12 avril 2010

Intelligence service (1957) de Michael Powell et Emeric Pressburger

Titre original : « Ill met by moonlight »
Autre titre (USA) : « Night ambush »

Intelligence serviceLui :
L’histoire est basée sur des faits réels. En 1944, dans la Crète occupée, un officier britannique s’allie avec les résistants crétois pour enlever le général allemand qui règne en maître sur l’île. Le réalisateur Michael Powell a toujours eu une certaine attirance pour les îles et ici, une fois de plus, il sait utiliser magnifiquement reliefs et paysages pour donner un vrai style à son film (1). Mais c’est surtout par son humour que Intelligence Service a une personnalité propre, un humour discret qui apporte une indéniable distanciation, un humour très britannique qui sous-tend tout le film qui devient de ce fait plus un divertissement qu’un film d’action au fort suspense. Dirk Bogarde adopte un style de jeu très détendu (2). Intelligence serviceIntelligence Service n’est pas à la hauteur des meilleurs films de Michael Powell mais se laisse néanmoins regarder sans déplaisir. Tout au plus pourra t-on lui reprocher de manquer un peu d’intensité. Il s’agit du dernier film du tandem Powell / Pressburger.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dirk Bogarde, Marius Goring, David Oxley, Dimitri Andreas, Cyril Cusack
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Powell et Emeric Pressburger sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Powell et Emeric Pressburger chroniqués sur ce blog…

(1) Toutefois, le film a été tourné en grande partie non pas en Crète mais…  en France et en Italie.
(2) Dans son autobiographie, Michael Powell reproche à Dirk Bogarde son style trop décontracté, parfois presque enfantin, qui aurait déteint sur les autres acteurs.

10 avril 2010

L’école du crime (1938) de Lewis Seiler

Titre original : « Crime School »

L'école du crimeLui :
Le titre peut paraître désuet et faire sourire, il n’en est pas moins approprié. L’école du crime est en effet un film plutôt social où l’idée de base est de démontrer que les maisons de correction trop dures et rigides peuvent engendrer des criminels plutôt que de les réinsérer. Nous suivons donc une petite bande d’adolescents délinquants (interprétés par les Dead End Kids) qui est envoyée dans une maison de correction. Un nouveau directeur (Humphrey Bogart) est nommé pour mettre un frein aux pratiques brutales et carcérales employées jusque là. Il va tenter de gagner la confiance des enfants. Le film est donc pavé de bonnes intentions et la démonstration est quelque peu idyllique. L’école du crime serait probablement plus oublié qu’il ne l’est s’il n’avait Humphrey Bogart à l’affiche. L’acteur montre déjà un peu de présence mais la performance la plus remarquable est celle des Dead End Kids qui, pour leur deuxième long métrage, ont un rôle de tout premier plan. Leur interprétation est pleine d’authenticité. Cela ne suffit pas pour que le film soit remarquable, l’ensemble manque un peu de caractère. A noter que Lewis Seiler refera le même film un an plus tard, toujours avec les Dead End Kids mais aussi, cette fois, avec Ronald Reagan : Hell’s Kitchen
Note : 2 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Gale Page, Billy Halop, Bobby Jordan, Huntz Hall, Leo Gorcey, Bernard Punsly, Gabriel Dell
Voir la fiche du film et la filmographie de Lewis Seiler sur le site IMDB.

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Remarques :
1) La bande des six adolescents s’appelle Dead End Kids car ils se sont fait connaître dans une pièce intitulée Dead End, pièce qui eut un grand succès à Broadway. Elle fut ensuite adaptée au cinéma par William Wyler en 1937 avec Humphrey Bogart dans l’un des rôles principaux. Leur meilleur film est sans aucun doute Les anges aux figures sales qu’ils tournèrent quelques mois plus tard.
Dead End Kids = Billy Halop, Bobby Jordan, Huntz Hall, Leo Gorcey, Bernard Punsly, Gabriel Dell.
2) Le film est également très proche d’un autre film, toujours de la Warner :
The Mayor of Hell de Archie Mayo (1933) avec James Cagney.

8 avril 2010

Victime du destin (1953) de Raoul Walsh

Titre original : « The lawless breed »

Victime du destinLui :
Présentant une vision édulcorée de la vie de John Wesley Hardin (1), Victime du destin est un western qui met en relief la façon dont un homme peut être pris dans un engrenage de violence et être accusé de meurtres qu’il n’a pas commis. C’est aussi un réquisitoire contre les armes à feu puisque c’est à cause de son expertise dans leur maniement que le personnage sera pris dans cet engrenage. Rock Hudson, qui est ici pour la première fois dans un rôle de premier plan, donne une interprétation assez molle de son personnage, ce qui au moins le mérite d’en renforcer l’aspect naïf mais ne permet pas au film de prendre de l’ampleur. Victime du Destin apparaît aujourd’hui comme un Raoul Walsh plutôt mineur.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Rock Hudson, Julie Adams, Mary Castle, John McIntire, Dennis Weaver, Lee Van Cleef
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(1) John Wesley Hardin est un meurtrier qui a sévi au lendemain de la guerre de Sécession. On lui attribue une quarantaine de meurtres, dont plusieurs dans le dos et un « parce qu’il ronflait trop fort ». A partir de la publication posthume de son autobiographie en 1925, une légende s’est développée autour de son personnage, le présentant souvent comme une victime. Le mythe a certainement été alimenté par le fait qu’il est l’un des derniers grands bandits manieurs de colt. John Wesley Hardin reste aussi un nom connu de beaucoup depuis que Bob Dylan a ainsi nommé l’un de ses albums en 1967 (John Wesley Harding, avec un « g » à la fin, mais il s’agit bien du même).

6 avril 2010

Femme ou démon (1939) de George Marshall

Titre original : « Destry Rides Again »

Femme ou démonLui :
Le roman de Mac Brand, Destry rides again, fut adapté plusieurs fois au cinéma. Cette version est de loin la plus remarquable. Femme ou Démon tente de combiner western et comédie en un seul film. Il y parvient de façon imparfaite mais le résultat reste convaincant à la fois grâce à une solide base de scénario et grâce à un excellent jeu d’acteur. James Stewart est là dans le style de personnage où il excellera dans toute sa carrière, un homme dont la probité et la force morale triomphent dans les pires situations. Ici, il incarne un shérif pacifique qui doit rétablir l’ordre dans une petite ville tenue par des malfrats. Il trouve face à lui Marlène Dietrich, dans un type de personnage inhabituel pour elle, une chanteuse de saloon un peu vulgaire… mais au fond noble, toutefois. Tous les seconds rôles sont solidement tenus, la réalisation est parfaitement rythmée. Même si Marlene Dietrich ne paraît pas toujours à son avantage, les scènes les plus mémorables font toutes intervenir l’actrice : la partie de poker où elle gagne le pantalon de son adversaire, un incroyable crêpage de chignons franchement sauvage (qui reste l’une des bagarres les plus célèbres de toute l’histoire du cinéma) et la chanson « See what the boys in the back room will have », chanson écrite pour le film. S’il n’est pas parfait, Femme ou Démon reste assez remarquable. Son succès permit à Marlene Dietrich de voir sa carrière rebondir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marlene Dietrich, James Stewart, Mischa Auer, Charles Winninger, Brian Donlevy, Jack Carson, Irene Hervey, Una Merkel
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Remarques :
1) Après l’échec commercial d’Angel, la carrière de Marlene Dietrich était bien mal en point. Classée dans les « épouvantails du box-office » par la presse et les exploitants de salles, elle partit pendant une année en villégiature en Europe. Les Studios Paramount laissèrent mourir son contrat bien qu’elle leur devait encore un film. Quand un producteur d’Universal approcha Marlene Dietrich pour tourner un western, sa première réaction fut bien entendu de refuser. Son entourage (dont Sternberg) la convainquit d’accepter.
2) La scène de bagarre entre Marlene Dietrich et Una Merkel devait être tournée par des cascadeuses mais Marlene réclama de la jouer elle-même. Les studios refusent d’abord devant le risque de blessures mais, flairant un bon coup de publicité, ils finirent par accepter. Le jour du tournage, le plateau était effectivement envahi de journalistes. Une infirmerie spéciale avait été installée au dehors. Avant la bataille, Marlene Dietrich prévint Una Merkel de ne pas hésiter à la taper parce que, elle, n’allait pas se retenir… Elle se jetèrent dessus comme deux furies et toute la scène fut tournée en une seule prise. La fin de la scène fut saluée par un tonnerre d’applaudissements. La fille de Marlene raconte que la pauvre Una Merkel eut des bleus sur tout le corps… Cette bagarre eut un formidable retentissement dans la presse qui assura, en partie, le succès ultérieur du film.

Autres adaptations du roman de Max Brand :
Destry rides again (1932) de Benjamin Stoloff avec Tom Mix et Claudia Dell
Frenchie (La femme sans loi) de Louis King (1950) avec Joen McCrea et Shelley Winters
Destry (Le nettoyeur) à nouveau de George Marshall (1954), mais cette fois en couleurs, avec Audie Murphy et Mari Blanchard.

4 avril 2010

Pour l’amour du ciel (1926) de Sam Taylor

Titre original : « For Heaven’s Sake »

For Heaven's SakeLui :
(Film muet) Un millionnaire, insouciant et légèrement égoïste, tombe amoureux d’une jeune fille qui tient un refuge pour les pauvres. Il va ainsi s’immerger dans un quartier plutôt mal famé… Film comique, Pour l’amour du ciel est remarquable par deux longues courses poursuites qui sont extrêmement riches en situations différentes. Dans la première, Harold Lloyd cherche à avoir le plus possible de malfrats à ses trousses pour les attirer quelque part ; c’est du pur « slapstick » avec moult coups de pied au derrière, tout en restant tout de même très original. Dans la seconde, il tente de conduire cinq compères complètement saouls à travers la ville notamment en utilisant un autobus à étages ; cette longue scène est hilarante de bout en bout, l’action étant constamment relancée. Ajoutez à cela deux catastrophes automobiles en début de film, la seconde étant assez… décoiffante. Pour l’amour du ciel avait au départ une longueur de sept bobines mais fut réduit à six après des projections-test : certains gags allaient trop loin et le public ne suivait pas… Le film n’est pas sans rappeler les films de Buster Keaton, surtout quand Harold Lloyd reste totalement impassible dans les pires situations. Le film évoque également Easy Street de Chaplin, court métrage qui explorait aussi le thème des bas-fonds et cette façon très chanceuse d’éviter les pires mauvais coups. Bizarrement, Pour l’amour du ciel est (aujourd’hui) l’un des longs métrages les moins connus d’Harold Lloyd. C’est étonnant car c’est un film sans temps mort et où l’inventivité des gags et la richesse des situations sont assez enthousiasmantes.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Jobyna Ralston, Noah Young, Jim Mason, Paul Weigel
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Homonymes :
For Heaven’s sake (On va se faire sonner les cloches) de George Seaton (1950) avec Cliton Webb et Joan Bennett
For Heaven’s sake de Nat Christian (2008) avec Florence Henderson

3 avril 2010

Red Ensign (1934) de Michael Powell

Red EnsignLui :
The Red Ensign est un autre de ces « quota-quickies » (1), ces petits films réalisés par le tout jeune Michael Powell. Pour tenter de retrouver le succès du film précédent, The Fire Raisers, les deux mêmes acteurs principaux sont conservés : Leslie Banks et l’américaine Carol Goodner. Le thème est tout autre mais toujours basé sur un article lu dans la presse : The Red Ensign relate les efforts personnels d’un audacieux constructeur de navires marchands pour maintenir à flot l’industrie navale écossaise. Le film a un petit côté documentaire car il montre le fonctionnement d’un chantier de cette époque. Il a aussi un côté social que ne renierait pas le cinéma anglais d’aujourd’hui. Leslie Banks met probablement un peu trop d’emphase et de rigidité dans son jeu, il marque trop le caractère fonceur et obstiné de son personnage. Le film est moins convaincant que son prédécesseur.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Leslie Banks, Carol Goodner, Frank Vosper, Alfred Drayton, Donald Calthrop
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Remarques :
« Red Ensign » (littéralement : pavillon rouge) est le nom du drapeau qui flotte à la poupe des navires anglais.

(1) « Quota » parce que les compagnies de cinéma en Angleterre devaient respecter un quota de 10% de films anglais (l’industrie cinématographique anglaise avait alors bien du mal à résister à la déferlante hollywoodienne après l’avènement du parlant) et « quickies » parce ces films devaient être réalisés très rapidement, le budget standard étant défini au mètre de pellicule (1 livre par pied, soit environ 6000 livres pour un film de 75 mn). Pour le jeune réalisateur Michael Powell qui n’avait pas encore trente ans, ces films lui permirent de se faire la main.

2 avril 2010

Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (2008) de Steven Spielberg

Titre original : « Indiana Jones and the kingdom of the crystal skull »

Indiana Jones et le royaume du crâne de cristalLui :
Vingt-sept ans après Les Aventuriers de l’Arche Perdue, Steven Spielberg tourne le quatrième volet des aventures du célèbre archéologue après une bien longue interruption. Il le réalise dans un esprit très proche du tout premier de la série, dans le style et dans l’esprit. Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal utilise les mêmes ressorts, le même type d’histoire totalement abracadabrante qui semble sortie d’une bande dessinée. Les clins d’œil aux précédents volets sont nombreux, tous les objets ou scènes symboliques sont là. Bien exploité par le scénario, l’âge d’Indiana Jones ne l’empêche pas d’être passablement actif, Harrison Ford restant parfaitement crédible dans les nombreuses scènes d’action. Les longueurs sont rares, le rythme est enlevé et le spectateur n’a guère le temps de souffler. Malgré son intention première, Steven Spielberg a du utiliser les images de synthèse plus largement que prévu mais le film n’en est, heureusement, pas marqué. Le film a été mal accueilli par la critique qui n’en a pas apprécié l’esprit, c’est dommage : Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal est un excellent divertissement, un grand film d’aventures à l’ancienne (ce sont les meilleurs…)
Note : 4 étoiles

Acteurs: Harrison Ford, Cate Blanchett, Karen Allen, Shia LaBeouf, Ray Winstone, John Hurt, Jim Broadbent
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Remarques :
– Le logo Paramount qui ouvre le film est calqué sur celui des années 80.
– La première mouture du scénario a été écrite en 1993. Indiana Jones IV a été sans cesse repoussé depuis et il a fallu un ultimatum d’Harrison Ford (« C’est maintenant ou jamais ») pour que le projet voie enfin le jour.

La saga Indiana Jones (réalisés par Steven Spielberg à l’exception du dernier) :
1) Les aventuriers de l’arche perdue (Raiders of the lost ark) (1981)
2) Indiana Jones et le temple maudit (Indiana Jones and the temple of doom) (1984)
3) Indiana Jones et la dernière croisade (Indiana Jones and the last crusade) (1989)
4) Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the kingdom of the crystal skull) (2008)
5) Indiana Jones et le Cadran de destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny) (2023) réalisé par James Mangold.

Les dérivés :
Georges Lucas (qui rappelons-le a créé le personnage d’Indiana Jones en écrivant avec Philip Kaufman une petite histoire dans les années 70) a produit une série télévisée « Les aventures du jeune Indiana Jones » (The young Indiana Jones chronicles), 32 épisodes de 45 mn (1992/93) et 4 téléfilms de 90 minutes (1994/96), ainsi qu’un film : Les aventures du jeune Indiana Jones: Oganga, le sorcier blanc (The adventures of young Indiana Jones: Oganga, the giver and taker of life) de Simon Wincer (1999) avec Sean Patrick Flanery.

31 mars 2010

Sommaire de mars 2010

Un jour à   New YorkLe 49ème parallèleLe   Mozart des pickpocketsLe   Cantique des CantiquesLe lion a   des ailesTonnerre sous les tropiquesFrozen   RiverL'homme de Londres

Un jour à New York

(1949) de Stanley Donen et Gene Kelly

Le 49ème parallèle

(1941) de Michael Powell

Le Mozart des pickpockets

(2006) de Philippe Pollet-Villard

Le Cantique des Cantiques

(1933) de Rouben Mamoulian

Le lion a des ailes

(1939) de Michael Powell, Adrian Brunel
et Brian Desmond Hurst

Tonnerre sous les tropiques

(2008) de Ben Stiller

Frozen River

(2008) de Courtney Hunt

L’homme de Londres

(2007) de Béla Tarr

The Fire   RaisersLe pirate noirLe   testament d'OrphéeUn   américain bien tranquilleLettre d'une inconnueUn   conte d'été polonaisNumber, please?Rumba

The Fire Raisers

(1934) de Michael Powell

Le pirate noir

(1926) de Albert Parker

Le testament d’Orphée

(1960) de Jean Cocteau

Un américain bien tranquille

(1958) de Joseph L. Mankiewicz

Lettre d’une inconnue

(1948) de Max Ophüls

Un conte d’été polonais

(2007) de Andrzej Jakimowski

Number, please?

(1920) de Hal Roach et Fred C. Newmeyer

Rumba

(2008) de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy

Y-a-t-il toujours un pilote dans l'avion?La cibleLa   fiancée de FrankensteinCelui par   qui le scandale arriveNe vous   retournez pasLoulouLe temps d'un   étéMusée haut, musée bas

Y-a-t-il toujours un pilote dans l’avion?

(1982) de Ken Finkleman

La cible

(1968) de Peter Bogdanovich

La fiancée de Frankenstein

(1935) de James Whale

Celui par qui le scandale arrive

(1960) de Vincente Minnelli

Ne vous retournez pas

(1973) de Nicolas Roeg

Loulou

(1929) de Georg Wilhelm Pabst

Le temps d’un été

(2007) de Lajos Koltai

Musée haut, musée bas

(2008) de Jean-Michel Ribes

IntrusionsNaissance   d'une nationLe   grand embouteillageSlumdog Millionaire

Intrusions

(2008) de Emmanuel Bourdieu

Naissance d’une nation

(1915) de David W. Griffith

Le grand embouteillage

(1979) de Luigi Comencini

Slumdog Millionaire

(2008) de Danny Boyle et Loveleen Tandan

Nombre de billets : 28

31 mars 2010

Un jour à New York (1949) de Stanley Donen et Gene Kelly

Titre original : « On the Town »

Un jour à New YorkLui :
Trois jeunes marins ont vingt-quatre heures de permission à terre. Ils ont la ferme intention de visiter la ville et, pourquoi pas, y faire des agréables rencontres. Un jour à New York est l’adaptation d’un spectacle de Broadway, lui-même inspiré du ballet Fancy Free sur une musique de Leonard Bernstein. Pour leur première réalisation, Stanley Donen et Gene Kelly vont signer un film très moderne, une comédie musicale qui innove de façon majeure sur deux plans : d’une part, ils portent le spectacle au grand air, une grande partie de l’action, y compris certains ballets, se déroule en extérieurs, dans la ville elle-même et, d’autre part, ils intègrent totalement les scènes de danse dans le récit, ce ne sont plus des intermèdes, ce ne sont plus des simples motifs d’ornementation ou d’enluminure. Une bonne humeur et un optimisme permanent portent le film et les extraordinaires talents de danseur de Gene Kelly le hissent très haut. Les chorégraphies, souvent à deux ou à six, sont enrichies d’un humour plein de candeur et prennent place dans des décors très simples, ce qui les met d’autant plus en valeur. Un jour à New York a apporté une vraie bouffée d’air pur à la comédie musicale américaine.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gene Kelly, Frank Sinatra, Betty Garrett, Ann Miller, Jules Munshin, Vera-Ellen, Alice Pearce
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Remarques :
– Dans la très belle scène onirique A day in New York, les danseurs qui accompagnent Gene Kelly ne sont pas ses partenaires du film (seule Vera-Allen y participe).
– Alice Pearce tenait déjà le rôle de la colocataire enrhumée sur les planches de Broadway.
– Pour les scènes tournées dans les rues de New York elles-mêmes, la camera était placée dans un gros break pour éviter les attroupements (Frank Sinatra était alors extrêmement populaire et attirait des foules énormes). A la fin du morceau New York, New York, on peut d’ailleurs apercevoir rapidement des centaines de badauds

30 mars 2010

Le 49ème parallèle (1941) de Michael Powell

Titre original : « 49th parallel »
Titre (USA) : « The invaders »

Le 49ème parallèle Lui :
Un sous-marin allemand, maraudant près de Terre Neuve, est forcé de fuir par le Détroit d’Hudson au nord du Canada. Il est alors coulé par l’aviation canadienne mais un groupe de six allemands réussit à mettre pied à terre. Ils vont s’efforcer de rejoindre les Etats-Unis pour s’y réfugier…
Le 49e Parallèle a été financé par le Ministère de l’Information britannique. C’est la première grande fiction de propagande de la seconde Guerre Mondiale, le scénario ayant été écrit par Emeric Pressburger. Le film a été tourné en 1940/41, à une époque où le Canada avait déclaré la guerre à l’Allemagne mais où les Etats-Unis restaient neutres. Le 49e Parallèle milite donc en faveur d’une prise de position des USA, le propos étant ici de démontrer que personne n’est à l’abri de l’envahisseur nazi et de faire bien prendre conscience de la notion de civilisation en danger. Sur le plan cinématographique, nous sommes très loin du film précédent de Powell, Le lion a des ailes, assemblé à la hâte. Le 49e parallèle bénéficie d’un scénario solide et riche et Powell eut tous les moyens nécessaire pour aller tourner en grande partie sur place au Canada ce qui lui permet de nous gratifier de superbes images extérieures. Quelques stars comme Laurence Olivier, Raymond Massey ou Leslie Howard apportèrent un surcroît de stature, mais le plus remarquable est Eric Portman qui interprète l’officier allemand. Son discours dans la communauté rurale est un moment extrêmement fort. Le film doit également beaucoup à David Lean qui en assura entièrement le montage. Le rythme est enlevé et le film ne comporta aucun temps mort pendant ses deux heures. Le 49e parallèle remportât un vif succès, y compris aux Etats-Unis où il fut distribué sous le nom encore plus explicite de The Invaders (les envahisseurs).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Eric Portman, Laurence Olivier, Finlay Currie, Anton Walbrook, Leslie Howard, Raymond Massey
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Remarques :
Le 49e parallèle marque la frontière entre la Canada et les Etats-Unis sur toute sa moitié ouest, soit plus de 2000 kms.