22 janvier 2006

Nos plus belles années (1973) de Sydney Pollack

Titre original : « The way we were »

Nos plus belles années Elle :
Tous les ingrédients sont là pour faire un film romantique mièvre : Robert Redford en beau gosse et Barbara Streisand en militante politique prude qui tombent amoureux et se séparent. On s’ennuie effectivement dans la première partie car c’est très académique. Seul le charme du beau Redford nous retient. Puis, peu à peu, on se laisse gagner par une certaine nostalgie des amours passés avec ses heures délicieuses, ses ruptures, ses doutes et incompréhensions. Les deux amants deviennent émouvants de par leur fragilité et leur sensibilité. Ils s’attirent irrésistiblement mais ne parviennent pas à surmonter leurs difficultés. On a la larme à l’œil.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un peu trop convenue et prévisible, cette histoire de gentille amourette entre Robert Redford et Barbara Streisand avait bien du mal à me tenir éveillé. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Barbra Streisand, Robert Redford
Voir la fiche du film et la filmographie de Sydney Pollack sur le site IMDB.

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10 janvier 2006

The king of Marvin Gardens (1972) de Bob Rafelson

The King of Marvin Gardens Elle :
Atlantic City, une station balnéaire toc et déserte, deux femmes névrosées accompagnées de deux frères tout autant « à côté de leurs pompes ». Leur seul objectif  dans la vie est un mauvais plan insensé : acquérir une île à Hawaï par des moyens douteux. Le décor est planté. L’atmosphère est sinistre et les personnages hystériques. Le rêve américain consacré à la puissance de l’argent s’effondre. C’est le néant et ces quatre losers tournent en rond. Les intentions du réalisateur sont louables mais il faut toute de même s’accrocher pour aller jusqu’au bout. Un film assez déprimant.
Note : 2 étoiles

Lui :
Pour son troisième film, Bob Rafelson jette à nouveau un regard sur l’Amérique comme il l’avait fait dans 5 pièces faciles (Five easy pieces). Il nous en dresse un portrait sans illusion, terriblement pessimiste, une vision qui s’inscrivait à l’époque, en 1971, entièrement en contrepoint de la contre culture. Ici, le capitalisme a pratiquement décérébré les personnages principaux qui semblent ne vivre que pour un projet grotesque, en l’occurence créer une sorte de Las Vegas sur une île du Pacifique. Tels des drogués, ils semblent avoir perdu toute notion, ne reconnaissant que leurs chimères liées aux dollars qu’ils ne verront jamais. Un portrait assez dur mais assez visionnaire tout de même.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Bruce Dern, Ellen Burstyn
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22 décembre 2005

Ainsi va l’amour (1971) de John Cassavetes

Titre original : « Minnie and Moskowitz »

Ainsi va l'amour Elle :
Gena Rowlands incarne une sublime jeune femme mal dans sa peau qui ne parvient pas à donner un sens à sa vie malgré son milieu aisé. Les hommes qu’elle rencontre sont tout aussi dépressifs. John Cassavetes, maître dans l’art de décrire les couples en crise, nous fait partager les doutes de cette écorchée vive qui finit par rencontrer un homme issu d’un milieu populaire et tout aussi perturbé qu’elle. La note finale est optimiste puisque l’amour finit par triompher du néant de la vie. Le film est assez intéressant bien qu’un peu long. On passe du chaud au froid tout comme l’humeur changeante de ces personnages et Gena Rowlands irradie l’écran.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ainsi va l’amour est un film que j’ai trouvé assez difficile à regarder, difficile de voir comment ces deux personnages ont tant de mal à mettre de l’ordre dans leurs sentiments, dans leurs rapports, tant de mal à ne pas saborder leur vie. Cassavetes filme très près de ses personnages ce qui augmente le malaise du spectateur. Très belle prestation de Gena Rowlands.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gena Rowlands, Seymour Cassel
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22 décembre 2005

La dentellière (1977) de Claude Goretta

La Dentellière Elle :
Ce film délicat et émouvant, que j’avais déjà beaucoup aimé au moment de sa sortie en 1977, est adapté d’un roman de Pascal Lainé. Quel plaisir de se replonger dans ces années soixante-dix à travers Pomme, une jeune coiffeuse simple qui rencontre un intellectuel imbu de lui-même. C’est par petites touches, par les regards, les attitudes et les silences que Claude Goretta met en place le personnage de la jeune femme interprétée par Isabelle Huppert. Le jeune homme passe à côté de cet amour à cause de ce fossé culturel entre eux. Pomme finit en hôpital psychiatrique sans se rebeller. L’étudiant prisonnier de son milieu social n’a pas su capter les talents cachés de la fille. Isabelle Huppert porte le film brillamment.
Note : 5 étoiles

Lui :
La dentellière est un film assez délicat, sur une certaine forme de rejet, d’incommunicabilité : une jeune fille se fait rejeter par un jeune homme, pseudo intellectuel, enfermé dans les schémas de son milieu familial et universitaire. Très fragile, elle en deviendra folle. Après trente ans, le film a perdu un peu de sa dimension « reflet de la société » mais il reste cette idylle délicate et finalement impossible. Isabelle Huppert est merveilleuse dans ce rôle de dentellière très effacée. On peut regretter toutefois une certaine lenteur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Yves Beneyton
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La Dentellière

7 octobre 2005

La femme en bleu (1973) de Michel Deville

La femme en bleuElle :
Le prétexte de cette fantaisie déambulatoire dans le Paris de 1973 est la quête d’une femme en bleu rêvée par un compositeur interprété par Michel Piccoli. Celui-ci nous entraîne au hasard des rues dans une promenade avec sa compagne (Léa Massari) qui elle aussi s’est mis à la recherche de cette créature. Michelle Deville parsème ce cheminement de détails amusants tels le panier à salade du car de police ou l’accident de landaus et veut nous dire que le rêve n’égale pas la réalité. La pauvre Léa Massari qui pourtant est la femme parfaite est assez malmenée par Piccoli qui reste obsédé par son apparition. La deuxième partie du film qui se passe à la campagne est bien moins intéressante. Les hésitations perpétuelles de Piccoli finissent par être lassantes. Il aurait fallu d’autres ressorts au scénario pour relancer l’intérêt.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si La femme en bleu démarre assez joliment et parvient à nous plonger dans cette ambiance parisienne des années 70, il s’essouffle ensuite assez nettement, principalement du fait d’un scénario réduit à une réflexion pseudo philosophique qui, avec le recul, paraît assez dérisoire et maladroite. Michel Deville s’amuse avec les à-côtés, beaucoup de petits clins d’oeil amusants, des petits saynètes à côté des personnages, ou même avec le film lui-même comme cet emboîtage de six ou sept flashbacks l’un dans l’autre. On s’ennuie beaucoup dans la seconde partie.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Michel Piccoli, Lea Massari, Michel Aumont
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27 septembre 2005

Le retour de la Panthère Rose (1975) de Blake Edwards

Titre original : « The return of the Pink Panther »

Le retour de la panthère rose
Lui :
Pour ce retour, le personnage de l’inspecteur Clouseau est mieux mis en place, gaffeur, maladroit et terriblement chanceux. C’est son interaction avec les objets qui donne les scènes les plus réussies, comme par exemple celle où il passe l’aspirateur, ou cette autre où il veut répondre au téléphone dans sa baignoire… Ces scènes sont un vrai délice. Toutes les scènes annexes (où il ne figure pas en fait) ne présentent hélas que peu d’intérêt et le fond du scénario est inexistant, mais au final, Le retour de la Panthère Rose est tout de même assez réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Peter Sellers, Christopher Plummer, Catherine Schell, Herbert Lom
Voir la fiche du film et la filmographie de Blake Edwards sur le site IMDB.

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La série de La Panthère Rose, films réalisés par Blake Edwards :
La Panthère Rose  (1963) The Pink Panther
Quand l’inspecteur s’emmêle (1964) A shot in the dark
Le Retour de la Panthère Rose (1975) Return of the Pink Panther
Quand la Panthère Rose s’en mêle (1976) Pink Panther strikes again
La malédiction de la Panthère Rose (1978) Revenge of the Pink Panther
auxquels on peut ajouter les 3 films suivants sans Peter Sellers :
A la recherche de la Panthère Rose (1982) Trail of the Pink Panther
L’héritier de la Panthère Rose (1983) Curse of the Pink Panther
Le fils de la Panthère Rose (1993) Son of the Pink Panther avec Roberto Benigni

27 septembre 2005

Quand la Panthère Rose s’en mêle (1976) de Blake Edwards

Titre original : « The Pink Panther strikes again »

Quand la panthère rose s\'en mêleLui :
C’est le quatrième film de la série La Panthère Rose et c’est sans doute le plus réussi, celui où Blake Edwards se laisse le plus aller. Le film démarre plutôt doucement comme à l’habitude, mais les évènements s’enchaînent ensuite assez vite, avec des situations comiques assez délirantes, pour finir en une véritable apothéose.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Peter Sellers, Herbert Lom, Lesley-Anne Down, Burt Kwouk
Voir la fiche du film et la filmographie de Blake Edwards sur le site IMDB.

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La série de La Panthère Rose, films réalisés par Blake Edwards :
La Panthère Rose  (1963) The Pink Panther
Quand l’inspecteur s’emmêle (1964) A shot in the dark
Le Retour de la Panthère Rose (1975) Return of the Pink Panther
Quand la Panthère Rose s’en mêle (1976) Pink Panther strikes again
La malédiction de la Panthère Rose (1978) Revenge of the Pink Panther
auxquels on peut ajouter les 3 films suivants sans Peter Sellers :
A la recherche de la Panthère Rose (1982) Trail of the Pink Panther
L’héritier de la Panthère Rose (1983) Curse of the Pink Panther
Le fils de la Panthère Rose (1993) Son of the Pink Panther avec Roberto Benigni

7 septembre 2005

Picnic at Hanging Rock (1975) de Peter Weir

Pique-nique à Hanging RockElle :
De bonnes choses dans ce deuxième film du cinéaste australien Peter Weir malgré certaines longueurs. Le scénario est original et la mise en scène étrange est assez envoûtante malgré les images à la David Hamilton. En 1905, trois disparitions inexpliquées lors d’un pique-nique de jeunes filles de bonne famille à Hanging Rock, un lieu insolite et mystérieux. Peter Weir se soucie peu de la résolution de ces disparitions. Ce qui l’intéresse, c’est de montrer l’emprise de l’éducation puritaine et rigide sur les corps corsetés de ces pensionnaires. Cette promenade au milieu de ces rochers bizarres est un hyme à la liberté du corps et de l’esprit. C’est l’éveil de leur sensualité sans cesse réprimée par les bonnes moeurs.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce second film de Peter Weir ne manque pas de charme, et cette histoire qu’il a choisie de relater est assez étrange en soi, mais globalement le film souffre de longueurs, et l’on s’y ennuie quelque peu. Il reste ce petit côté charmant « années 70 », des jeunes filles en robe blanches filmées avec un voile blanc à la David Hamilton, et une assez bonne peinture des moeurs coincées de la société britannique australienne du début du siècle, au travers de l’amitié entre un garçon de bonne famille et son valet d’écurie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Rachel Roberts, Vivean Gray
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Weir sur le site imdb.com.

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2 septembre 2005

Point limite zéro (1971) de Richard C. Sarafian

Titre original : « Vanishing Point »

Point limite zéro Elle :
Un film rebelle du début des années 70 qui fleure bon la contestation, incarnée en l’occurence par un ancien pilote professionnel qui fait le pari de faire le trajet Denver-San Francisco en un temps record. Les immenses étendues du désert du Nevada dans lesquelles évolue à toute vitesse une Dodge Challenger blanche. Les panoramas sont magnifiquement filmés. Sur fond de défonce aux amphétamines, le rythme de la musique rock et de cette fuite éperdue est haletant et quelque part jubilatoire. Le pilote qui défie toutes les règles et parvient à échapper aux forces de l’ordre avec l’aide d’un animateur de radio noir et de compagnons de route. Il devient le héros de ces populations abandonnées car il incarne la quête de liberté. Evidemment, il ne ferait pas bon de sortir un tel film dans le contexte actuel…!
Note : 4 étoiles

Lui :
Sur un thème très simple et basique, ce film est assez bien construit. Point Limite Zéro  respire l’esprit des années 70, prônant l’opposition à tout ordre établi… Le film se cantonne à cela d’ailleurs, car le propos n’est pas très étoffé. Ceci dit, il est bien construit, puisque l’on se laisse prendre au jeu, on s’intéresse à ce casse-cou et on aimerait le voir réussir. Au final, revoir ce film 30 ans plus tard est assez plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Barry Newman, Cleavon Little
Voir la fiche du film et la filmographie de Richard C. Sarafian sur le site imdb.com.
Voir aussi : Vanishing Point sur Wikipedia (in english)

28 août 2005

Croix de Fer (1977) de Sam Peckinpah

Titre original : « Cross of Iron »

Croix de Fer Elle :
Film de guerre adapté du roman de Willi Heinrich. Ce violent réquisitoire contre la stupidité de la guerre et la cupidité des hommes met en scène l’armée allemande sur le front russe. James Coburn incarne un caporal rebelle qui malgré sa haine de l’uniforme reste malgré tout au sein de l’armée, son unique famille. Sam Peckinpah ne s’attache pas à l’aspect historique mais cherche à mettre en scène la violence, les massacres, le mensonge, la couardise, l’appétit de pouvoir et d’honneur. La mise en scène est chaotique et onirique. Le réalisateur ponctue son film de cadavres et de blessés. Malgré quelques longueurs, c’est un film intéressant.
Note : 3 étoiles

Croix de Fer Lui :
Mettant en scène l’opposition de deux officiers au sein d’une compagnie allemande sur le front russe, Croix de Fer nous montre avant tout l’absurdité de la guerre. A ces hommes qui ne croient plus en la grandeur de leur pays ou leur chef suprême, il ne reste qu’une succession de combats implacables, le danger permanent et la volonté de se sortir de ce bourbier. Même si certains personnages sont un peu typés (l’officier aristocrate est pleutre et arriviste à souhait), Sam Peckinpah met parfaitement en place son discours et parvient bien à mettre en évidence la difficulté à garder de l’humanité au fond de soi dans de telles situations extrêmes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Coburn, James Mason
Voir la fiche du film et la filmographie de Sam Peckinpah sur le site IMDB.