14 février 2014

If You Could Only Cook (1935) de William A. Seiter

Titre français parfois utilisé : « La Fiancée imprévue »

If You Could Only CookAlors qu’il est à quelques jours de conclure un mariage mondain qui ne l’enchante guère, un jeune magnat de l’automobile va sur un banc pour mieux réfléchir. Là, il rencontre une jeune femme qui cherche du travail et lui propose de passer pour son mari afin qu’ils puissent postuler à un poste de cuisinière et de majordome… Basée sur une histoire de F. Hugh Herbert, If You Could Only Cook est une comédie screwball assez peu connue mais néanmoins assez brillante. Elle est même à classer parmi les meilleures du genre. Les situations sont originales et bien amenées et les dialogues assez enlevés. Il faut également souligner la présence de deux excellents seconds rôles, deux personnages plutôt interlopes mais au grand coeur, assez finement écrits. Sur le fond, à l’instar de It happened one night, on retrouve le rapprochement d’un homme et une femme venant chacun d’une des extrémités de l’échelle sociale, donc la présence cette grande perméabilité entre les classes If You Could Only Cook (le grand rêve américain) qui caractérise tant de screwball comedies. La jeune femme (interprétée avec beaucoup de pétulance par Jean Arthur) symbolise toute la force vitale de l’Amérique alors que la femme de la haute société n’est qu’une intrigante. Et toujours, cette présence forte du mariage, véritable « ciment » de la reconstruction d’une société meurtrie par la Dépression. If You Could Only Cook est très amusant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Herbert Marshall, Jean Arthur, Leo Carrillo, Lionel Stander
Voir la fiche du film et la filmographie de William A. Seiter sur le site IMDB.
Voir les autres films de William A. Seiter chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur les comédies Screwball

Remarques :
* Pour capitaliser sur le succès de It happened one night (1934), Harry Cohn le patron de Columbia décida de sortir le film en Angleterre en tant que film produit et réalisé par Frank Capra… Il n’en était rien, bien entendu. Furieux, Capra attaqua Harry Cohn en justice et ce n’est que lorsque ce dernier promit au réalisateur d’acheter les droits de You can’t take it with you, que Capra voulait tourner à tout prix, que les choses se calmèrent.
If You Could Only Cook
* Le film a bien, semble t-il, connu une petite distribution en France à l’époque sous le titre La Fiancée imprévue (distribué par la compagnie de production Osso si l’on en croit l’affiche ci-contre).

* Le film n’est pas très facile à voir mais il figure sur le peu couteux DVD Icons of Screwball Comedy vol.1. Précisons toutefois qu’il s’agit d’un DVD zone 1 et que les seuls sous-titres disponibles sont en anglais. Il n’est, à ce jour, pas disponible en DVD zone 2.

27 janvier 2012

Les compagnons de la Nouba (1933) de William A. Seiter

Titre original : « Sons of the Desert »

Les compagnons de la NoubaPour se rendre à un rassemblement des Sons of the Desert à Chicago, Laurel et Hardy doivent user de gros stratagèmes pour mentir à leur femme… Cette histoire présente une bonne continuité dans son déroulement avec de bons gags et une peinture amusante des rapports hommes / femmes. Il y a une escalade bien dosée dans les situations périlleuses et des mensonges de plus en plus extravagants. A noter, le passage avec Charley Chase en joyeux drille, l’acteur comique jouant ici dans un style exubérant, donc très différent du sien. Malgré quelques petites longueurs dans les moments faibles, Sons of the Desert est à classer parmi les meilleurs films de Laurel et Hardy.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Charley Chase, Mae Busch, Dorothy Christy
Voir la fiche du film et la filmographie de William A. Seiter sur le site IMDB.

Voir les autres films de William A. Seiter chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Laurel & Hardy avaient tourné une histoire très similaire en court-métrage muet, cinq ans auparavant : We faw down (1928) réalisé par Leo McCarey.
* Plus surprenant : Charley Chase avait tourné avec Mack Swain une histoire elle aussi très similaire en 1914 : Ambrose’s First Falsehood de Dell Henderson (Keystone).