14 mars 2006

Italian for beginners (2000) de Lone Scherfig

Titre original : « Italiensk for begyndere »

Italian for beginners Elle :
Film plutôt glauque tourné selon le Dogme. Trop de personnages déglingués et un montage cahotant font que l’on n’adhère pas à l’histoire de ces danois assez paumés. Résultat de cette séance écourtée: le moral à zéro.
Note : pas d'étoile

Lui :
Si la façon de filmer caméra à l’épaule est particulièrement énervante et désagréable, c’est surtout sur le plan du scénario que le film pêche à mes yeux. On a vraiment du mal à s’intéresser aux personnages, le côté « glauque » est franchement trop chargé et les ressorts de base (le fait d’avoir des danois qui prennent des cours d’italien) paraissent désuets et ne fonctionnent pas.
Note : 1 étoile

Acteurs: Anders W. Berthelsen, Anette Støvelbæk, Ann Eleonora Jørgensen
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13 mars 2006

Lundi matin (2002) d’ Otar Iosseliani

Titre original : « Lunedì mattina »

Lundi   matin Elle :
Grand admirateur de Tati, Otar Iosseliani lui rend hommage en nous livrant une comédie fantaisiste, loufoque et poétique. Ce père de famille qui quitte sa famille et part en voyage pour rompre la routine du quotidien et du travail à l’usine rappelle l’univers de Tati : monologues, sons stridents de l’usine et de la rue, personnages cocasses, humour. Tout ce petit monde défile sous nos yeux ébahis. Une intelligente manière de dénoncer les méfaits du monde moderne. L’interprétation médiocre de certains acteurs novices nuit cependant à la qualité de l’ensemble.
Note : 4 étoiles

Lui :
Lundi Matin est en quelque sorte une variation sur le thème de la vie quotidienne dans un milieu ouvrier/rural. La quasi absence de dialogues, l’importance des sons, l’importance des détails font penser à Jacques Tati, sans toutefois atteindre le niveau d’humour, de pittoresque et de tendresse auquel il était parvenu. Les similitudes sont importantes toutefois, et on retrouve de nombreux thèmes : l’usine déshumanisée, avoir son jardin secret, les objets détournés, etc… La seconde partie, à Venise, s’enlise un peu et les acteurs sont épouvantables…!
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jacques Bidou
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12 mars 2006

Monique (2002) de Valérie Guignabodet

Monique Elle :
La routine du couple, c’est un sujet bateau au cinéma sauf que, là, le mari se console avec une poupée modèle « moulée ». Cette comédie sans grande prétention sur les déboires amoureux est assez amusante et ne sombre jamais dans la vulgarité. Albert Dupontel et Marianne Denicourt sont plutôt convaincants.
Note : 3   étoiles

Lui :
Monique est une comédie de moeurs, plutôt bien faite car sur un sujet assez glissant elle sait trouver le ton juste, sans jamais tomber dans la facilité d’une surenchère de dialogues salaces ou de situations scabreuses. Le résultat est plutôt plaisant, sans prétention mais vraiment amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Albert Dupontel, Marianne Denicourt, Philippe Uchan, Marina Tomé
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10 mars 2006

Riens du tout (1992) de Cédric Klapisch

Riens du   tout Elle :
Le thème de ce film lié au monde du travail est déformé et assez mal exploité. L’ensemble est assez confus et brouillon sans jamais vraiment parvenir à faire rire. Les clichés et situations trop caricaturales abondent. Difficile dans ce cas-là d’être très pertinent dans la dénonciation du monde de l’entreprise. Même Luchini est en retrait, mal à l’aise dans ce costume de patron nouvelle vague.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est tout un regard sur le monde du travail que nous offre ce film mais, à force de vouloir toucher à tout, il ne parvient pas à trouver sa voie et reste très supercifiel, voire assez inutile. Si on peut y trouver certains points assez pertinents ou certains caractères bien mis en relief, il ne parvient guère à dépasser le stade des clichés et des lieux communs. Tout une pléiade d’acteurs, mais personne ne sort du lot. Fabrice Lucchini est vraiment très fade, il semble absent.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Daniel Berlioux, Marc Berman, Olivier Broche, Antoine Chappey
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10 mars 2006

Treize jours (2000) de Roger Donaldson


Titre original : « Thirteen Days »

Treize   Jours Elle :
Reconstitution historique fouillée et sobre sur l’implantation de missiles soviétiques à Cuba. On suit avec intérêt pendant treize jours toutes les tractations entre les militaires partisans de la guerre et les politiques américains prônant la diplomatie. On se rend compte à quel point on a frôlé la catastrophe. Ce n’est que grâce à la ténacité de Kennedy qui voulait sortir de cette impasse sans faire la guerre que le pire a été évité. Les acteurs sont convaincants et le film évite les clichés hollywoodiens sur la suprématie et l’héroïsme américain.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un bon film historique qui nous relate de manière assez précise les treize jours où l’on a été le plus près de la guerre atomique totale : la crise de Cuba en 1962. Filmé en suivant l’un des deux plus proches conseillers de Kennedy, le film réussit à bâtir un lourd suspense, sans abuser des ficelles hollywoodiennes classiques. La reconstitution des évènements semble particulièrement minutieuse et les 2h25 passent rapidement.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kevin Costner, Bruce Greenwood, Steven Culp, Dylan Baker, Michael Fairman
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10 mars 2006

Les démons à ma porte (2000) de Jiang Wen

Titre original : « Guizi lai le »

Les Démons à   ma porte Elle :
Beau film chinois en noir et blanc où le réalisateur incarne le rôle d’un villageois chargé de garder deux prisonniers japonais. Tout ce village de paysans simples participe à cette mission. Wen Jiang utilise beaucoup les gros plans sur les visages angoissés pour mieux mettre en avant les doutes, les hésitations et la peur qu’inspire l’envahisseur japonais. En pleine tragédie, il utilise également l’humour au travers des trognes qu’il choisit, de scènes cocasses pour mieux se moquer des japonais. Malgré quelques longueurs, ce film témoigne d’un réel talent de mise en scène et d’originalité du scénario.
Note : 5 étoiles

Lui :
Les démons à ma porte est un film assez étonnant, basé sur une situation très particulière de paysans forcés de garder deux prisonniers, et dans un style tout aussi particulier fait de gesticulations, d’éructations. Tout le film est parsemé de touches d’humour, même dans les moments les plus tragiques ou intenses. C’est aussi une réflexion sur les rapports geôliers/prisonniers, sur le décalage entre cette guerre et le monde paysan chinois. Un film assez fort, qui souffre un peu d’une fin plutôt abracadabrante, assez terrible par ce qu’elle sous-entend, comme un dernier pied de nez du réalisateur.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jiang Wen, Hongbo Jiang, Teruyuki Kagawa
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10 mars 2006

A boire (2004) de Marion Vernoux

A Boire Elle :
(pas vu)

Lui :
Un alcoolique dépressif, un jeune malchanceux et une femme plaquée se rencontrent dans une station de sports d’hiver. Ils se lamentent et ils picolent pour se remonter le moral. On attend qu’il se passe quelque chose d’intéressant… en vain. Pas beaucoup d’humour non plus. Un film étonnamment vide.
Note : 1 étoile

Acteurs: Emmanuelle Béart, Edouard Baer, Atmen Kelif
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9 mars 2006

Mon homme Godfrey (1936) de Gregory La Cava

Titre original : « My Man Godfrey »

Mon   homme Godfrey Elle :
(pas vu)

Lui :
Gregory La Cava est un cinéaste bien peu connu aujourd’hui alors que ses comédies sont parfois comparées à celle de Capra ; ses films sont pratiquement oubliés alors que certains ont été d’immenses succès à leur époque. Et c’est le cas pour My Man Godfrey qui s’inscrit parfaitement dans le genre des « screwball comedies » des années trente, c’est-à-dire ces films où la dérision se nourrit d’un certain illogisme et où l’on retrouve souvent l’opposition sociale entre des riches oisifs et inconséquents et des pauvres plein de bon sens et de clairvoyance. La riche famille montrée ici par Gregory La Cava est franchement excentrique et même hystérique : une vraie maison de fous. Sur fond d’humanisme, la comédie est constamment présente et, si le genre a tout de même quelque peu vieilli, Mon homme Godfrey conserve un charme certain et reste amusant. Superbe prestation de William Powell.
Note : 3 étoiles

Acteurs: William Powell, Carole Lombard, Gail Patrick, Alice Brady, Eugene Pallette
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8 mars 2006

Les trois vies de Rita Vogt (2000) de Volker Schlöndorff

Titre original : « Die Stille nach dem Schuß »

Les trois   vies de Rita Vogt Elle :
Schlöndorff évoque non sans une certaine amertume le terrorisme d’extrême gauche allemand dans les années 70. C’est au travers des trois identités que Rita Vogt est obligée de prendre successivement pour sauvegarder sa liberté que le réalisateur témoigne de la vie en RDA avant la chute du Mur, de la fuite en avant , de la traque de cette femme et de son idéal politique perdu. Cette évocation de cette époque pas si lointaine est filmée de façon sobre et efficace.
Note : 4 étoiles

Lui :
Les trois vies de Rita Vogt est un beau film de Walter Schlöndorff dans lequel on suit une femme, qui après avoir participé à des actions de style Bande à Baader, se voit contrainte de se réfugier en RDA et de vivre sous des fausses identités. En montrant le destin de cette femme, il nous montre un peu comment cet idéal des années 70 a bien du mal à trouver sa place dans le monde actuel. Rita Vogt n’a pas perdu sa foi en cet idéal mais elle en devient presque prisonnière. C’est sans doute un film assez nostalgique, mais qui pose quelques questions pertinentes (sans y répondre toutefois).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Bibiana Beglau, Richard Kropf, Martin Wuttke
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7 mars 2006

Les anges déchus (1995) de Wong Kar-wai

Titre original : « Duo luo tian shi »

Les Anges   Déchus Elle :
Toujours une grande maîtrise de la mise en scène mais un univers dans lequel je ne parviens pas à entrer d’où mon abandon rapide.
Note : pas d'étoile

Lui :
Initialement prévu pour constituer le troisième volet de Chungking Express, Wong Kar-wai en fait un film à part entière de crainte d’allonger exagérément son film. Tout en traitant du même thème, l’incommunicabilité, l’attirance/répulsion, des personnages qui se cherchent sans parvenir à se rencontrer, il est toutefois assez différent dans le sens où la forme prend très nettement le pas. Wong Kar-wai pousse la stylisation assez loin, toujours en utilisant d’une façon très personnelle les ralentis et les accélérés, les contrastes de mouvement entre parties d’une même image. Il filme le tout en grand angle et la légère déformation des visages accentue le sentiment d’étrangeté de ce monde nocturne. Cette omniprésente esthétisation finit par nous saturer quelque peu et n’est pas assez soutenue par un scénario qui permettrait au film d’être autre chose qu’un très bel exercice de style, un peu mode mais où je me suis personnellement un peu ennuyé.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Takeshi Kaneshiro, Leon Lai Ming, Karen Mok, Michelle Reis, Charlie Yeung
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