16 janvier 2006

« Ali » (2001) de Michael Mann

Ali Elle :
Je n’étais pas très chaude pour regarder ce film sur Mohamed Ali alias Cassius Clay mais je n’ai pas regretté mon choix. Ce n’est pas un film sur la boxe mais plutôt sur le combat d’un boxeur de couleur qui devient musulman, revendique le droit des noirs et milite aux côtés de Malcom X au risque de déplaire au pouvoir américain qui fait tout pour l’anéantir. On assiste à sa chute, son refus du compromis et son choix de croire en ses idées jusqu’au bout. Will Smith est assez pathétique en incarnant Ali. On participe à ses désillusions, ses tourments et ses rebonds. D’autre part, le film restitue de façon grandiose cette atmosphère des années 60 avec la foule, les grosses voitures et la musique soul en background. Le film est rythmé par la musique, les coups de poing de Ali et son combat pour les idées.
Note : 5 étoiles

Lui :
Tourné comme un clip, avec un montage très nerveux et parfois 3 voire 4 bandes-sons superposées, le film est beaucoup trop fatiguant à regarder. La forme prend nettement le pas sur le fond et le spectateur n’a pas le droit à beaucoup d’explication. Ce n’est qu’au milieu du film que l’histoire semble reprendre un peu ses droits, mais je n’ai pu tenir jusque là…
Note : pas d'étoile

Acteurs: Will Smith, Jamie Foxx, Jon Voight
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13 janvier 2006

Embrassez qui vous voudrez (2002) de Michel Blanc

Embrassez qui vous voudrez Elle :
Adaptation plutôt réussie du roman anglais de Joseph Conolly “Vacances anglaises”. J’ai trouvé le roman encore plus loufoque et déjanté avec des descriptions de personnages hilarantes. Michel Blanc s’en tire plutôt bien en privilégiant peut-être plus le côté sombre et grinçant de toutes ces vies déréglées. L’humour et les quiproquos sont au rendez-vous également et les acteurs sont assez convaincants. Cette satire sur les snobs, les jaloux, les couples fatigués, l’appât du gain témoigne d’une certaine réalité où l’individualisme et la réussite sociale sont les nouveaux étendards. Où sont passées nos utopies !
Note : 4 étoiles

Lui :
Comédie de moeurs très bien ficelée et dont le scénario est vraiment riche en rebondissements et quiproquos de qualité. On passe vraiment un bon moment et le film est bien plus convaincant que les films précédents de Michel Blanc. Bonnes prestations d’acteurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charlotte Rampling, Jacques Dutronc, Carole Bouquet, Michel Blanc, Karin Viard, Denis Podalydès, Clotilde Courau, Vincent Elbaz
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13 janvier 2006

Le mariage des moussons (2001) de Mira Nair

Titre original : « Monsoon Wedding »

Le mariage des moussons Elle :
Ce film indien est intéressant car il nous projette au coeur d’une famille bourgeoise indienne tiraillée entre le monde traditionnel et les moeurs occidentales. On assiste aux amours, ruptures, questionnements sur les choix de vie La famille est toute puissante et les mariages arrangés sont courants. L’attirance pour l’Amérique est très forte. Ce père de famille qui va laisser partir sa fille avec un indien informaticien aux Etats-Unis est attachant de par son amour pour sa famille mais aussi parce qu’il ne cherche pas à sauver les apparences. Il va jusqu’à exclure un membre de la famille qui a abusé de sa fille adoptive. Les femmes dans leurs saris chatoyants semblent épanouies malgré leurs doutes. Des plans courts sur les rues grouillantes d’humains grisâtres rythment le film. J’ai nettement préféré ce film à Lagaan de par la richesse de son regard sur cette société indienne à deux vitesses.
Note : 4 étoiles

Lui :
Ce film flirte avec le bollywood mais sans tomber franchement dedans. On suit avec assez d’intérêt la vie de cette famille de New Delhi, une famille qui s’apprête à célébrer le mariage (arrangé) de l’une des filles. Bien entendu, cette famille aisée n’est pas représentative et la réalisatrice a inséré entre certains plans des scènes de rues comme pour nous montrer le vrai visage des villes indiennes actuelles. La mise en scène est globalement assez heurtée et chaotique, ce qui est parfois à la limite du désagréable. L’ensemble reste bon enfant…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Naseeruddin Shah, Lillete Dubey, Shefali Shetty
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12 janvier 2006

Beijing bicycle (2001) de Wang Xiaoshuai

Titre original : « Shiqi sui de dan che »

Beijing bicycle Elle :
Film chinois contemporain qui nous propose un regard intéressant et interrogateur sur la société chinoise à Pékin. On se sent plein de curiosité pour cette ville en activité. Le réalisateur filme les mutations à l’occidentale, la rigidité des codes, l’écart de niveau de vie entre les plus aisés et les pauvres. Le vélo y est roi et représente un trésor inestimable pour les plus mal lotis. C’est le cas pour ce jeune chinois qui se le fait voler et cherche à le récupérer à tout prix. On assiste à ses recherches, ses confrontations houleuses avec son patron et ses clients, ses combats de rue avec d’autres adolescents. Ce périple urbain qui donne l’occasion de nous plonger au coeur de cette société en mutation est malgré tout un peu lent. Il y a peu de dialogues. Le réalisateur mise sur les silences, les regards, les cadrages fixes pour faire comprendre la situation.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si on suit avec grand intérêt le début du film qui nous plonge dans l’univers d’une grande ville chinoise, le scénario s’enlise hélas un peu ensuite, avec des histoires de règlements de compte assez extravagants. C’est d’autant plus dommage que de nombreuses facettes du scénario sont laissées à l’abandon et le réalisateur reste sur l’obstination de son héros. On sent qu’il y aurait pu avoir là un très beau film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lin Cui, Li Bin, Zhou Xun
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12 janvier 2006

« En jouant ‘Dans la compagnie des hommes’ » (2003) d’ Arnaud Desplechin

En jouant ‘Dans la compagnie des hommes' Elle :
Abandon au bout de 30 minutes. Le film est surtout ennuyeux par sa forme : caméra DV cahotante, images floues, mauvaise qualité de son… Le cinéma doit-il basculer dans la ciné réalité pour faire plus vrai…? Dommage, la forme nuit au fond.
Note : pas d'étoile

Lui :
L’ensemble est rendu très confus par une façon de filmer cahotante (caméra à l’épaule, aucune image nette, plans sans intérêt) et aussi par une mise en place du scénario erratique. Il est bien difficile de s’intéresser… Abandon.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Sami Bouajila, Jean-Paul Roussillon, Hippolyte Girardot
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8 janvier 2006

Aime ton père (2002) de Jacob Berger

Aime ton père Elle :
Film psychologique sur l’incommunicabilité entre un père et son fils, interprétés par le père et fils Depardieu. En voyant le film, on songe aux problèmes similaires que rencontrent les Depardieu dans la vraie vie alors qu’en fait il s’agit surtout du récit autobiographique du réalisateur. Malgré certaines invraisemblances, on ne reste pas insensible aux souffrances psychologiques du jeune homme qui kidnappe son père afin de le garder quelques heures avec lui et lui confier tous ses tourments qui remontent à l’enfance. Le père écrivain reste fermé et fuit ses responsabilités. Une belle interprétation qui joue également sur les regards, les silences et la colère contenue pendant tant d’années.
Note : 4 étoiles

Lui :
Cette terrible confrontation entre un père et son fils est remarquablement interprétée par le père et le fils Depardieu. Ce choix d’acteur n’est pas innocent et donne certainement une dimension supplémentaire au film. Même si le scénario a choisi un cas assez exceptionnel (un écrivain prix Nobel), il y a une dimension profondément humaine dans ce film qui lui donne une portée très large et générale. Et une forte authenticité…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Guillaume Depardieu, Sylvie Testud, Julien Boisselier
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8 janvier 2006

Harry Potter à l’école des sorciers (2001) de Chris Columbus

Titre original : « Harry Potter and the Sorcerer’s Stone »

Harry Potter à l'école des sorciers Elle :
J’ai fait un effort mais j’ai abandonné au bout d’une heure. Je ne suis pas du tout réceptive à la magie d’Harry Potter.
Note : pas d'étoile

Lui :
Je m’attendais à n’être que moyennement intéressé par ce film mais j’ai été agréablement surpris : le scénario, tout en restant assez classique dans ses ingrédients, est parfaitement mis en place et le réalisateur a trouvé le ton juste, sans jamais abuser des effets faciles, et surtout il a su parfaitement transcrire à l’écran le côté magique de l’univers d’Harry Potter, forçant l’émerveillement chez nous, spectateurs. Il y a une délicatesse certaine dans cette adaptation, délicatesse que l’on aimerait voir plus souvent dans les grosses productions hollywoodiennes…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Daniel Radcliffe, Maggie Smith, Robbie Coltrane
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7 janvier 2006

« Fahrenheit 9/11 » (2004) de Michael Moore

Fahrenheit 9/11 Elle :
Avec ce documentaire au style rentre dedans, Michael Moore a tenté en vain de renverser le cours de l’élection présidentielle américaine en employant les méthodes expéditives de Bush. La première partie du film est épuisante à regarder. On est submergé par une avalanche de dialogues, d’informations, de musique et de sons désagréables. Il est bien difficile de prendre le temps de réfléchir. La partie consacrée à l’Irak est la plus intéressante à regarder car la guerre sale ainsi que les sombres confidences des soldats que les médias répugnaient à mettre à l’écran, sont exposées au grand jour. Même si les intentions de Michael Moore sont louables, ce n’est pas un grand film. La démonstration est trop caricaturale et simpliste et la mise en scène est confuse et heurtée.
Note : 2 étoiles

Lui :
La première partie, qui porte entre autres sur les relations de George Bush avec l’argent d’Arabie Saoudite, est conçue comme un gigantesque et interminable clip : montage survolté, musique à fond sur un flot de paroles ininterrompu, assez pénible et surtout fatiguant à regarder. La seconde partie, qui traite de la réalité de la guerre en Irak, est plus intéressante car il y montre des images peu diffusées. Globalement le film ne convainc pas vraiment, Moore assène des uppercuts et cherche à créer des chocs plus qu’à apporter vraiment des arguments. On peut aussi ne pas approuver ce principe qui veut que la fin justifie les moyens, du style « tous les procédés sont permis à partir du moment où l’on a une cause juste ». Vu avec du recul (en ce début 2006), on peut se dire que Michael Moore a essayé d’agir avec les moyens qu’il avait pour bloquer la réélection de George Bush. Cela n’a pas réussi. Ce film ne restera certainement pas parmi ses plus marquants.
Note : 2 étoiles

Acteurs:
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7 janvier 2006

Kedma (2002) d’ Amos Gitai

Kedma Elle :
Dommage pour ce film d’Amos Gitai dont le propos était intéressant mais la mise en scène très ennuyeuse. Il s’agit de l’arrivée d’immigrants juifs en Palestine en 1948. Chassés par les anglais, détestés par les arabes qui revendiquent leur terre, on assiste à leur lutte armée pour leur survie. Malheureusement, l’ensemble est assez confus, les personnages sont peu attachants et les plans sont interminables.
Note : 2 étoiles

Lui :
Film franchement difficile à aborder, d’abord parce c’est très lent, les plans sont fixes, extrêmement longs à démarrer et à se terminer, avec peu de dialogues… Bref c’est déjà assez dur de garder tous ses neurones en éveil et en état de fonctionner à plein régime, et en plus on ne fait pas grand chose pour nous expliquer ce qui se passe, où on est, qui sont ces gens… Cela semble un film assez introspectif sur une certaine mauvaise conscience de certains israéliens sur l’époque de la naissance de leur pays. C’est du moins ce que j’ai cru percevoir.
Note : 1 étoile

Acteurs: Andrei Kashkar, Helena Yaralova
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5 janvier 2006

Vipère au poing (2004) de Philippe De Broca

Vipère au poing Elle :
Ce dernier film de Philippe de Broca se laisse regarder pour les souvenirs de lecture d’enfance qu’il fait remonter. Bon nombre d’écoliers ont été marqués par la douloureuse histoire familiale d’Hervé Bazin avec sa mère qu’il haïssait au point de vouloir sa mort. Folcoche revit sous les traits de Catherine Frot qui en fait peut-être un peu beaucoup dans la caricature. Dans mon imagination, cette mère marâtre était plutôt laide et vieille. Jacques Villeret, les enfants et autres personnages sont plutôt bien campés. Sans être un grand film, on passe un bon moment.
Note : 3 étoiles

Lui :
Philippe de Broca parvient à insuffler beaucoup de vie dans cette adaptation du roman autobiographique d’Hervé Bazin, Vipère au poing. Face à la mère tyrannique, on se prend totalement de compassion pour le petit Jean. Tout au plus, peut-on reprocher une certaine exagération dans les caractères, les personnages deviennent un peu caricaturaux et Catherine Frot tend à jouer un peu trop des expressions de son regard. Le film reste bien fait et se regarde avec intérêt.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Frot, Jacques Villeret, Jules Sitruk
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