 septembre 2008

Grandeur et descendance (1993) de Robert Young

Titre original : « Splitting Heirs »

Grandeur et descendanceElle :
(pas vu)

Lui :
Elevé par une famille indienne à Londres, Tommy Patel découvre qu’il est en réalité Duc de Bournemouth. Grandeur et Descendance est bâti autour d’Eric Idle, ex-membre des Monty Python ; il a d’ailleur écrit le scénario. A ses côtés, on retrouve John Cleese dans un petit rôle, certes, mais qui ne passe pas inaperçu… Le film est souvent assez critiqué, y compris par les fans de Monty Python ; c’est assez injuste car s’il a quelques baisses d’intensité, il est dans son ensemble vraiment très amusant, plein de cet humour anglais nonsense qui fera fuir les esprits les plus cartésiens. Eric Idle ne faiblit pas une seconde, tout à fait dans son style favori de l’humour à froid. On remarquera en second rôle la jeune Catherine Zeta-Jones et surtout Barbara Hershey qui compose un personnage de mère nymphomane et allumée particulièrement décapant. Sans atteindre le niveau d’Un poisson nommé Wanda, ce Grandeur et Descendance nous fait passer un bon moment.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Eric Idle, Rick Moranis, Barbara Hershey, Catherine Zeta-Jones, John Cleese
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5 septembre 2008

La Chienne (1931) de Jean Renoir

La chienneElle :
(pas vu)

Lui :
Caissier d’un magasin et peintre à ses heures, Maurice Legrand rencontre la jeune Lulu exploitée par un odieux souteneur. Il l’installe dans un petit meublé. Adapté d’un roman de Georges de la Fouchardière, La Chienne est le premier grand film parlant de Jean Renoir (son premier essai dans le parlant fut en réalité avec le mineur On purge Bébé) et il y montre une grande maîtrise de cette nouvelle technique. 75 ans après sa sortie, La Chienne paraît toujours comme étant particulièrement riche. Dans un style réaliste, Renoir parvient à rendre tous ses personnages attachants, malgré leurs défauts. Le film est aussi porté par le talent extraordinaire de Michel Simon qui a ce mélange quasi unique de comédie et de tragique, nous faisant balloter de l’un à l’autre avec un naturel inégalé, toujours avec sobriété. La Chienne est l’un des plus beaux films de Renoir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Michel Simon, Janie Marèse, George Flamant
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Remake :
La rue rouge (The Scarlet Street) de Fritz Lang (1945) avec Edward G.Robinson.

4 septembre 2008

La rue rouge (1945) de Fritz Lang

Titre original : « Scarlet street »

La rue rougeElle :
(pas vu)

Lui :
Pour quelles raisons Fritz Lang a-t-il voulu tourner un remake de La Chienne de Jean Renoir? On peut effectivement se poser la question mais il est certain que sa vision du roman de Georges de La Fouchardière diffère de celle de Renoir en bien des points. Tout d’abord, La Rue Rouge ne baigne pas dans le réalisme populaire, l’atmosphère est ici presque atemporelle, hors de la réalité quotidienne, un climat assez lourd bâti sur les tensions. Et surtout, alors que Renoir mettait l’homme au centre de son film, Fritz Lang montre la noirceur des sentiments, la passion qui entraîne vers le malheur avec notamment cette fin pesante, tragique, présentée comme inévitable. L’histoire est pourtant la même : un caissier sans envergure et peintre du dimanche se laisse prendre dans les filets d’une jeune femme sans scrupule qui lui fait croire qu’elle l’aime. Une même histoire, deux traitements différents. Malgré tout le talent de Fritz Lang, force est de constater que La Rue Rouge pâlit quelque peu de la comparaison avec son modèle.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Edward G. Robinson, Joan Bennett, Dan Duryea
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Bien que particulièrement tragique, la scène finale (le portrait dans la vitrine) est un amusant clin d’oeil au superbe La femme au portrait (The Woman in the window, 1944) que Lang avait tourné un an plus tôt avec… Edward G. Robinson, Joan Bennett et même Dan Duryea.
Fritz Lang réalisera un second remake d’un film de Renoir 10 ans plus tard : Désirs humains (Human Desire, 1954) remake de La Bête Humaine (1938).

3 septembre 2008

Grand Prix (1975) de Ivo Caprino

Titre original : « Flåklypa Grand Prix »

Grand Prix d’Ivo CaprinoElle :
(pas vu)

Lui :
Grand Prix du norvégien Ivo Caprino est vraiment une petite perle du film d’animation qui vaut la peine d’être découverte. Grand Prix n’est pas franchement méconnu puisque c’est un film culte dans son pays d’origine où il a fait 5 millions d’entrées (alors que la Norvège ne compte qu’un peu plus de 4 millions d’habitants !) Il aurait, dit-on, inspiré Georges Lucas pour créer sa « Pod Race » de Star Wars La Menace fantôme, 25 ans plus tard. L’histoire est celle d’un inventeur excentrique (il vit en haut d’une montagne avec un canard débrouillard et une grosse taupe dépressive…) qui invente une voiture de course révolutionnaire. C’est une histoire très enfantine et naïve, avec des gentils et des méchants, mais les personnages sont réellement attachants. De plus, l’univers recréé est plein d’appareillages et d’inventions farfelus ce qui a permis à Caprino de parsemer le tout d’un humour tout en finesse assez omniprésent. Il y en a vraiment pour tout le monde, de 5 ans à 95 ans… La technique utilisée est celle du « stop-motion » (petites marionnettes que l’on filme image par image). L’animation est très bien réalisée, à peine moins fluide que les marionnettes en pâte à modeler de Nick Park 20 ans plus tard (Wallace et Gromit, Chicken run, etc…). Grand Prix a été réalisé en 3 ans et demi par une petite équipe de 5 personnes. Ivo Caprino n’a pas réalisé d’autres longs métrages d’animation par la suite. Grand Prix apparaît aujourd’hui comme un film d’animation assez unique, plutôt en avance sur son temps, un de ces films sur lesquels le temps ne semble pas avoir de prise.
Note : 5 étoiles

Acteurs:
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Homonyme :
Grand Prix de John Frankenheimer (1966), avec James Garner et Yves Montand.

2 septembre 2008

Vous avez un message (1998) de Nora Ephron

Titre original : You’ve got mail

Vous avez un messageElle :
(En bref) Enième comédie à la recette américaine. La craquante Meg Ryan (une pauvre petite libraire) et le sémillant Tom Hanks (puissant dirigeant d’une chaîne de magasins dédiés au livre) se détestent dans la vraie vie mais vont sans le savoir nouer des relations d’un tout autre type grâce au courrier électronique. Le film se laisse regarder mais c’est tout de même très léger.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) Film gentillet et divertissant, le genre de comédie qui vaut plus par ses acteurs que par son scénario (il faut tout de même garder à l’esprit que le fait que le scénario pouvait paraître en 1998 beaucoup plus inattendu et original que 10 ans plus tard). Ceci dit, Vous avez un message est en fait l’adaptation d’une pièce de Miklós László écrite à la fin des années 30.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Meg Ryan, Greg Kinnear
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Adaptations de la pièce Parfumerie de Miklós László :
Shop around the corner (Rendez-Vous) d’Ernst Lubitsch (1940) avec James Stewart
In the Good Old Summertime (Amour poste restante) de Robert Z. Leonard (1949) avec Judy Garland et Van Johnson
You’ve got mail (Vous avez un message) de Nora Ephron avec Tom Hanks et Meg Ryan.