8 juillet 2005

Chicago (2002) de Rob Marshall

ChicagoElle :
Abandon au bout de 30mn. Comédie musicale à oscars assez indigeste à mes yeux. La musique de jazz revisitée à la sauce Hollywood et les chorégraphies tape à l’œil me donnent envie de me replonger dans les bonnes vieilles comédies musicales des années 30 et 40.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Cette comédie musicale nous a semblé rapidement ennuyeuse. Déjà, personnellement, je fais un gros blocage sur la musique et l’esthétisme très (trop) travaillé style années 20 me font penser que l’on est tout de même assez loin de Bob Fosse. Arrêt rapide de la projection.
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Catherine Zeta-Jones, Renée Zellweger, Richard Gere
Voir la fiche du film et la filmographie de Rob Marshall sur le site IMDB.
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7 juillet 2005

Le coût de la vie (2003) de Philippe Le Guay

Cout de la vieElle :
Le réalisateur tente de donner une dimension sociologique à son film. Il nous présente toute une série de portraits de gens assez typés pour rendre compte de leur rapport à l’argent. Un sujet en or, non ? On a droit au radin, au gaspilleur, à l’économe etc… Tout ce petit monde se croise mais ne se rencontre pas. Très décevant après s’être évertué à reconstituer le puzzle de toutes ces vies. Bref, on ne voit pas l’intérêt de ce déploiement d’énergie sur un sujet si banal. Le film ne repose malheureusement que sur ses acteurs (Luchini, Lindon) qui ne suffisent pas à soutenir l’édifice.
Note : 2 étoiles

Lui :
L’intention de l’auteur était certainement de nous brosser quelques personnages au travers de leur rapport à l’argent: on a ainsi droit à des personnages très typés (volontairement caricaturaux) et très classiques, le radin, le généreux mais brouillon, le très riche qui se retrouve tout seul, etc… Hélas, la mise en place de ces personnages s’éternise et surtout n’aboutit sur rien, car finalement il ne se passe rien. Le Coût de la Vie se regarder sans déplaisir mais nous laisse tout de même sur notre faim.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Vincent Lindon, Camille Japy, Géraldine Pailhas, Claude Rich
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6 juillet 2005

Elle est des nôtres (2003) de Siegrid Alnoy

Elle est des nôtresElle :
Le film est original de par son sujet et sa mise en scène. Toutefois, l’ensemble est assez pesant, long et agaçant. La réalisatrice fait le portrait d’une jeune femme mal dans sa peau et célibataire. Elle évolue dans un environnement déshumanisé, et moderne qui ne génère que de la frustration. Siegrid Alnoy montre un certain talent et humour pour filmer les linéaires de supermarché, les lignes architecturales anguleuses, les éclairages glauques, les mines défaites. L’ambiance sonore est assez stridente et crispante. On a des bruits de fond en permanence. Bref, ce n’est pas un film de tout repos. Le comportement de l’héroïne n’est pas toujours crédible : au moment où elle finit par rencontrer des gens, avoir un bon boulot, elle fait tout ce qu’elle peut pour faire le vide autour d’elle de façon assez incompréhensible.
Note : 3 étoiles

Lui :
Elle est des nôtres est un film très personnel, assez étrange à la fois dans sa mise scène et dans son atmosphère. La grande lenteur des mouvements de caméra et le fond sonore en longues nappes monocordes contribuent à créer cette atmosphère si particulière, qui doit également beaucoup à son personnage principal, cette femme énigmatique, déplacée, en marge tout en étant parfaitement intégrée. Malgré ses petits défauts, c’est un film assez réussi, d’une grande originalité et qui porte un regard particulier sur les rapports humains ou plutôt sur notre rapport à « l’autre ».
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sasha Andres, Catherine Mouchet, Carlo Brandt
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Lire une analyse plus complète sur le site fluctuat.net.

4 juillet 2005

Polly et Moi (2004) de John Hamburg

Titre original : « Along Came Polly »

Polly et moiElle : (pas vu)

Lui : Prenez une base de comédie romantique avec deux acteurs sympathiques, ajoutez-y une dose d’humour pipi-caca, et remuez le tout… Que le résultat ne soit pas fantastique n’est pas franchement une surprise, d’autant plus que tout semble un peu bâclé dans Polly et Moi : Ben Stiller joue grosso modo toujours le même rôle de gaffeur auquel il semble maintenant abonné de façon durable. Jennifer Aniston fait le minimum syndical dans son rôle de charmante excentrique qui va perturber la vie de notre employé d’assurances à la vie bien rangée. Les contrastes sont trop marqués, les personnages sont peu cohérents et ressemblent plus à un patchwork assemblé à la va-vite. Côté humour : Ben Stiller reste hélas plutôt cantonné au niveau « j’ai fait un gros caca et il n’y a plus de papier » mais certains personnages secondaires sont plus amusants et sauvent le film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ben Stiller, Jennifer Aniston, Philip Seymour Hoffman, Alec Baldwin
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3 juillet 2005

Arrête-moi si tu peux (2002) de Steven Spielberg

Titre original : « Catch Me If You Can »

Arrête-moi si tu peux Elle :
Je n’ai été du tout convaincue et captivée par cette histoire d’escroquerie à grande échelle basée sur une histoire vraie. DiCaprio en escroc qui prend plusieurs identités n’est pas très crédible, le rythme échevelé du film est agaçant, la musique omniprésente est usante. C’est le Spielberg sauce Hollywood que je n’affectionne pas. Seul point positif, le générique du début qui est un bijou d’inventivité.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Traité comme une comédie, cette histoire apparemment véridique d’un jeune faussaire brillant est particulièrement bien enlevée et plaisante. Dans Arrête-moi si tu peux, Di Caprio peut s’en donner à coeur joie dans ce rôle aux multiples facettes, mais sans jamais forcer le trait. Tom Hanks joue pour sa part le chasseur qui sait attendre sa proie, et offre un personnage tout opposé, empreint de froideur et de rigidité. Spielberg, bien évidemment, met tout cela en place avec grande maîtrise et nous offre au final un merveilleux divertissement qui s’inscrit dans la meilleure des traditions hollywoodiennes. Sorte d’ode à l’enfance (on est presque dans un esprit de plaisanterie d’écoliers), le film est assez rafraîchissant.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Tom Hanks, Christopher Walken, Martin Sheen, Nathalie Baye
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30 juin 2005

Sommaire de juin 2005

Le désordre et la nuit

(1958) de Gilles Grangier

Le Goût de la Cerise

(1997) de Abbas Kiarostami

Qu’elle était verte ma vallée

(1941) de John Ford

Antwone Fisher

(2002) de Denzel Washington

Père et fils

(2003) de Michel Boujenah

Poids léger

(2004) de Jean-Pierre Améris

Maldone

(1928) de Jean Grémillon

Le chien, le général et les oiseaux

(2003) de Francis Nielsen

L’Emigré

(1994) de Youssef Chahine

Hold Back the Dawn

(1941) de Mitchell Leisen

Un Eté à East Hampton

(2004) de Tod Williams

Va et Vient

(2003) de João César Monteiro

Rosenstrasse

(2003) de Margarethe von Trotta

Nosferatu le vampire

(1922) de F.W. Murnau

Le Bleu des villes

(1999) de Stéphane Brizé

Le Premier jour

(1998) de Walter Salles et Daniela Thomas

Panique dans la rue

(1950) de Elia Kazan

Affreux, sales et méchants

(1976) d’ Ettore Scola

Deux frères

(2004) de Jean-Jacques Annaud

La Petite bande

(1983) de Michel Deville

La Vie est un Miracle

(2004) d’ Emir Kusturica

Monstres & Cie

(2001) de Peter Docter & David Silverman

In my Country

(2004) de John Boorman

La Ballade de Narayama

(1983) de Shohei Imamura

Kill Bill: Vol. 1

(2003) de Quentin Tarantino

Uzak

(2002) de Nuri Bilge Ceylan

Nombre de billets : 26

30 juin 2005

Le désordre et la nuit (1958) de Gilles Grangier

Desordre_nuitElle :
Polar classique bien filmé avec un Gabin qui enfile le costard d’un flic qui succombe aux charmes d’une prostituée. Pas courant pour cet acteur. Le meurtre du proxénète à élucider, un trafic de drogue, une superbe musique de jazz dans un club considéré comme un lieu de perdition, les lumières de la ville dans la nuit. Bref, les ingrédients habituels du film noir. On peut reprocher un scénario un peu mince ainsi que certains clichés. A voir pour l’ambiance.
Note : 3 étoiles

Lui :
Assez beau film noir, avec un Gabin qui excelle dans son style « monolithe au grand coeur ». L’atmosphère « nuit parisienne » est complète avec ses clubs où l’on joue du bon jazz, ses petits truands qui roulent en grosses voitures américaines. Un film noir fort bien ficelé, le genre qui ne vieillit pas.
Note : 3 étoiles

Acteurs:  Jean Gabin, Danielle DarrieuxPaul Frankeur, Robert Manuel, Nadja Tiller, Hazel Scott
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29 juin 2005

Le goût de la cerise (1997) de Abbas Kiarostami

Titre original : « Ta’m e guilass »

Gout_ceriseElle :
Film difficile d’abord sur le sens de la vie et de son droit à disposer de sa vie. La première partie du film est assez longue à se mettre en place. On la passe en compagnie d’un homme qui veut mourir et qui cherche en voiture tout terrain quelqu’un dans les collines qui lui ôtera la vie. Cet homme a creusé sa tombe et souhaite qu’on recouvre son corps de terre une fois qu’il aura pris des somnifères. Les scènes se passent à l’intérieur de sa voiture en compagnie d’un soldat, d’un religieux, d’un taxidermiste. Il faut parlementer pour convaincre et on a droit à d’incessants champs contre-champs. La deuxième partie est plus intéressante. Le discours du taxidermiste est simple et de bon sens. Les scènes d’extérieur avec la voiture qui chemine dans les collines recouvertes d’herbes dorées sont superbes. La fin est assez inattendue également. Je regrette que Kiarostami ait occulté complètement les raisons qui poussaient cet homme bien portant à vouloir se suicider. Il aurait été plus attachant.
Note : 3 étoiles

Lui :
Il faut un certain temps (une bonne moitié de film) pour se laisser gagner par l’atmosphère de ce film, ses métaphores nombreuses et ses plans répétitifs, si répétitifs qu’ils finissent par en devenir envoûtants. Les circonvolutions de la route pierreuse suivie par la voiture du personnage principal sont bien à l’image de ce film qui au final nous fournit une certaine vision de la vie, et d’ailleurs le réalisateur refuse d’aller jusqu’au bout: il nous laisse finir seul et prendre en main en quelque sorte le dénouement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Homayoun Ershadi
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28 juin 2005

Qu’elle était verte ma vallée (1941) de John Ford

Titre original : « How green was my valley »

HowgreenvalleyElle :
John Ford exalte les valeurs de la famille et de la solidarité dans cette communauté de familles de mineurs du pays de Galles. C’est au travers des yeux d’un jeune garçon qu’on découvre les joies et malheurs d’une famille modeste. La vie s’écoule, les départs et décès ponctuent le cours normal de l’existence. Sur fond de crise sociale, de grèves, nous partageons la vie quotidienne de ces gens que John Ford rend très attachants et chaleureux. Il a fait reconstituer de façon peu réaliste mais impressionnante, le petit village qui surplombe la vallée. La rue en pente longée par les corons est l’artère principale du film. Les mineurs y passent pour se rendre au travail, les habitants s’y rencontrent ou médisent sur le compte des passants. L’ensemble du film est très émouvant. La vie passe ; les familles se disloquent puis disparaissent. Restent les souvenirs qu’on garde de ces toutes ces années.
Note : 5 étoiles

Lui :
Qu’elle était verte ma vallée est un beau film très humaniste de John Ford qui dépeint admirablement la vie d’une famille de mineurs dans une petite vallée du Pays de Galles. Il y a beaucoup de tendresse et d’admiration dans le regard que John Ford porte sur eux, et il parvient à restituer toute la chaleur de cette communauté. Le tournage en studio donne néanmoins comme une impression de « bocal » mais cela n’enlève rien à la force du film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Walter Pigeon, Maureen O’Hara
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26 juin 2005

Antwone Fisher (2002) de Denzel Washington

Antwone_fisherElle :
Denzel Washington a choisi pour sa première mise en scène de raconter l’histoire vraie de ce jeune noir violent qui parvient à se reconstruire une identité grâce à un psy de l’armée interprété par le réalisateur en personne. Prison, abandon d’enfant par la mère, sévices par la mère adoptive, manque d’amour et de foyer tels sont les ingrédients d’une future délinquance. L’intention de montrer l’influence des ravages familiaux sur la construction d’un enfant est louable. Cependant, on peut reprocher un certain académisme et manque d’originalité dans le traitement. Le réalisateur joue un peu trop sur les bons sentiments et l’émotion facile. Il fait traîner le film en longueur et on a hâte d’arriver au happy end trop prévisible.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette histoire authentique d’un jeune homme noir, qui doit se libérer de l’enfance éclatée et malheureuse qu’il a eue, est peu critiquable et on ne peut qu’être admiratif devant le parcours de ce garçon. Par contre, le traitement est assez mélo, on nage dans les bonnes intentions, et l’ensemble est très américain.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Derek Luke, Denzel Washington
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