23 juillet 2019

Dans la brume (2018) de Daniel Roby

Dans la brumeDans un futur très proche, Mathieu et Anna ont installé une bulle géante stérile dans leur appartement parisien pour leur fille, atteinte d’une maladie génétique. Soudain un tremblement de terre secoue l’immeuble et l’électricité se coupe. Quelques minutes plus tard, une brume toxique sort des bouches de métro et envahit rues et habitations…
Le franco-québécois Dans la brume est un film catastrophe, genre peu exploré par le cinéma français. La mise en place est excellente, elle nous intrigue et met tous nos sens en éveil. Hélas, notre intérêt s’émousse par la suite car nous restons focalisés sur les simples problèmes de ce couple et le scénario ne fait pas évoluer la situation globale qu’il a créée. Par ailleurs, la vraisemblance ne semble pas avoir été un impératif, la fin (presque un gag) en est le meilleur exemple. La réalisation du québécois Daniel Roby est de bonne facture et Romain Duris fait une belle prestation, assez physique. Les (rares) images de Paris embrumé vues de haut sont assez belles. Dommage que l’ensemble soit plutôt ennuyeux. Le film a été un échec commercial.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Michel Robin
Voir la fiche du film et la filmographie de Daniel Roby sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Dans la brumeRomain Duris, Olga Kurylenko, Michel Robin et Anna Gaylor dans Dans la brume de Daniel Roby.

Homonyme (sans autre lien que le titre) :
Dans la brume (V tumane), film russe écrit et réalisé par Sergei Loznitsa (2012).

7 avril 2016

L’invitation (1973) de Claude Goretta

L'invitationRémy Placet est un modeste employé de bureau avec des manies de vieux garçon, toujours très proche de sa mère. Peu après la mort de cette dernière, il invite ses collègues de bureau à passer une journée dans la luxueuse maison à la campagne qu’il a obtenue en échange de la maison maternelle, convoitée depuis longtemps par des promoteurs. Il engage même un maitre d’hôtel stylé pour bien les recevoir… Dans la filmographie du réalisateur suisse Claude Goretta, L’invitation tient une place un peu à part puisqu’il s’agit d’une satire sociale sous forme de comédie : sous l’effet du cadre champêtre et de l’alcool, les inhibitions vont tomber et chacun va révéler un pan plus ou moins insoupçonné de sa personnalité. Nos yeux modernes pourront trouver que le film a vieilli, notamment parce que ce procédé de « faire tomber les masques » n’est plus aussi original aujourd’hui qu’il pouvait l’être en 1973. Goretta met en relief deux points principaux : la façade sociale et le conformisme. Le propos n’est donc pas si daté que cela, même si les termes ne recouvriraient plus exactement la même chose aujourd’hui. Avec le recul, on peut trouver qu’une certaine naïveté émane du propos, ce qui ajoute à son charme. Les personnages sont suffisamment tranchés et Goretta introduit un maître d’hôtel assez inhabituel et énigmatique. Tous les rôles sont très bien tenus avec une mention particulière à la pétillante Cécile Vassort et à Michel Robin dont le jeu est, comme toujours, aussi juste que délicat.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Luc Bideau, François Simon, Jean Champion, Corinne Coderey, Michel Robin, Cécile Vassort, Rosine Rochette
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Goretta sur le site IMDB.

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L'invitation
Cécile Vassort, Rosine Rochette et Jean-Luc Bideau dans L’invitation de Claude Goretta.

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Jean Champion, Jean-Luc Bideau, , Pierre Collet et Michel Robin dans L’invitation de Claude Goretta.

L'invitation
Debouts : Rosine Rochette, Neige Dolsky, Corinne Coderey et Jean Champion
Penchés : Pierre Collet, Jean-Luc Bideau et François Simon
Au sol : Michel Robin.

6 octobre 2014

Les adieux à la reine (2012) de Benoît Jacquot

Les adieux à la reineArrivée depuis peu à la cour, une jeune liseuse est au service de la reine Marie-Antoinette qu’elle approche de très près et qu’elle admire profondément. Au lendemain de la prise de la Bastille, toute la cour est en émoi et s’interroge sur les intentions du roi et de la reine… Adapté d’un roman de Chantal Thomas, Les adieux à la reine nous fait vivre les trois jours qui suivirent le 14 juillet 1789 à travers les yeux d’une jeune servante pleine de dévotion envers sa reine. Ces trois jours ne sont remplies que d’attentes, d’interrogations, d’hésitations, il n’y a donc pas de grands évènements dans cette histoire dont l’objet est avant tout de dresser le portrait de cette jeune fille, mélange de naïveté et de détermination. Benoit Jacquot filme avec délicatesse et surtout sait trouver le ton juste. Nous sommes ici loin des reconstitutions démonstratives, aux décors flamboyants : l’univers des adieux à la reine est plus celui des antichambres, des couloirs, des chambres minuscules, des communs encombrés, des éclairages à la bougie (et des mauvaises dentitions …) Léa Seydoux donne une interprétation parfaite de son personnage. Les seconds rôles sont très bien définis ce qui donne une certaine ampleur à ce film empreint d’une grande sensibilité.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen, Noémie Lvovsky, Michel Robin
Voir la fiche du film et la filmographie de Benoît Jacquot sur le site IMDB.

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Les adieux à la reine (2012) de Benoît JacquotDiane Kruger et Léa Seydoux dans Les adieux à la reine de Benoît Jacquot.