10 avril 2007

Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou (2005) de Nick Park et Steve Box

Titre original : Wallace & Gromit in the curse of the were-rabbit

le mystère du lapin-garouElle :
(pas vu)

Lui :
Dans leurs premiers courts-métrages, Wallace et Gromit étaient deux personnages particulièrement réussis, british et excentriques, un couple étonnant qui évoluaient dans un univers où l’humour était omniprésent. Dans ce long métrage, l’ensemble fonctionne moins bien, même plus du tout : le scénario est beaucoup plus simplet et tous les effets sont inutilement poussés à l’extrême. Les gags sont moins subtils et les références cinématographiques (Frankenstein, Dr Jekyll, King Kong, etc…) sont, elles aussi, bien trop appuyées. Le film comporte quelques bonnes trouvailles mais elles sont hélas trop rares. Il nous reste à admirer la performance technique de faire un long métrage en pâte à modeler… mais depuis Chicken Run nous y sommes maintenant habitués!
Note : 2 étoiles

Acteurs: (voix) Peter Sallis, Ralph Fiennes, Helena Bonham Carter
Voir la fiche du film et la filmographie de Steve Box et de Nick Park sur le site imdb.com.

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Les trois premiers courts métrages (30 mn chacun env.) :
Wallace et Gromit : Une grande excursion (1989)
 (« A grand day out with Wallace and Gromit »)
Wallace et Gromit : Le mauvais pantalon (1993)
 (« Wallace & Gromit in the wrong trousers »)
Wallace et Gromit : Rasé de près (1995)
 (« Wallace & Gromit in a close shave »)

9 avril 2007

Du rififi chez les hommes (1955) de Jules Dassin

Du rififi chez les hommesElle :
Beau film noir français qui se passe dans le Paris des années 50. Le scénario est classique mais bien construit. Le braquage d’une bijouterie de luxe par une bande de caïds se met en place magistralement. Les acteurs et surtout Jean Servais sont vraiment remarquables.
Note : 5 étoiles

Lui :
Pas de grosse tête d’affiche pour ce film noir français réalisé avec un petit budget. Mis sur la liste noire à Hollywood, le réalisateur américain Jules Dassin s’était alors réfugié en France. Dans ce film, il met l’accent sur la psychologie de ses personnages, des petits truands sans brillance. La scène du cambriolage, presque une demi-heure sans dialogues et sans musique, est un modèle d’intensité et de réalisme.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Servais, Carl Möhner, Robert Manuel, Janine Darcey,Robert Hossein
Voir la fiche du film et la filmographie de Jules Dassin sur le site imdb.com.

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9 avril 2007

Ainsi soit-il (2000) de Gérard Blain

Ainsi soit-ilElle :
Gérard Blain dédie ce film à sa famille alors qu’il est atteint d’un cancer. Dans le film, un fils se sent investi de la mission de venger la mort de son père qui a été assassiné. Le scénario n’est pas très bien ficelé, certains plans sont très longs, les acteurs frisent le ridicule malgré la gravité des propos. Dommage. A mes yeux, Gérard Blain était sans doute meilleur acteur que réalisateur.
Note : 2 étoiles

Lui :
Film étonnant de Gérard Blain, réalisé alors qu’il était lui-même proche de mourir. Hélas, son propos et ses intentions sont annihilés par le dénuement de la mise en scène, le jeu monocorde et quasi-scolaire des acteurs et la simplicité du scénario. Il n’arrive pas à faire passer cette force de sentiments qu’a son personnage vers le spectateur.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Paul Blain
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8 avril 2007

Joyeux Noël (2005) de Christian Carion

Joyeux NoëlElle :
Certes, le film n’est pas un chef d’œuvre surtout dans la mise en place maladroite et trop spectaculaire de la première partie. On pense davantage à une co-production hétéroclite ou à un téléfilm. Le film prend tout son sens sur le champ de bataille lorsque les anglais, français et allemands pactisent pour la trêve de Noël en 1914. Au travers de ces faits véridiques peu traités au cinéma et même si on n’échappe pas aux bons sentiments, Christian Carion a le mérite de montrer l’absurdité d’une guerre avec des moments d’émotion. On assiste à des situations de fraternisation inimaginables. Rien que pour cela, il fallait mettre en scène cette vérité historique pour porter un message de paix. Je ne comprends pas vraiment le flot de mauvaises critiques qui s’est abattu sur ce film.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cinématographiquement parlant, Joyeux Noël n’est pas franchement réussi : d’une part, le début est très confus, franchement disparate dans ses composants, et d’autre part, le réalisateur choisit un peu trop souvent des images chargées d’une symbolique qui semble facile. Cependant, cela fonctionne car on se laisse happer par la force du sujet. Les histoires de fraternisation entre soldats ennemis ont toujours été, d’une manière générale, plus ou moins tabous dans notre société. Ce film a le mérite de mettre en images cet épisode de la guerre de 1914, il le fait de façon très simple certes, en édulcorant la réalité, mais cette simplicité lui permet d’en conserver la force. Bien entendu, nous sommes ici assez loin de films comme Les Sentiers de la Gloire de Stanley Kubrick qui possèdent une autre dimension mais il faut parfois savoir se laisser aller à éprouver des sentiments simples.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Diane Kruger, Benno Fürmann, Guillaume Canet, Dany Boon, Bernard Le Coq
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Notes :
Le film rassemble en un seul lieu plusieurs scènes de fraternisation qui se sont passées à divers endroits du front :
– La majorité des trèves de ce jour de Noël 1914 auraient débuté par la volonté partagée par chaque camp d’enterrer ses morts.
– Les échanges musicaux auraient démarré par des chants de Noël chantés dans les tranchées, chaque camp essayant de couvrir l’autre mais sans que quiconque ne puisse s’aventurer sur le no man’s land sans se faire tuer.
– Dans les documents qui subsistent, il n’y nulle trace de la présence d’une femme sur le front, ni de partie de football. Il y aurait toutefois mention d’un chanteur d’opéra chantant pour les soldats. Le passage d’une tranchée à l’autre pendant les bombardements, aussi incroyable que la scène puisse paraître dans le film, aurait effectivement eu lieu en quelques endroits.

6 avril 2007

The verdict (1946) de Don Siegel

Verdict de Don SiegelElle :
Don Siegel réussit magistralement ce film noir dans la mesure où jusqu’à la dernière minute il laisse planer l’ambiguïté sur l’identité du meurtrier. L’ambiance sonore et visuelle contribue à renforcer le mystère et l’angoisse. Peter Lorre et Sydney Greenstreet sont formidables à l’écran.
Note : 5 étoiles

Lui :
The VerdictMerveilleux film de Don Siegel, où l’on retrouve avec plaisir le couple Greenstreet/Lorre. Le réalisateur use et abuse de cette atmosphère victorienne et des soirées londoniennes noyées de brume. L’intrigue policière est puissante (meurtre dans une pièce fermée) et le spectateur est sans arrêt mis sur des fausses pistes. Parfaitement réalisé et mis en scène, ce film reste un plaisir à regarder plus de 50 ans après sa sortie.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sydney Greenstreet, Peter Lorre, Joan Lorring
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Ne pas confondre ce film avec d’autres films qui ont un nom proche,
notamment :
The verdict de Sydney Lumet (1982) avec Paul Newman et Charlotte Rampling
Verdict d’André Cayatte (1974) avec Sophia Loren

6 avril 2007

La doublure (2006) de Francis Veber

La doublureElle :
(pas vu)

Lui :
Après une mise en place qui peut paraître prometteuse, le film tarde à décoller vraiment et il vient un moment où l’on est bien obligé de se rendre compte qu’il ne s’envolera pas du tout. Le film semble plombé par un scénario bien trop pauvre, une très mauvaise exploitation des situations et un jeu d’acteur complètement éteint : Daniel Auteuil a rarement été aussi fade et Gad Elmaleh ne paraît guère convaincu. L’humour n’est pas franchement au rendez-vous, il faut se forcer pour sourire de temps à autre. Le personnage le plus réussi est de loin celui du médecin hypocondriaque interprété par Michel Aumont.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gad Elmaleh, Alice Taglioni, Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Richard Berry, Virginie Ledoyen, Michel Aumont
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5 avril 2007

Douches froides (2005) de Antony Cordier

Douches froidesElle :
Il faut noter la mise en scène sobre et sans clichés ainsi que la bonne interprétation des acteurs pour ce premier film. En revanche, le scénario m’a semblé plus vide et distendu. Certes, il s’agit d’un amour blessé, de la découverte de la relation érotique à trois par des adolescents, d’une certaine peinture sociale du milieu ouvrier et bourgeois. Il aurait fallu cerner et approfondir davantage le sujet car par moments, on ressent de grands blancs.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce premier film d’Antony Cordier parvient bien à mêler rudesse et sensualité dans ce portrait d’un adolescent judoka. Mais c’est tout. Et c’est un peu là le problème car très rapidement on se détache et on s’ennuie, l’histoire manquant d’étoffe pour nous y intégrer. C’est d’autant plus dommage que l’interprétation est convaincante et que le jeune réalisateur montre un talent certain, même s’il appuie un peu trop sur certaines pédales.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Johan Libéreau, Salomé Stévenin, Florence Thomassin , Jean-Philippe Écoffey
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4 avril 2007

Stanley Kubrick : A life in pictures (2001) de Jan Harlan

Stanley KubrickElle :
Ce documentaire de 142 minutes permet de mieux comprendre la personnalité fascinante de Kubrick. Tous ses films sont passés en revue en mettant en relief les conditions de réalisation. Ce bon père de famille exerce son talent de visionnaire avec une obsession maniaque et un perfectionnisme jamais assouvi. Ses films ont toujours été éclectiques, subversifs et expérimentaux comme pour mieux comprendre la nature un peu perverse de l’homme. Ils laisseront à jamais leur empreinte dans l’histoire du cinéma.
Note : 5 étoiles

Lui :
Excellent documentaire sur ce metteur en scène fabuleux. Les témoignages sont intéressants.
Note : 5 étoiles

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3 avril 2007

Les 3 lanciers du Bengale (1935) de Henry Hathaway

Titre original : The lives of a Bengal lancer

Les 3 lanciers du BengaleElle :
Ce film qui se situe en Inde au temps des colons anglais nous emmène en plein désert aux frontières de l’Afghanistan. Les Anglais s’opposent aux musulmans afghans. Les paysages sont impressionnants et les figurants nombreux. Gary Cooper qui incarne un lieutenant protégeant le fils du colonel, est trépidant et veut contourner les réglements sévères qui régissent la vie militaire au mépris de tout sentiment humain. Cette vision quelque peu idyllique finit par l’emporter.
Note : 4 étoiles

Lui :
Voici un film d’aventures et de guerre, qui met en avant les grandes valeurs humaines. Le spectacle est grandiose pour l’époque et Gary Cooper est vibrant de puissance et de sincérité. Cependant, j’ai trouvé que le film avait plutôt vieilli, sans doute à cause de la simplicité du scénario. Ce film se trouve être incidemment être d’actualité, du fait des évènements de ces dernières années en Afghanistan.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Franchot Tone, Richard Cromwell
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2 avril 2007

Sommersby (1993) de Jon Amiel

SommersbyElle :
Ce film qui en apparence est une fresque sur la guerre de sécession et ses conséquences, prend finalement son allure de croisière en complexifiant habilement la nature psychologique et les relations de ses personnages. Jon Amiel réussit à jouer sur les ambiguités, les détails et parvient à nous captiver malgré l’invraisemblance de l’histoire. Il aurait fallu que le personnage joué par Richard Gere ait quitté son foyer très jeune pour que sa femme ne le reconnaisse pas… ce qui n’est visiblement pas le cas.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ce remake américain du « Retour de Martin Guerre » est une bonne surprise : l’histoire a été intelligemment transposée à la fin de la guerre de sécession et c’est en premier par son scénario qu’il s’avère captivant. Richard Gere est étonnant dans ce rôle plutôt inhabituel pour lui. Judie Foster excelle dans ce rôle de femme cherchant l’amour.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Richard Gere, Jodie Foster, Bill Pullman, James Earl Jones
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Note : Le retour de Martin Guerre a originalement été réalisé par Daniel Vigne en 1982. Il se passe au Moyen-Âge. Très beau film avec Gérard Depardieu et Nathalie Baye en interprètes principaux.